La vraie
pauvreté n'est pas matérielle, elle est spirituelle: les
vrais pauvres, ce sont ceux qui ne connaissent pas Dieu. Ces
pauvres-là, on en rencontre des millions, même parmi les
riches. Aujourd'hui, ce qui semble le plus urgent, c'est de
recommencer à aller vers ces pauvres au niveau spirituel,
que si souvent l'on méprise.
Il y a quatre
grandes catégories de pauvreté spirituelle :
– tout d'abord,
les enfants à catéchiser et à éduquer. Faire connaître et
aimer Dieu aux enfants et aux jeunes, c'est le principal
devoir de tous les chrétiens. Cela peut se faire dans de
vraies écoles chrétiennes, dans des patronages qu'il
faudrait multiplier, selon les désirs du Concile, dans des
groupes de jeunesse vraiment chrétiens. Il faudrait aussi
former véritablement les catéchistes, et s'assurer que
personne, parmi eux, n'est en dehors de la Loi de Dieu.
Peut-être faudrait-il s'assurer aussi que les enfants ont
bien compris l'enseignement reçu et qu'ils l'ont retenu.
D'où la valeur de la mémoire que l'on a tellement décriée.
– Il y a la
génération des jeunes adultes de 25 à 45 ans environ, dont
la plupart n'ont rien reçu spirituellement, et qui
fournissent les plus gros contingents de drogués, de
déprimés et de suicidés.
– Il y a tous
ceux qui ont des responsabilités. Ils ne sont pas considérés
comme des pauvres puisque, matériellement, ils n'ont besoin
de rien. Pourtant que de détresses, que de désarrois parmi
eux! Ce sont des adultes bien formés sur le plan
professionnel, mais qui tous, un jour, ne comprennent plus
pourquoi ils travaillent tant, pourquoi ils se donnent tant
de mal, pourquoi ils sacrifient leurs familles... Pour rien,
finalement. Pour eux, il faudrait multiplier des conférences
et les sessions de formation d'un niveau assez élevé, ainsi
que des sites Internet prévus spécialement pour eux.
L'Église pourrait en faire une saine, attrayante et
irrésistible publicité.
– Enfin il y a
les personnes âgées et les malades, dont on s'occupe peu sur
le plan spirituel et qu'on laisse mourir sans le Seigneur.
Certes, y a de plus en plus de laïcs qui donnent beaucoup de
leur temps pour eux, mais cela ne remplace ni les messes, ni
les confessions...
Tous ces gens
sont de vrais pauvres, de grands pauvres, dont les besoins
sont immenses, car leurs besoins se résument en trois mots:
ils ont tous "besoin de Dieu".
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