Déclaration
Par les termes de
“saints”, “bienheureux”, “révélations”, “messages” célestes
ou autres expressions apparentées employées dans le texte
ci-après (termes retenus pour une meilleure compréhension et une
plus grande souplesse de style), nous n’entendons nullement
remplacer ou devancer le jugement de la Sainte Église Catholique
Romaine, et nous nous soumettons à l’avance aux décisions qu’Elle
pourra prendre un jour, concernant les faits relatés ci-après.
Nous préférons,
pour l’instant, nous laisser guider par cette recommandation du Pape
Urbain VIII : « En ce qui
concerne les révélations privées, il vaut mieux y avoir foi que de
ne pas y croire; car si vous y croyez et qu’elles sont, par la
suite, prouvées authentiques, vous serez heureux d’y avoir cru. Si,
par ailleurs, vous croyez à certaines révélations qui seraient
prouvées fausses par la suite, vous recevrez les mêmes bénédictions
que si elles étaient vraies, parce que vous les aurez crues
vraies. »
Histoire
de l'icône Marie Porte du ciel
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Quelques rappels historiques
1-1-Histoire de l'Orthodoxie
En 330, après sa conversion au
christianisme, l'empereur Constantin transporta le siège de l'empire
de Rome à Byzance. La nouvelle capitale, Constantinople (ex Byzance,
aujourd'hui Istanbul), devint le foyer intellectuel et religieux du
christianisme oriental, tandis que, parallèlement, le christianisme
occidental se centralisait de plus en plus autour du pape, l'évêque
de Rome.
À Constantinople, grâce à l'empereur
Constantin, l'Église et l'État étaient très liés. Cette situation
avait quelques avantages, notamment en favorisant le développement
du christianisme; mais cela avait aussi beaucoup d'inconvénients,
l'empereur se prenant souvent pour le chef suprême de l'Église;
ainsi, c'est l'empereur qui convoquait et présidait les grands
conciles. Il décidait aussi de la construction des églises; c'est
ainsi par exemple, que la construction de la basilique Sainte-Sophie
à Constantinople, fut décidée par l'empereur Justinien en 538.
1-2-La menace
iconoclaste
Une première crise grave éclata au 8ème
siècle au sujet des icônes dans les Églises. Signalons d'abord que
le mot "Orthodoxie", d'origine grecque, se réfère à la façon,
estimée la meilleure, de louer et bénir Dieu, en contemplant des
images de Jésus et de Marie, les icônes. Ces icônes étaient
porteuses de messages, l'expression des personnages et les symboles
représentés ayant pour but d'amener à la prière et à la
contemplation. Ces tableaux d’art byzantin étaient réalisés par des
moines dans la prière, le jeûne et la méditation.
Vénérer une icône, ce
n'était pas de l'idolâtrie. Le II concile de Nicée
(787 ) avait même indiqué, face à l'attitude des iconoclastes:
"Plus on contemplera ces représentations par l’image, plus ceux
qui le feront seront amenés à se souvenir des originaux, à se porter
vers eux, à leur témoigner, en les embrassant, une vénération
respectueuse, sans que ce soit une adoration véritable qui, selon
notre foi, ne convient qu’à DIEU seul." Vénérer une icône, c’est
vénérer en elle la personne de Celui qu’elle représente.
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