FLEURS DE LA PASSION

PENSEES DE SAINT PAUL DE LA CROIX

LA PASSION
ET LA CHARITÉ ENVERS LE PROCHAIN.

Lisez sur le front des pauvres, et vous y trouverez gravé le nom de Jésus-Christ.

Ayez courage, pauvres de Jésus-Christ, parce que le paradis est pour les pauvres. Malheur aux riches ! parce que leurs richesses serviront à les tourmenter davantage dans l’enfer, s’ils ne les emploient pas à faire de bonnes œuvres.

 

Pour soigner les malades, on doit vendre jusqu’aux calices d’argent.

 

Si vous réussissez à conduire au ciel une seule âme, quelle charité ! quel gain ! quelle gloire pour Dieu !

 

Si pendant notre vie nous avons eu soin de pratiquer la charité envers les âmes qui souffrent dans le Purgatoire, la Bonté divine fera en sorte que nous ne manquions pas nous-mêmes de secours après notre mort.

 

Il faut couvrir les manquements du prochain du manteau de la charité, ou bien les attribuer à l’ignorance, à l’inadvertance.

 

Estimez comme un trésor la personne qui exerce votre patience… Il faut la regarder d’un œil fort affectueux dans la volonté de Dieu, comme l’instrument dont il se sert pour orner votre âme d’un vêtement tissu d’or et de perles, je veux dire des vertus ; et particulièrement de la patience, du silence, et de la mansuétude de Jésus-Christ. Oh ! combien je chéris une si belle épreuve qui vous vient de la part de cette personne ! Il suffit ; ne vous défendez pas, ne parlez pas, et si vous dites quelque chose, que ce soit pour l’excuser et lui faire honneur. Lorsque vous passez près d’elle, inclinez la tête par respect comme devant un instrument de la main paternelle de Dieu. Le plus sûr est de se taire tout à fait, à l’exemple de Jésus Christ.

 

Recherchez l’occasion de rendre service et de faire tout le bien possible à vos accusateurs. Mettez-y plus d’empressement que n’en ont ceux qui cherchent les perles et les diamants.

 

Ne vous affligez pas de voir qu’on me méprise et qu’on ne fait aucun cas de moi. Dieu le permet pour m’humilier ; et je m’en réjouis. Je ne sais ce que j’ai fait à ce prélat ; je sais seulement que depuis longtemps je travaille dans son diocèse et que j’ai failli y perdre la vie ; mais le pauvre évêque mérite compassion, car les persécuteurs et les calomniateurs n’ont pas manqué, surtout depuis qu’il s’agit de la fondation d’une retraite. Dieu soit béni !

Cela ne me cause pas de peine. J’avais dessein de lui écrire ; mais je ne m’y suis pas senti porté ; il vaut mieux abandonner ma justification à Dieu.

 

Aimez vos ennemis en Jésus-Christ ; témoignez-leur la plus douce cordialité ; faites en même temps quelque acte intérieur de charité, mais avec suavité, par exemple : ô chères âmes de Jésus, je vous aime dans le cœur de Jésus qui brûle d’amour pour vous ! ô âmes bénies, aimez l’Amour-Jésus pour moi !

   

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