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Chapitre II
DIEU A LA RENCONTRE DE
L’HOMME
LA REVELATION DE DIEU
Ce passage traduit essentiellement la
rencontre de deux essences très différentes l’une de l’autre : par
exemple, le pot et le potier, et ici, le créateur et le créé. On
pourrait, dans un premier temps, imaginer une rencontre vraiment brutale
puisque c’est le plus fort qui se révèle au plus petit. Au contraire, et
bien qu’au début cette révélation ait souvent fait peur aux hommes, elle
fut adoucie au fil de l’histoire d’amour entre Dieu et l’humanité.
6 - Qu’est-ce que Dieu
révèle à l’homme ?
Dans sa bonté et
dans sa sagesse, Dieu se révèle à l'homme. Par les événements et par
ses paroles, il se révèle lui-même ainsi que son dessein de
bienveillance, qu'il a établi de toute éternité dans le Christ, en
faveur des hommes. Ce dessein consiste à faire participer, par la
grâce de l'Esprit Saint, tous les hommes à la vie divine, pour
qu'ils soient fils adoptifs en son Fils unique.
Le terme « révélation » signifie avant tout
une découverte pour celui à qui la révélation est faite, mais surtout
une découverte sans effort. Cela traduit la « bonté » et la « sagesse »
de Dieu, qui, au moment jugé opportun, se découvre à l’ignorance de
l’Homme. L’Homme, bien qu’ayant conscience de l'existence d’un être
supérieur n’arrive pas toujours pas à en avoir une vision claire.
Non seulement Dieu se montre, mais expose son
PAS (Plan d’Action Social) pour l’Homme : son dessein. « Faire
participer, par la grâce de l’Esprit Saint, tous les hommes à la vie
divine pour qu’ils soient fils adoptifs de son Fils unique » tel est le
dessein de Dieu qui se réalise grâce à l’action des trois Personnes
réunies de la Trinité.
Cette révélation de Dieu se manifeste à
travers des actions et des paroles, intimement liées entre elles. Dieu
impose sa propre pédagogie.
7 - Quelles sont les
premières étapes de la révélation de Dieu ?
Dès l'origine, Dieu
s'est manifesté à nos premiers parents, Adam et Ève, et il les a
invités à une communion intime avec Lui. Après leur chute, il n'a
pas interrompu sa révélation et il a promis le salut pour toute leur
descendance. Après le déluge, il a conclu avec Noé une alliance
entre Lui et tous les êtres vivants.
Nous pouvons facilement imaginer Adam et Eve
discutant en ami avec Dieu dans le Jardin d’Eden. Cet amitié, bien que
fissurée, ne s’est pas interrompue avec le péché de nos grands parents ;
au contraire le désir de communion de Dieu avec les hommes n'a jamais
été ressenti aussi fortement qu’à ce moment là. Contrairement à ce qu’on
pourrait imaginer, chaque péché de l’Homme fortifie Dieu dans son projet
de salut ; comme dit l’Église dans la liturgie de la veille de Pâque
« Heureuse faute qui nous valut un tel sauveur ». Cela justifie
l’Alliance de Dieu avec les hommes à travers Noé après le déluge :
« Tant que la terre durera, semailles et moissons, chaleur et froid, été
et hiver, jour et nuit ne cesseront jamais » (Gn 8,22). Cette alliance
avec les hommes sans distinction de race ni de religion reste valable
jusqu’à maintenant.
8 - Quelles sont les
étapes successives de la révélation de Dieu ?
Dieu a choisi
Abraham, l'appelant à sortir de son pays pour faire de lui « le père
d'un grand nombre de peuples » (Gn 17, 5) et lui promettant de bénir
en lui « toutes les nations de la terre » (Gn 12, 3). Les
descendants d'Abraham seront les dépositaires des promesses divines
faites aux patriarches. Dieu a formé Israël comme son peuple
d'élection, le sauvant de l'esclavage de l'Égypte. Il a conclu avec
lui l'Alliance du Sinaï et, par Moïse, lui a donné sa Loi. Les
prophètes ont annoncé une rédemption radicale du peuple et un salut
qui inclura toutes les nations dans une Alliance nouvelle et
éternelle. Du peuple d'Israël, de la race du roi David, naîtra
Jésus, le Messie.
