

Le Cœur de Jésus-Marie
2
Dans son ouvrage principal sur le
Cœur de Jésus, malheureusement non réédité, Jean Eudes s’applique à mettre en
lumière l’Amour de Jésus pour son Père et pour nous: “Le Saint-Esprit a bâti le
Cœur de Jésus du sang virginal de Marie quand il a fait de lui le siège et
l’organe des passions déifiées du Sauveur, quand il nous le montre sur l’arbre
de la Croix rompu et brisé par l’excès de la douleur et de l’amour, quand il
nous le présente ouvert par la lance de Longin et répandant pour nous jusqu’à la
dernière goutte de son sang, quand il nous parle de ses langueurs, de ses
abattements et de ses palpitations...” Car “les ardeurs de l’amour de Jésus
pour son Père et pour nous ne se sont pas renfermées dans l’enceinte de son âme,
elles se sont communiquées à son Cœur de chair et en ont fait en un sens très
vrai, une fournaise d’Amour.”
[1]
Saint Jean Eudes rappelle que,
puisqu’il y a deux natures en Jésus, il y a aussi deux opérations, et partant,
deux amours: un amour humain qui est créé, et un amour divin qui s’identifie à
l’essence divine incréée et infinie. Il convient de rappeler ici que l’amour
divin et incréé du Verbe incarné peut être considéré selon deux points de vue
distincts: on peut d’abord le considérer comme l’amour qu’il possède en commun
avec le Père et par lequel il est avec lui le principe du Saint-Esprit, et alors
c’est l’amour notionel ou spiration active.
On peut, en second lieu,
l’envisager comme l’un des attributs de l’essence divine, et alors c’est l’amour
essentiel, qui est commun aux trois personnes de la Sainte Trinité, mais qui ne
cesse pas pour cela d’être l’amour de chacune d’elles. Saint Jean Eudes écrit:
[2] “Le premier
coeur de notre sauveur, c’est son Cœur divin, qu’il a de toute éternité dans le
sein adorable de son Père, qui n’est qu’un coeur et qu’un amour avec le Coeur et
l’amour de son Père, et qui, avec le Cœur et l’amour de son Père, est le
principe du Saint-Esprit. A raison de quoi, lorsqu’Il nous a donné son Coeur, Il
nous a aussi donné le Cœur de son Père et son adorable Esprit.”
A diverses reprises Jean Eudes
enseigne que l’amour dont Jésus nous aime est le même que celui dont le Père
l’aime: éternel, immense, infini, toujours en acte, et que c’est cet Amour qui a
porté le Fils de Dieu à se revêtir de notre nature humaine. Pour le Père Eudes,
”l’objet propre de la dévotion au Sacré-Cœur, c’est, avec le Cœur corporel du
Sauveur, son amour créé et son amour incréé.” En conséquence, nous devons rendre
au Coeur de Jésus amour pour amour: “Jésus nous a donné son Cœur, donnons-lui
les nôtres entièrement et sans réserve..; il nous donne aussi le Cœur de son
Père éternel, le Cœur de sa très Sinte Mère... Offrons-lui aussi et lui donnons
en action de grâces le Cœur de son Père éternel, le Cœur de sa très Sainte
Mère...”
[3]
Jésus est l’ami de Saint Jean Eudes
Voici comment Jean Eudes s’adresse
à Jésus: O très cher Jésus... je ne désire plus rien, sinon Vous aimer... Que
toute ma vie soit un perpétuel sacrifice d’amour et de louange vers Vous.”
Pour Jean Eudes, le Cœur de Jésus
est aussi un refuge: “Notre très Saint Sauveur nous a donné aussi son divin Cœur
pour être notre refuge et notre asile dans tous nos besoins. Ayons-y recours
dans toutes nos affaires. Cherchons-y notre consolation dans nos tristesses et
afflictions.”
Calomnié, Jean Eudes ne cherche pas
à se défendre, mais à imiter Jésus. “Je ne trouve point dans l’Évangile que
notre divin et adorable Maître ait employé les moyens qui sont marqués dans
votre lettre... pour se défendre de l’injustice et de la cruauté...Je ne puis
me résoudre à faire autre chose sinon de tâcher de l’imiter dans sa patience et
dans son silence.”
