Maria Graf-Suter
laïque, épouse et mère
la mère spirituelle des prêtres
1906-1964

LA RÉVÉLATION DE L’AMOUR DIVIN

 

 

 

LA FIN DES TEMPS - MARIE VAINCRA

« Je ferai paraître un jour des prodiges là-haut dans le ciel et des signes ici-bas sur la terre… Le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne le jour du Seigneur, grand et glorieux. Quiconque alors invoquera le Nom du Seigneur sera sauvé. » (Joël 11 :30-32 ; Actes 11 :19-21.)

C’était en mai 1952, un lundi. La Mère de Dieu m’apparut. Elle était de grandeur naturelle, blanche comme la neige, toute pénétrée de lumière. A Son bras pendait un chapelet en argent. Elle avait les mains jointes, comme à Lourdes, mais sa robe n’était retenue que d’une ceinture. Elle écarta les mains et S’inclina légèrement en avant, les mains tendues vers le bas, dans ma direction, comme si Elle voulait nous élever de la terre à Elle, et dit — je L’entendis prononcer les paroles — : « Oui, je veux venir à votre secours, mais il faut propager le rosaire et faire connaître aux hommes la Révélation de l’Amour divin ! » Puis Elle devint beaucoup plus belle encore, inexprimablement belle. Elle était comme un cristal transparent et pourtant comme dans une clarté dorée. A travers Elle — ou émanant d’Elle — on voyait briller des rayons de toutes les couleurs. Je compris qu’Elle était toute remplie et pénétrée de toutes les Perfections divines. Puis, Elle disparut et je ne vis plus, devant moi, que mon travail.

En juin, quand j’eus communié dans notre chapelle, Jésus me fit connaître la relation existant entre les évènements qui s’étaient passés et me dit : « Je veux enlever à ceux qui me témoignent de la compassion par la Cœur de Marie, la malédiction du péché, et je veux leur donner Ma paix. » Je compris à ces mots — ou je vis en esprit — que Jésus veut, en envoyant Sa sainte Mère, sauver les âmes de bonne volonté et que, dans le plan de Sa Providence, Il permet que le démon ait le pouvoir et la permission de se servir des choses de la terre et de hommes pour nuire aux hommes dans leurs corps et leurs âmes ; mais que Dieu veut appeler ces affligés à être les instruments de Son Amour. Car ces gens qui, sans s’en rendre compte, souffrent sous l’emprise du démon, doivent être les élus par qui Dieu veut nous sauver et nous délivrer de cette emprise.

J’ai écrit tout cela à mon confesseur, puis je suis allée chez lui avec appréhension, mais j’y étais poussée intérieurement.

Il me dit qu’il voulait soumettre tout cela au visiteur épiscopal. J’étais contente ; car l’Église, finalement, dira une bonne fois si c’est vérité ou illusion. Puis en décembre 1952, mon confesseur me dit de me rendre chez lui. Il me montra la lettre du visiteur épiscopal, disant que dans mes notes, il ne trouvait rien de contraire à la foi. Auparavant déjà, disait-il, il les tenait pour vraies et cela précisément parce que la Mère de Dieu demandait qu’on récite le chapelet pour la conversion des pécheurs.

1953 : Pendant que je vaquais, comme de coutume, aux travaux de la maison et des fenaisons, la Mère de Dieu me dit : « Mon Coeur immaculé n’aura pas de repos que les pauvres pécheurs ne se soient convertis. » Et je vis, au haut des cieux, la Très Sainte Trinité, pas très distinctement, il est vrai, dans une très lumineuse clarté ; mais je vis distinctement la Mère de Dieu. Le regard du Père éternel et du Fils se posait sur Elle comme en rayons d’or. En même temps, ans le torrent d’un Amour infini, le Saint-Esprit S’épanchait sur Marie et par la Vision qu’Elle avait de Dieu, revenait s’épancher dans la Sainte Trinité. La Mère de Dieu tournait vers moi Son visage, Ses regards. Je compris que la béatitude infinie de la Mère de Dieu dans le ciel est si grande, qu’au premier instant elle ferait éclater un cœur humain. Et c’est de ce bonheur céleste qu’Elle veut gratifier tous ceux de Ses enfants qui, répondant aux désirs de Son Cœur, prient pour la conversion des pécheurs.

