21
Le cœur de Jésus révèle le
cœur du Père
Le Père aime le Fils et Il lui
montre tout ce qu’Il fait.
Personne ne connaît le Fils sinon
le Père,
comme personne ne connaît le Père, sinon le Fils,
et celui à qui le Fils veut le révéler.”
L’Amour du Fils pour le Père et pour tous les hommes constitue le fondement de
la Révélation chrétienne. La vie du Fils sur la terre a été, par ses actes, une
permanente révélation de la profondeur et de la réalité de son Cœur aimant.
L’Évangile le révèle, les apôtres en furent éblouis, tous les mystiques et tous
les saints en parlent. Pourtant la connaissance du Cœur de Dieu dans son
acception amoureuse est beaucoup plus récente : c’est seulement au
Moyen-âge que
la richesse infinie de l’Amour de Dieu, est clairement explicitée.

Quant
à la révélation du Cœur de Jésus tel que nous Le vénérons actuellement, dans son
Sacré-Cœur ou dans son Cœur Eucharistique, elle est encore plus proche de nous
quoiqu’elle soit entièrement contenue dans les écritures. L’ensemble du Nouveau
Testament révèle l’Amour intense de Jésus pour tous les hommes, mais également
pour son Père du ciel. Car Jésus nous révèle le Père. Et quand nous connaissons
le Cœur de Jésus, nous connaissons le Cœur du Père.
Dieu est unique. Cela nous le savons depuis longtemps. En effet, la théologie de
la Sainte Trinité, révélée en filigranes par Jésus, a été progressivement
élaborée dès les premiers siècles du Christianisme. Cependant, il n’est pas
indifférent de constater que plusieurs grands mystiques ont, de leur côté, reçu
des révélations venant confirmer, en quelque sorte, ce que les théologiens
mettaient en forme: la doctrine du plus grand Mystère de Dieu, Dieu unique et
pourtant Dieu-Trinité donc Dieu-Amour.
Dieu est unique, et Dieu est Amour. Tous les théologiens et les mystiques l’ont
affirmé avec force et nous l’avons bien remarqué chez tous les chantres de
l’Amour de Dieu, Saint Bernard de Clairvaux, Sainte Catherine de Sienne
notamment, et bien d’autres, qui ont tellement insisté sur l’unicité du Père
et de Fils.
En effet, à mesure que les siècles passaient, et à partir de leurs méditations
de l’Évangile, de nombreux mystiques expérimentaient l’Amour du Christ pour
nous. Tous ont pressenti les insondables richesses s’écoulant de son Cœur
transpercé. Tous ont connu l’obéissance indéfectible de Jésus pour son Père et
l’union de sa volonté à la volonté du Père. Dans la contemplation des mystères
de Dieu contenus dans le Nouveau Testament, tous les saints et tous les
mystiques ont découvert l’Amour du Fils pour le Père, l’Amour du Père pour le
Fils. Ils ont ainsi compris que le Cœur du Fils et le Cœur de Père étaient
l’unique Cœur de Dieu.
La révélation du Père
dans le Nouveau Testament
“Le Père et moi, nous
sommes un.”
Qui n’honore pas le Fils n’honore
pas le Père qui l’a envoyé.
C’est
Jésus, le Verbe de Dieu, un avec Dieu le Père, qui, pour la première fois dans
les Écritures, nous révèle explicitement le Père. Parole du Père, Un avec Lui,
Jésus, Dieu le Fils, a donc un cœur semblable au Cœur du Père. A la limite on
pourrait dire: le Cœur de Jésus, c’est le Cœur du Père, donc, c’est le Cœur de
Dieu.
En conséquence, avant de savoir comment le Cœur de Jésus nous révèle le Cœur du
Père, il est indispensable de connaître comment Jésus nous révèle le
Père, et comment les apôtres nous ont transmis cette révélation qu’ils avaient
reçue directement du Seigneur. Cela, seul le Nouveau Testament, d’abord les
Évangiles puis les autres écrits, peut nous l’apprendre.
Afin de faciliter la compréhension, les Évangiles seront examinés d’abord; les
autres textes seront traités ensuite. Dans les deux cas les citations seront
regroupées sous plusieurs rubriques montrant clairement les relations entre le
Père et le Fils.
La Révélation du Père
dans les Évangiles
D’emblée, l’apôtre Saint Jean nous fait entrer dans le mystère de Dieu : “...
la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. Dieu, personne ne l’a jamais
vu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, Celui-là l’a fait connaître.”
