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Quand le Père parle de l’Eucharistie
Le Père parle souvent de la dignité
à laquelle Il a élevé les ministres de la Sainte Église car ils ont été choisis
pour administrer le Corps et “le Sang de l’humble Agneau immaculé, son Fils
unique.” dont le Corps est un soleil ne faisant qu’un avec le Père qui
précise: “Il m’est tellement uni (le Fils), que l’un ne peut être séparé ni
coupé de l’autre, comme dans le soleil on ne peut séparer ni la chaleur de sa
lumière, ni la lumière de sa couleur, tant est grande la perfection de cette
union... Le Verbe, mon Fils, avec son très doux Sang est un soleil, tout-Dieu et
tout-homme, car Il est une seule chose avec Moi et Moi avec Lui. Ma puissance
n’est point séparée de sa sagesse, ni la chaleur du feu de l’Esprit-Saint, de
Moi qui suis le Père, ni de Lui qui est le Fils, car Il est une seule chose avec
nous puisque l’Esprit-Saint procède de Moi Père, et du Fils, et nous sommes un
seul et même soleil... C’est toute l’essence divine que vous recevez dans le
doux sacrement, sous la blancheur du pain.”
Dieu le Père poursuit plus loin:
“Cette substance est l’Amour puisque je vous ai créés par amour: c’est pourquoi
vous ne pouvez jamais vivre sans Amour... Votre âme est tellement destinée à
aimer que sans amour elle ne saurait vivre. Sa nourriture, c’est l’Amour...” Et
encore: “Le verbe, soleil, mon Fils unique, ne se détache point de Moi,
soleil, Père éternel, bien que dans le corps mystique de la Sainte Église il
soit administré à tous ceux qui veulent Le recevoir. Il demeure entier et vous
L’avez tout entier, Dieu et homme...”
C’est l’Amour caché dans le
Saint-Sacrement que le Père exprime: “Peut-il y avoir une seule créature dont
le coeur pourrait ne point se briser d’amour en contemplant, parmi tant d’autres
bienfaits, le bienfait de ce sacrement?”
Ou encore
[1] : “En
recevant ce sacrement, l’âme demeure en Moi et Moi en elle. Comme le poisson
dans la mer et la mer dans le poisson, Moi je suis dans l’âme et l’âme est en
Moi, mer pacifique... La vertu de ce sacrement subsiste dans votre âme: la
chaleur de la divine charité, la clémence du Saint-Esprit. Il y subsiste aussi
la lumière de la sagesse de mon Fils unique qui, illuminant l’œil de votre
intelligence, vous fait voir et connaître la doctrine de ma vérité et la sagesse
même...”
Car
:
“ La nourriture de l’homme c’est le corps et le sang du Christ crucifié,
Tout-Dieu-et-tout-Homme, nourriture des anges et nourriture de vie. Nourriture
qui rassasie tout affamé qui s’en délecte...”
L’Église
Revenant sur la dignité qu’Il a
accordée aux prêtres, et sur le respect qu’on leur doit, quelles que soient
leurs fautes
,
Dieu aborde le mystère de l’Église : “La clef du Sang de mon Fils unique a
déverrouillé la vie éternelle qui avait été fermée par le péché d’Adam. Mais
lorsque je vous eus donné ma Vérité, le Verbe, mon Fils unique, celui-ci par sa
mort et sa passion a détruit votre mort en vous baignant dans son Sang. C’est
ainsi que son Sang et sa mort, par la vertu de ma nature divine unie à la nature
humaine, ont ouvert la vie éternelle. A qui laissa-t-il les clefs de ce sang ?
Au glorieux Saint-Pierre, à ceux qui l’ont remplacé, à ceux qui se succèderont
jusqu’au jour du jugement.... Ainsi donc, le Christ de la terre détient les
clefs du Sang...”
Voici maintenant une allégorie pour
mieux faire comprendre ce mystère: “Le corps mystique de la sainte Église est
le cellier dans lequel est enfermé le sang de mon Fils unique. C’est dans ce
Sang que tous les sacrements puisent leur vertu... A la porte de ce cellier se
tient le Christ de la terre chargé par Moi-même de dispenser le Sang.”
