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L'Éternel veut confier à Ézéchiel une
mission très difficile et dangereuse: devenir son prophète et inviter le
peuple en exil à se convertir. Mais Ézéchiel acceptera-t-il?
Pour que le doute n'assaille pas son
futur prophète, Dieu va le conforter par des visions exceptionnelles.
Ainsi, Ézéchiel pourra dire à ses contemporains qu'il n'agit pas de son
plein gré, mais que c'est la main de l'Éternel lui-même qui l'a saisi et
qui le conduit.
1-1-Ézéchiel
présente sa mission
La trentième année, le cinquième jour
du quatrième mois, comme j'étais parmi les captifs du fleuve Kebar, les
cieux s'ouvrirent, et j'eus des visions divines. C'était le
cinquième jour du quatrième mois, la cinquième année de la captivité du
roi Joakin. La parole de l'Éternel fut adressée au prêtre Ézéchiel, fils
de Buzi, dans le pays des Chaldéens, près du fleuve Kebar. C'est là que
la main de l'Éternel fut sur moi.
(Éz I, 1-3)
1-2-La vision du
char divin
Je regardai, et voici: il vint du
septentrion un vent impétueux et une grosse nuée. Une gerbe de feu
répandait de tous côtés une lumière éclatante; au centre de la gerbe de
feu brillait comme de l'airain poli, sortant du milieu du feu. Au centre
encore, apparaissaient quatre animaux, dont l'aspect avait une
ressemblance humaine. Chacun d'eux avait quatre faces, et chacun avait
quatre ailes... (Éz I, 4-6)
Ils avaient tous une face d'homme, tous les quatre avaient une face de
lion à droite, tous les quatre une face de boeuf à gauche, et tous les
quatre une face d'aigle... (Éz I, 10)
1-3-Dieu est là
Au-dessus du ciel qui était sur leurs
têtes, il y avait quelque chose de semblable à une pierre de saphir, en
forme de trône; et sur cette forme de trône apparaissait comme une
figure d'homme placé dessus en haut… Cette vision, c'était l'image de la
gloire du Seigneur. Quand je la vis, je tombai face contre terre. Une
voix se fit entendre. (Éz I,
26 et 28)
1-4-Les charbons
ardents
Le prophète raconte: Je regardai, et
voici, sur le ciel qui était au-dessus de la tête des chérubins, il y
avait comme une pierre de saphir; on voyait au-dessus d'eux quelque
chose de semblable à une forme de trône. Et l'Éternel dit à un homme
vêtu de lin: "Va entre les roues sous les chérubins, remplis tes mains
de charbons ardents que tu prendras entre les chérubins, et répands-les
sur la ville!" Et il y alla devant mes yeux. L'Éternel donna encore cet
ordre à l'homme vêtu de lin: "Prends du feu entre les roues, entre les
chérubins!" Et cet homme alla se placer près des roues. Alors un
chérubin étendit la main entre les chérubins vers le feu qui était entre
les chérubins; il en prit, et le mit dans les mains de l'homme vêtu de
lin. Et cet homme le prit, et sortit. (Éz X, 1-2-6-7)
1-5-Le char de Dieu
À plusieurs reprises Ézéchiel aura
l'occasion de décrire le trône sur lequel Dieu se tient. Ce trône est
comme un char. Déjà nous venons de découvrir, au verset 1 du chapitre X,
qu'Ézéchiel décrit "quelque chose de semblable à une forme de
trône..." Et après avoir montré l'Éternel parlant à un homme vêtu
de lin, et un chérubin qui lui donnait du feu, Ézéchiel poursuit: On
voyait aux chérubins une forme de main d'homme sous leurs ailes. Je
regardai, et voici, il y avait quatre roues près des chérubins, une roue
près de chaque chérubin; et ces roues avaient l'aspect d'une pierre de
chrysolithe. Les quatre roues avaient la même forme; chaque roue
semblait faite de deux roues entrecroisées. Elles pouvaient donc aller,
sans se tourner, vers les quatre points cardinaux, et elles ne se
tournaient point dans leur marche; mais elles allaient dans la direction
où était la face du chérubin, sans se tourner dans leur marche. Tout le
corps des chérubins, leur dos, leurs mains, et leurs ailes, étaient
remplis d'yeux, aussi bien que les jantes des quatre roues.
J'entendis qu'on appelait les roues
tourbillon. Chacun des chérubins avait quatre faces; la première face
était une face de chérubin, la seconde face était une face d'homme, la
troisième était une face de lion, et la quatrième, une face d'aigle. Et
les chérubins s'élevèrent: c'étaient les animaux que j'avais vus près du
fleuve Kebar. Quand les chérubins marchaient, les roues cheminaient à
côté d'eux; et quand les chérubins déployaient leurs ailes pour s'élever
de terre, les roues aussi ne se détournaient point d'eux. Quand ils
s'arrêtaient, elles s'arrêtaient, et quand ils s'élevaient, elles
s'élevaient avec eux, car l'esprit de ces êtres vivant était en elles.
La gloire de l'Éternel se retira du
seuil de la maison, et se plaça sur les chérubins. Les chérubins
déployèrent leurs ailes, et s'élevèrent de terre sous mes yeux quand ils
partirent, accompagnés des roues. Ils s'arrêtèrent à l'entrée de la
porte de la maison de l'Éternel vers l'orient; et la gloire du Dieu
d'Israël était sur eux, en haut. C'étaient les animaux que j'avais vus
sous le Dieu d'Israël près du fleuve Kebar, et je reconnus que c'étaient
des chérubins. Chacun avait quatre faces, chacun avait quatre ailes, et
une forme de main d'homme était sous leurs ailes. Leurs faces
ressemblaient à celles que j'avais vues près du fleuve Kebar; c'était le
même aspect, c'était eux-mêmes. Chacun marchait droit devant soi.
(Éz X, 8 à 22)
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