Depuis déjà si longtemps (au
moins trois siècles), bien des gens, athées le plus souvent,
affirment qu'on n'a pas besoin de Dieu, que l'on peut s'en
passer, et que, d'ailleurs, Dieu n'existe pas... Ces
refrains stupides, certains d'entre nous les ont entendus
des milliers de fois, depuis leur plus tendre enfance; mais
le drame c'est qu'ils envahissent de plus en plus les
médias, athées, évidemment, mais qui, curieusement, pour
tuer le catholicisme n'hésitent pas à soutenir des cultures
et des religions étrangères parfois liées au terrorisme.
Tout, mais pas Jésus-Christ...
Les vrais chrétiens ont mal, très
mal, et pour essayer de panser un peu ces blessures de leur
cœur, ils essaient constamment de se rapprocher de Dieu, de
Jésus, de son Cœur. Dans les groupes de prière ils se
réfugient dans le Cœur de Celui qu'ils aiment. Les personnes
âgées se sont également rapprochées de ceux qui croient en
Dieu: surtout des prêtres et des religieux. Elles pensaient
trouver auprès d'eux un soutien authentique. Aussi leur
étonnement fut-il grand quand elles entendirent affirmer,
surtout après le Concile, que l'on n'avait pas besoin de
"sentir" Dieu. Très peu de chrétiens savent ce que cela veut
dire, aussi ne se formalisent-ils pas trop quand on leur dit
que les "consolations sensibles" ne sont pas nécessaires.
Mais au juste, qu'est-ce que ces consolations sensibles qui
sont inutiles? Quand on demande ce que signifient ces
expressions: "sentir" Dieu, et "consolations sensibles",
personne n'est capable d'apporter de réponse correcte, quand
réponse il y a...
Nos contemporains ont de plus en
plus souvent l'occasion de côtoyer des personnes qui,
n'ayant reçu aucune instruction religieuse, et ayant
traversé pendant leur vie d'adolescents puis de jeunes
adultes, des périodes vouées aux plaisirs à la mode,
ont été conduites dans des déprimes graves, et parfois au
bord du suicide. Un jour, un événement "sensible" a conduit
ces personnes à une authentique conversion, et les
témoignages concernant ces conversions sont de plus en plus
nombreux.
Et curieusement, lorsqu'on interroge ces personnes sur
l'origine de leur conversion, toutes répondent la même
chose: "J'ai rencontré Dieu !"
Dans notre monde contemporain où
seules comptent les "sensations", on est en droit de se
demander ce que signifie "rencontrer Dieu". Qu'avaient bien
pu être ces rencontres avec Dieu, quelles avaient été les
"sensations" vécues, pour que ces personnes changent si
rapidement de vie? Ces personnes avaient-elles vraiment
"senti" Dieu, et si oui, comment? Tout cela semble d'abord
peu clair; pourtant, ce qui est certain, c'est que ces
convertis affirment tous avoir "rencontré" Dieu, L'avoir
"senti", mais sans pouvoir exprimer les "sensations" vécues,
tout cela venant comme d'un autre monde.
Toutes nos pensées, réflexions et
méditations précédentes liées à la présente étude, semblent
converger vers la solution de ce problème. Ainsi nous avons
pu effleurer des thèmes concernant la place de
l'homme dans l'univers, et les mystères divins. Puis nous
avons réfléchi sur l'Amour qu'est Dieu et comment contacter
Dieu. Comme nous sommes faits à l'image de Dieu, nous nous
sommes dit qu'il était normal de rencontrer Dieu puis de
vivre intimement avec Lui, car nous avions un très grand
besoin de Dieu dont nous sommes à 100% dépendants.
Mais nous
sommes si petits que nous devons tout apprendre, d'où la
nécessité de l'enseignement: d'ailleurs c'est le Seigneur
lui-même qui, le premier, a demandé à ses apôtres
"d'enseigner toutes les nations"... De plus, tous les
convertis qui ont "rencontré" Dieu ont un immense besoin de
clarifier ce qu'ils ont "senti" pour se développer dans la
Foi, puis l'Espérance et la Charité, pour continuer à
trouver ce Dieu qu'ils aiment mais dont ils savent si peu de
choses. Dès lors, une chose est sûre, il faut, le plus vite
possible, nous mettre d'accord sur le sens de l'expression
"sentir" Dieu.
Nous allons
donc continuer à réfléchir sur notre besoin de Dieu. Puis
nous essayerons de préciser le vocabulaire; enfin, nous
appuyant sur des textes connus, nous montrerons que, non
seulement "sentir Dieu" n'est pas quelque chose
d'extraordinaire, mais que c'est peut-être notre règle de
vie habituelle; Dieu traite chaque homme en fonction de ce
qu'Il veut de lui et qui sera le bonheur de l'homme. Car,
"sentir Dieu", c'est le bonheur sur la terre, même si ce
bonheur, c'est-à-dire la compagnie de Dieu, est parfois bien
douloureux.
On dit que les
larmes sont un don, alors, beaucoup de nos concitoyens
doivent être comblés: tant de gens sont tristes... Et
comment ne serions-nous pas tristes lorsque nous apprenons
que le malheur des hommes, nos contemporains, fait pleurer
Dieu.
Et comment ne serions-nous pas tristes à en mourir en voyant
combien d'hommes se perdent car ils refusent Dieu, ou pire,
si on
s'arrange pour qu'ils ne connaissent pas Dieu et ne puissent
L'aimer.
Nous pleurons
aussi, et de plus en plus souvent, lorsque l'on attaque
directement et injustement l'Église, Corps du Christ, quand
on la critique violemment, quand hélas! elle a fait des
choses regrettables. Nous pleurons aussi lorsqu'on "crache"
sur Jésus, sur son Cœur, sur son amour. Il nous semble vivre
l'Agonie de Jésus à Gethsémani. Alors, nos cœurs ont mal à
en mourir, et pourtant nous vivons avec Dieu que nous aimons
plus que tout, plus que nous-mêmes, ont affirmé tant de
saints. En effet, c'est seulement si nous sommes vivants et
conscients que nous pouvons aimer, non seulement nos frères,
mais aussi Dieu. Si nous disparaissons, nous n'existons
plus, donc nous n'avons plus de connaissance, donc nous
n'aimons plus. Et pourtant nous voudrions continuer à
aimer...
Seigneur nous
baignons dans notre milieu vital, Vous, Seigneur bien-aimé.
Vous êtes notre vie, et quand nous nous croyons perdus dans
notre monde de ténèbres, alors, vite, nous nous agitons pour
nous faire un peu d'espace frais et mieux respirer notre
atmosphère, DIEU. Cela pourrait paraître bien enfantin, mais
ne sommes-nous pas les enfants de Dieu? Et nous nous sentons
bien dans les bras du Père, notre "papa", dans le Cœur de
Jésus, accueillant son Esprit-Saint. Beaucoup de grands
saints n'avaient pas honte de dire et redire qu'ils avaient
besoin de Dieu et de son Amour, son Amour vivant qui nous
donne la vie à chaque instant. Ils pleuraient si souvent
dans le Cœur douloureux de Jésus, de Jésus qui pleure sur
nous, ses enfants. Pourquoi aurions-nous honte d'aimer vivre
avec Jésus, avec Jésus présent, en, et près de chacun de
nous?
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