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Le Laus aujourd’hui

Après la mort de Benoîte, le sanctuaire du Laus, fidèle à sa vocation, est demeuré un haut lieu de pèlerinage et de conversion. La “grâce du Laus”, grâce de réconciliation, est toujours vivante, et, chaque année, plus de 100 000 personnes en bénéfient. Le Laus accueille toujours les pèlerins, le Laus annonce toujours Jésus-Christ, et au Laus les âmes tourmentées retrouvent la paix. C’est que le message de Benoîte est toujours actuel. Benoîte Rencurel s’inscrit parmi les premiers laïcs qui ont trouvé leur place dans l’Église militante et enseignante auprès des prêtres et des religieux. Jadis Benoîte invitait les pèlerins à faire de leur vie une offrande au Seigneur. Cette même proposition a été faite à tous les hommes et à toutes les femmes d’aujourd’hui par le Concile Vatican II et par nos derniers papes, spécialement par Jean-Paul II.

La foi toute simple de Benoîte a été progressivement formée et éduquée par la Vierge Marie. La Sainte Vierge lui a également montré la valeur de la prière assidue, prolongée et adressée au Christ. En effet, Benoîte ayant l’habitude de s’adresser spontanément à la Sainte Vierge, Marie l’avertit “qu’elle devait plutôt recourir à Jésus, son très cher Fils, et la conjurer ensuite, elle, Marie, de prier Jésus pour elle, Benoîte.” Car, comme le formulera Saint Jean Eudes, à peu près à la même époque, le cœur de Marie et le Cœur de son Fils n’en font qu’un.

C’est en Marie que s’est accompli le mystère dont le cœur est l’expression. “’Le cœur de Marie reçoit du Cœur de Jésus tout ce qu’il possède de vie et de perfection. Par la force même des choses, le culte qu’on lui rend aboutit toujours au Cœur de Jésus, puisque le rôle de Marie est de servir de médiatrice entre Jésus et nous.” [1]  C’est Marie qui, la première, eut avec Jésus, son Fils, un seul et même cœur. C’est en elle que se sont formés le Corps et le Cœur de Jésus. Et c’est elle qui, aujourd’hui encore, nous donne le Cœur de Jésus, toujours associé et uni à son cœur à elle. Cela nous fait comprendre que pour Saint Jean Eudes, “la bienheureuse Vierge Marie n’a qu’un même cœur avec son Fils bien-aimé.”[2]

Sans que Benoîte le sache, Marie la préparait doucement à avoir toujours confiance en Dieu, surtout au moment des épreuves quand le découragement se manifeste. Marie lui redit sans cesse: “Aie bonne confiance, garde bon courage, sois bonne chrétienne. Prends patience: Dieu t’aidera.”

Le procès de béatification
de Benoîte Rencurel.

C’est Mgr Bernardou, évêque de Gap qui ouvrit le procès de Benoîte Rencurel le 11 septembre 1864, soit 167 ans après sa mort.

Le 7 septembre 1871 Benoîte est déclarée “Vénérable” par le pape Pie IX. Le 13 mars 1893, Léon XIII accorda à l’église du Laus le titre de Basilique mineure. Mais le 23 mai 1913, on aboutit à un “Reponatur” : la cause est arrêtée, en raison d’exposés non convaincants dûs à une étude insuffisante.  Finalement le “Reponatur” sera levé le 31 juillet 1981, par le pape Jean-Paul II. Actuellement les travaux avancent...

Bibliographie

Benoîte la Bergère de Notre-Dame du Laus, de R. de Labriolle

La fondatrice du Sanctuaire de Notre-Dame du Laus : Benoîte Rencurel, de Marie-Agnès Vallard-Rossi et René Combal


[1]  “Saint Jean Eudes” de Paul MILCENT - Éditions du CERF - Chapître 16

[2]  “Saint Jean Eudes” de Paul MILCENT - Éditions du CERF - Chapître 16

    

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