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Allez dans le monde entier,
enseignez toutes les nations
Lorsque des
chrétiens de bonne foi méditent l'impatience de Jésus de
voir son Évangile, sa Bonne Nouvelle, prêchée au monde
entier, ils ne peuvent qu'être profondément troublés par une
attitude étrange de certains responsables de l'Église,
prêtres ou religieux(ses) qui ne veulent plus prêcher, mais
respecter.
Depuis une
cinquantaine d'années, quand on parle d'apostolat, beaucoup
de personnes répondent: "Oh! nous, nous respectons les gens,
nous respectons leur religion, leur foi; nous ne disons rien
concernant l'Évangile..."
Ces réflexions
ont été entendues maintes fois, sous différentes formes.
Ainsi, il y a au moins une trentaine d'années, des
religieuses missionnaires, en pays musulman, se vantaient de
recevoir "tout le monde" dans leurs écoles, ce qui est bien,
mais elles ne parlaient pas de Jésus, ni de l'Évangile, car
"elles respectaient leurs élèves musulmans". Quand on
a en soi un minimum de logique, on est en droit de se
demander ce qu'elles faisaient alors en pays de mission,
puisqu'elles ne voulaient pas évangéliser. Récemment encore,
des religieuses interrogées sur les ondes, parlaient de leur
travail et de l'ambiance de coopération qui existait entre
elles et le personnel de la maison. L'une d'elles cita un
musulman particulièrement gentil qui n'hésitait pas à se
proposer pour préparer des malades et prier avec eux,
lorsqu'ils attendaient un prêtre.
Quelqu'un
demande, naïvement :
– Alors, vous
pourriez lui donner un Évangile, pour qu'il connaisse mieux
Jésus.
Réponse
inattendue :
– Ah! Non! Nous
le respectons. Nous respectons sa religion.
L'auditoire
demeura stupéfié. Quelqu'un se fâcha même un peu, rétorquant
que c'était étonnant, car le Seigneur avait demandé que nous
allions enseigner toutes les nations. Et puis, ajouta
quelqu'un d'autre: comment les musulmans pourront-ils aimer
Jésus, s'ils ne le connaissent pas vraiment dans toute sa
vérité et surtout dans sa divinité, étant donné que pour les
musulmans, Jésus n'est qu'un prophète comme un autre?
Nous devons
nous tourner vers le Seigneur et méditer longuement. Jésus
nous a demandé d'aimer notre prochain comme nous-mêmes,
comme Lui nous avait aimés. Cela, c'est le nouveau
commandement de Jésus, l'accomplissement de la Loi de Dieu.
Il faut le faire. Jésus nous as demandé d'aimer et de servir
les pauvres: cela, oui! C'est un devoir !
C'est un
devoir. Jésus nous as même demandé d'aimer nos ennemis.
Cela, c'est parfois difficile, mais nous devons essayer,
même si nous n'y arrivons pas vraiment, surtout quand ceux
que nous considérons comme nos ennemis, sont en réalité ceux
de Jésus, dans les cas conflictuels...
Par contre, pas
une seule fois nous ne trouvons dans les paroles de
Jésus-Christ l'expression: "Respectez toutes les opinions,
même si elles sont fausses... Ne parlez pas de moi,
n'évangélisez pas, respectez." Étrange! Comment notre Église
a-t-elle pu en arriver là? Comment peut-on oublier, ou
mettre de côté, le plus important des enseignements du
Maître: prêcher sa vérité, la seule Vérité, car vérité de
Dieu, et Le faire connaître, Lui, le Fils de Dieu ? |