[4]
Car Jean Eudes s’est offert à Jésus comme hostie et
victime,
Jean Eudes, par voeu, le 25 mars
1637, s’offre à Jésus, “en qualité d’hostie et de victime qui doit être
sacrifiée à sa gloire et à son pur Amour.” Jean Eudes adore d’abord Jésus dans
le martyre qu’il a souffert sur la Croix et auquel Marie a communié, puis il
continue: “Je m’offre et me donne, je me voue et consacre à Vous, ô Jésus mon
Seigneur, en l’état d’hostie et de victime, pour souffrir en mon corps et en mon
âme... toutes sortes de peines... et même pour répandre mon sang et Vous
sacrifier ma vie par tel genre de mort qu’il Vous plaira et ce, pour votre seule
gloire et votre pur Amour.”
La dernière phrase et la signature
sont écrites du propre sang de Jean Eudes : “Que toute ma vie soit un perpétuel
sacrifice d’amour et de louange vers Vous... Fait à Caen, en l’Oratoire de
Jésus, le 25e de mars 1637.”
[5]
Jean Eudes a vécu pleinement cette
oblation. Il s’est offert à Dieu pour que Dieu se serve de lui pour anéantir le
péché dans le monde, et y établir le Règne de l’Amour de Dieu. Le combat contre
le péché lui était familier et il avait compris que le péché “démembre
Jésus-Christ, il lui arrache un de ses membres pour le faire membre de Satan.”
D’où sa prière d’offrande:“ Je vous supplie... de m’accorder une grâce: que le
désir que j’ai de vous louer et aimer éternellement ne soit point anéanti,
mais... qu’il demeure toujours devant Vous... pour vous protester que je Vous
aime de tout mon grand coeur qui n’est autre que le Vôtre, que vous m’avez donné
en Vous donnant Vous-même à moi, et tant de fois...” Ou encore: “Regardant la
très sainte, très sage et très bonne volonté de Dieu, je crie du plus profond de
mon coeur: Oui ! Père juste; oui, Père très bon, puisque telle est ta volonté.”
[6]
Si petits que nous soyons, le don
que nous offrons à Dieu est immense, aussi grand que l’univers, car le Cœur de
Christ nous appartient, et, avec lui, le Père nous a tout donné. Jean Eudes
contemple l’influence cosmique du Cœur du Christ qui atteint tous les êtres et
les fait vivre: “Rien n’échappe à la chaleur de son Amour. Oui, Cœur de feu,
diffuse-toi par tout l’univers.”
[7] Plus tard, en
1661, il explicitera ce qui était l’âme de son offrande de lui-même:“une immense
compassion pour les pécheurs, pour ceux qui risquent de se perdre, faute
d’hommes apostoliques qui leur prêtent main.”
[8]
Ainsi, le prêtre, contemplant la
vie de notre Seigneur, le Souverain Prêtre et le grand Pasteur des âmes, devient
“une image vive de Jésus-Christ en ce monde, et de Jésus-Christ veillant,
priant, prêchant, catéchisant, travaillant, suant, pleurant, allant de ville en
ville et de village en village, souffrant, agonisant, mourant et se sacrifiant
soi-même pour le salut de toutes les âmes crées à son image et semblance.”
[9]
Jean Eudes croyait à la vie
mystique dans laquelle c’est l’Esprit-Saint qui a toute l’initiative. Il parlait
souvent de la contemplation qui est “un très unique regard et une très simple
vue de Dieu, sans discours ni raisonnement, ni multiplicité de pensée...” et qui
s’accomplit dans le secret du coeur. Aussi donnait-il de précieux conseils sur
la prière silencieuse :
– soutenir l’âme dans
sa vigueur par un minimum d’activité... des aspirations ou des cris intérieurs
tels que : ”O sainteté de mon Dieu! ô Jésus, je Vous adore et je me donne à Vous
pour entrer dans toutes les dispositions et intentions que Vous avez eues et que
Vous avez voulu que nous eussions tous...”
– purifier souvent son
intention, son désir, accueillir humblement et sans inquiétude les périodes plus
désertiques ou plus troublées, renoncer à toute possessivité, se tenir dans une
humble action de grâce...
– ne s’enfermer dans
aucune démarche rigide, mais se tenir le coeur libre et disponible aux
invitations de l’Esprit-Saint.
[10]
Se tenir disponible aux invitations
de l’Esprit-Saint: cela, Jean Eudes l’a fait durant toute sa vie, à travers tous
les renoncements qui l’ont libéré de lui-même, chemin de conversion à l’humilité
et à la douceur du Christ. La sérénité de Saint Jean Eudes dans sa vieillesse
s’était tissée jour après jour à travers ces renoncements qui l’ont conduit vers
une nouvelle profondeur d’abandon à Dieu et de consentement à son vouloir
aimant, “jusqu’à laisser battre en lui un coeur ouvert, dilaté et épanoui par la
ferveur de la sainte charité.”