Cette partie pourrait facilement
s’intituler : Dieu choisit son peuple. C’est surtout l’histoire de Dieu
avec le peuple d’Israël, le peuple « à la nuque raide » comme le
qualifiera Moïse. Mais c’est aussi l’histoire de tous les hommes, car ce
peuple c'est comme un échantillon choisi par Dieu ; c'est ainsi que font
les scientifiques. Dieu a commencé avec un seul homme Abraham, puis a
continué avec ses descendants et à travers eux Il veut bénir toutes les
nations de la terre (Gn 12,3). Dieu avait élu domicile au milieu de la
nation qu'Il s'était choisie: « de la maison du Seigneur, nous vous
bénissons » Ps 118,26. C’est évident puisque c’est de cette descendance
que sera issu Jésus le Sauveur.
Des patriarches, en passant par les juges et
les prophètes, jusqu'aux rois, se perçoit une seule finalité :
l’éloignement de Dieu dans sa puissance et son rapprochement dans son
humilité. D’abord, les Israélites ne veulent plus voir le spectacle de
Dieu se manifestant dans une puissance de feu et de flammes, cela les
terrifie : il leur faudra des prophètes. Ensuite, ils ne veulent plus à
leur tête un dirigeant invisible, ils veulent devenir comme les autres
peuples : il leur faut des rois. Jésus le Verbe incarné se révèlera à la
fois comme le plus grand des prophète et le plus grand des rois.
9 - Quelle est l’étape
dernière et définitive de la révélation de Dieu ?
Cette étape s'est
accomplie par le Verbe incarné, Jésus Christ, médiateur et plénitude
de la révélation. Parce qu'il est le Fils unique de Dieu fait homme,
il est la Parole parfaite et définitive du Père. Avec l'envoi du
Fils et le don de l'Esprit Saint, la Révélation est désormais
pleinement accomplie, même si la foi de l'Église devra en saisir
graduellement toute la portée au cours des siècles.
«Dès lors qu'Il nous
a donné son Fils, qui est sa Parole unique et définitive, Dieu nous
a tout dit en une seule fois dans cette Parole et il n'a plus rien à
dire» (saint Jean de la Croix).
Dieu s’est fait homme : c’est la théorie de
l’élévation dans l’abaissement (Phil 2,5-11). C’est la révélation totale
à laquelle Dieu a préparé l’humanité depuis l’Ancien Testament ;
l’Ancien Testament que Jésus lui-même affirmera être venu accomplir.
L’Ancien Testament sans le Christ n’est pas complet, de même que le
Christ sans l’Ancien Testament est un mystère.
A travers Jésus, Dieu apporte toutes les
réponses à l’humanité. « En lui, Il dit tout et il n’y aura pas d’autre
parole que celle-là » (He 1,1-2). Il n’y aura plus une autre Révélation.
10- Quelles valeurs
possèdent les révélations privées ?
Tout en
n'appartenant pas au dépôt de la foi, elles peuvent aider à vivre la
foi elle-même, à condition qu'elles gardent un étroit rapport au
Christ. Le Magistère de l'Église, auquel il revient d'effectuer un
discernement sur ces révélations privées, ne peut cependant accepter
celles qui prétendent dépasser ou corriger la révélation définitive
qui est le Christ.
Les révélations privées ont pour rôle
d’expliciter la révélation qui bien qu’étant achevée n’est pas pour
autant totalement claire. Il y aura des compréhensions, mais non des
corrections. C’est là où l’Esprit Saint intervient car, comme il a été
dit plus haut, le dessein de Dieu s’accomplit à travers les trois
Personnes de la Trinité. Sans Esprit Saint, il n’y a pas de révélation
privée et sans Esprit Saint, il n’y a pas non plus de discernement.
Jésus lui-même a parlé de lui comme un avocat, comme quelqu’un qui est
et sera là pour aider à mieux comprendre ce qu’il avait prêché (Jn
14,26).
LA TRANSMISSION DE LA RÉVÉLATION DIVINE
11-
Pourquoi et comment doit se transmettre la révélation divine ?
