SAINT PAUL DE LA CROIX
 1694-1775

 SA VIE ET SA SPIRITUALITÉ

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Les soins donnés aux passionistes

 

De temps en temps le Père Paul, toujours infirme, faisait quelques exhortations à la communauté. Mais "une longue expérience lui ayant appris que les jeunes gens sont comme des plantes délicates qui exigent une culture plus assidue... il mandait auprès de lui, tantôt l'un, tantôt l'autre des jeunes étudiants qui étaient dans la maison; il assistait à leur conférence spirituelle, et comme un père plein de tendresse, il donnait à chacun les avis les plus opportuns, afin que tous devinsent des hommes d'oraison et de vrais serviteurs de Dieu. Il tâchait ainsi de graver dans leurs cœurs les véritables maximes de la vertu et la vraie méthode de l'oraison."

Le pauvre Père se regardait comme "un être insupportable à Dieu... Il s'abîmait de plus en plus dans l'humilité, afin d'obtenir du Seigneur qui donne sa grâce aux humbles, la grâce qui couronne toutes les autres, c'est-à-dire, la sainte persévérance... Quel que fût l'épuisement de ses forces, il ne cessait de veiller au bien de la congrégation dont il était le fondateur et le Père. Jusque dans les derniers temps... il ne négligea rien pour assurer l'exacte observance des Règles. Il voulut de nouveau les réviser à tête reposée. Il priait le Seigneur de lui accorder ses lumières et lui demandait avec plus d'instance que jamais de lui faire connaître sa sainte volonté. Il recourait à l'intercession des saints et se recommandait jour et nuit aux saints fondateurs d'ordres pour obtenir plus sûrement l'assistance dont il avait besoin. Il disposa ensuite, avec le conseil de quelques religieux plus anciens, les points qui devaient être traités dans le prochain chapitre général."

Le nouveau pape, Pie VI, confirma les règles par la bulle: "Proeclara virtutum exempla", datée du 15 de septembre 1775. Le Père Paul de la Croix pouvait mourir[1]: sa tâche était achevée.


[1] le 18 octobre 1775.

   

  

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