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Heureux ceux qui pleurent
"Heureux ceux
qui sont affligés ! (ou encore: Heureux ceux
qui pleurent) car ils seront consolés!" Il faut bien noter
que Jésus ne s'arrête pas à la première partie de la phrase:
"Heureux ceux qui pleurent," mais qu'il ajoute immédiatement
"car ils seront consolés." Chagrins, afflictions,
douleurs, sont toujours des épreuves qui ne rendent jamais
heureux, sauf peut-être chez les grands saints mystiques qui ont
voué leur vie à la réparation des dégâts commis par les péchés
des hommes. La souffrance, les larmes sont des peines qui
rendent malheureux ceux qui les subissent. Mais tôt ou tard ils
seront guéris, consolés, ils connaîtront de grandes joies, et
c'est pourquoi Jésus dit qu'ils sont bienheureux. Oui, ils sont
bienheureux ceux qui savent rendre grâce à Dieu pour les
épreuves qu'Il leur envoie, car leurs souffrances, unies à
celles du Christ, et offertes avec les siennes, collaborent au
salut du monde.

Cet enfant pleure car il
croit avoir tué un oiseau... et il pense qu'il va en enfer à
cause de cela...
http://gazetadaparaiba.com.br/2011/08/29/menino-chora-desesperadamente-pois-acha-que-vai-para-o-inferno/
Il nous faut
revenir sur ce paradoxe: la souffrance, qui est toujours un
malheur au moment où on la subit, peut se transformer en bonheur
lorsqu'elle est unie à celle du Christ? Cette vérité est
difficile à comprendre. Et il nous faut croire que la
consolation est une richesse extrême pour qu'on la qualifie de
bonheur.
Regardons Marie. Sa
vie, surtout à partir du moment où Jésus, son Fils tant aimé,
quitta Nazareth, fut une suite de chagrins et de douleurs: sa
propre solitude, mais surtout ses inquiétudes au sujet de Jésus
incompris de ceux qui auraient dû le reconnaître et accepter ses
enseignements. Puis ce fut la Passion. Nous savons que Marie
était présente, mais nous ignorons depuis combien de temps.
Jésus l'avait-elle prévenue de sa venue à Jérusalem parce que
son Heure était venue? Quelle souffrance alors pour Marie qui ne
pouvait pas ne pas penser au glaive qui devait transpercer son
cœur!
Pourtant Marie
savait que toutes les générations la diraient bienheureuse...
Marie serait bienheureuse parce que, après toutes les
souffrances qu'il aura endurées, son Fils ressusciterait et
qu'Il resterait avec nous, via l'Eucharistie, jusqu'à la fin des
temps. Et Marie, notre Mère aussi, serait avec nous
éternellement. Quelle consolation pour une Mère que de vivre
avec ses enfants bien-aimés!
Le Fils de Marie,
Verbe de Dieu incarné, fut notre Rédempteur. La présence de
Marie auprès de Lui, fit d'elle la Corédemptrice. Marie a
beaucoup pleuré; elle fut très affligée, mais elle est consolée
et bienheureuse, toujours en Dieu et unie à Dieu pour toute
l'éternité. Bienheureuse celle qui fut affligée, car maintenant
elle est consolée! |