VERISSIMO, MAXIMA et JULIA,
Martyrs à Lisbonne, Saints
III-IV siècles

Il n’est pas aisé de donner des précisions irréfutables sur les dates exactes du sacrifice de ces trois saints — Veríssimo, Máxima et Júlia —, dont Lisbonne garde pourtant une mémoire pluriséculaire, enracinée dans ses traditions et rites religieux.

La capitale portugaise n’est pas la seule à garder ce souvenir lointain ; d’autres villes ou villages, particulièrement dans le nord du pays, vénèrent ces saints martyres. On peut citer, entre autres, dans les régions de Porto, Braga et Coimbra : Paranhos, Valbom, Nevolgilde, Lagares (Felgueiras) et saint Veríssimo, à Amarante, dont les paroisses ont comme saint patron saint Veríssimo.

La plus ancienne référence que l’on connaisse sur le martyr de ces trois romains venus vivre en Lusitanie, se trouve dans le Martyrologium de Usuardo qui, en 858 parcours les villes de la péninsule ibérique en quête de reliques.

Les témoignages liturgiques se multiplient au cours des X et XI siècles et il a convergence commune pour assigner au premier  octobre la mémoire des trois frères martyrisés à Ulyssipo.

Il convient de dire également que certains historiens affirment même — le père Miguel de Oliveira en fait partie — que “les saints martyres de Lisbonne étaient inscrits sur les calendriers liturgiques depuis environ deux cent ans après leur sacrifice”.

Ce qui est certain c’est que leur dévotion est fort ancienne, car on en trouve trace dans la relation écrite par Osberno dans sa relation sur la conquête de Lisbonne par le premier roi portugais, Alphonse Henriques. Il y est dit qu’un sanctuaire en ruines était dédier aux trois martyres.

Il n’est pas possible, bien entendu, de tracer, objectivement, une biographie de ces trois témoins de la foi chrétienne sur le sol lusitanien. On peut uniquement s’approcher – avec toutes les précautions d’usage — de la légende gardée dans les archives de la ville de Évora, où il est dit que les trois frères subirent le martyr au temps de Dioclétien — empereur romain de 284 à 305. Ils se seraient présentés spontanément devant l’exécuteur des décrets impériaux, confessant leur foi chrétienne. Celui-ci essaya de les dissuader par des promesses, puis par des menaces, mais rien n’y fit. Ils furent finalement arrêtés et mis en prison, où ils subirent courageusement les outrages habituels : flagellation, strangulation, arrachage des ongles, brûlures, etc. Mais, tous ces “traitements” ne faiblissent en rien leur détermination de rester fidèles à leur foi. Alors, à bout d’arguments, le bourreau les fait traîner dans les rues de la ville, et finalement les fait décapiter le 1er octobre 303 ou 304.

Mais la haine du bureau n’était point rassasiée. En effet, il ordonna que leurs corps soit exposés, non seulement pour servir d’exemple, mais aussi pour être dévorés par les oiseaux et les chiens. Mais, les animaux n’y touchèrent point. Alors, il les fit jeter à la mer, attachés à de grosses pierres, mais là encore, une surprise l’attendait : les corps revenaient sur la plage.

Ce fut alors que de pieux chrétiens recueillirent les corps et les inhumèrent à un endroit qui encore de nos jours se nomme “des saints” et où fut érigée par la suite une chapelle ou église.

Puis bien plus tard, en 1529, une pieuse et fortunée dame, Dona Ana de Mendonça, fit faire un important reliquaire en argent ou furent déposés les restes mortels des trois martyrs.

Ces reliques existent toujours et sont maintenant déposées dans l’église de la paroisse de Saint-François d’Assise, à Lisbonne.

Leur fête est fixée au 3 octobre.

 

 

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