A un cardinal ambitieux, Catherine
ne craint pas d’écrire : “O mon père très cher... quelle honte ce serait pour
les enfants de la lumière, pour ces serviteurs de Dieu, choisis et tirés du
monde, et particulièrement pour ces fleurs et pour ces colonnes placées dans le
jardin de la Sainte Église! Vous devez être une fleur embaumée et non puante,
vêtu de la blancheur de la pureté, parfumé de patience et d’ardente charité.
Vous devez être large et généreux et non serré, imitant la souveraine vérité
qui, par générosité, donna sa vie. Voilà le parfum que vous devez répandre sur
la douce Épouse du Christ qui repose en ce jardin... Le Fils de Dieu, c’est
comme un Agneau, humble, paisible et méprisé qu’il est venu parmi les hommes.
C’est pour cela que ses vrais serviteurs se plaisent à suivre sa voie.”
(lettre 101)
L’Agneau
Quand Catherine parle de Jésus,
elle le présente souvent comme le doux Agneau immolé: “Il a été cet Agneau
immaculé qui a méprisé la richesse et le pouvoir. Bien qu’Il fût Dieu et Homme,
oui, malgré cela, en tant que règle et voie Il nous apprend qu’Il observait la
loi et qu’Il ne la transgressait jamais. Il est humble et doux. Quand a-t-on pu
entendre un cri ou une récrimination? Il s’est ouvert lui-même dans un large
amour... Il ne respecte que l’honneur du Père et le bien des créatures.” Ou
encore: “Le Christ est la voie si douce et si lumineuse que celui qui la suit
ne peut pas tomber dans les ténèbres... La voie de l’Agneau qui s’est fait
égorger avec un si grand feu d’amour qu’il a pu conclure la paix entre Dieu et
l’homme... Ce médiateur lava, sur la Croix, les injures faites au Père et nous
donna la vie de la Grâce... Sur la voie du doux Jésus crucifié on ne saurait
rencontrer ni la mort, ni la faim... Il est la voie sûre... Plein de douceur et
de miséricorde, Il vous élèvera dans son Coeur. Pour l’amour de Jésus crucifié,
ne dédaignez donc plus l’unique voie, ne fuyez pas la règle qui vous a été
donnée par votre chef crucifié, le doux et bon Jésus.”
Ou bien : “Ce doux Agneau est un
aigle véritable qui ne regarde pas la terre de son humanité, mais qui fixe son
oeil dans la roue du soleil, le Père éternel... (lettre 36) Contemplez ce
blanc Agneau écorché qui, avec tant d’amour, vous appelle.” (lettre 44)
A frère Jérôme, de Sienne, des
frères ermites de Saint Augustin, elle écrit: “Si vous me demandiez quelle
est la Pâque que je désire faire avec vous, je vous répondrais: il n’est pas
d’autre Pâque que celle de l’Agneau immaculé, c’est-à-dire celle-là même qu’il
fit de Lui-même quand Il se donna à ses doux disciples. O doux Agneau rôti au
feu de la divine charité, sur la broche de la très sainte Croix! O nourriture
très suave, pleine de joie, d’allégresse, de consolation! En Toi rien ne manque
puisque, pour l’âme qui te sert en vérité, Tu T’es fait table, nourriture et
serviteur.” (lettre 52)
Parfois Catherine se fait
éloquente : “Admirez, admirez donc l’Amour ineffable que Dieu a pour vous et
la suave douceur de ce fruit: l’Agneau immaculé semé dans le doux champ de
Marie. (lettre 133) Ou encore: “Je veux que vous vous blottissiez dans le côté
ouvert du Fils de Dieu. C’est un refuge tellement parfumé que le péché lui-même
y devient un baume. Là, la douce Épouse repose sur un lit de feu et de sang. Là,
on voit se manifester le secret du Coeur du Fils de Dieu. O bonde ouverte, à
laquelle viennent boire et s’enivrer les amoureux désirs, tu donnes la joie, tu
illumines tout esprit et tu combles toute mémoire qui s’y travaille pour mieux
connaître, à tel point que l’âme ne peut plus ni retenir, ni entendre, ni aimer,
que ce doux et bon Jésus! Sang et feu, inestimable Amour!” (lettre 173)
Et le Sang de l’Agneau
Le Sang versé par le Christ durant
sa Passion a une très grande importance pour Catherine de Sienne. Sans cesse
elle revient au Sang de Jésus, dans toute sa correspondance, comme un leitmotiv.
