Livre SECOND

Chapitre premier.

Première source des larmes : La considération du péché

Dans le Livre précédent, nous avons fait voir la nécessité des larmes; nous en montrerons brièvement les sources dans celui-ci. Et d’abord nous remarquerons ce que l'on a déjà dit, qu’elles procèdent de deux causes, qui sont le bien et le mal. Les unes viennent de joie, et les autres de tristesse; les unes sont douces, et les autres amères; l’amour produit celles-là, et la douleur celles-ci. Les premières sont représentées dans l’Écriture par les cataractes du Ciel, et les secondes par les sources de l’abîme. Mais ces deux causes générales se divisent en douze particulières, dont nous avons une figure assez naïve en ces douze fontaines, que les enfants d’Israël trouvèrent dans le Désert peu de temps après qu’ils eurent passé la mer Rouge, pour se rendre en la Terre de Promission. Ainsi les Chrétiens, après le Baptême, marchant vers leur vraie patrie par le désert de ce monde, ont besoin de douze fontaines pour ne pas périr au milieu des sables brûlants d’un si triste et affreux désert. La première est la considération du péché; en quoi il y a trois choses à examiner. 1. Ce que c’est que le péché. 2. Combien est grande la multitude des péchés. 3. Qui sont ceux qui pèchent, et qui est celui qui est offensé par le péché.
  Premièrement, quiconque pèche offense Dieu, et offense en même temps tout ce que la main de Dieu a fait dans le Ciel et sur la terre; ainsi il s’attire tout à la fois l’indignation du Créateur et celle des créatures; semblable en cela au malheureux Ismaël, dont il est écrit : Il attaquera tout le monde, et tout le monde sera contre lui. Cette seule considération devrait suffire pour effrayer et pour retenir le pécheur. Le péché mortel, qui est celui dont nous parlons maintenant, est sans doute une vraie offense de Dieu. Car selon la définition qu’en donne saint Augustin, c’est une parole, ou une action, ou un désir qui choque la Loi éternelle. Or ce qu’il appelle Loi éternelle, c’est la souveraine raison, c’est Dieu même. Il y a des Lois de diverses sortes; il y en a de naturelles et de positives, de divines et d’humaines, d’ecclésiastiques et de civiles; mais il n’y en a aucune qui ne dépende de cette Loi éternelle et immuable, et si elle est juste, ce n’est que parce qu’elle la suit, et qu’elle en est émanée. C’est un péché, par exemple, que la désobéissance d’un fils à son père, ou d’un serviteur à son maître, ou d’un sujet à son Prince; parce que la Loi éternelle ordonne, et la raison veut que tout sujet obéisse à son Prince, tout serviteur à son maître, et tout enfant à son père. D’où il s’ensuit que quiconque pèche, déshonore Dieu, qu’il se soustrait, autant qu’il peut, de son obéissance, qu’il se déclare son ennemi, et qu’il se rend digne de sa colère et de sa vengeance.
  Dieu lui-même nous enseigne cette vérité, lorsqu’il dit par Jérémie : Il y a longtemps que vous avez brisé mon joug, que vous avez rompu les liens avec lesquels je vous retenais; vous avez dit : Je n’obéirai point. Et par Isaïe : Ils ont transgressé mes Lois, ils ont altéré mes Ordonnances, ils ont rompu l’alliance que j’avais faite avec eux pour toujours. C’est pourquoi la malédiction tombera sur eux, et tout ce qui est sur la terre sera consumé.
  Mais par où pouvons-nous mieux voir combien Dieu hait le péché, que par la terrible vengeance qu’il a exercée sur les Anges apostats, sur nos premiers Pères, et sur leurs enfants, qui tous, hormis huit, périrent dans le Déluge, et par d’autres semblables malheurs; mais surtout par les peines éternelles, dont il menace les pécheurs dans les Écritures.