Vint la fête du Saint Nom de Marie. Je vaquais aux travaux du samedi, que j’offrais à Jésus pour la conversion des pécheurs, en union avec l’acte d’amour. Il me fut dit alors : « Vois la grande misère : Deux tiers de l’humanité, parmi les tiens aussi (c’était une allusion à ma paroisse) vivent dans le péché et dans le vice. Ma Mère vient comme Mère de la divine Justice pour sauver ceux qui sont de bonne volonté. Quand le temps aura fini pour eux, Son Fils viendra comme le Dieu de la Justice. »

Je m’étais mise au lit sans m’attendre à rien. Or, dans la nuit, je m’éveillai et me sentis vraiment en présence de la Sainte Trinité. J’entendis ces mots sortir d’une clarté : « Je suis la Mère de la divine Justice. Mais si on n’acquiesce pas à Mes demandes, Mon Fils viendra après Moi, pour châtier en justice le monde pécheur. Un tonnerre effrayant annoncera l’heure de Sa colère. Alors, toutes les créatures privées de raison chercheront un abri sûr. Je vis tout cela les yeux ouverts. La terre grondait d’un bruit formidable de tonnerre. Et les animaux : chevreuils, lièvres et oiseaux s’enfuyaient en hâte. Puis, tel un immense voile ou un nuage, vint une nuit d’une noirceur profonde. J’entendis encore : « Des ténèbres effrayantes envelopperont toute la terre, pour protéger ceux qui seront sauvés. Puissance est donné à Satan sur tous les hommes qui s’opposent au plan de leur Reine et qui ‘ont servi, lui. De ce nombre sont ceux qui ont méprisé la récitation du rosaire et qui, de ce fait, sont du côté de Ses ennemis. Satan et sa horde bondiront sur leur proie. Ils arracheront aux hommes vivants l’âme du corps. Alors se répandra une puanteur horrible qui émanera des démons. Elle séparera de leur corps les âmes damnées. Aucune lumière ne brillera dans ces ténèbres, sauf celle de la foi, demeurée chez ceux qui auront répondu fidèlement  Ma demande. L’intercession des justes sauvera beaucoup d’âmes, à savoir celles qui, sans faute de leur part, sont en dehors de l’Église. Satan gagnera l’enfer avec son butin. Après la victoire, les élus formeront un seul troupeau avec un seul pasteur. » Je demandai si ce sont les vices et les péchés qui répondaient la puanteur. Je reçus cette réponse : « Non, Satan se présente comme le prince de ce monde ; il tuera, de son odeur pestilentielle, tous ceux qui le servent dans le vice et le péché. Priez, priez pour que, en un instant, les hommes reconnaissent Dieu et se convertissent ! Alors il y aura la paix. » En même temps que j’entendais cela, je dus le sentir. Une odeur nauséabonde, effrayante, me prit à la gorge. J’en éprouvais l’envie de vomir et cela dura deux jours. Je sus que je devais écrire ce que j’avais ainsi vécu. Dès que je l’eus écrit, tout disparu et je fus de nouveau bien. Ah ! si l’on pouvait communiquer tout cela aux hommes, à ceux qui souffrent, qui sont affligés, et les engager à réciter le rosaire ! La Mère de Dieu, Elle, veut nous aider, bien sûr, nous sauver et nous préserver de la perdition. C’est pourquoi Elle nous avertit de prendre en charge les pauvres pécheurs, par amour fraternel et de réciter pour eux Son rosaire. Elle nous demande le demande le rosaire, parce qu’il est Sa prière préférée, parce que l’Ave Maria est la salutation du Père céleste à Sa Servante choisie. Le Notre Père est la prière de Son Fils à Son Fils à Son Père céleste, et les mystères du rosaire nous montrent la voie qu’Elle a suivie avec Jésus, selon le plan de la Sagesse et de l’Amour divins : Son élection, Son parfait abandon à Dieu, Ses souffrances unies à celles de Jésus, à Sa mort ; Sa Maternité universelle au pied de la croix de Son Fils, puis la glorieuse Résurrection et l’Ascension du Christ ; Son Assomption à Elle, qui est maintenant un dogme de foi. Ces Révélations sont Sa réponse et Son aide, son merci à la Sainte Église pour cette décision. Et bientôt, cause d’exultation infinie pour les justes de la terre, viendra le dogme de Son couronnement comme Reine du ciel et de la terre. Alors Son Cœur immaculé triomphera, l’Ennemi sera battu et vaincu pour un temps.

