2
Le choix et la vocation des apôtres
2-1-Appel de
Simon-Pierre, Philippe et Nathanaël (tome 4 Chap. 2)
Jésus ne s'était pas
montré à ses deux premiers disciples, comme un personnage
inabordable. Dès qu'André rencontra son frère Simon, il lui dit:
— Nous avons rencontré
le Messie.
Jésus, ayant vu Simon
le considéra attentivement et lui dit:
— Simon, Fils de Jonas,
tu seras appelé Céphas, ce qui signifie Pierre.
"André vit et sentit
que le divin Maître était content de lui..." Le lendemain, en
allant vers la Galilée, Jésus rencontra Philippe et lui dit:
"Suis-moi!" Philippe ne connaissaitt pas Jésus, mais il se
sentit irrésistiblement attiré par lui. Maintenant, c'est le tour
de Nathanaël qui estime "que rien ne peut sortir de bon de
Nazareth..." Nathanaël est un "vrai israélite", peu
enthousiaste, et qui ne se laissera convaincre que lorsque Jésus lui
aura dit: "Avant que Philippe ne t'appelât, lorsque tu étais sous
le figuier, je t'ai connu!" Alors Nathanaël s'écria: 'Vous êtes le
Fils de Dieu, vous êtes le roi d'Israël!'
2-2-Premier appel de
saint Matthieu (tome 4 – Chapitre 17)
Ayant quitté la maison
où il avait guéri un paralytique, Jésus se dirigea vers la mer,
suivi de la foule qu'il continuait à enseigner, jusqu'au bureau de
l'impôt où travaillait Matthieu. Jésus lui dit: "Suis-moi!"
Le publicain se leva et, immédiatement, suivit Jésus. Marie-Aimée
indique qu'il s'agit ici de l'histoire de toute âme religieuse:
Jésus appelle, l'âme se lève et suit Jésus, le cœur touché et
l'esprit éclairé. Ainsi fit Lévi (Matthieu) qui donna aussitôt un
grand banquet en l'honneur de Jésus et de ses disciples tant sa joie
était grande. Jésus présidait le festin donné par un publicain, et
cela déplut fort aux pharisiens. C'est alors que Jésus déclara que
ceux qui avaient besoin du médecin, c'étaient les malades, et non
les bien-portants. Car Jésus est venu "appeler les pécheurs, et
non pas ceux qui se croyaient justes... Jésus veut la miséricorde,
et non le sacrifice."
Marie-Aimée médite
longuement: Jésus est suivi par de nombreux pécheurs, et pourtant
"il a une horreur profonde du péché; mais Il s'entourait de pécheurs
qu'il aimait et dont il était aimé..." Pourtant, Jésus, le pur
et l'innocent aurait dû avoir plus de sympathie pour les purs. Mais
c'était pour les pécheurs qu'il était venu et il voulait les amener
à la pénitence "qui efface les iniquités et jette les péchés au
fond de la mer... Mais comme les justes eux-mêmes pèchent sept fois
le jour, Marie exceptée, tous les enfants d'Adam sont pécheurs... et
lui seul sait la mesure de l'amour des âmes pour lui..."
Marie-Aimée conclut:
"Quiconque s'approche de Jésus en état de péché n'y resta pas
longtemps... Suivons Jésus! Aimons les pécheurs... Ayons horreur du
péché mais non des pécheurs..."
2-3-Les noces de
Cana (tome 4, Chapitre 3)
Marie-Aimée de Jésus
contemple toujours Jésus qui se dirige vers la Galilée. Il est
accompagné de ses cinq disciples qui ont encore bien besoin d'être
fortifiés. Jésus doit aussi montrer au monde que le mariage est une
chose sacrée et que c'est par l'intercession de sa Mère, Marie, que
l'on obtient de grandes grâces. Il doit aussi, il en est temps,
manifester sa gloire. Marie-Aimée écrit: "Jésus est invité à des
noces et sa sainte Mère doit s'y rendre... De toute éternité cette
invitation a été ménagée au Fils de Dieu afin qu'il nous donnât le
vrai sens de la piété, afin qu'il opérât son premier miracle à la
prière de sa sainte Mère et nous apprît ainsi qu'elle était la
dispensatrice des grâces. Jésus voulait encore faire ce miracle en
présence de ses premiers disciples afin de les affermir dans la
foi..."
