Paulette Leblanc



DES CRIS VERS DIEU
UN CRI DU CŒUR

Réflexions d'un chrétien de la base

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La vraie pauvreté

La vraie pauvreté n'est pas matérielle, elle est spirituelle: les vrais pauvres, ce sont ceux qui ne connaissent pas Dieu. Ces pauvres-là, on en rencontre des millions, même parmi les riches. Aujourd'hui, ce qui semble le plus urgent, c'est de recommencer à aller vers ces pauvres au niveau spirituel, que si souvent l'on méprise.

Quelles sont les catégories de ces pauvres, et comment aller vers eux ?

Il y a quatre grandes catégories de pauvreté spirituelle :

– tout d'abord, les enfants à catéchiser et à éduquer. Faire connaître et aimer Dieu aux enfants et aux jeunes, c'est le principal devoir de tous les chrétiens. Cela peut se faire dans de vraies écoles chrétiennes, dans des patronages qu'il faudrait multiplier, selon les désirs du Concile, dans des groupes de jeunesse vraiment chrétiens. Il faudrait aussi former véritablement les catéchistes, et s'assurer que personne, parmi eux, n'est en dehors de la Loi de Dieu[1]. Peut-être faudrait-il s'assurer aussi que les enfants ont bien compris l'enseignement reçu et qu'ils l'ont retenu. D'où la valeur de la mémoire que l'on a tellement décriée.

– Il y a la génération des jeunes adultes de 25 à 45 ans environ, dont la plupart n'ont rien reçu spirituellement, et qui fournissent les plus gros contingents de drogués, de déprimés et de suicidés.

– Il y a tous ceux qui ont des responsabilités. Ils ne sont pas considérés comme des pauvres puisque, matériellement, ils n'ont besoin de rien. Pourtant que de détresses, que de désarrois parmi eux! Ce sont des adultes bien formés sur le plan professionnel, mais qui tous, un jour, ne comprennent plus pourquoi ils travaillent tant, pourquoi ils se donnent tant de mal, pourquoi ils sacrifient leurs familles... Pour rien, finalement. Pour eux, il faudrait multiplier des conférences et les sessions de formation d'un niveau assez élevé, ainsi que des sites Internet prévus spécialement pour eux. L'Église pourrait en faire une saine, attrayante et irrésistible publicité.

– Enfin il y a les personnes âgées et les malades, dont on s'occupe peu sur le plan spirituel et qu'on laisse mourir sans le Seigneur. Certes, y a de plus en plus de laïcs qui donnent beaucoup de leur temps pour eux, mais cela ne remplace ni les messes, ni les confessions...

Tous ces gens sont de vrais pauvres, de grands pauvres, dont les besoins sont immenses, car leurs besoins se résument en trois mots: ils ont tous "besoin de Dieu".


[1] Nous connaissons tous des dames catéchistes qui ne sont pas mariées à l'Église, et qui s'en vantent...

   

 

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