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Jésus et ses ennemis
Après la guérison de
l'homme à la main desséchée, un jour de sabbat, les ennemis de Jésus
se font de plus en plus nombreux et virulents. Pour leur échapper,
Jésus se retire avec ses disciples vers la mer, mais la foule le
poursuit. Il chasse de nombreux démons et guérit beaucoup de malades
et leur demande de ne rien dire à personne: peine perdue!
L'affluence est telle que Jésus monte dans une barque pour
enseigner. En effet, ces miracles ont pour but d'amener les âmes au
salut éternel, non seulement les témoins, mais également tous ceux
qui viendraient bien plus tard. Marie-Aimée fait remarquer la
prudence de Jésus qui ne se dérobe pas, mais prend les précautions
dictées par sa sagesse. Mais, à mesure que les semaines passent, les
ennemis de Jésus se font de plus en plus agressifs.
11-1 Guérison du
paralytique de la piscine des brebis (tome 4 -Chapitre 44)
La piscine des brebis,
ou Bethsaïda a cinq portiques. Parfois un ange venait agiter l'eau,
et le premier infirme qui atteignait l'eau était guéri. Un pauvre
malade, paralysé, attendait depuis trente huit ans... Jésus vint à
lui et le guérit. L'homme se leva et s'en alla. Jésus, le retrouvant
un peu plus tard lui dit: "Te voilà guéri; ne pèche plus
désormais, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire."
Jésus avait fait ce
miracle un jour de sabbat; les ennemis de Jésus se manifestèrent et
Jésus leur répondit: "Mon Père agit toujours, et moi aussi
j'agis." Jésus montre ainsi que ses miracles sont pour lui
l'occasion de révéler qui il est. Et ses ennemis, qui ont bien
compris ces paroles sont révoltés parce que "non seulement il
avait violé le sabbat, mis aussi parce qu'il disait que Dieu était
son Père, se faisant égal à Dieu." Jésus affirmait ainsi qu'il
était bien le Messie promis; et il en profita pour faire un nouvel
enseignement:
– Le Fils ne
fait rien sans le Père, agissant de concert par un seul et même
Esprit.
– Comme le Père
ressuscite les morts et les vivifie, ainsi fait le Fils.
– Le Père a
donné le jugement au Fils
– Celui qui
n'honore pas le Fils, n'honore pas le Père qui l'a envoyé.
– Celui qui
écoute les paroles du Fils a la vie éternelle.
– Le Verbe de
Dieu s'est incarné pour sauver les hommes.
Jésus annonce aussi la
résurrection des morts: d'abord la résurrection des âmes par la foi,
puis la résurrection des corps. Jésus ne peut rien faire sans le
Père. Les hommes doivent honorer le Fils comme ils honorent le Père,
car si le Fils est inférieur au Père en tant qu'homme, il est son
égal en tant que Dieu. Jésus parle du Père, mais ceux à qui il
s'adresse sont incapables de le comprendre. Enfin, il précise qu'il
est celui que Jean le Baptiste annonçait. Mais ses ennemis ne
veulent rien entendre. Pourtant, ils ont tous vu ses œuvres qui sont
toutes de véritables témoignages. Mais les incrédules ne veulent
rien comprendre.
Enfin, Jésus insiste:
"Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez point; si
un autre vient en son propre nom, vous le recevrez... Si vous
croyiez vraiment à Moïse, vous croiriez aussi en moi." Mais ce
jour-là, Jésus a parlé en vain. Seuls les petits sont capable de
comprendre ces choses.
11-2-L'annonce de
l'Eucharistie (tome 4 – Chapitre 48)
Le lendemain de la
multiplication des pains, la foule était toujours aussi nombreuse.
