II
La destinée de Jésus

II-1-La mort annoncée

          II-1-1-Hérode

Dès l’instant de sa naissance, la vie de Jésus est menacée. L’Évangile dit: “Hérode envoya tuer, à Bethléem et dans tout son territoire, tous les enfants de deux ans et au-dessous.” (Mat 2, 16)

          II-1-2-Avec ses disciples

Durant sa vie publique, Jésus avait tenu, surtout à ses apôtres, des propos bien étranges, des propos qui semblaient se référer à une mort plus ou moins prochaine. Ainsi il avait déclaré un jour, à ses disciples inquiets: “Je ne vous laisserai pas orphelins. Je viens à vous. Encore un peu de temps et le monde ne me verra plus, mais vous me verrez, parce que je vis et que vous aussi vous vivrez” (Jean 14, 18 et 19) et aussi: “Je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu’il soit avec vous à jamais.” (Jean 14, 16)

À Thomas, Jésus affirma: “Je suis le chemin et la Vérité et la Vie. Personne ne vient au Père si ce n’est par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père; dès à présent vous le connaissez et vous l’avez vu.” (Jean 14, 6) Et à tous ses apôtres: “Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole. Mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure.” (Jean 14, 23)

II-2-L’annonce de la Passion

Jésus sait que les chefs du peuple voudraient bien se débarrasser de Lui. Il va, discrètement, les mettre en garde contre eux-mêmes, et leur faire savoir, pour que leurs cœurs changent, qu’Il peut lire leurs pensées les plus secrètes. Pour cela, Il prend comme exemple la parabole des vignerons homicides. Les serviteurs ont été tués par ces méchants vignerons. Mais le Maître ne se décourage pas, il envoie son propre fils. Les vignerons, voyant le fils, se dirent: “C’est l’héritier; allons; tuons-le et nous aurons son héritage.” Tous le saisirent, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.”(Mat 21, 39 et 38)

Les pharisiens, ont compris la leçon, mais leur cœur s‘endurcira. La mort de Jésus est décidée... et Jésus le sait. Alors, prenant à part les douze Il leur dit: “Voici que nous montons à Jérusalem; le Fils de l’homme sera livré aux grands-prêtres et aux scribes; ils le condamneront à mort, et le livreront aux païens pour être insulté, flagellé et crucifié. Et le troisième jour, il ressuscitera.” (Mat 20, 17-19)

Jésus continua à leur enseigner “qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, par les grands prêtres et par les scribes, qu’il soit mis à mort, et qu’après trois jours il ressuscite.” (Marc 8, 31) Jésus tenait ouvertement ce langage et enseignait ses disciples en leur disant: “Le fils de l’homme sera livré aux mains des hommes, ils le feront mourir; et trois jours après sa mort il ressuscitera.” (Marc 9, 31)

“Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude.” (Marc 10, 45)

Interrogé par les docteurs de la Loi, Jésus répondit: “Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai.” (Jésus parlait du temple de son corps) (Jean 2, 19)

Les apôtres sont inquiets, ils ne savent plus très bien ce que Jésus veut leur faire comprendre. Et Jésus ne cherche pas à les rassurer; au contraire, Il insiste et leur dit: “L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. En vérité, en vérité je vous le dis: si le grain de blé tombé en terre ne meurt, il reste seul. S’il meurt, il porte beaucoup de fruits.” (Jean 12, 23 et 24) Ou encore: “Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde. Maintenant je quitte le monde et je vais vers le Père.” (Jean 16, 28)

Les jours passent... Jésus qui, pour des raisons de sécurité, s’était éloigné de Jérusalem avec ses apôtres, s’en rapproche maintenant. Il sait que son temps est proche et que le Fils de l’homme doit mourir à Jérusalem. Dans quelques jours, c’est la Pâque, la solennelle pâque juive qui deviendra la Pâque nouvelle: c’est le grand rendez-vous de Jésus...

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