Marie-Aimée
laisse aussi entendre que Jésus approuvait le mariage qu'il
"avait
lui-même institué et béni au Paradis terrestre...
Il veut maintenant achever son œuvre en élevant le mariage à la
dignité de sacrement..."
Tout se passa très bien, mais voici
que le vin vint à manquer. La Vierge Marie le fait remarquer à Jésus
qui semble se défiler: "Que nous importe, à vous et à moi?... Mon
heure n'est pas encore venue..." Étrange réponse de
Jésus! Pourtant la Vierge Marie sait qu'elle est déjà exaucée et que
son Fils ne laissera pas ses amis dans l'embarras. Elle dit aux
serviteurs: "Faites tout ce qu'il vous dira!" On connaît la
suite et comment l'eau de six grandes urnes fut changée en vin, et
en vin de qualité exceptionnelle.
Les disciples ont vu le
premier miracle de Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples
crurent en lui. Maintenant il peut s'en aller tranquillement avec
ses disciples et Marie.
2-4-Nouvel appel de
quelques disciples (tome 4 – Chapitre 10)
Les premiers disciples
étaient heureux: ils avaient rencontré Jésus qui les avaient
fortifiés dans leur foi, à Cana. Mais ils étaient toujours chez eux,
occupés à leurs travaux. Ils aimaient Jésus, mais ils n'étaient pas
encore tout à Lui. Jésus voulaient qu'ils aillent plus loin dans son
amour. Près de la mer de Galilée il vit Pierre et André qui jetaient
leurs filets. Jésus s'approche d'eux et leur dit: "Suivez-moi, et
je vous ferai pécheurs d'hommes." Que s'est-il passé dans le
cœur des deux hommes: "Quittant tout, ils le suivirent..." Le
petit groupe arriva près de deux autres pécheurs, Jacques et Jean,
fils de Zébédée. Eux aussi quittèrent tout à l'appel de Jésus.
Ne soyons pas
étonnés, car, dit Marie-Aimée,
"c'est ce qui est
faible aux yeux du monde, que Dieu choisit pour confondre les forts."
Ils suivirent Jésus, heureux dans la compagnie du divin Maître
2-5-Premiers
enseignements, premiers déplacements, et de nombreux miracles
(tome 4, Chapitres 4, ...)
C'est la fête de Pâque,
et Jésus est arrivé à Jérusalem. Il constate que le temple est
devenu une vraie caverne de voleurs. Il faut remédier à tous ces
abus. Aussi, après s'être confectionné un fouet, Jésus chasse-t-il
hors du temple tous ceux qui n'avaient rien à y faire: les changeurs
et les vendeurs de bœufs et de brebis. Marie-Aimée, dans son cœur,
contemple la suite: les gens s'assemblent autour du temple. Jésus
imperturbable tente un enseignement, mais on lui demande pourquoi il
agit ainsi. Alors Jésus entre dans le temple et prie longuement.
Jésus enseignera dans
le temple pendant toute la durée des fêtes pascales. Il guérit de
nombreux malades, "et plusieurs crurent en Lui... Cependant Jésus
ne se fiait point à eux..." Malgré cela, le zèle de Jésus se
poursuit et les miracles qu'il faisait interrogeaient les gens, qui
bientôt comprenaient "qu'il n'y a qu'un Dieu qui puisse parler et
agir comme parle et agit le Christ dans la ville sainte, pendant les
jours de la fête..."