(Jn 1, 18) Jésus confirme : “Celui que Dieu a envoyé dit les paroles
de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit avec mesure. Le Père aime le Fils et lui
a tout remis en main. Qui croit au Fils a la vie éternelle. Qui refuse de croire
au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.” (Jn
3, 31 à 36)
Jésus, le Messie, est le fils de David. Mais Il est beaucoup plus que cela car
David l’appelle son Seigneur. "Si donc David l’appelle son Seigneur, comment
est-il son fils ?” (Mat 22, 44 et 45) Ces choses étaient encore
cachées aux juifs, et même Marie, la Mère de Jésus, dut apprendre
progressivement la vraie nature de son Fils, comme le prouve la scène où les
parents de Jésus-enfant le retrouvent au Temple, enseignant parmi les docteurs.
A l’angoisse de sa Mère et de Saint Joseph qui le cherchaient depuis trois
jours, Jésus répond pour toute excuse: “Ne saviez-vous pas que Je dois être
aux affaires de mon Père?” (Lc 2, 49) Plus tard, chassant les marchands du
Temple, le Temple de Dieu, Jésus s’écriera: "Ne faites pas de la maison de mon
Père une maison de trafic.” (Jn 2, 16)
Le Père et le Fils, c’est tout Un. Cette affirmation est certainement l’une des
plus grandes révélations du christianisme. Jésus, bénissant le Père d’avoir
révélé ses mystères aux humbles et aux tout petits dit : “Oui, Père, tel a
été ton bon plaisir. Tout m’a été remis par mon Père: personne ne connaît le
Fils sinon le Père, comme personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à
qui le Fils veut le révéler.” (Mat 11, 25 à 27 - Lc 10, 21 et 22)
A Pierre qui a reconnu Jésus comme Fils de Dieu, Jésus déclara : “Heureux
es-tu... ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père
qui est dans les cieux.” (Mat 16, 17) Plus tard, annonçant sa Passion, Jésus
dit encore: "Le Fils de l’homme doit venir avec ses anges dans la Gloire
de son Père.” (Mat 16, 27)
Un jour, Jésus se dévoila complètement :“Le Fils ne peut rien faire de
lui-même, mais seulement ce qu’Il voit faire au Père... Car le Père aime le Fils
et Il lui montre tout ce qu’Il fait... Qui n’honore pas le Fils n’honore pas le
Père qui l’a envoyé... Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi a-t-Il donné au
Fils d’avoir la vie en lui-même... Je ne puis rien faire de moi-même... Je ne
cherche pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.” (Jn 5,
20 à 30) “Les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir... me rendent
témoignage que le Père m’a envoyé... Je suis venu au nom de mon Père...”
(Jn 5, 36 à 47)
Longtemps à l’avance Jésus prépare ses disciples à accepter et comprendre
l’Eucharistie. Le pain qu’Il donnera, c’est son corps, le vrai pain du
ciel : “... le pain du ciel, c’est mon Père qui vous le donne. Car le pain de
Dieu est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde. (Jn 6, 32 et
33) Tous ne comprendront pas son langage, aussi Jésus n’hésite-t-il pas à dire:
"Tout
ce que me donne le Père viendra vers moi.” (Jn 6, 37) “Personne n’a vu
le Père sinon celui qui vient de Dieu: celui-là a vu le Père.” (Jn 6,
46) Et aussi: "Comme le Père qui est vivant m’a envoyé et que je vis par le Père,
ainsi celui qui me mange vivra par moi.” (Jn 6 ,57) Mais: "nul ne peut
venir à moi si cela ne lui a été donné par le Père.” (Jn 6, 65)
La volonté de Jésus, qui est celle du Père, c’est de sauver les hommes, ses
brebis : “Je suis descendu du ciel non pour faire ma volonté, mais la volonté
de Celui qui m’a envoyé... La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le
Fils et croit en Lui ait la vie éternelle, et que je le ressuscite au dernier
jour.” (Jn 6, 40) Et Jésus connaît ses brebis et ses brebis le connaissent
“comme le Père le connaît et qu’Il connaît le Père.” Bientôt il n’y aura
plus qu’un seul troupeau et qu’un seul berger.