Le Signe qui sauve

19 janvier 1954 : Quiconque réfléchit tant soit peu, doit reconnaître que la Très Sainte Vierge veut, aujourd’hui spécialement, appeler les malades et les affligés à réciter le chapelet pour la conversion des pécheurs, afin de leur manifester Son aide comme Mère de la divine Justice. Les terribles choses qui m’ont été révélées viendront. L’ère mariale sera bientôt terminée. Le Fils de Dieu détournera alors Sa Face de ceux qui n’ont pas écouté les demandes et les avertissements de Sa Mère bénie. Voici la punition ; car pouvoir est donné au prince de ce monde sur eux et sur tous ceux qui le servent. Les démons cracheront du feu et du soufre, qui sont prêts déjà, et la puanteur sera si horrible que ce sera comme si, vivants, on vous arrachait l’âme du corps. Ceux qui portent le Signe de Marie — le chapelet — seront sauvés. Tous ceux qui ont écouté les exhortations de la sainte Église et vécu selon la volonté de la Mère de Dieu, seront sauvés par la bonne odeur des vertus divines de foi, d’espérance et d’amour de Dieu. Ces vertus seront plantée et maintenues dans les cœurs par la méditation — avec la prière — de l’Incarnation, es souffrances et de la Mort de Jésus, de Sa glorification, donc par la récitation du rosaire.

20 mai 1954 : De fait, il est extrêmement important que nous gagnions les gens à l’amour et à la récitation du rosaire. Marie se montrera à ceux qui le récitent, comme à ceux qui n’ont cure de Sa demande. Marie veut que, finalement, tous les fidèles partagent la préoccupation de Son Cœur : le salut des âmes, la conversion des pécheurs. Cette grande préoccupation fut déjà, il y a un siècle, le motif de Son apparition à Lourdes. Par les mots : « Faites pénitence, récitez le rosaire pour la conversion des pécheurs », Elle nous a montré clairement la grande préoccupation de Son très pur Cœur maternel. Comme Jésus a voulu venir à nous par Marie, Il veut que nous parvenions à Lui par Marie.

Chacune de Ses apparitions témoigne du profond souci que Marie a des âmes que Son Fils Lui a confiées, car Sa demande est : « Récitez le rosaire pour les pécheurs ! » Mais pourquoi justement le rosaire ? Cette question préoccupe bien des gens. Ce sont, pour la plupart, ceux qui ne connaissent pas encore cette splendide prière, ou ne la récitent que comme ne ritournelle. Marie nous a donné Elle-même le rosaire par Saint Dominique ; Elle a, depuis, attesté par de nombreux miracles, qu’Elle le préfère à d’autres prières, cela parce que il est composé des plus belles prières : le Notre Père, que Son divin Fils  Lui-même enseigné à Ses disciples et par eux à nous ; puis l’Ave Maria, la salutation que l’ange de Dieu Lui adressa. La bienheureuse Vierge, élevée au ciel en corps et en âme, demeure dans l’infinie Majesté de Dieu. Les yeux de Dieu le Père et la Sainte Trinité jettent sans cesse Leurs regards avec une infinie complaisance sur cette Créature qu’Ils ont choisi, dont Ils ont fait l’Epouse du Saint-Esprit et qui rayonne maintenant de toutes Leurs Perfections. C’est là, pour e Cœur immaculé de Marie, un délice infini et une suprême béatitude. Et cependant, quand du coeur croyant de Ses enfants de la terre, monte à Son oreille l’Ave Maria, Son Cœur éprouve à nouveau la joie qu’Elle ressentit quand l’ange Lui adressa la salutation de la part du Père céleste. L’Ave Maria Lui rappelle donc toujours Son éminente élection.

Dans la récitation du rosaire, Elle veut, pour ainsi dire, nous prendre par la main et nous montrer le chemin qu’Elle a suivi selon le gouvernement de la Providence, le Fiat au cœur : « Que Votre Volonté soit faite, ô mon Dieu ! » Son Fiat est devenu notre salut, par l’Incarnation, la Passion et la Mort de Jésus, Sa Résurrection et Son Ascension. Nous devrions donc, au fond, être emplis d’une profonde reconnaissance pour notre Mère céleste et faire nôtre la grande préoccupation de Son Cœur : le salut de toutes les âmes.