  Le péché au reste n’offense pas le Créateur seul, il offense aussi les créatures, et les irrite contre le coupable. Car premièrement, on blesse de mille manières la charité du prochain, et toujours le mauvais exemple de celui qui pèche peut nuire à ceux qui en sont témoins. De plus il offense les créatures même irraisonnables; puisque lorsqu’il en abuse, il les détourne de leur véritable fin qui est Dieu, et les emplie à une autre fin tout à fait contraire. Car Dieu a créé les éléments, les plantes, les animaux et les astres même pour l’homme, afin qu’il en use si bien, que tout serve, autant qu’il se peut, à la gloire du Créateur. Mais quand l’homme en offensant Dieu vient à se séparer de lui, il en éloigne en quelque façon les choses créées, dont il fait les instruments de ses crimes. C’est ce que saint Paul voulait dire par ces paroles remarquables : Les créatures attendent avec impatience le temps auquel les enfants de Dieu seront glorifiés; car maintenant elles sont sujettes à la corruption et au changement, non par leur propre inclination, mais à cause de celui qui les y tient assujetties, dans l’espérance qu’elles en seront affranchies un jour. Elles seront donc délivrées de cet assujettissement, et auront part à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu. Car nous savons que jusqu’à présent tout ce qu’il y a de créatures ne fait que gémir, comme si elles sentaient les douleurs de l’enfantement. Tout cela montre qu’elles souffrent impatiemment que les pécheurs les fassent servir à leurs désordres, et par conséquent il ne faut pas s’étonner si le Sage dit qu’à la fin des siècles, tout l’Univers, par l’ordre de Dieu, s’armera et combattra avec lui contre les insensés.
  Mais ce n’est pas tout : le péché fait encore tort aux Âmes du Purgatoire, puisqu’il les prive du fruit de beaucoup de prières, qui leur seraient d’un fort grand soulagement, si tous ceux qui intercèdent pour elles étaient en état de grâce. Il offense aussi les saints Anges, et les âmes Bienheureuses, à qui la chute d’un homme juste ne déplaît pas moins, que la conversion d’un pécheur leur est agréable. Bien plus, il cause de la tristesse aux impies mêmes dans l’Enfer; car plus leur nombre s’augmente, plus s’augmentent aussi leurs tourments. C’est ce qui fit que le mauvais Riche pria si instamment Abraham d’envoyer Lazare avertir ses frères qu’ils se donnassent bien de garde de suivre son mauvais exemple, de pour qu’ils ne vinssent où il était, et qu’ils n’eussent part à ses peines. Ce n’était point la charité qui lui faisait faire cette prière; c’était la crainte que la présence de ses frères ne redoublât sa douleur.
  Enfin le pécheur se fait plus de mal qu’à qui que ce soit, puisque par sa faute il perd la grâce, et que, s’en étant dépouillé, il devient aveugle, nu, pauvre, misérable, quoique peut-être il se croie riche, et assez accommodé pour n’avoir besoin de rien. Jugez de là combien le péché est un grand mal, quelle horrible tache il laisse dans l’âme, et jusqu’à quel point il mérite d’être détesté. Certainement saint Chrysostome a raison de dire que nul ne peut recevoir de préjudice que de lui-même; car tout mal qui vient de dehors, ou par la malice des hommes ou par l’intempérie des saisons, ou par le dérèglement des humeurs, ou par l’artifice des Démons, tout cela ne fait que du bien, quand le péché n’y entre point. Dieu en effet se trouve partout où il n’y a point de péché, et quand Dieu, comme dit saint Paul, sera avec nous et pour nous, qui pourra nous nuire, qui osera se déclarer contre nous? Mais si quelqu’un par malheur venant à tomber dans le péché, ôte à son âme la vie de la grâce, il lui ôte en même temps une infinité de maux. Quel est le pécheur, qui faisant de sérieuses réflexions là-dessus, pourra s’empêcher de pleurer?