Mais
auparavant Jésus doit mourir pour ses brebis. “Voilà pourquoi le Père m’aime,
parce que Je livre ma vie... Personne ne me l’enlève, mais Je la livre de
moi-même... tel est le commandement que J’ai reçu de mon Père” (Jn 10, 13
à 18) “Les œuvres que Je fais au nom de mon Père témoignent à mon
sujet....Mes brebis écoutent ma voix... elles ne périront jamais... mon Père qui
me les a données est plus grand que tout et personne ne peut rien arracher de la
main de mon Père. Le Père et Moi, nous sommes un.” (Jn 10, 25 à 30)
Car Jésus est celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, et Il fait
les œuvres du Père pour que les hommes reconnaissent “que le Père est en
Lui, et Lui dans le Père.” (Jn 10, 36 à 38) Souvent, avant d’intervenir,
Jésus bénit le Père: “Père, Je te rends grâce de ce que Tu m’as écouté.”
(Jn 11, 41)
Le discours après la Cène renferme de nombreuses affirmations sur les relations
entre Jésus et le Père, et son intensité dramatique ne permet aucun doute :
“Maintenant le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui.”
(Jn 13, 31)“Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de
mon Père, nombreuses sont les demeures... (Jn 14, 1 et 2) Si vous me
connaissiez, vous connaîtriez aussi le Père; dès à présent vous le connaissez et
vous l’avez vu.... Philippe, qui m’a vu a vu le Père... Je suis dans le Père et
le Père est en moi...” (Jn 14, 7 à 11) “Qui me hait, hait aussi mon
Père.” (Jn 15, 23)
Maintenant Jésus va vers le Père “afin que le Père soit glorifié dans le
Fils.” (Jn 14, 13) “Celui qui a mes commandements et les garde, voilà
celui qui m’aime. Celui qui m’aime sera aimé par mon Père... Si quelqu’un m’aime
il gardera ma parole. Mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons
notre demeure chez lui.” (Jn 14, 23) “Le Père lui-même vous aime parce
que vous m’avez aimé et que vous avez cru que je suis sorti d’auprès de Dieu. Je
suis sorti du Père et je suis venu dans le monde. Maintenant je quitte le monde
et je vais vers le Père.” (Jn 16, 27 et 28) “La parole que vous
entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé.” (Jn 14, 24)
“Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père, parce que le
Père est plus grand que moi...” (Jn 14, 28)
Enfin, après sa résurrection, à Marie de Magdala, Jésus dit : “Ne me touche
pas car je ne suis pas encore monté vers le Père. Mais va trouver mes frères et
dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.”
(Jn 20, 17)
– Lors du Baptême de Jésus, une voix se fit entendre : “Celui-ci est mon Fils
Bien-aimé, écoutez-Le.” (Matthieu 3, 17 - Mc 1, 11 - Lc 3, 22)
– De même, à la transfiguration, une voix sortie de la nuée disait :
“Celui-ci est mon Fils, mon Bien-aimé; Il a toute ma faveur: écoutez-Le.”
(Mat 17, 5 - Mc 9 ,7)
– Pendant le triomphe des rameaux, à Jérusalem, alors que la foule rendait
témoignage à Jésus et que ce dernier, soudain troublé, implorait le Père :
“Maintenant mon âme est troublée... Père sauve-moi de cette heure. Mais c’est
pour cela que je suis arrivé à cette heure. Père glorifie ton nom,” une
voix venue du ciel se fit entendre, venue non pour Jésus, mais pour tous les
assistants: “Je L’ai glorifié et je Le glorifierai encore.” (Jn 12, 27
à 33)
Les révélations indirectes
Jésus nous présente souvent Dieu, Celui que les juifs connaissaient, comme son
Père ou “Notre Père”
–
Quand tu fais l’aumône, que ton aumône reste secrète: ton Père qui voit dans le
secret te le rendra. (Mat 6, 3)
– Quand tu veux prier, entre dans ta chambre et prie: ton Père qui voit dans
le secret te le rendra. (Mat 6, 6)
Car Dieu est “Notre Père” et c’est ainsi que nous devons Le prier : “Notre
Père, qui es aux cieux.” (Mat 6, 9 - Lc 11, 1 à 4) Notre Père du ciel
sait de quoi nous avons besoin, aussi“ donnera-t-il l’Esprit-Saint à ceux qui
le lui demandent?” (Lc 11, 13)
– Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête... ton Père qui voit dans le secret te
le rendra. (Mat 6,18)
– Dieu, notre Père céleste, sait de quoi nous avons besoin, (Mat
6,32) et Il donnera de bonnes choses à qui les lui demande. (Mat 7,
11)
Car nous sommes la famille de Jésus si nous faisons la volonté du Père :“Quiconque
fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là m’est un frère et
une sœur et une mère.” (Mat 12, 50 - Mc 3 ,35)
Et nous devons donc nous fier à la Providence et nous abandonner à elle, sans
crainte : “Ne crains pas petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous
donner le Règne. Vendez vos biens et donnez-les en aumônes; faites-vous des
bourses qui ne s’usent pas.” (Lc 12, 30 à 33)
Le nouveau commandement de l’Amour implique le pardon. Après avoir montré à ses
apôtres, grâce à la parabole du débiteur impitoyable, la nécessité de pardonner
jusqu’à soixante-dix fois sept fois, Jésus conclut à l’attention de ceux qui ne
pardonnent pas à leurs frères: “C’est ainsi que mon Père céleste vous
traitera si chacun de vous ne pardonne à son frère du fond du cœur.”