Dieu «
veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la
connaissance de la vérité » (1Tm 2,4), c'est-à-dire de Jésus Christ.
C'est pourquoi il est nécessaire que le Christ soit annoncé à tous
les hommes, selon son propre commandement: « Allez et enseignez
toutes les nations » (Mt 28, 19). Cela se réalise par la Tradition
apostolique.
Lorsqu’il vivait encore parmi les siens Jésus les enseignait et leur
montrait le chemin à suivre pour parvenir à la vie éternelle. Il leur
transmettait d’une manière vivante le message de la rédemption et de la
miséricorde du Père qui veut que tous soient sauvés. Parce qu’il n’y a
pas de rédemption pour celui qui ne croit pas en la Parole du Père, (Jn
5, 24) et Jésus-Christ étant
Lui-même cette Parole (Le Verbe incarné, (Jn 1,1), alors quiconque garde
la parole de Jésus sera sauvé et
constituera la demeure de Dieu. Qui lit, écoute et met en pratique les
préceptes du Christ a la vie éternelle en lui et ne mourra pas. C’est
une sorte d’hostie liturgique offerte à chaque chrétien. Dieu s’est
toujours révélé par sa Parole, les écrits des prophètes. Il est Verbe et
la rédemption commence par là, la foi en sa Parole et le respect de ses
préceptes. L’Église se doit d’édifier au jour le jour la foi de ses
filles et fils pour ne pas les laisser à la perdition. Et ce par tous
les moyens d’évangélisation et de communication possibles : la vie
quotidienne, la prédication à l’Église,
les meetings, les retraites, les mass médias… Dieu est dans sa parole,
il est Parole. Il faut le recevoir pour trouver joie et vie éternelle.
Que l’Esprit saint, le principal acteur de l’intelligence de la foi nous
y aide.
12-
En quoi consiste la Tradition apostolique ?
La
Tradition apostolique est la transmission du message du, Christ, qui
s'accomplit, depuis les origines du christianisme, par la
prédication, le témoignage, les institutions, le culte, les écrits
inspirés. Les Apôtres ont transmis à leurs successeurs, les Évêques,
et, à travers eux, à toutes les générations, jusqu'à la fin des
temps, ce qu'ils ont reçu du Christ et ce qu'ils ont appris de
l'Esprit Saint.
Alors qu’il devait
quitter cette terre pour son Père au ciel, Jésus confia à ses apôtres la
noble tâche de continuer à répandre le message de la rédemption et de
« faire de toutes les nations des disciples » (Mat 28,18- 20). Il en
choisit spécialement un à qui il confia le rôle de "paître ses brebis" :
Pierre, (Jn 21, 14-18). Le Christ mettait alors sur pied son Église,
celle qui devra avoir le privilège de continuer l’œuvre de la rédemption
accomplie sur la Croix: c’est la tradition apostolique. La tradition
apostolique est le processus évangélique par lequel l’Église dans
l’exercice de son Magistère poursuit l’édification de la foi de ses
fidèles dans le but de les mener vers la Vie éternelle promise par le
Christ. Les gens que Dieu appelle à la rédemption n’ont pas tous la
capacité de comprendre le message de la révélation divine et le mystère
de la crucifixion. Le peuple de Dieu est un peuple en majorité incapable
de lire les écritures et de les comprendre. C’est pourquoi Jésus
lui-même avait choisi des apôtres qu’il a initiés verbalement . A la
suite de Jésus, Pierre et Paul aussi ont prié pour des gens et en ont
fait des disciples du Christ; ils les ont initiés à la prédication.
Aujourd’hui l’Église perpétue cette tradition pour le bien du peuple de
Dieu. Le successeur de Pierre, le vicaire du Christ sur terre, l’Evêque
de Rome en est l’artisan principal avec les évêques en communion avec
lui.
13-
Comment se réalise la Tradition apostolique ?
La
Tradition apostolique se réalise de deux manières: par la
transmission vivante de la Parole de Dieu (appelée plus simplement
la Tradition) et par la Sainte Écriture, qui est la même annonce du
salut, consignée par écrit.
