L'Église
d'Angleterre fut ensanglantée par une longue série de
discordes intestines. La violence fit rage
surtout au XVIe
siècle et de très nombreux hommes et femmes subirent, à
cette époque, la mort par haine de cette foi que chacun
considérait, en son âme et conscience, pleinement
conforme aux enseignements du Christ. Beaucoup payèrent de
leur sang leur désir sincère de préserver leur
foi en une Église Catholique Apostolique et Romaine.
William
Pike,
né dans le
Dorsetshire, fait partie de ceux-là. Il était
menuisier, et vivait à West Moors, West Parley. Sur la route
qui de Dorcheter conduisait chez lui, il rencontra un jour le Père
Thomas Plichard — récemment arrivé de
France où il avait été ordonné prêtre —,
qui le convertit, probablement en 1856.
Lors
de son procès pour se réconcilier avec le Siège
de Rome la question sanglante sur la suprématie du Pape lui a
été posée, et il avoua franchement qu'il
respecterait toujours l'autorité romaine. Cet aveu courageux
fut suffisant pour qu’il soit condamné à mort,
par pendaison, comme c’était l’usage.
Le Père
George Haydock, prêtre martyr de la même période. |
Quand
ils lui demandèrent de se rétracter afin de sauver sa
vie et sa famille, il répondit hardiment qu’il n’était
pas devenu le fils du Père Pluchard pour rien et qu’il
le serait jusqu’à la mort. Et jusques dans sa mort, le
nom du saint Prêtre restait sur ses lèvres et dans son
cœur courageux et bon. Quand on lui demanda, juste avant qu’il
ne meure, qui l’avait poussé à une telle
décision, il répondit avec humour : “Tout
simplement l’odeur d’une sardine !”
La
date exacte de sa mort n’est pas certaine, mais le “Ménologe”
la place au 22 décembre 1591.
Mais
il est fêté le 21 mars avec le Père qu’il a
tant aimé, le prêtre Thomas Plichard, lui aussi
martyrisé. |