(Mat 18, 35)
Mais il est des secrets, comme l’heure de la fin des temps, que le Père seul
connaît : “Quant à ce jour et à cette heure, personne n’en sait rien, ni les
anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul.” (Mat 24, 36)
Enfin, sur la Croix, Jésus se tourne vers le Père et remet son âme entre ses
mains. Certains assistants ou acteurs du drame, comprennent soudain, quand Jésus
expire, la véritable identité de Celui qu’ils ont crucifié :“Vraiment cet
homme était le Fils de Dieu ?” (Mc 15, 39)
Les démons qui sont d’abord intrigués par Jésus, comprennent assez vite qu’ils
ont à faire à quelqu’un de pas ordinaire. Ainsi, Saint Matthieu rapportant
l’épisode de la tentation de Jésus au désert, fait d’abord dire à Satan, à deux
reprises : “ Si tu es le Fils de Dieu...” (Mat 4, 3 et
4, 6)
Puis les démons prennent de l’assurance, et lorsqu’ils sont chassés par Jésus,
ils crient : “Tu es le Fils de Dieu!” (Lc 4, 41) ou, lors de l’aventure
des porcs, et avant qu’ils ne se précipitent dans la mer: “Que me veux-tu,
Jésus, Fils du Dieu Très-Haut?” (Lc 8, 28)
Pourtant Jésus, tout Fils qu’Il était, se soumit au Père comme un serviteur,
celui dont parle le prophète Isaïe (Is 42, 1 à 4)“Voici mon serviteur que
j’ai choisi, mon Bien-aimé qui a toute ma faveur...” (Mat 12, 18 à 21)
Jésus
ne cesse de répéter qu’Il est venu accomplir la volonté du Père : “Le Père
qui m’a envoyé m’a ordonné ce que je devais dire et proférer. Et je sais que son
commandement est vie éternelle. Donc ce que je dis, c’est comme me l’a dit le
Père que je le dis.” (Jn 12, 49 et 50)
Ou encore : “Je suis descendu du ciel non pour faire ma volonté, mais la
volonté de Celui qui m’a envoyé... La volonté de mon Père c’est que quiconque
voit le Fils et croit en Lui ait la vie éternelle et que je le ressuscite au
dernier jour.” (Jn 6, 40)
L’accomplissement de la volonté du Père est un besoin si fort et si essentiel
pour Jésus que c’en est devenu comme sa nourriture : “Ma nourriture est de
faire la volonté de Celui qui m’a envoyé.” (Jn 4, 34) Et quand,
après la Cène, il est temps de partir pour sa Passion, Jésus ouvre son cœur et
laisse déborder son amour: “Si vous m’aimiez vous vous réjouiriez de ce que
je vais au Père, parce que le Père est plus grand que moi... Afin que le monde
sache que j’aime le Père et que j’agis comme le Père me l’a commandé,
levez-vous, partons d’ici.” (Jn 14, 28 à 31) Et Jésus part vers sa
Passion pour obéir au Père... et accomplir toutes les écritures.
Enfin, pendant son agonie, au Jardin des Oliviers, Jésus livré à une détresse
extrême appelle le Père : “Père, si tu veux, écarte de moi cette coupe.
Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse.” (Lc
22, 42)
Jésus est l’envoyé du Père et toute sa doctrine vient de Lui :
“Ma doctrine n’est pas mienne, mais elle est de Celui qui m’a envoyé.”