Car ce Sang versé est le signe visible de l’Amour du Christ pour nous, la
manifestation de son Coeur. En voici quelques exemples, extraits de ses lettres.
Elle écrit au prévôt de Casole
(lettre 3ème) “... Moi, Catherine servante et esclave des serviteurs de
Jésus-Christ, je vous écris dans son précieux Sang, avec le désir de vous voir
imiter l’Agneau que s’est fait égorger pour nous sur le bois de la très Sainte
Croix... “
Ou à un moine retenu prisonnier
(lettre 4e) : “... Je vous réconforte dans le Sang précieux du
Fils de Dieu... La vraie charité, l’âme ne peut la posséder si elle ne regarde
pas ce Jésus égorgé sur la très Sainte Croix, sur ce bois où seul l’Amour a pu
le tenir cloué et rivé... Blottissons-nous dans ses blessures comme l’enfant qui
recourt à sa mère.” Et à un malade (lettre 5e):
“... Il ouvrit et saigna son corps, Il en fit couler une telle abondance de
sang, et avec un tel feu d’Amour que toute la dureté de nos coeurs devrait se
dissoudre. ... Il n’est pas de chose si amère qui, dans le Sang de l’Agneau ne
devienne douce, ni fardeau si lourd qui ne devienne léger.”
Et à une veuve, dame Agnès :
“... C’est par Amour qu’Il vous a créée à son image et ressemblance, c’est par
Amour qu’Il vous a créée à nouveau à la grâce dans le Sang de son Fils unique.”
(lettre 53) Et à un dominicain: “De quoi avons-nous donc besoin ? Nous avons
besoin du sang. C’est dans le Sang du Christ que nous trouverons une espérance
ferme... Nous y trouverons une foi vive, nous nous réjouirons de penser que Dieu
ne veut que notre bien. C’est pour cela qu’Il nous a donné le Verbe, son Fils
unique, et que le Fils nous a donné sa vie, afin de nous rendre la vie, et son
Sang comme un bain, afin que nous y lavions la lèpre de nos iniquités.”
(lettre 56)
Ou à une religieuse :
“Baigne-toi dans le Sang du Christ crucifié, blottis-toi dans son côté: tu
verras le secret de son Coeur... Réponds-lui par ton amour. Il est notre Dieu si
doux qui ne veut que notre amour...” (lettre 72)
Et encore : “... je t’encourage
dans son précieux Sang avec le désir de te voir baignée et noyée dans le
précieux Sang du Fils de Dieu. Je pense en effet, que c’est dans le souvenir du
sang qu’on trouve le feu de l’ardente charité, seule capable de chasser le
trouble et l’amertume... C’est dans le feu de son Amour que tu éteindras le feu
de la crainte et de l’amour-propre... parce que ce Sang a été répandu avec un
ardent feu d’Amour... Dans ce glorieux bain tu trouves la chaleur de la divine
charité qui a donné son sang par amour...” (lettre 73)
Jésus avait d’ailleurs dit lui-même
à Catherine : “... tu commenceras à te connaître toi-même. Puis tu
parviendras à mon côté ouvert dont la blessure te montreras mon secret: tout ce
que J’ai fait, Je l’ai fait pour l’amour de ton coeur.” (lettre 74)
Ou encore, en vrac, quelques
phrases que l’on rencontre partout dans la correspondance de Catherine. Il est
d’ailleurs curieux de constater que Catherine commence presque toutes ses
lettres par cette phrase: “Je vous écris dans son précieux Sang, avec le
désir de...”
“L’humble
Agneau immaculé, tel un amoureux, s’est élancé vers l’ignominieuse mort de la
Croix pour accomplir l’obédience du Père et notre salut. Elle ne nous est pas
cachée, cette vérité: le sang nous la manifeste.”
