Elle naquit le 2
avril 1587 à Gênes (Italie). Son père fut Doge de la République au cours
des années 1621-1622, sa mère étant également issue d'une famille
d'antique noblesse. Elle reçut
sa
première formation religieuse et littéraire en famille. Malgré son
inclination pour la vie religieuse, son père la maria en 1602 à Gaspare
Grimaldi Bracelli, d'une illustre famille, mais qui menait une vie
extrêmement dissolue. De cette union naquirent deux filles.
En 1607, son mari mourut alors qu'elle
avait 20 ans. Elle fit vœu de chasteté, refusant de se remarier, et
mena une vie retirée chez sa belle-mère avec ses deux filles.
En 1610, elle sentit plus clairement la
vocation à "servir Dieu à travers ses pauvres" et elle participa
activement à des œuvres de charité. Après avoir marié ses filles, elle
se consacra entièrement au soin des enfants abandonnés, des personnes
âgées, des malades et à la promotion des laissés-pour-compte.
Pendant la guerre entre la République
ligure et le Duc de Savoie, au cours de l'hiver 1624-1625, elle
accueillit chez elle une quinzaine de jeunes orphelins, puis de
nombreuses femmes pauvres aux besoins desquelles elle subvenait. Pour
faire face à la misère croissante, elle institua les "Cent Dames de
la Miséricorde protectrices des Pauvres de Jésus Christ", qui
avaient pour tâche de de constater, lors de visites à domicile, les
besoins des plus démunis.
En 1631, elle s'installa dans le couvent
vide de Montecalvario, qu'elle avait loué, avec ses assistées. Après
trois ans, l'œuvre comptait déjà trois maisons avec environ 300
pensionnaires. Elle demanda donc la reconnaissance du Sénat de la
République, qui lui fut accordée en décembre 1635. Elle acheta alors
deux maisons et fit construire une église consacrée à Notre-Dame du
Refuge, qui devint la Maison-mère de son œuvre.
Avec le temps, l'œuvre se développera en
deux Congrégations religieuses: les Sœurs de Notre-Dame du Refuge
du Mont Calvaire et les Filles de Notre-Dame au Mont Calvaire.
Au sein de son œuvre, elle fit preuve d'une grande humilité,
abandonnant le gouvernement de ses maisons aux Protecteurs de l'Œuvre,
et vivant comme la plus humble de ses sœurs. Sa santé déclina
rapidement, mais elle resta un point de référence pour les plus démunis
et demeura toujours disponible pour ceux qui lui demandaient de l'aide.
Elle mourut le 15 décembre 1651 à l'âge de
64 ans. Le Pape Jean-Paul II l'a béatifiée à l'occasion de son voyage
apostolique à Gênes le 22 septembre 1985.
Canonisé le 18 mai 2003, place Saint-Pierre,
par le Pape Jean-Paul II. |