Adalbert (Wojciech)
Nierychlewski né en 1903 à Dabrowice en Pologne entra à la
Congrégation de Saint Michel Archange en 1923. La Congrégation
fut fondée par un disciple de Don Bosco, le bienheureux
Bronislas Markiewicz
à la fin du XIXe siècle, et elle venait de recevoir
l'approbation de l'évêque de
Cracovie (Mgr
Sapieha) en 1921 lorsque le Père Nie-rychlewski y entra.
Il fit ses études
de philosophie et de théologie à l'uni-versité Jagellon de
Cracovie, et fut ordonné en 1932.
Il s'occupait de
l'édition du journal catholique “Mo-dération et Travail” à
Cracovie.
Arrêté en octobre
1941 lors d'une visite d'inspection par la Gestapo, il échangea
son sort contre celui d'un technicien père de famille et fut
emprisonné à Cra-covie. Déporté à Auschwitz début 1942, il
mourut de ses tortures (plongé dans de l'eau glacée puis de
l'eau bouillante) le 7 février 1942.
Afin de mieux
comprendre, voici une note du bureau de la cause de
béatification et canonisation des 108 martyrs béatifiés par le
Pape — bienheureux — Jean-Paul II en 1999 :
« Les martyrs du
nazisme sont morts pour la plupart dans les camps de
concentration. Des prê-tres diocésains et religieux furent
arrêtés parce qu’ils refusaient de renoncer à leurs activités
pasto-rales, défendaient les Juifs ou les communistes, des
prêtres furent fusillés par raillerie le Vendredi Saint. Parmi
ces martyrs nous trouvons aussi des religieuses, fidèles au
service de charité, un membre actif de l’Action Catholique,
Stanislaw Starowieyski, un catéchiste laïc martyrisé à cause de
ses activités d’enseignant, une femme héroïque qui, voyant sa
bru enceinte prise en otage, se proposa pour être fusillée à la
place de celle-ci afin de sauver sa vie et la vie de son enfant.
La répartition par fonction de ce groupe de 108 se présente
comme suit : neuf laïcs, dont cinq jeunes, de huit religieuses,
de sept Franciscains conventuels, de trois séminaristes, de 26
religieux prêtres, de 52 prêtres diocésains et de trois évêques.
Le nombre élevé de prêtres est lié au fait que le nazisme
s’acharnait tout particulièrement contre les hommes d’Église qui
par leur témoignage dénonçaient un système basé sur la violence
et la haine. Ces nouveaux bienheureux sont les représentants
d’une foule de chrétiens qui, pendant la seconde guerre
mondiale, donnèrent leur vie en témoignage d’amour afin que de
leur sacrifice puisse naître un plus grand bien.
Au cours des
préparatifs du procès de béatification il apparut évident que le
témoignage héroïque de la foi ne peut être réduit au camp de
Dachau, qu’il faut choisir des représentants parmi toutes les
couches de la chrétienté et sur différents lieux de martyre. Le
procès fut présidé par l’évêque du diocèse de Wloclawek qui
compte le plus grand nombre des prêtres assassinés pendant la
guerre. Son but fut formulé de la manière suivante : Nous
voulons regarder la période de la guerre, ce temps de terreur,
de destruction et de mort, dans une perspective surnaturelle,
comme un temps fort de témoignage d’amour héroïque, de sainteté
et de bonté qui fut donné à l’Église. Nous sommes portés par le
désir de réflexion théologique sur l’histoire moderne, non pas
pour accuser quiconque mais pour saisir sous l’angle de la foi
le Mystère de la Croix auquel participa la nation polonaise. »
Il avait dit qu'il
serait volontiers martyr de Jésus crucifié.
Composition et
adaptation, d’après des sources diverses.
Alphonse Rocha |