Si nous pensons combien de victoires miraculeuses la sainte Église a déjà remportés sur ses ennemis par la récitation du rosaire, combien de miracles et de faveurs nous devons à cette prière, il doit être clair pour nous que Marie veut aussi Se manifester à nous comme Celle dont la puissance remporte la victoire sur Ses ennemis actuels. C’est avec les justes, c’est-à-dire avec les âmes qui, par amour pour Dieu et pour les âmes rachetées par le Christ — et Lui appartenant — font leur grande préoccupation de Marie, en récitant chaque jour le rosaire pour la conversion des pécheurs, que la Mère de Dieu veut vaincre et vaincra toutes les puissances ennemies. Maintenant, Elle veut faire spécialement, des malades et des affligés, les instruments de l’Amour divin, pour qu’ils récitent chaque jour le rosaire pour la conversion des pécheurs. Car Elle veut Se manifester à ceux qui sont choisi à cause de leurs souffrances et de leurs épreuves, comme la Toute-Puissance suppliante, pour que ceux que Satan a frappés d’aveuglement spirituel, trouvent, eux aussi, par Elle, le chemin qui conduit à Dieu, au salut éternel.

Ceux à qui j’ai expliqué ainsi le rosaire vouent qu’ils savent maintenant prier tout autrement et mieux.

Tout en luttant, en combattant dans le silence et le sacrifice le temps passait. Je m’entretenais de tout avec mon Seigneur et mon Dieu. Combien de fois j’ai rappelé à Jésus qu’Il m’avait assuré qu je pouvais tout obtenir par Ses saintes Plaies ! Souvent il m’arrivait des affligés, des gens qui souffraient. Je leur disait ce que la Mère de Dieu désire de nous : qu’Elle veut, par la récitation du chapelet, sauver le monde de l’influence du Mauvais. J’ajoutais que tous ceux qui répondent à Sa demande ont pu constater Son aide.

Il y eut un cas où un malade mental recouvra la santé. Au bout de trois ans, voici qu’il perdit son père. Depuis, on cessa de réciter le chapelet. Trois mois plus tard, le fils aboutissait e nouveau dans l’asile d’aliénés.

Quelques semaines après, je rencontrai sa mère en habit de deuil. Elle pleurait, disant qu’il n’y avait plus d’espoir de guérison. Je lui dis seulement : « Faites ce que demande la Mère de Dieu : récitez le chapelet pour la conversion des pécheurs, et votre fils recouvra la santé et la conservera aussi longtemps qu’on satisfera à la demande de la Mère de Dieu ! » Je priai la Mère céleste d’aider ces pauvres gens et d’en avoir pitié. Oui, je La priai après avoir communié dans notre chapelle durant la messe, pensant que, puisque Jésus était en moi, Elle ne pouvait faire autrement que de m’aider. Je La vis alors devant moi, les mains jointes, la tête légèrement inclinées vers moi. Elle avait les yeux pleins de larmes. Elle me dit avec gravité et amertume : « Mon enfant, je dois faire régner la justice, faute de quoi les Justes eux-mêmes s’égareront. »

Deux semaines plus tard, le fils était rentré à la maison ; il est, depuis, en bonne santé et plein d’entrain.

Un jour que je me sentais de nouveau très profondément unie à Jésus, je Lui demandai quels sont les péchés qui offensent le plus Son divin Cœur. Jésus me montra ce divin Cœur. Il était entour de toutes parts de longues épines acérées, qui Le pénétraient, certaines plus profondément, d’autres moins. Une épine très épaisse s’enfonçait profondément dans Son Cœur. Jésus me dit : « C’est le péché contre l’amour du prochain qui blesse le plus profondément Mon Cœur, car c’est précisément Mon Cœur qu’il atteint ! »

19 juillet 1955 : Quand le chapelet sera devenu le bréviaire de la famille, il y aura de nouveau plus de vocations sacerdotales et religieuses ; la messe sera plus estimée, le monde sera sauvé.

15 novembre 1955 : Souvent je me prends à souhaiter pouvoir parcourir le monde, pour appeler les âmes à la réflexion et à la conversion. Mais c’est Marie qui peut donner à beaucoup les grâces que nous demandons pour le salut des âmes. Dernièrement, je me plaignais de ma faiblesse à Jésus, près avoir communié. Il me dit : « Ma fille, Je suis l’infinie Miséricorde, jusqu’à ce que Je revienne dans Ma Justice redoutable. » Alors, Dieu interviendra comme au temps de Noé, sauf qu’au lieu du déluge d’eau, ce seront les démons en feu qui seront la verge du châtiment.