Mais Jésus n'est pas dupe: "Vous me cherchez, dit-il, non parce
que vous m'avez vu faire des miracles, mais parce ce que vous avez
mangé du pain à satiété." Alors Jésus ajoute aussitôt:
"Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui
demeure dans la vie éternelle, celle que le Fils de l'Homme vous
donnera... L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a
envoyé" Mais certains répliquèrent: "Quel signe (miracle)
faîtes-vous afin que nous le voyions et que nous le croyions?
Qu'opérez-vous?"
C'est insensé! Jésus
multiplie les miracles, et ses ennemis en demandent encore un pour
qu'ils puissent croire en lui! Ils évoquent leurs pères qui ont
mangé le pain du ciel, la manne. Jésus alors, leur annonce
l'Eucharistie. "Mon Père ne vous a pas donné le pain du ciel?
Mais Il vous donne le véritable pain du ciel." Jésus affronte
encore les incrédules qui se trouvaient dans la synagogue de
Capharnaüm: "Le pain de Dieu c'est celui qui descend du ciel et
donne la vie au monde... Je suis le pain de vie; celui qui vient à
moi n'aura plus faim; celui qui croit en moi n'aura jamais soif...
Mais vous ne croyez pas."
Marie Aimée poursuit
l'étude du discours de Jésus. Elle arrive à ceux qui ne croient pas,
qui murmuraient entre eux et qui disaient: "Cet homme
n'est-il pas le fils de Joseph le Charpentier dont nous connaissons
le père et la mère..." Mais Jésus poursuivit: "Ne murmurez
point entre vous; je vous le répète; nul ne peut venir à moi si le
Père qui m'a envoyé ne l'attire." Jésus arrive au point le plus
important de son message: "Je suis le pain de vie." Et
s'adressant aux juifs: "Vos pères ont mangé la manne dans le
désert et sont morts, mais c'est ici le pain qui est descendu du
ciel, afin que si quelqu'un en mange, il ne meure point." Et
Jésus réaffirme: "Je suis le pain vivant qui est descendu du
ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le
pain que je donnerai, c'est ma chair offerte pour la vie du monde."
Pour Marie-Aimée, il
n'y a aucune interprétation mystique à donner à ces paroles, et les
juifs le comprirent bien ainsi et dirent: "Comment celui-ci
peut-il nous donner sa chair à manger?" Ces paroles sont
claires, précises et inattaquables. Pourtant Jésus insiste
fortement: "En vérité, si vous ne mangez la chair du Fils de
l'homme et ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous... Car
ma chair est vraiment nourriture, et mon sang est vraiment
breuvage..." Évidemment ces paroles sont difficiles à
comprendre, et plusieurs de ses disciples le quittèrent. "Mais
c'est l'esprit seul qui vivifie, la chair ne sert de rien." Ils
ne comprenaient pas ces paroles qui dépassaient de beaucoup la
faible raison humaine. Jésus regarda partir ses disciples qui
n'acceptaient pas ses paroles. Puis, se tournant vers ses apôtres,
il leur demanda: "Et vous aussi voulez-vous vous en aller?"
Nous connaissons la réponse de Pierre: "Seigneur, à qui
irions-nous? Vous avez les paroles de la vie éternelle."
Pierre à la foi; il ne
comprend pas, mais il croit. Par contre, Jésus détecte déjà la
trahison de Judas; aussi dit-il: "Ne vous ai-je pas choisis, tous
les douze? Cependant l'un de vous est un démon." Jésus espérait
peut-être toucher ainsi le cœur du traître. Ce jour-là Jésus n'alla
pas plus loin dans son discours sur le pain que deviendra sa chair.
Il ne l'achèvera que la veille de sa mort, quand il prit le pain, le
rompit et dit: "Ceci est mon corps, ceci est mon sang."
Alors Marie-Aimée
contemple les impies qui diront: "Ce n'est que du pain!"
Mais pendant que l'impie blasphémera, nous remercierons le Père de
nous avoir donné son Fils qui "ne perdra aucun de ceux que le
Père lui aura donné; et il le ressuscitera au dernier jour." |