  Que l’homme donc qui est capable de s’empoisonner par le péché, mais qui ne peut se rendre la vie de la grâce; que l’homme, tant qu’il vivra, dise souvent : Seigneur, éclairez mes yeux, afin que jamais je ne m’endorme du sommeil de la mort; que mon ennemi ne dise jamais : Je t’ai vaincu. Et s’il est assez malheureux pour se laisser vaincre au sommeil, si après cela il entend au fond de son cœur l’Esprit de Dieu qui lui dise : Vous qui dormez, levez-vous, ne demeurez pas plus longtemps parmi les morts, et Jésus-Christ vous éclairera : qu’il se garde bien d’endurcir son cœur ; qu’au contraire il soit attentif à la voix de celui qui de la mort l’appelle à la vie, ne doutant point que puisqu’il lui offre la vie, il n’ait résolu de la lui donner; qu’il suive celui qui lui montre le chemin étroit par où l’on va à la gloire, et que jamais il ne s’éloigne de son guide; qu’il gémisse continuellement, et que toutes les nuits il arrose son lit de ses larmes. Il méritera par-là les consolations du Ciel, et en marchant dans les voies de Dieu, il chantera avec joie : Que la gloire du Seigneur est grande!
  Considérons maintenant la multitude de nos péchés, qui est la seconde chose qui mérite nos gémissements et nos pleurs. Quiconque considérera le nombre infini des fautes que nous commettons, en sera épouvanté. Qui est-ce, s’écrie le Prophète, qui connaît tous ses péchés? Ah! Seigneur, pardonnez-moi ceux qui me sont inconnus. Il veut dire que nos péchés sont en si grand nombre qu’on ne les saurait compter; surtout étant très certain que plusieurs nous sont cachés, qui ne le sont point aux yeux de Dieu. Je ne me sens coupable de rien, disait l'apôtre, mais ce n’est pas là ce qui me justifie. Mon Juge, c’est le Seigneur qui découvrira et condamnera en moi beaucoup de choses, que je ne puis condamner, parce que j’ai trop peu de lumière pour les découvrir, et que peut-être je me les cache à moi-même. Qui est l’homme sage, qui pourra ne pas déplorer un si grand malheur?
  David dit encore quelque chose de plus fort; car étant éclairé d’en haut, comme il l’était, il apercevait une infinité de fautes, qui ne paraissent à nous qui sommes dans les ténèbres, que de vains scrupules et des minuties qu’on ne doit compter pour rien. C’est ce qui lui faisait dire avec une vraie douleur : Mes iniquités sont montées si haut, que j’en ai par-dessus la tête, et j’en suis chargé comme d’un pesant fardeau; comme s’il disait : Mes iniquités sont si grandes et en si grand nombre, que j’en suis tout enveloppé; comme un homme au fond de la mer se trouve abîmé dans l’eau. Et non seulement elles me couvrent tout entier par leur multitude, mais elles m’accablent par leur pesanteur, et je ne les puis porter. Voilà ce que voyait le Prophète, et c’est ce qui lui faisait verser la nuit tant de larmes, que son lit en était baigné. Pour nous, à peine pouvons-nous connaître une partie de nos crimes; et si nous les confessons, soit au Prêtre, soit à Dieu même, c’est presque toujours sans douleur. Quand est-ce que nous les pèserons dans une juste balance, pour en bien savoir le nombre et le poids?