[11]
Jean Eudes est mort en 1680. Mais
dès 1671, il avait fait un testament dans lequel il demande pardon et offre son
pardon: “Je dis, ô Père céleste, du plus profond de mon coeur, pour tous ceux
qui m’ont offensé en quelque façon que ce soit..., Père, Pardonne-leur, ils ne
savaient pas ce qu’ils faisaient!”
En union avec Jésus, il se remet
entre les mains du Père. Il dépose son âme “dans le très aimable Cœur de Jésus
et de Marie, fournaise ardente de l’Amour éternel, les suppliant de l’embraser,
consumer et transformer en une très pure flamme de ce divin Amour... De toute
l’étendue de ma volonté, je me donne à l’Amour incompréhensible par lequel mon
Jésus et sa bonne Mère m’ont donné leur très aimable Cœur d’une manière
spéciale, et en union de ce même amour, je donne ce même Cœur comme une chose
qui est à moi et dont je puis disposer pour la gloire de mon Dieu. Je le donne à
la petite congrégation de Jésus et Marie, pour être le partage, le trésor, le
patron principal, le cœur, la vie, la règle des vrais enfants de cette
congrégation.” Enfin, Jean Eudes souhaite que “son dernier soupir soit un acte
de très pur amour envers Jésus... Viens, viens, viens, Seigneur Jésus!”
[12]
L’union à Dieu
Le don total de sa personne à Dieu,
don sans cesse renouvelé, devait conduire inévitablement Jean Eudes à un état
presque constant d’union à Dieu, et d’union à sa très sainte volonté.
Dans son livre le Royaume de Jésus,
publié en 1637, Jean Eudes écrivait déjà : “Ô Jésus, que toutes mes
conversations avec le prochain soient consacrées à l’honneur des divines
conversations que Vous avez eues en la terre avec les hommes. Faites-moi
participant, s’il vous plaît, de l’humilité, douceur, modestie et charité en
lesquelles Vous avec conversé avec toutes sortes de personnes.”
[13] Plus tard,
en 1662: “Dieu nous garde de faire jamais notre volonté et nous fasse la grâce
de reconnaître que nous n’avons pas d’autre affaire en ce monde que de faire en
tout et partout la sienne, avec un grand coeur et un grand amour.”
[14]
En 1668, au seuil de la vieillesse,
Saint Jean Eudes éprouva le besoin de renouveler l’offrande de sa jeunesse en
écrivant un long contrat d’une Sainte alliance avec la très sacrée Vierge Marie,
Mère de Dieu, dans lequel il écrivait:“Comme l’époux et l’épouse doivent
demeurer dans la même maison, je souhaite aussi de demeurer avec vous dans le
très aimable Cœur de Jésus , qui est votre coeur .”
[15]
Jean Eudes était doté d’un
tempérament autoritaire et dominateur qu’il eut à vaincre tout au long de sa
vie, et la sérénité de ses dernières années fut le fruit d’un long travail de
Dieu en lui, et d’une longue familiarité avec Jésus et Marie. “Il dut souvent
contempler Jésus dans sa très profonde humilité ou dans sa très grande patience,
mansuétude et bénignité. Il s’est donné à lui pour entrer dans son esprit
d’humilité et de douceur, pour que Jésus lui-même anéantisse ce qui s’opposait
en lui à ces vertus, et les fasse vivre et régner en son coeur.”
[16]
Pour conclure ce chapitre sur le
Cœur de Jésus tel que l’a compris Saint Jean Eudes, peut-être n’est-il pas
inutile de citer le cri de sa foi.
“Si je me croyais, je ne voudrais
jamais tenir d’autre langage que celui de JÉSUS, et je ne dirais ni écrirais
jamais que cette seule parole: JÉSUS. JÉSUS est un nom admirable qui, par sa
grandeur immense, remplit le ciel et la terre, le temps et l’éternité, tous les
esprits et tous les coeurs des anges et des saints, et qui remplit et occupe
même durant toute l’éternité la capacité infinie du Cœur de Dieu... ce serait un
saint et délicieux langage si, en la terre, on pouvait parler et se faire
entendre sans proférer autre chose que cette aimable parole: JÉSUS, JÉSUS. Tant
que le coeur me battra dans la poitrine... je ne prêcherai ni écrirai jamais
autre chose que JÉSUS et je ne veux point avoir de vie ni d’esprit, ni de
langue, ni de plume, que pour annoncer de bouche et par écrit les merveilles et
les miséricordes de ce glorieux Nom... Mais j’aimerais beaucoup mieux un coeur
pour l’aimer qu’une plume et qu’une langue pour en écrire et en parler.