20 mars 1956 : Quand la demande du Cœur immaculé de Marie sera-t-elle réalisée, qui consiste à faire connaître à tous les affligés Son message de la Révélation de l’Amour divin, pour que les hommes La reconnaissent enfin comme Reine du ciel et de la terre, comme Mère de la divine Justice ? Le temps est proche où l’on pourra reconnaître — et où l’on reconnaîtra — le vrai chrétien, à la récitation du rosaire. Car celui qui, aujourd’hui encore, a peu d’estime pour cette prière est un enfant désobéissant de la Mère de Dieu. Il offense du même coup Son divin Fils, qui viendra en Juge plein de justice, quand sera terminée l’ère mariale.

29 mars 1956 : J’ai vu en esprit Jésus, comme il y a quatorze ans, quand Il me montra Ses Plaies d’un rouge incandescent en me disant : « Donne-Moi des âmes ! Par Mes saintes Plaies, tu peux tout obtenir. » Or, j’entendis ces paroles : « Je te l’ai promis : à chacune des âmes que tu mets dans Mes saintes Plaies, je veux donner lumière et grâce. Sur ce point-là, tu as eu beaucoup de négligence. »

8 décembre 1956 : J’ai communié ce matin et je prie aujourd’hui, comme hier, pour tous les affligés qui souffrent pour la foi et la liberté, et surtout pour mon peuple pour qu’il revienne à Dieu. Jésus m’a dit : »Je t’ai fait voir le jugement que Je porte sur les individus. Apprends maintenant le châtiment de Ma Justice pour ton peuple. A cause de toi, j’épargnerai ton village et ton peuple. Mais les personnes qui sont contre Moi seront jugées ; les villes de péché seront anéanties. La puissance de Satan est le fruit du péché, la ruine en est la suite. » Il me montra Son Coeur comme transpercé de nombreux traits, blessé par les grands péchés. Le grand péché capital, c’est l’égoïsme et l’orgueil qui, au mépris de Dieu et du prochain, fait de lui-même une idole. Ce péché est semblable à une bête à sept têtes, car il engendre tous les péchés capitaux.

12 décembre 1956 : Aujourd’hui j’ai reçu intérieurement l’ordre d’aller dans une famille qui récite depuis longtemps le chapelet et en engage d’autres à l’apostolat de la charité. La femme m’a dit q’elle n’y engageait plus personne, parce que, vu la situation critique dans laquelle se trouve actuellement le monde, les gens ne prieraient plus que par crainte, ce qui n’est certainement d’aucune valeur. C’est pourquoi Jésus m’a conduit là-bas pour instruire ces gens. La prière d’offrande volontaire que l’on fait à la Mère de Dieu pour le salut des âmes est, bien sûr, de la plus grade valeur. Mais nous ne devons pas cesser : nous devons au contraire bien mettre à profit le temps. Nous devons agir et prier dans ce temps d’angoisse et de frayeur devant ce qui va venir, devienne, pour les gens angoissés, un temps de grâce. Dieu veut que ces temps servent au salut des hommes.

Jésus sauve tous ceux qui font ce que demande Sa sainte Mère. Même s’ils devaient être les derniers ! Jésus regarde vers Sa Mère très pure qui prie, Elle, pour chacun de Ses enfants, même pour celui qui, bien qu’en dernier, vient à Sa Mère pour accomplir ce qu’Elle demande. Grâce à l’intercession de Marie, ils seront sauvés des puissances de l’enfer par la vertu d’obéissance. Mais Jésus laissera aussi Sa terrible et juste colère se déchaîner contre ceux qui, dans leur obstination, n’ont pas tenu compte des demandes et des avertissements de Sa Mère. C’est pourquoi Satan a reçu le pouvoir de tomber sur eux et les perdre.

Le rosaire médité est l’Evangile en abrégé, il conduit, par Marie et avec Marie, à l’imitation du Christ.

Avril 1957 : Dimanche dernier, Jésus m’a dit : »Je veux que tu restes petite, un rien. C’est ainsi seulement que Je peux faire que Mes Œuvres soient manifestées en toi.»

Et je reconnus de nouveau très clairement la réponse au dogme de l’Assomption corporelle de la Mère de Dieu au ciel. Jésus me dit : « C’est la fonction de Ma sainte Mère d’être la Corédemptrice du genre humain. » Dieu veut ainsi, par Marie — si nous exprimons aussi notre Fiat, par la récitation quotidienne du chapelet pour la conversion des pécheurs — enlever la malédiction du péché et accorder au monde la vraie paix.