“Regardons le
Sang de l’humble Agneau immaculé, puisque le Christ, déchiré, tourmenté et
martyrisé sur la Croix par la soif, nous montre que l’éternel et souverain Père
nous aime inestimablement.”
“Noyez-vous
dans le sang du Christ crucifié, crucifiez-vous avec le Christ crucifié,
enfoncez-vous dans les blessures du Christ crucifié, plongez-vous dans le Sang
du Christ crucifié.”
“Je vous écris
dans son précieux Sang avec le désir de vous voir plongé dans le Sang du Christ
crucifié, lequel Sang enivre, fortifie, embrase, illumine l’âme de vérité...
C’est dans le Sang qu’elle trouve l’Amour divin qui chasse l’amour-propre... “
“Cet Amour nous
le tirons de la fontaine du Sang du Fils de Dieu qui fut répandu pour notre
rachat, uniquement pour laver la faute du péché.”
“Je vous écris
dans son précieux Sang avec le désir de vous voir fondée sur la vraie
patience...”
“...l’ineffable
amour, le Fils nous l’a montré avec son Sang qu’il a répandu avec un si grand
feu d’Amour...”
“... Je vous
encourage dans son précieux Sang avec le désir de vous voir revêtue du nouvel
homme...”
“... Je t’écris
dans son précieux Sang avec le désir que tu ne retournes pas en arrière...”
Le sang, c’est d’ailleurs l’amour
de Jésus, l’humble amour de Jésus, manifesté aux hommes. Écoutons encore
Catherine : “La vie s’est greffée sur la mort et nous qui étions morts,
avons, dans cette union, reçu la vie. C’est parce que Dieu s’est greffé sur
l’homme que Dieu-et-Homme s’est précipité, tel un amoureux, vers l’ignominieuse
mort à la Croix. C’est sur cet arbre que ce Verbe Incarné a voulu se greffer. Ce
ne sont ni les clous ni la croix qui l’ont tenu, mais l’Amour, car ce ne sont
pas les clous qui auraient suffi à maîtriser Dieu-et-Homme... C’est Lui qui est
la voie... et voici qu’Il est un père... Celui qui suit le Verbe à travers les
injures, les tortures, les moqueries, les flétrissures, les peines et les
tourments, celui qui véritablement et saintement pauvre, supporte avec humilité
et douceur n’importe quelle épreuve avec une sincère patience, celui-là, imitant
ce Maître qui est la voie... rend à chacun le bien pour le mal.” (lettre
101)
Et la soif de Jésus
Car si l’Agneau a donné son Sang,
c’est qu’Il a soif des âmes, et Catherine ne cesse de le proclamer. A un frère
prieur qui se posait des questions au sujet de l’admission d’un candidat (lettre
8e)
elle écrit : “... Il nous montre combien est grande sa soif du genre humain :
O doux et bon Jésus, en même temps que Tu montres ta soif, Tu demandes qu’on Te
désaltère. Et quand demandes-tu à l’âme qu’elle T’abreuve ? Lorsque Tu nous
montres ton amour et ta charité... L’âme désaltère son créateur lorsqu’elle Lui
rend amour pour amour. Seulement elle ne peut Le servir Lui-même. Elle doit
passer par le prochain... Si nous levons avec amour et désir les yeux de notre
intelligence, nos regards se concentreront dans le Christ crucifié qui nous a
manifesté la volonté et l’Amour du Père avec lequel Il nous a créés pour cette
fin: la vie éternelle. Le Sang du Verbe Fils unique de Dieu nous manifeste cet
Amour, cette fin pour laquelle nous avons été créés.”
A un grand prélat (lettre 16e)
elle insiste: “Je vous écris dans son précieux Sang, avec le désir de vous
voir affamé de créatures pour la gloire de Dieu, imitant la suprême et douce
Vérité qui a tellement faim et soif de notre salut qu’elle en meurt. Il ne
semble pas que cet Agneau immolé puisse jamais se rassasier. Il crie sur la
Croix, et gorgé d’opprobres, il dit qu’Il a soif...”