Seigneur, vous pouvez me donner l’un et l’autre, c’est ce que j’espère de votre
infinie bonté.”
[17]
La fête du Coeur de Jésus
La fête du Cœur de Jésus, instituée
à l’initiative de Jean Eudes, a été célébrée pour la première fois le 20 octobre
1672. Son but est de rendre à ce divin Cœur les hommages auxquels il a droit,
hommages que l’on peut résumer ainsi :
“adorer le Cœur d’un
Dieu, du Fils unique de Dieu et d’un Homme-Dieu.
“louer, bénir,
glorifier et remercier ce Coeur infiniment libéral pour tout l’Amour qu’Il a
porté et portera à jamais au Père éternel, à sa très sainte Mère, à tous les
anges, à tous les saints, à toutes les créatures et à nous spécialement.
“demander pardon à ce
très bon Cœur de toutes les douleurs, tristesses, angoisses et martyres très
sanglants qu’Il a soufferts pour nos péchés.
“aimer cordialement et
fervemment (sic) ce Cœur tout aimable et l’aimer au nom de ceux qui ne L’aiment
point, et Lui offrir tout l’amour de tous les coeurs qui lui appartiennent.”
[18]
Comme on le voit, l’Amour est
l’acte dominant de la dévotion au Cœur de Jésus.
L’influence des bénédictines d’Helfta,
Gertrude et Mechtilde, a, en quelque sorte, cristallisé les intuitions de Jean
Eudes sur le Cœur de Jésus, et c’est à partir de la fête du Cœur de Marie qu’est
née la fête du Cœur de Jésus, dont la Messe a été surnommée ”la Messe de feu”.
[19]
Le Cardinal Satolli disait, au
début du XXe siècle, en parlant des Offices composés par le Père
Eudes: “Ces Offices sont empreints d’une piété si suave et si ardente que seul
le coeur d’un saint peut rencontrer de pareilles formules.” C’est l’éternel
Amour éclatant en notes suppliantes et attendries.
[20]
Dans l’Office de la fête, le Père
Eudes cite Saint Bonaventure, François de Sales et Bérulle, mais son expression
liturgique s’enrichit d’intuitions ou de révélations personnelles:”C’est une
grâce inexplicable que notre très aimable Sauveur nous a faite de nous avoir
donné dans notre Congrégation le Cœur admirable de sa très Sainte Mère; mais sa
bonté, qui est sans bornes, ne s’arrêtant pas là, a passé bien plus outre en
nous donnant son propre Cœur... Il nous a fait ce grand don dès la naissance de
notre congrégation... La divine Providence a voulu faire marcher la fête du
Coeur de la Mère avant la fête du Cœur du Fils pour préparer les voies dans les
coeurs des fidèles à la vénération de ce Coeur adorable...”
[21]
Jean Eudes prévient, à l’avance,
les objections qui ne manqueraient pas de survenir: “Si on objecte la nouveauté
de cette dévotion, je répondrai que la nouveauté dans les choses de la foi est
très pernicieuse, mais qu’elle est très bonne dans les choses de la piété.
Autrement,il faudrait réprouver toutes les fêtes qui se font dans l’Église, qui
ont été nouvelles quand on a commencé à les célébrer.”
Jean Eudes respectait la tradition
de toutes ses forces, mais il croyait aussi que Dieu crée sans cesse du neuf.
Remarque:
Dès 1674, les bénédictines de
l’Abbaye royale de Montmartre, où le Père Eudes avait coutume de se rendre,
introduisirent dans leur propre, la fête du Cœur de Jésus, soit deux siècles
avant l’érection de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.
[22]
Après avoir connu l’amour de Saint
Jean Eudes pour le Cœur de Jésus, n’avons-nous pas, nous aussi, envie de
contempler Jésus, et de chanter tout l’Amour de son Cœur ? C’est ce à quoi nous
allons nous efforcer.
Cœur du Seigneur Jésus, blessé
d’amour pour nous, Cœur de Jésus je Vous adore... Cœur de Jésus Sauveur, venu
pour nous montrer l’Amour, je Vous adore et je Vous aime... Coeur de Jésus
Amour, brûlant d’Amour pour nous, je Vous contemple et je Vous aime...