(Jn 7,16) “...Je ne suis pas venu de moi-même, mais Il est véridique Celui
qui m’a envoyé, et vous, vous ne Le connaissez pas. Moi, je Le connais parce que
je suis d’auprès de Lui et que c’est Lui qui m’a envoyé.” (Jn 7, 28 et 29)
“Mon jugement est véridique parce que je ne suis pas seul: mais il y a Celui
qui m’a envoyé... Le Père qui m’a envoyé témoigne à mon sujet... Vous ne
connaissez ni moi, ni mon Père. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi
mon Père.” (Jn 8,16 à 20) “Je ne fais rien de moi-même, mais je dis ce
que m’a enseigné le Père. Et Celui qui m’a envoyé est avec moi. Il ne m’a pas
laissé seul parce que je fais toujours ce qui lui plaît.” (Jn 8, 28 et 29)
“Ce que j’ai vu auprès du père, je le dis.” (Jn 9, 38) “Je suis
sorti et je viens de Dieu. Je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est Lui qui
m’a envoyé.” (Jn 8, 42)
“J’honore mon Père et vous me déshonorez! Or je ne cherche pas ma gloire.
Quelqu’un la cherche et juge.” (Jn 8, 49 et 50) “Mon Père est Celui
qui me glorifie, Lui dont vous dîtes: il est notre Dieu. Vous ne le connaissez
pas. Mais moi je le connais et je garde sa parole.” (Jn 8, 54 à 57)
Enfin, la prière sacerdotale est, dans son intégralité, une révélation des
relations intimes entre le Père et son Fils. (Jn 17, 1 à 26) Pour mémoire on
peut citer : “Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils...” (Jn 17, 1)“J’ai
achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire. Et maintenant glorifie-moi Père
auprès de Toi, de la gloire que j’avais auprès de Toi avant que le monde fût.”
(Jn 17, 5) “J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu
du monde.... ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient d’auprès de
Toi.” (Jn 17, 6 et 7) “Tout ce qui est à moi est à Toi, et à Toi tout
ce qui est à moi, et j’ai été glorifié en eux.” (Jn 17, 10) “Je ne suis
plus dans le monde, mais eux sont dans le monde; et moi je vais vers Toi. Père
garde-les en ton nom...” (Jn 17, 11) “Je leur ai donné ta parole...
Sanctifie-les dans la vérité; ta parole est vérité” (Jn 17, 14 et 17)
“Que tous soient un. Comme Toi, Père, Tu es en Moi et Moi en Toi, qu’eux
aussi soient un en nous.” (Jn 17, 21)
La Miséricorde du Père
Le Père est la Miséricorde. Il est Celui qui pardonne toujours au pécheur
repentant ainsi qu’en témoigne la parabole de l’enfant prodigue. Le Père a pitié
de tous les pécheurs, quels que soient leurs péchés: les péchés visibles, comme
ceux du fils prodigue, mais aussi les péchés plus subtils, mais combien plus
dangereux, du fils aîné, apparemment vertueux, mais orgueilleux et surtout
jaloux, quoique peut-être inconsciemment. (Lc 15, 11 à 32)
“Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique,
pour que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle; car
Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le
monde soit sauvé par lui. Qui croit en lui n’est pas jugé. Qui ne croit pas en
lui est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom de l’unique Fils de Dieu.”
(Jn 3, 16 à 19)
La Révélation du Père
dans les Actes des apôtres,
les Épîtres et dans l’Apocalypse
On ne trouve que deux références au Père dans les Actes des Apôtres. Tout
d’abord juste avant l’Ascension : “Jésus répondit: Ce n’est pas à vous de
connaître les temps ni les moments que le Père a fixés de sa propre autorité,
mais vous recevrez la force du Saint-Esprit...” (Ac 1, 7) et lors du
premier discours de Pierre, immédiatement après la Pentecôte:”... C’est ce
Jésus que Dieu a ressuscité, et nous en sommes tous témoins. Exalté par la
droite de Dieu et ayant reçu du Père l’Esprit-Saint qui avait été promis, il l’a
répandu, ainsi que vous le voyez.” (Ac 2, 33)
Par contre les Épîtres des apôtres, et notamment des deux apôtres mystiques,
Paul et Jean, sont particulièrement riches pour tout ce qui touche à la
révélation du Père et à la théologie du Père, souvent resituée d’ailleurs dans
le cadre de la théologie de la Trinité. La volonté du Père, donc son cœur, est
également présente chaque fois que sont exposés des éléments du mystère de
l’Incarnation et de la Rédemption.