Car sa Pâque, Jésus l’avait désirée
d’un grand désir. Le Fils de Dieu s’est fait chenal pour nous amener l’eau de la
grâce : “Moi, je vous manifeste l’attachement de mon Père, parce que cet
amour qu’Il a, moi Je l’ai, et celui que j’ai, Lui l’a aussi, puisque Je ne fais
qu’un avec le Père et puisque Lui ne fait qu’un avec Moi. Par Moi Il s’est
manifesté. La cause de toute chose, c’est l’Amour... Voyez combien Il est
obéissant, ce Verbe!... C’est animé d’un grand désir qu’Il s’élance.”
(lettre 36)
Quand on a réussi à dépasser les
outrances du langage de l’époque de Catherine de Sienne, on ne peut qu’être
émerveillé par l’Amour du Cœur de Dieu: Amour du Père pour le doux Fils unique,
Amour du Fils pour le Père, Amour du Fils pour les hommes pour le salut desquels
il versa son sang. On découvre alors la puissance de l’Amour du Cœur de Jésus et
toute sa richesse. Les deux textes qui suivent permettront aisément de s’en
convaincre.
Le premier raconte une vision:
Catherine a dû assister à une exécution capitale, et elle a reçu la tête du
supplicié converti dans ses mains. Elle assiste à l’accueil de Tuldo, le
supplicié, au Ciel : “... Aussitôt je vis Dieu-et-Homme, comme on voit la
clarté du soleil. Son côté était ouvert et Il y recevait le sang du supplicié.
Dans ce sang il y avait ce feu du saint désir donné et caché dans une âme par la
grâce. Il le recevait dans le feu de sa divine charité. Dès qu’Il eut reçu le
sang et le désir, Il reçut l’âme qu’Il plaça dans ce refuge qu’est son côté
ouvert et plein de miséricorde: la souveraine Vérité montrait ainsi que c’était
seulement par grâce et par miséricorde qu’elle le recevait, et non par ses
mérites. Ah! qu’elle était douce et immense à voir la bonté de Dieu ! Avec
quelle douceur, avec quel amour elle attendait cette âme séparée de son corps!
Au moment où elle pénétrait dans son flanc, Dieu tourna les yeux de sa
miséricorde vers elle, encore toute baignée de sang, si précieux à cause du sang
de Fils de Dieu. Ainsi elle fut reçue par la puissance de Dieu (puissant pour le
faire). Et le Fils, la Sagesse, le Verbe incarné, lui donna et lui fit partager
cet amour crucifié pour lequel Il mourut si douloureusement et si
ignominieusement, afin d’accomplir l’obédience du Père au profit du genre
humain.” (lettre 173)
Le second texte est extrait d’une
lettre de Catherine à son confesseur : “...Noyez-vous dans le Sang du Christ
crucifié, baignez-vous dans le Sang, rassasiez-vous de Sang, enivrez-vous de
Sang, revêtez-vous de Sang, pleurez sur vous dans le Sang, réjouissez-vous dans
le Sang, croissez et fortifiez-vous dans le Sang, quittez votre faiblesse et
votre aveuglement dans le Sang de l’Agneau immaculé; enfin, illuminé, courez,
tel un viril chevalier, poursuivez l’honneur de Dieu, le bien de la sainte
Église, et le salut des âmes, dans le Sang. Demeurez dans la douce dilection de
Dieu. Doux Jésus, Jésus Amour.”
Ainsi, on peut résumer :
Dieu le Père aime Dieu le Fils, le
Fils aime le Père : l’Esprit est l’Amour qui les unit. L’Amour du Fils pour le
Père et pour tous les hommes, c’est l’Amour de son Cœur. Le Cœur du Père reçoit
l’Amour du Fils. Le Père et le Fils sont UN. Le Cœur de Jésus et le Cœur du Père
sont un seul et même Cœur, c’est le Cœur de Dieu, le Cœur de l’Amour.
Paulette Leblanc
[4]Lettres
publiées dans “Le Livre des Dialogues de Sainte Catherine de Sienne”
Éditions du Seuil.



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