  Mais écoutons ce que les Apôtres nous enseignent touchant cette multitude effroyable de péchés. Si nous nous vantons, dit saint Jean, de n’avoir point de péché, nous nous abusons nous-même. Il ne dit pas, si nous nous vantons de n’avoir point eu; mais de n’avoir point de péché, pour nous apprendre qu’en cet état de perfection si sublime, où il était parvenu, il se reconnaissant véritablement pécheur. Saint Jacques parle encore plus clairement, lorsqu’il dit : Nous péchons tous en beaucoup de choses. Ô aveugles et misérables que nous sommes, en combien de fautes ne tombons-nous pas! Si les Apôtres, qui avaient reçu le Saint-Esprit, et qui étaient pleins de grâce, ont pu dire sans mentir, qu’ils en commettaient plusieurs; et si le Juste, comme il est écrit, tombe sept fois; combien de fois pensons-nous que tombent non seulement les impies, mais les gens lâches et imparfaits comme nous. Est-ce trop de dire qu’ils tombent septante-sept fois sept fois? J’avoue que cette pensée m’épouvante, et me remplit tellement de confusion, que je m’imagine marcher toujours dans la boue ou parmi des ronces et des épines, dont je ne puis éviter à chaque pas les sanglantes piqûres. On pourrait sans doute appliquer et à moi et à ceux qui me ressemblent, ces paroles d’Isaïe : Depuis la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête, il n’y a rien de saint dans lui. Qui est-ce qui, considérant tant de plaies, tant d’espèces différentes de péchés, et de péchés très honteux, pourra retenir ses larmes?
  Parmi tous les privilèges qu’il a plu à Dieu d’accorder à la Sainte Vierge, un de ceux dont je suis le plus charmé, et que j’envierais le plus, c’est celui d’avoir pu marcher dans ce chemin plein de boue sans se salir, et à travers les épines de ce désert sans se piquer. On peut mettre cette grâce au nombre de celles dont elle remercie le Seigneur dans son Cantique, en disant : Celui qui peut tout, a fait en moi de grandes choses. Mais si c’est pour elle une grâce toute singulière et une marque de distinction, que de n’avoir jamais commis la moindre faute, ni la moindre imperfection, et de n’avoir eu par conséquent aucun sujet de pleurer, tâchons au moins d’imiter en quelque sorte ce grand modèle, et d’approcher le plus qu’il sera possible de sa pureté. C’est ce que nous pouvons faire avec le secours des grâces qu’elle nous obtient de la Miséricorde divine, si nous essayons d’éviter jusqu’aux plus légères souillures, et d’effacer incontinent par nos larmes, celles que nous contractons par fragilité.
  Il ne reste plus qu’à examiner l’indignité du péché, par l’opposition qu’il y a entre la grandeur de Dieu et la bassesse de l’homme. C’est ce qui devrait tirer du cœur le plus dur des ruisseaux de larmes. Qu’est-ce donc que Dieu qui est offensé par l’homme, et qu’est-ce que l’homme qui offense Dieu? Dieu est un être souverain et indépendant, qui renferme tout dans lui, et qui n’a besoin de rien : l’homme est une faible créature, qui de soi n’a rien, et qui a besoin de tout. Que pouvons-nous donc imaginer de plus monstrueux qu’une créature, qui n’ayant rien de son fonds, et qui étant obligée de recourir continuellement à Dieu, comme à la source de tous les biens dont elle a besoin, ose néanmoins s’armer contre lui?
  Encore une fois, qu’est-ce que Dieu, et qu’est-ce que l’homme? Dieu est éternel et immuable, c’est le Roi des siècles; il a toujours été, il sera toujours le même, sans que le nombre des années, des jours, des heures, diminue à son égard. L’homme ressemble à une vapeur, qui se dissipe presque aussitôt qu’elle a commencé à paraître. Il y a fort peu de temps qu’il n’était point, dans peu de temps il ne sera plus; et pour ce qui est du présent, tout ce qu’il en a se réduit à un moment. Comment donc étant aussi faible et aussi fragile qu’il est, a-t-il la hardiesse d’attaquer et d’irriter contre lui un Dieu, qui, selon l’expression de saint Paul, possède l’immortalité?
  Qu’est-ce que Dieu, et qu’est-ce que l’homme? Dieu peut tout, et rien n’est capable de lui résister. L’homme est un ver sous les pieds de Dieu, qui l’écrasera, pour peu qu’il le presse. D’où vient donc que ce petit ver toujours rampant sur la terre, s’enfle et s’élève contre son Seigneur? Dieu est le seul Sage, tout est nu et découvert devant ses yeux, il connaît jusqu’aux plus secrètes pensées, il sonde les reins et les cœurs; et le Saint-Esprit nous apprend que les jugements des hommes sont accompagnés de crainte et de doute; qu’en leurs conjectures sur l’avenir, il y a bien de l’incertitude. Comment donc ont-ils la témérité de croire qu’ils peuvent tromper celui qui voit tout, et à qui rien ne peut échapper?