Le Règne de Dieu arrive

2 mai 1956 : Il faut encore que je couche sur le papier ce que j’ai appris le lundi de Pâques. Après avoir reçu la communion, tandis que j’adorais mon Jésus, ce fut pour moi comme s’il me faisait connaître l’avenir : Ses révélations et celles de notre Mère céleste ; la connaissance de ceux qui souffrent sous la malédiction du péché ; pourquoi Dieu a permis que Satan puisse se servir des radiations terrestres ; la mission que nous donne la Mère de Dieu en nous chargeant d’engager ceux qui souffrent sous la malédiction du péché à réciter chaque jour le chapelet pour la conversion des pécheurs ; l’expérience que, par l’intercession de Marie, Dieu enlève cette malédiction du péché à ceux qui, par obéissance, répondent à Sa demande en récitant chaque jour le chapelet ; la promesse de Jésus que la fonction de Marie consiste à être « Corédemptrice » du genre humain. Tout cela, je le vis en une vue d’ensemble, comme étant l’admirable gouvernement de Dieu dans notre très proche avenir.

C’est l’avènement du Règne de Dieu sur la terre par la Femme sublime que Dieu a promise au Paradis terrestre après la chute. Adam et Ève durent alors subir l’épreuve de l’obéissance à Dieu. Ils se sont laissés séduire par le serpent et sont tombés dans la misère. A cause de leur péché, Dieu a maudit la terre, qui est, depuis, le séjour secret des anges déchus. C’est pourquoi leur chef suprême, l’ange tombé lui aussi en désobéissant par orgueil, est appelé le prince de ce monde. Souffrances et maladies, persécutions diaboliques, sont les suites de la faute originelle, qui a passé à tous les hommes. Par cette Femme, dont Il nous a promis « qu’Elle écraserait la tête du serpent » (Gn. 111-15) Dieu nous a donné son Fils et par sa Passion et sa Mort, le Christ nous a rachetés du péché originel et de la damnation éternelle.

Tout être humain, souillé par le péché originel, devient, par le baptême, enfant de Dieu par la vertu infinie des mérites de Jésus-Christ. Mais les peines temporelles, maladies, persécutions du démon, sont restées à cause de nos péchés et pour nous éprouver. Satan a été lâché de l’Enfer ; il fait tout, maintenant, pour arracher à Dieu les âmes et pour les perdre. Il peut le faire avec la permission de Dieu, en se servant des forces terrestres et des hommes qui, dans leur orgueil, ne veulent pas obéir à Dieu. Au Paradis terrestre, Dieu a dit : « Soumettez la terre ! » Maintenant, les puissantes énergies de la terre sont connues de l’homme et sont devenues utilisables. Mais par l’influence du Malin, prince de ce monde, et à cause des péchés de l’humanité, ces forces sont sous la puissance du démon qui, dans sa haine de Dieu sans limites, voudrait relever encore la tête, attirer à lui et perdre la création.

Il est maintenant venu, le temps révélé où, par Son Vicaire sur la terre, Dieu nous montre la lumière qui répand sa clarté jusque dans les ténèbres du Malin et doit causer notre salut. C’est la Femme promise, la Femme revêtue du soleil, ayant la lune sous Ses pieds et portant une couronne d’étoiles : l’Immaculée Mère de Dieu, qui S’avance maintenant comme Reine de l’univers, afin de lutter pour nous, Ses enfants, et de vaincre la puissance infernale. Mais, comme Il fit pour le premier homme, Dieu veut éprouver notre obéissance à la grande demande de Sa Mère, demande qu’Elle a si souvent exprimée en apparaissant en personne sur la terre. Dieu veut maintenant, à la fin des temps, reprendre comme Sa propriété à Lui, cette création tombée sous la puissance de Satan par la faute de l’humanité. Mais cette tâche, cette charge, cette mission, c’est à Sa sainte Mère qu’Il l’a confiée. Jésus m’a dit : « C’est la fonction et la mission de Ma Mère d’être la “Corédemptrice” de l’humanité, et la Mère de la divine Justice ». Seuls ceux qui, par la permission et selon les plans de la divine Providence, souffrent sous cette malédiction, sont les élus. Dieu les a choisis pour comprendre les Révélations de l’Amour divin par le moyen de ces souffrances et de ces épreuves et pour faire ce que demande la Mère de Dieu, en récitant chaque jour le chapelet pour la conversion des pécheurs. S’ils répondent à cette demande par l’obéissance à Dieu et à Sa Mère, Marie se montrera à ces élus comme Mère de la divine Justice. Car, par Son intercession, Dieu leur ôtera la malédiction du péché. Marie a combattu et vaincu le Dragon, afin qu’il ne puisse plus se servir de la création pour perdre ces gens qui obéissent. Par la désobéissance née de l’orgueil, la malédiction était tombée sur l’ensemble de la création, et maintenant, par l’obéissance, qui suppose préalablement l’humilité, Dieu peut et veut enlever cette malédiction et libérer l’homme qui doit être Son image. Mais personne, au ciel et sur la terre, ne peut nous montrer et nous donner la vraie humilité et être en cela notre modèle sinon l’humble Servante du Seigneur qui, par Son humilité, a vaincu l’orgueil de Satan, l’ange déchu. C’est pourquoi Elle doit venir maintenant, en ce temps, et entreprendre pour nous le combat contre le Dragon, en Sa qualité d’humble Reine du ciel et de la terre. Mais seul celui qui regarde vers Elle avec obéissance et humilité et répond à Sa demande, en ayant chaque jour en main l’arme du chapelet, peut être sûr d’obtenir Son secours, parce que la Justice divine doit vaincre l’injustice et la malice de l’enfer.