La Révélation du Père
dans les Épîtres de Saint Paul
Nota: tout d’abord il convient de mentionner que l’Apôtres des Nations commence
la plupart de ses lettres par la formule : “...de la part de Dieu le Père et
du Christ notre Seigneur.” ou par une formule voisine. L’Épître aux Romains
est encore plus explicite puisqu’elle résume dans son premier paragraphe toute
la doctrine de la Sainte Trinité en présentant l’Evangile “que Dieu avait
promis par ses prophètes dans les saintes Écritures, concernant son Fils, issu,
selon la chair, de la race de David, établi selon l’Esprit-Saint, Fils de Dieu
avec puissance du fait de sa résurrection d’entre les morts, Jésus-Christ notre
Seigneur.” (Ro 1, 3 et 4)
Toute la doctrine de l’Évangile est comme résumée dans les épîtres de Saint
Paul. On trouvera ci-dessous les passages essentiels ayant trait à la révélation
du Père et à l’amour qu’Il a manifesté aux hommes en nous envoyant son Fils. Ce
Fils, témoin de Dieu en “qualité de Fils, chef de sa propre maison. Sa
maison, c’est nous, si nous nous gardons fermes jusqu’à la fin...” (He 3,6)
Il est remarquable cependant que c’est presque toujours en parlant du Fils que
Saint Paul révèle le Père, tant les deux ne font qu’un.
“Après avoir, à maintes reprises et de bien des manières parlé autrefois à
nos pères par les prophètes, Dieu, en ces jours qui sont les derniers, nous a
parlé par le Fils qu’Il a établi héritier de toutes choses et par qui Il a créé
les mondes. Rayonnement de la gloire du Père, empreinte de sa substance, ce Fils
qui soutient l’univers par sa parole toute-puissante, après avoir accompli la
purification des péchés, s’est assis à la droite de la Majesté divine au plus
haut des cieux, supérieur aux anges... En effet, auquel des anges Dieu a-t-il
jamais dit: Tu es mon Fils; c’est Moi qui t’engendre aujourd’hui? Et encore: Je
serai pour lui un Père, et il sera pour Moi un Fils?” (He 1, 1 à 5)“Auquel
des anges a-t-Il jamais dit: assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie fait
de tes ennemis l’escabeau de tes pieds?” (He 1, 13)
“Nous avons un grand prêtre éminent qui a pénétré dans les cieux, Jésus, le
Fils de Dieu...” (Heb 4, 14) Ce titre de grand-prêtre, le Christ ne se l’est
pas attribué à lui-même: “il l’a reçu de Celui qui lui a dit: tu es mon Fils;
c’est Moi qui t’ai engendré aujourd’hui... Tu es prêtre pour l’éternité, à la
manière de Melchisédech.” (He 5, 5) Ce Melchisédech, roi de Salem,
c’est-à-dire roi de paix, est la vraie figure du Fils de Dieu car il n’a pas de
généalogie. Sans père, sans mère, sa vie n’a ni commencement ni fin; il demeure
prêtre à perpétuité. (He 7,1 à 3)
D’autre part, au sujet du Fils Premier-né, Dieu dira : “Ton trône, ô Dieu,
est établi pour l’éternité. Ton sceptre royal est un sceptre de droiture; tu as
aimé la justice et haï l’iniquité. C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint de
l’huile d’allégresse, de préférence à tes compagnons.” (He 1, 8 et 9)
En
entrant dans le monde, le Christ dit :“Tu n’as pas voulu de sacrifice ni
d’offrande, mais Tu m’as formé un corps. Tu n’as eu pour agréables ni
holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit: Me voici - car c’est de
moi qu’il s’agit dans le rouleau du livre - Je viens, ô Dieu, pour faire ta
volonté...” (He 10, 5 à 7) “Le Christ a offert pour les péchés un
sacrifice unique, après quoi il est allé s’asseoir pour toujours à la droite de
Dieu.” (He 10, 12)
Certes, ce Fils, frère aîné de tous les hommes a été abaissé un moment
au-dessous des anges. “Mais celui qui a été abaissé un moment au-dessous des
anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort
qu’il a soufferte: par la grâce de Dieu, la mort qu’il a endurée devait profiter
à tout homme.” (He 2, 9)
Paul a bien conscience cependant de la grandeur du Christ, le Fils de Dieu
qu’il sert en annonçant “l’Évangile de son Fils.” (Rom 1, 9) Malgré son
humilité le Christ est Dieu: “Il est l’image du Dieu invisible, Premier-né de
toute créature, car c’est en lui que tout a été créé, dans les cieux et sur la
terre, les êtres visibles et invisibles, Trônes, Dominations, Principautés,
Puissances. Tout a été créé par lui et pour lui; il est antérieur à tout et tout
subsiste en lui. il est aussi la tête du corps, c’est-à-dire de l’Église. Il est
le Principe, Premier-né d’entre les morts, afin de tenir en tout le premier
rang; car il a plu à Dieu de faire résider en lui toute la plénitude et de se
réconcilier par lui toutes choses sur la terre et dans les cieux, ayant rétabli
la paix par le sang de sa Croix.” (Co 1, 15 à 20)
Et maintenant nous sommes réconciliés avec Dieu dans le corps de chair de son
Fils. (Co 1, 22)
L’amour de Dieu nous
sauve par son Fils
Dieu nous donne une preuve éclatante de son amour, car c’est quand nous étions
encore pécheurs que le Christ est mort pour nous : “En effet, étant ses
ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils...”