  Qu’est-ce que Dieu, et qu’est-ce que l’homme? Dieu est un père plein de bonté et infiniment libéral, qui en retirant seulement la main, peut ôter à l’homme tout ce qu’il lui a donné, et le réduire au néant. Et cependant tout bon qu’il est, il a des enfants si dénaturés, que s'il leur était possible, ils le détruiraient. Car à quel excès ne se porterait pas la malice de tant d’impies, de blasphémateurs et d’athées, qui voudraient qu’il n’y eût point de Divinité au monde?
  Qu’est-ce enfin que Dieu, et qu’est-ce que l’homme? Dieu est essentiellement le Maître et le Seigneur Souverain de toutes les créatures, et l’homme est essentiellement l’esclave de celui qui l’a créé. Et néanmoins un maître si absolu nourrit des esclaves si insolents, que contre toute raison ils le quittent, et adorent en sa place les ouvrages de ses mains.
  Je veux finir ce Chapitre par un passage de saint Bernard, qui plein de l’esprit de componction, se dit à lui-même, et nous dit en sa personne : « Souvenez-vous que vous avec un Père, que vous avez un Seigneur, et que vous êtes coupable en toute manière. N’oubliez donc pas de pleurer en particulier toutes vos offenses. Dieu, continue-t-il, en a usé avec moi comme un bon père; mais moi, j’en ai usé avec lui comme un fils ingrat? De quel front un fils ingrat, comme moi, ose-t-il lever les yeux pour regarder un Père si bon? J’avoue, à ma confusion, que jusqu’à présent j’ai bien démenti mon origine. Versez donc, mes yeux, des torrents de larmes; que la honte me couvre le front, que ma vie se passe dans la douleur, et mes années dans les gémissements et dans l’amertume : et un peu plus bas : Que celui qui est votre Père, dissimule vos ingratitudes, que celui qui est votre ami, vous les pardonne, je le veux; mais n’espérez pas que celui qui est votre Créateur et votre Seigneur, vous les remette. Celui que veut bien épargner son fils, n’épargnera pas un vase d’argile; il n’épargnera pas un serviteur désobéissant. Considérez de quelle frayeur vous devez être saisi, quand vous faites réflexion que vous avez offensé le Créateur, et le Créateur de l’Univers, que vous avez offensé le Dieu de la Majesté. C’est le propre de la Majesté, et surtout de la Majesté divine, de se faire respecter; c’est le propre de la souveraine Puissance, et surtout de celle de Dieu, de se faire craindre; car si un sujet rebelle et convaincu du crime de lèse-Majesté, est puni de mort, selon les Lois, quelle pensez-vous que sera la fin de ceux qui méprisent le Tout Puissant? Dès qu’il frappe les montagnes, elles fument : et l’homme ose s’attaquer à lui, l’homme qui n’est qu’un amas de poussière, que le moindre vent emporte, et qui étant dispersé, ne se rassemble jamais. Ô que l’on doit craindre celui qui après avoir ôté la vie du corps, peut précipiter l’âme dans l’Enfer!
  Tout ce discours est de saint Bernard, et ce n’est qu’une confirmation de ce que saint Chrystostôme a dit avant lui, au second Livre de la Componction du cœur, où il exhorte tous les Fidèles à ne se pas contenter de pleurer une seule fois leurs péchés mortels ou véniels; mais à les écrire pour les relire souvent, et pour achever de les effacer par les larmes de la Pénitence, à l’imitation de ce saint Roi, qui disait : Je repasserai dans mon esprit, en votre présence, ô mon Dieu, toutes mes années avec amertume et avec douleur.

     

 

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