Il faut qu’on fasse connaître cette Révélation à ceux qui souffrent ; alors la science moderne devra, elle aussi, reconnaître l’admirable gouvernement de Dieu. La récitation du chapelet pour la conversion des pécheurs doit sauver le monde en train de faire naufrage.

Les Cœurs de Jésus et de Marie

Premier vendredi de février 1961 : Pensant, après la communion, aux évènements qu j’avais vécus, il y a vingt ans, je vis en esprit (c’étai une vision) Jésus et Marie. Elle montrait à Jésus Son Cœur immaculé. Jésus me dit : « Le monde est devenu plein de péchés et d’ordures ; depuis longtemps déjà J’aurai dû le juger et le punir. Mais le Cœur immaculé de Ma Mère implore sans relâche Ma pitié pour Ses enfants. » Elle prie sans cesse et supplie Son divin Fils d’avoir pitié, à cause des justes qui se donnent à Elle sans retour, comme victime pour les péchés du monde et qui, par amour pour Elle et pour les pécheurs, répondent à la demande de Son Cœur maternel. C’est à Elle que nous devons le délai de grâces pour réciter le rosaire. Cette prière, qui Lui est si chère et qu’Elle a apportée Elle-même du ciel ; cette prière qu’Elle nous exhorte à réciter, lors de chacune de Ses apparitions, est le moyen de salut et la seule arme contre les assauts de l’enfer. Parce que le rosaire est la salutation du Père céleste à Sa Servante choisie, et la prière de Jésus à Son Père, et parce qu’Elle veut, par le rosaire, nous montrer le chemin qu’Elle a parcouru avec Dieu, le rosaire est le grand don que Son Cœur de Mère a fait à Ses enfants ; il nous indique le chemin le plus court pour aller, nous aussi, à Dieu. Ah ! si seulement on pouvait dire aux hommes dans quel danger ils se trouvent, et combien le Cœur immaculé souffre et supplie pour nos péchés ! Vous prêtres, reconnaissez bientôt qu’il n’y a pas d’apostolat plus urgent et plus grand que de répandre Sa Révélation, qui constitue la réponse au dogme [de l’Assomption], le dernier avertissement de Marie !

15 février1961: Jésus me fait voir Sa Providence. Il dit : »Je t’ai fait connaître dans différents cas, l’influence du Malin. Partout Satan est à l’œuvre pour M’arracher Mon Royaume et s’emparer. N’appelle pas par leur nom ses moyens : tout cela demeure, pour les hommes, le mystère d’iniquité qui ne sera élucidé que dans l’Au-delà. »

En rêve, j’ai vu le démon passer à toute vitesse en auto pour rafler les âmes par des accidents. Là aussi se manifeste à nous le mystère de l’iniquité.