Cœur de Jésus, blessé par une
lance, ton sang coule pour nous. Cœur de Jésus-Amour ton Sang est une source,
c’est ma source de Vie, c’est ma source d’Amour. Cœur de Jésus ouvert, ouvert
par ton Amour, Tu es ma Fontaine de Vie, ma Fontaine d’Amour. Ton Sang est une
eau vive, c’est l’eau d’éternité, l’eau qui vivifie tout et qui purifie tout.
Cœur de Jésus, ton Sang est comme
un fleuve qui vient semer la Vie, qui vient donner la paix, et répandre la grâce
pour les foules immenses qui laveront leurs robes dans ses eaux cristallines.
Cœur de Jésus, Agneau immolé, Agneau vainqueur, nous venons tous vers Toi. Nous
venons tous vers ce fleuve de Vie pour y laver nos robes et pour les purifier
dans le Sang de l’Agneau.
Cœur de Jésus, Cœur de l’Agneau de
Dieu, Tu nous accueilles tous... À tous Tu nous dis: “Venez ! Venez, Je suis la
Vie, venez, Je suis l’Amour. Venez Je vous attends. Venez Vous reposer dans mon
Cœur, je referai vos forces, je Vous rendrai la Vie, Je vous rendrai l’amour.
Venez, vous serez tous purifiés. Venez, et dans ma paix je vous ferai
renaître.”
Jésus, mon doux Amour, Jésus, mon
seul Amour, mon merveilleux Amour, mon indicible Amour... Jésus, mon cher Amour,
je ne cherche que Toi. Jésus, je Te prie pour nous tous, pour tous les hommes
que Tu aimes. Jésus, mon doux Amour, mon merveilleux Amour, je Te prie pour les
hommes qui Te cherchent et pour ceux qui ne Te cherchent pas. Accueille-les
Jésus, dans tes bras, dans ton Cœur, qu’ils entrent dans ton Corps pour
construire ton Royaume, pour glorifier ton Nom, pour que ta volonté: la Volonté
de Dieu, se fasse sur la terre, se fasse dans les coeurs, se fasse dans les
Cieux.
Jésus, mon tendre Amour, je sais
que ton Cœur m’aime, j’en suis émerveillé. Jésus, mon délicieux Amour je me
plonge en ton Cœur pour contempler l’Amour, je me cache dans ton Cœur, je fonds
dans ton Amour, je me perds dans tes grâces, je suis en paix, je T’aime. Jésus,
je me cache dans ton Cœur, je deviens Toi, je T’aime. Jésus, je deviens Toi car
ton Sang c’est le mien depuis que mon coeur lié au Tien, bat au rythme du Tien.
Jésus, apprends-moi, je T’en prie
les mots de Dieu pour dire l’Amour. Vois, mes lèvres ne savent que balbutier et
répéter sans cesse mes pauvres mots humains, ces mots si limités, si pauvres, si
incapables de Te chanter l’Amour, l’Amour dont Tu nous aimes, l’amour que j’ai
pour Toi.
Cœur du Seigneur Jésus, blessé
d’Amour pour nous, Cœur de Jésus Sauveur ouvert pour laisser couler ton Sang, ta
Vie que Tu nous donnes, pour nous donner l’Amour... Cœur de Jésus, je T’aime et
je T’adore. Cœur blessé, Cœur ouvert, laisse-moi me laver dans ton Sang,
laisse-moi purifier ma robe, et laisse-moi T’aimer, T’aimer à la folie, T’aimer
plus que moi-même, T’aimer à en mourir.
Cœur de l’Agneau de Dieu, de
l’Agneau immolé, apprends-nous à T’aimer comme Tu veux être aimé.
Paulette Leblanc
[1] “Le
Bienheureux Jean Eudes” de Ch. LEBRUN - Éditions P. LETHIEULLEUX -
Chapitre 4
[2] “Le
Bienheureux Jean Eudes” de Ch. LEBRUN - Éditions P. LETHIEULLEUX -
Chapitre 4
[3] “Le
Bienheureux Jean Eudes” de Ch. LEBRUN - Éditions P. LETHIEULLEUX -
Chapitre 4
[4]
“Saint Jean Eudes” de Paul MILCENT - Éditions du CERF - Chapitre 31
[22] “Saint
Jean Eudes” de Paul MILCENT - Éditions du CERF - Chapitre 29



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