Marie-Aimée affirme
"qu'il n'est pas possible de méditer l'Évangile et de ne pas croire
en Jésus-Christ." Contemplant le zèle de Jésus, Marie-Aimée
réfléchit sur ce que l'on appelle le zèle et elle écrit que le zèle
intérieur "est un feu qui consume... un feu qui dévore, qui place
l'âme devant Dieu dans l'état de victime, d'holocauste... Le zèle
extérieur, qui, pour être complet, doit toujours être joint au zèle
intérieur, concerne plutôt les manifestations du culte et de
l'honneur dus à Dieu..." D'où ce retour au zèle des religieuses:
"Unissant les deux formes, intérieures et extérieures du zèle,
l'âme généreuse donne pleine satisfaction au divin Maître en
l'imitant et en lui ramenant, par sa prière, les âmes des pécheurs,
qui loueront éternellement la divine miséricorde."
2-6-Le choix
définitif des apôtres (tome 4 – Chapitre 21)
Jésus s'était déjà
entouré d'un certain nombre de disciples, mais maintenant Il devait
penser à l'avenir et prévoir le groupe qui prendrait sa relève quand
il ne serait plus là, au milieu d'eux. La décision était grave,
aussi Jésus alla-t-Il d'abord passer la nuit à prier Dieu. Au nom de
la sainte Trinité dans laquelle Il est le Verbe, Il doit faire, de
douze de ses disciples, ceux qui deviendront ses apôtres. Le matin
venu et dans sa joie divine et trinitaire, Jésus peut appeler:
Pierre, Jacques plein de force et de piété, Jean, qui deviendra le
Bien-Aimé, André, Philippe, Barthélémy, Matthieu l'ancien publicain,
Thomas et Jacques, Simon le Zélote, Jude et Judas. Marie-Aimée de
Jésus fait remarquer que Judas, le futur traître attristait la l'âme
de Jésus, mais "l'Esprit-Saint, pour détourner de ses yeux la
pénible image, lui présente le modeste, l'aimant Mathias, le
disciple assidu, créé tout exprès pour le dédommager éternellement
des peines dont l'infâme apostat l'aura abreuvé... Les saints
apôtres apparaissent à Jésus tels qu'ils doivent devenir à son école
et par l'effusion de l'Esprit qu'il leur enverra de la part de son
Père... Jésus voit par avance ces douze pauvres pécheurs se
disperser par le monde, et lui amener successivement les nations, au
temps marqué..."
Marie-Aimée de
Jésus reviendra rapidement, au chapitre 24, sur l'appel des douze
apôtres. Elle indiquera que Jésus "leur communiqua le pouvoir,
c'est-à-dire le don de guérir les infirmités et de chasser les
démons." Jésus et ses disciples descendirent alors de la
montagne pour rejoindre la plaine où une multitude de peuple
attendait Jésus pour L'entendre ou pour être guéris. Jésus voyant la
foule monta
"sur une montagne"
et commença un long enseignement généralement appelé "le discours
sur la montagne". (voir notre paragraphe 5-2)
Marie-Aimée
contemple Jésus qui avait prié seul sur la montagne et vu l'avenir
du monde où "le loup habitera avec l'agneau, c'est-à-dire
l'infidèle avec le fidèle... Le veau et l'ours iront dans les mêmes
pâturages, pâturages de l'Église dans laquelle entreront les peuples
de l'Orient et de l'Occident... Et Cédar, 'patrie des idolâtres',
habitera avec le Verbe de Dieu, dans les palais de l'Église..."
Marie-Aimée, enivrée de la gloire de Dieu s'écrie:
"une nuit avec
Jésus, une nuit dans les communications de son divin intérieur, une
nuit dans les épanchements de son cœur, s'écoule en un instant...
Oui, l'amour rend à la fois la vie insupportable et aimable;
insupportable par la privation de la vue de Dieu, aimable par
l'union à Dieu... C'es pourquoi on meurt sans mourir de ne pas
mourir;
c'est pourquoi l'amour est, en même temps, le plus rigoureux et le
plus délicieux des martyres..."
|