JÉSUS-CHRIST EST LE FILS DE DIEU
TOME IV

La vie publique de Jésus-Christ

 

par Paulette Leblanc

 

11
Jésus et ses ennemis

 

Après la guérison de l'homme à la main desséchée, un jour de sabbat, les ennemis de Jésus se font de plus en plus nombreux et virulents. Pour leur échapper, Jésus se retire avec ses disciples vers la mer, mais la foule le poursuit. Il chasse de nombreux démons et guérit beaucoup de malades et leur demande de ne rien dire à personne: peine perdue! L'affluence est telle que Jésus monte dans une barque pour enseigner. En effet, ces miracles ont pour but d'amener les âmes au salut éternel, non seulement les témoins, mais également tous ceux qui viendraient bien plus tard. Marie-Aimée fait remarquer la prudence de Jésus qui ne se dérobe pas, mais prend les précautions dictées par sa sagesse. Mais, à mesure que les semaines passent, les ennemis de Jésus se font de plus en plus agressifs. 

11-1 Guérison du paralytique de la piscine des brebis (tome 4 -Chapitre 44) 

La piscine des brebis, ou Bethsaïda a cinq portiques. Parfois un ange venait agiter l'eau, et le premier infirme qui atteignait l'eau était guéri. Un pauvre malade, paralysé, attendait depuis trente huit ans... Jésus vint à lui et le guérit. L'homme se leva et s'en alla. Jésus, le retrouvant un peu plus tard lui dit: "Te voilà guéri; ne pèche plus désormais, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire."  

Jésus avait fait ce miracle un jour de sabbat; les ennemis de Jésus se manifestèrent et Jésus leur répondit: "Mon Père agit toujours, et moi aussi j'agis." Jésus montre ainsi que ses miracles sont pour lui l'occasion de révéler qui il est. Et ses ennemis, qui ont bien compris ces paroles sont révoltés parce que "non seulement il avait violé le sabbat, mis aussi parce qu'il disait que Dieu était son Père, se faisant égal à Dieu." Jésus affirmait ainsi qu'il était bien le Messie promis; et il en profita pour faire un nouvel  enseignement:

        – Le Fils ne fait rien sans le Père, agissant de concert par un seul et même Esprit.

        – Comme le Père ressuscite les morts et les vivifie, ainsi fait le Fils.

        – Le Père a donné le jugement au Fils

        – Celui qui n'honore pas le Fils, n'honore pas le Père qui l'a envoyé.

        – Celui qui écoute les paroles du Fils a la vie éternelle.

        – Le Verbe de Dieu s'est incarné pour sauver les hommes. 

Jésus annonce aussi la résurrection des morts: d'abord la résurrection des âmes par la foi, puis la résurrection des corps. Jésus ne peut rien faire sans le Père. Les hommes doivent honorer le Fils comme ils honorent le Père, car si le Fils est inférieur au Père en tant qu'homme, il est son égal en tant que Dieu. Jésus parle du Père, mais ceux à qui il s'adresse sont incapables de le comprendre. Enfin, il précise qu'il est celui que Jean le Baptiste annonçait. Mais ses ennemis ne veulent rien entendre. Pourtant, ils ont tous vu ses œuvres qui sont toutes de véritables témoignages. Mais les incrédules ne veulent rien comprendre. 

Enfin, Jésus insiste: "Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez point; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez... Si vous croyiez vraiment à Moïse, vous croiriez aussi en moi." Mais ce jour-là, Jésus a parlé en vain. Seuls les petits sont capable de comprendre ces choses. 

11-2-L'annonce de l'Eucharistie (tome 4 – Chapitre 48) 

Le lendemain de la multiplication des pains, la foule était toujours aussi nombreuse. Mais Jésus n'est pas dupe: "Vous me cherchez, dit-il, non parce que vous m'avez vu faire des miracles, mais parce ce que vous avez mangé du pain à satiété." Alors Jésus ajoute aussitôt: "Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui demeure dans la vie éternelle, celle que le Fils de l'Homme vous donnera... L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé" Mais certains répliquèrent: "Quel signe (miracle) faîtes-vous afin que nous le voyions et que nous le croyions? Qu'opérez-vous?" 

C'est insensé! Jésus multiplie les miracles, et ses ennemis en demandent encore un pour qu'ils puissent croire en lui! Ils évoquent leurs pères qui ont mangé le pain du ciel, la manne. Jésus alors, leur annonce l'Eucharistie. "Mon Père ne vous a pas donné le pain du ciel? Mais Il vous donne le véritable pain du ciel." Jésus affronte encore les incrédules qui se trouvaient dans la synagogue de Capharnaüm: "Le pain de Dieu c'est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde... Je suis le pain de vie; celui qui vient à moi n'aura plus faim; celui qui croit en moi n'aura jamais soif... Mais vous ne croyez pas." 

Marie Aimée poursuit l'étude du discours de Jésus. Elle arrive à ceux qui ne croient pas, qui murmuraient entre eux et qui disaient: "Cet homme n'est-il pas le fils de Joseph le Charpentier dont nous connaissons le père et la mère..." Mais Jésus poursuivit: "Ne murmurez point entre vous; je vous le répète; nul ne peut venir à moi si le Père qui m'a  envoyé ne l'attire." Jésus arrive au point le plus important de son message: "Je suis le pain de vie." Et s'adressant aux juifs: "Vos pères ont mangé la manne dans le désert et sont morts, mais c'est ici le pain qui est descendu du ciel, afin que si quelqu'un en mange, il ne meure point." Et Jésus réaffirme: "Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair offerte pour la vie du monde."  

Pour Marie-Aimée, il n'y a aucune interprétation mystique à donner à ces paroles, et les juifs le comprirent bien ainsi et dirent: "Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger?" Ces paroles sont claires, précises et inattaquables. Pourtant Jésus insiste fortement: "En vérité, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme et ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous... Car ma chair est vraiment nourriture, et mon sang est vraiment breuvage..." Évidemment ces paroles sont difficiles à comprendre, et plusieurs de ses disciples le quittèrent. "Mais c'est l'esprit seul qui vivifie, la chair ne sert de rien." Ils ne comprenaient pas ces paroles qui dépassaient de beaucoup la faible raison humaine. Jésus regarda partir ses disciples qui n'acceptaient pas ses paroles. Puis, se tournant vers ses apôtres, il leur demanda: "Et vous aussi voulez-vous vous en aller?" Nous connaissons la réponse de Pierre: "Seigneur, à qui irions-nous? Vous avez les paroles de la vie éternelle."  

Pierre à la foi; il ne comprend pas, mais il croit. Par contre, Jésus détecte déjà la trahison de Judas; aussi dit-il: "Ne vous ai-je pas choisis, tous les douze? Cependant l'un de vous est un démon." Jésus espérait peut-être toucher ainsi le cœur du traître. Ce jour-là Jésus n'alla pas plus loin dans son discours sur le pain que deviendra sa chair. Il ne l'achèvera que la veille de sa mort, quand il prit le pain, le rompit et dit: "Ceci est mon corps, ceci est mon sang."  

Alors Marie-Aimée contemple les impies qui diront: "Ce n'est que du pain!"  Mais pendant que l'impie blasphémera, nous remercierons le Père de nous avoir donné son Fils qui "ne perdra aucun de ceux que le Père lui aura donné; et il le ressuscitera au dernier jour."

   

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