Le Christ parlait à ses apôtres et leur révélait les vérités du Ciel,
les desseins de Dieu le Père pour nous les hommes;
cette manière d’enseigner, d’éduquer a été transmise
par les apôtres aux nouveaux disciples. C’est une manière orale
d’apporter le message divin qui se perpétue aujourd’hui dans notre
Église par l’homélie du prêtre pendant les messes et dans les catéchèses
pour l’initiation de nouveaux fidèles. Le Saint Père entretient
quotidiennement l’Église par une catéchèse orale qui est basée sur
l’Écriture, gage de sincérité pour les esprits curieux. Le Christ
faisait lui aussi toujours référence aux écritures même si les données
orales qu’Il prêchait semblaient pour les autres toutes nouvelles.
Toutefois nous devons signaler que la foi est un saut dans le vide; elle
est donc d’autant plus sérieuse qu'elle engage toute la vie du fidèle.
C’est pourquoi la tradition apostolique orale est la voie même de la foi
sereine.
14- Rapport entre
Tradition et Écriture.
La
Tradition et la Sainte Écriture sont reliées et communiquent
étroitement entre elles. En effet, l'une et l'autre rendent le
mystère du Christ présent et fécond dans l'Église, et elles
jaillissent d'une source divine identique. Elles constituent un seul
dépôt sacré de la foi, où l'Église puise sa certitude concernant
tout ce qui est révélé.
Les écritures sont des récits des actions de Dieu en faveur de son
peuple. Les Apôtres s’en
inspirent pour instruire le peuple et conduire l’Église.
L’écriture nourrit la tradition qui se veut perpétuité du règne du
Christ pour l’accroissement de la foi des fidèles. Jésus pendant sa vie
sur cette terre et toujours lors de ses prédications faisait toujours
référence à l’Écriture comme principe sacré et inviolable pour
l’éducation de celui qui veut le suivre. Les Écritures constituent le
fondement de la chrétienté, le
fondement essentiel de la doctrine de la foi que professe notre Église,
la source de tout renouvellement et de
toute évolution chrétienne et sainte. L’Église, aujourd’hui, comme son
Maître se doit de puiser à cette source pour édifier la foi de ses
fidèles. Bref les écritures sont comme le soubassement, la fondation de
la tradition apostolique, qui, elle, est l’artère centrale de
l’Évangélisation de l’Église dans sa fonction de Gardienne de la foi
transmise par le Christ. Toute l’Église, c’est toute l’Écriture et
l’Écriture incarne toute l’Église ; la tradition apostolique est le
canal d’extériorisation, le moyen par lequel l’Église se fait et se
réalise comme prophétie.
15- A qui est
confié le dépôt de la foi ?
Depuis
les Apôtres, le dépôt de la foi est confié à l'ensemble de l'Église.
Avec le sens surnaturel de la foi, le peuple de Dieu tout entier,
assisté de l'Esprit Saint et guidé par le Magistère de l'Église,
accueille la Révélation divine, la comprend toujours plus
profondément et s'attache à la vivre.
Le secret de la
révélation divine a été compris et saisi par les disciples du
Christ: « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de
devenir enfants de Dieu» Jn 1,12. Le Christ dans sa mission rédemptrice
a doté le peuple qui le suivait (ses apôtres et par la suite les
disciples nés de l’Esprit saint et de l’imposition des mains des
apôtres), la capacité de comprendre le mystère de la rédemption. Les
épisodes de la transfiguration, de Gethsémani
n’ont fait qu’illuminer le coeur auparavant sombre et dur des
apôtres, qui, désormais forts de
cette intelligence de la foi vont continuer à répandre le message de la
rédemption, à expliquer la mission rédemptrice du Christ. Le Christ
s’est révélé intimement à ses apôtres. « Pour vous, leur dit-il, qui
suis-je ? » Jn16,16. Telles sont quelques-unes des intimités que le
Christ a offertes à ses apôtres. Cette intelligence, cet affermissement
dans la foi des premiers fidèles a atteint son summum à la Pentecôte
avec l’Esprit saint. L’Église du Christ s’agrandissait dans l’amour et
sous la supervision du Christ lui-même gardant solidement le dépôt de la
foi qui lui est confié, prête à mourir pour elle(la foi). Aujourd’hui
encore l’Église catholique dans son ensemble serre fort ce trésor,
s’en nourrit, et tâche de se refaire à son contact.