(Ro 5, 10)
Baptisés en Jésus-Christ, dans sa mort, “nous avons donc été mis au tombeau
avec lui par le Baptême dans la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité
des morts par la gloire du Père, nous vivions nous aussi, d’une vie nouvelle.
(Ro 6, 4 et 5)
En Jésus-Christ nous sommes sauvés, libérés du péché et de la mort : “Ce qui
était impossible à la loi rendue impuissante par la chair, Dieu l’a fait en
envoyant son propre Fils, avec une chair semblable à notre chair pécheresse et
pour vaincre le péché.” (Ro 8, 3) Ceux qui sont sauvés, ceux que Dieu a
élus et connus d’avance, “Il les a aussi prédestinés à reproduire l’image de
son Fils afin qu’il soit le premier né d’une multitude.” (Ro 8, 29) Et si
Dieu est pour nous, qui sera contre nous? “Dieu n’a pas épargné son propre
Fils, mais l’a livré pour nous tous.” (Ro 8, 32)
Mais attention! On ne bafoue pas l’Esprit impunément. A ceux qui tombent après
“avoir été illuminés, avoir goûté le don céleste, participé à l’Esprit-Saint,
il est impossible de les renouveler une seconde fois dans la pénitence car, pour
leur part, ils crucifient de nouveau le Fils de Dieu et le vouent à
l’ignominie.” (He 6, 6) En effet, si nous péchons volontairement après
“qu’il nous a été donné de connaître la vérité, il ne reste plus de sacrifice
pour le péché... De quel châtiment ne pensez-vous pas que sera jugé digne celui
qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, profané le sang de l’alliance par
lequel il a été sanctifié, et outragé l’Esprit de la grâce?” (He 10, 29)
Paul prêche l’unité entre les frères : “Que le Dieu de persévérance et de
réconfort vous donne d’avoir les uns pour les autres les mêmes sentiments, selon
le Christ Jésus, afin que, d’un seul cœur et d’une seule voix, vous glorifiiez
le Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus Christ.” (Ro 15,6)
La Résurrection
Si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine. mais Paul croit
profondément à la Résurrection du Christ, et à la nôtre. Parlant de la
résurrection des morts à la fin des temps, Paul dit : “Ce sera la fin quand
il (Jésus) remettra le Royaume à Dieu le Père...“ (1 Cor 15, 24) Quand
toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra à
Celui qui lui a tout soumis, afin que Dieu soit tout en tous.” (1 Cor 15,
28)
Par le Baptême nous sommes déjà ressuscités avec le Christ, et nous devons
“rechercher les réalités d’en haut, là où est le Christ, assis à la droite de
Dieu.” (Col 3, 1)
Quelques autres points de doctrine
Parlant de Jésus, Paul affirme : (2 Cor 1, 19) “Le Fils de Dieu, le Christ
Jésus, que nous avons prêché parmi vous... n’a pas été oui et non; en Lui il n’y
a eu que du oui. Toutes les promesses que Dieu a faites ont trouvé leur oui en
Lui.”
Tous ceux qui ont été proches du Cœur de Dieu ont été de grands humbles. Pour
que nous le devenions, nous aussi, et pour que nous le restions par la suite,
Dieu permet que nous conservions quelques faiblesses: “S’il faut se vanter,
c’est de ma faiblesse que je me vanterai. Le Dieu et Père du Seigneur Jésus
-béni soit-il à jamais- sait que je ne mens pas...” (2 Cor 11, 30 et 31)
Aux humbles, Dieu se révèle: “Il a plu à Celui qui m’avait mis à part dès le
sein de ma mère et appelé par sa grâce, de révéler son Fils en moi, pour que je
l’annonce parmi les païens.” (Gal 1, 15 et 16) et Paul “vit dans la foi
au Fils de Dieu qui l’a aimé et s’est livré pour lui.” (Gal 2, 20)
“Dieu a envoyé son Fils né d’une femme... afin de faire de nous des fils
adoptifs. Et la preuve que vous êtes fils, c’est que Dieu a envoyé dans nos
cœurs l’Esprit de son Fils qui crie: Abba ! Père ! Ainsi donc tu n’es plus
esclave, mais fils, et si tu es fils, tu es aussi héritier de par Dieu.”