25 juin 1961 : Après la messe, j’ai dit au Sauveur que je Lui offrais chaque battement de mon cœur comme un acte d’amour pour Lui ; chaque respiration comme un acte de réparation pour mes péchés et ceux de mon prochain qui L’offensent ; chaque parole que je prononce aujourd’hui comme une adoration pour Jésus au Saint Sacrement et dans mon cœur. J’eus le sentiment d’avoir le cœur plein d’amour et enveloppé de chaleur et Jésus me répondit : « Tu consoles ainsi Mon Cœur, Ma chère petite : quant à Moi, Je sauve des âmes. Je suis abandonné de tant d’âmes qui me connaissent et qui devraient M’aimer. Je dois châtier le monde par la faim ; car beaucoup d’hommes sortent de table comme des chiens et ne connaissent plus leur Maître et leur Créateur. Mais ceux qui accomplissent la Volonté de Ma Mère s’en sortiront avec peu. »

19 septembre 1961: Après avoir communié dans notre chapelle, j’adorais Jésus dans mon cœur. Je vis en esprit une église avec des peintures horribles. Je ne voyais que des têtes rondes aux visages sans expressions, des figures peintes et difformes. Et Jésus dit dans mon cœur : « Dans de telles églises, la sainte messe et la communion deviennent une routine et la foi disparaît. Et ces églises tombent entre les mains de mes ennemis. »

Je pensais qu’il s’agissait d’une distraction, mais Jésus me dit : « Ecris-le ! » Je répondit à Jésus que je voulais expier cela. Mais Lui me dit : « Non seulement expier, mais prendre position à cet égard ! »

Fête de Saint-Maurice : Je suis allée à la messe et j’ai communié. Après mon action de grâces personnelle, je récitais la prière de l’Église que Jésus m’a donné, quand Jésus dit clairement dans mon cœur : « Ma chère petite âme, si tu savais combien J’aime cette prière, tu la dirais plus souvent. Vous pouvez, avec cette prière, sauver le monde. »J’en doutais et Jésus me déclara : »Quand tu plonges les âmes dans les sources de Mon Amour, en union avec Ma Mère, Je dois les agréer et elles retrouveront le chemin de Mes sacrements. Dis-le à ton supérieur. »

2 octobre 1961 : Jésus m’a fait connaître que c’est Sa permission que les bombes atomiques expérimentales sont lâchées. Je sentais, dans mon cœur, l’Amour de Jésus pour les âmes. Comme Jésus m’avait dit, dans Son Amour infini pour les âmes, que par Ses saintes Plaies je pouvais tout obtenir, je Lui demandai si c’était Lui qui permettait que ces bombes atomiques soient lâchées. Il me dit : « Oui ! Après, je vous montrerai Mon Amour infini et Ma Justice. O Ma chère petite âme, qu’il Me tarde de vous montrer Mon Amour ! Quiconque répond à la demande de Ma Mère, sera épargné du souffle empoisonné du Mauvais et préservé de tout mal. Ecris-le ! »

25 octobre 1961 : Aujourd’hui a eu lieu, dan notre chapelle, la dernière messe de l’année. Nous récitions les Trois Ave Maria, quand je vis, en esprit, à une grande hauteur, la Mère céleste. Elle avait un pied posé sur le corps du Dragon, dont la partie antérieure, foulée par le pied de la Mère de Dieu, se trouvait à droite et à gauche de ce pied. Marie leva Son visage tout à fait vers en-haut, les mains jointes sur la poitrine, et je saisis, dans mon cœur ces paroles : « Elle est revêtue de la Force de la Sainte Trinité et c’est avec cette Force qu’Elle vaincra. » Je compris que c’est en punition des péchés des hommes que, par la permission de Dieu, le souffle empoisonné du Malin peut augmenter. Il est temps que la Révélation de l’Amour divin se répande là où les hommes souffrent de la prétendue victoire du Malin. Je compris que la Mère de la divine Justice accorde Son admirable protection et Son assistance à ceux qui se donnent à Elle avec désintéressement, par la récitation quotidienne du chapelet pour la conversion des pécheurs. Elle vainc Satan en délivrant Ses enfants obéissants du Malin. Quand les essais de la bombe atomique ont eu lieu, j’ai demandé au Sauveur pourquoi Il permettait cela, laissant les hommes en proie à l’angoisse. Je vis alors, dans une vision, notre Mère céleste grande et imposante, comme Reine du ciel et de la terre. Elle était de nouveau debout sur le corps du Dragon. Il est donc vraiment maté par la Grande Dame. Il ne peut pas causer de dégâts, si cela ne lui est permis par Elle ou par Dieu, qui tient tout sous Sa Puissance. Ah !si seulement les hommes connaissaient cette admirable disposition de la Providence Beaucoup recouraient alors au rosaire, le seul moyen de salut, et répondraient à la demande de notre Mère et Reine du ciel.

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