16- A qui
revient-il d’interpréter de façon authentique le dépôt de la foi ?
L'interprétation authentique du dépôt de la foi appartient au seul
Magistère vivant de l'Église, c'est-à-dire au Successeur de Pierre,
l'Évêque de Rome, et aux Évêques en communion avec lui. Au
Magistère, qui, dans le service de la Parole de Dieu, jouit du
charisme certain de la vérité, il revient aussi de définir les
dogmes, qui sont des formulations des vérités contenues dans la
Révélation divine ; ce pouvoir s'étend également aux vérités qui ont
un lien nécessaire avec la Révélation.
A Pierre, le
Christ avait confié la mission spéciale de «paître ses brebis», de
conduire son peuple: l’Église à
venir. Et Pierre s’était montré dévoué à cette tâche: il parlait au nom
de ses collègues, animait et présidait leur rencontre. Il s’est
fortement illustré avec Paul qui devait se convertir. L’Histoire nous
enseigne que Pierre a connu le sort de son maître à Rome. Aujourd’hui le
garant du trône de Pierre est l’Evêque de Rome, le Vicaire du Christ sur
terre qui continue cette œuvre noble en conduisant l’Église de Dieu sous
ses regards et selon ses propres préceptes. Il a le pouvoir de décision,
le devoir d’éducation et d’entretien de la foi. Il émet chaque jour une
catéchèse et adresse des lettres d’Education de la foi (encycliques) au
peuple de Dieu aux moments forts de la vie de l’Église, lorsque l’Église
en a besoin. Il peut déléguer son pouvoir à d’autres évêques qui, eux,
doivent rester en communion avec lui. Le Saint Père, le Pape comme on
l’appelle de manière ecclésiastique est le symbole de l’Unité des
Chrétiens; il représente entièrement L’Église et incarne sa doctrine
catholique de la foi. Il est le seul à déclarer conforme aux principes
de l’Église, telle ou telle œuvre, telle ou telle décision. Toute
l’Église est en union avec lui et prie pour lui et les fidèles lui
doivent respect comme à Pierre, l’Apôtre que le Christ Lui-même a
choisi. Lui veille sur le peuple de Dieu pour que nul ne se perde. Le
Pape est élu sous l’inspiration du Saint Esprit par une commission
appelée Conclave présidé par le Doyen des Cardinaux : le Camerlingue. A
son élection toute l’Église prie et s’adonne au Christ pour le choix du
nouveau successeur de Pierre. Mais au-delà nous devons toujours voir la
main du Christ lui-même agissante et conduisant son Peuple. Que l’Esprit
saint assiste toujours l’Église et son Pape, l’actuel le Saint Père, le
Pape Benoît XVI.
17-
Quelles sont les relations entre l'Écriture, la Tradition et le
Magistère ?
Écriture, Tradition et Magistère sont si étroitement unis entre eux
qu'aucun n'existe sans les autres. Ensemble, sous l'action de
l'Esprit Saint, ils contribuent efficacement au salut des hommes,
chacun selon son mode propre.
Le Magistère est
l’autorité intellectuelle et morale dont est dotée l’Église depuis sa
naissance. Elle tient ce pouvoir de son Maître,
le Christ, le Messie qui l'a fondée:.
C’est la fonction par laquelle l’Église interprète et explique de façon
authentique le message de la rédemption et du salut pour les croyants.
La tradition apostolique est la voie royale par laquelle l’Église
parvient à exercer ce pouvoir, l’artère principale de la mission
évangélisatrice de l’Église. L’Église est ce qu’elle est par la
tradition apostolique et l’Écriture. Les deux cohabitent aisément en
elle et sont couvertes par le Magistère, l’Église dans l’exercice de sa
mission. La tradition apostolique a apporté le message de la
Rédemption de façon vivante, ceci
par l’entremise de l’Écriture et tous les
apôtres ont fondé le Magistère de l’Église.
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