(Gal 4, 4 à 7)
– Paul,
au milieu de ses épreuves, “bénit le Dieu et Père de notre Seigneur
Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation.” (2
Cor 1, 3)
– Paul remercie Dieu qui sauve les hommes : “Béni soit Dieu, le Père de notre
Seigneur Jésus-Christ, qui, dans les cieux, nous a comblés de toute bénédiction
spirituelle dans le Christ...” (Eph 1, 3) Il remercie aussi pour les
Thessaloniciens qui se sont convertis à Dieu afin de “servir le Dieu vivant
et véritable, et pour attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité des morts:
Jésus, qui nous sauve de la colère qui vient.” (1 Th 1, 9 et 10)
-Paul prie pour leur persévérance : “Que notre Dieu lui-même, notre Père, et
notre Seigneur Jésus-Christ dirigent notre route vers vous.” (1 Th 3, 11) et
encore: “Que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même et Dieu notre Père, qui
nous a aimés et nous a donné, par sa grâce, consolation éternelle et bonne
espérance, consolent vos cœurs et les affermissent en toute bonne œuvre et
parole.” (2 Th 2, 17)
Saint Paul remercie aussi pour les Églises et leur demande de rendre grâce à
leur tour.
– “Que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de la gloire, vous
donne un esprit de sagesse et de révélation.” (Ep. 1, 17) “
– Par lui (le Christ) les uns et les autres, nous avons accès auprès du Père
dans un seul Esprit.” (Ep. 2, 18)
– ”Rendez grâce en tout temps et pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de
notre Seigneur Jésus-Christ.” (Ep. 5, 20-)”
– Paix aux frères, amour et foi de la part de Dieu le Père et du Seigneur
Jésus-Christ.” (Ep. 6, 23)
– ”A vous grâce et paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur
Jésus-Christ.” (Phil 1, 2)
– ”Avec joie vous rendrez grâce au Père... Il nous a arrachés au pouvoir des
ténèbres et transférés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons
la rédemption, le pardon des péchés.” (Col 1, 12 à 14)
– “Tout ce que vous dîtes, tout ce que vous faîtes, que ce soit toujours au
nom du Seigneur Jésus, rendant grâce par lui à Dieu le Père.” (Col 3, 17)
L’hymne à l’obéissance du Christ
“Ayez entre vous les sentiments mêmes du Christ: lui qui était de condition
divine, n’a pas considéré comme une proie le rang qui l’égalait à Dieu, mais il
s’est au contraire anéanti lui-même, prenant la condition de serviteur, devenant
semblable aux hommes, et, dans son comportement, reconnu pour un homme. Il s’est
abaissé lui-même, devenant obéissant jusqu’à la mort et à la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a souverainement exalté et lui a donné le nom qui est
au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse aux cieux,
sur terre et au séjour des morts, et que toute langue proclame que Jésus-Christ
est Seigneur à la gloire de Dieu le Père.” (Phil 2, 5 à 11)
Ensemble nous travaillons à l’édification du Corps du Christ, "jusqu'a ce que
tous ensemble nous parvenions à l’unité de la foi et de la pleine connaissance
du Fils de Dieu, à l’état d’homme parfait, à la taille qui convient à la
plénitude du Christ.” (Ep. 4, 13)
La Révélation du Père
chez Saint Pierre
Saint Pierre commence sa première Épître par un acte de foi. “Béni soit Dieu,
le Père de notre Seigneur Jésus-Christ.” (1 Pi 1,3) Plus loin, il précise:
les Chrétiens ont été affranchis “non par des biens périssables... mais par
le sang précieux du Christ, cet agneau sans défaut et sans tache, prédestiné dès
avant la création du monde et manifesté pour vous à la fin des temps. Par lui
vous croyez en Dieu qui l’a ressuscité des morts et l’a glorifié, de sorte que
Dieu est tout ensemble l’objet de votre espérance.” (1 Pi 1,18 à 21)
Dans sa deuxième Épître Saint Pierre ajoute: “Notre Seigneur Jésus-Christ a
reçu de Dieu le Père honneur et gloire, lorsque, du sein de la gloire
magnifique, cette voix se fit entendre: celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui
j’ai mis mes complaisances. Nous-mêmes avons entendu cette voix venant du ciel
quand nous étions avec lui sur la montagne sainte.” (2 Pi 1, 17 et 18)
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