Présentation des décrets
du Concile Vatican II
Afin de mieux révéler toute
la richesse contenue dans les décrets du Concile Vatican II, et d’en
faciliter la lecture, ou la relecture, il a semblé utile, avant de
commencer l’étude détaillée de chacun d’eux, d’en dégager les idées
principales.
Le présent ouvrage contient
donc :
– un très bref
aperçu des idées fondamentales ayant fait l’objet des travaux du Concile
Vatican II
– un premier
chapitre introductif mettant en évidence les points fondamentaux de
chaque décret.
– Seize chapitres,
(un chapitre par décret), présentant d’une façon aussi claire que
possible l’essentiel de chaque décret.
Ce travail ne comporte
aucun commentaire afin de laisser au texte initial toute son originalité
et toute sa force. Les paragraphes, parfois longs ou difficiles, ont été
brièvement résumés, afin de mieux dégager la doctrine de l’Église. Ces
résumés encadrent des citations, ou sont amenés par elles. Intégrées
dans le texte, afin d’en faciliter la lecture, toutes les citations sont
écrites en caractères italiques.
Chaque paragraphe étudié
est suivi de sa référence, (numéro indiqué entre parenthèses) afin de
permettre aux lecteurs curieux de se reporter aisément aux textes
originaux et complets du Concile Vatican II.
Principaux points de la
doctrine chrétienne
abordés par le Concile Vatican II
La Révélation fondamentale
et le salut des hommes
La réponse des hommes au
dessein de Dieu
L’Église, sa nature, son
mystère
La vocation de l’Église à
la sainteté
L’importance de la vie
liturgique
La formation des chrétiens
et des prêtres
La dignité et la vocation
de la personne humaine
Le respect dû à tous les
hommes
La vie familiale
L’éducation des jeunes
Le culte dû à la Vierge
Marie
Quarante ans ont passé
depuis la promulgation des Décrets du Concile. La relecture des décrets
du Concile est une expérience extraordinaire, et aucun lecteur ne pourra
manquer de noter l’actualité étonnante du Concile Vatican II
1°La Révélation divine
“Dei Verbum”
Décret promulgué le 18
novembre 1965
La constitution dogmatique
“Dei Verbum” présente “la doctrine authentique (de
l’Église) sur la révélation divine et sa transmission,” afin que,
grâce à la proclamation du salut,“le monde entier croie en écoutant,
espère en croyant, aime en espérant.”
La base de la doctrine
chrétienne est contenue dans ces quelques mots: “Par le Christ,
Verbe fait chair, les hommes ont, dans le Saint-Esprit, accès auprès du
Père, et deviennent participants de sa nature divine.” Elle
peut se résumer ainsi:
― Dieu
s’est d’abord manifesté à nos premiers parents à qui, “après leur
chute, il promit une rédemption...”
― À l’époque marquée, Dieu appela Abraham, puis les
patriarches et les prophètes par qui il fit l’éducation de son peuple.
― Ensuite
Dieu, “en ces jours qui sont les derniers nous a parlé par son
Fils... le Verbe éternel...”
La transmission de la
Révélation divine a été confiée aux évêques, successeurs des apôtres.
Les livres entiers de la Sainte Écriture, écrits sous l’inspiration du
Saint-Esprit, sont tenus par l’Église pour saints et canoniques: “Ils
ont Dieu pour auteur.”
Pour interpréter la Sainte
Écriture, il convient, entre autres, d’être attentif aux genres
littéraires. Mais il ne faut jamais oublier que “tout ce qui concerne
la manière d’interpréter l’Écriture est soumis en dernier lieu au
jugement de l’Église.”
La pédagogie divine est
manifeste dans l’Ancien Testament. Pour sauver le genre humain, Dieu
s’est d’abord choisi un peuple à qui il confia ses promesses, avec qui,
avec Abraham, Il conclut une alliance, puis par l’intermédiaire de
Moïse et du peuple d’Israël “se révéla comme le Dieu unique, vrai et
vivant.” L’Ancien Testament, qui préparait le Nouveau Testament,
devient clair à sa lumière.
Le Nouveau Testament, c’est
la parole de Dieu. Le Christ, Verbe de Dieu fait chair,“a
instauré sur terre le Royaume de Dieu; il a révélé son Père et s’est
révélé lui-même; par sa mort, sa résurrection et son ascension pleine de
gloire; par l’envoi de l’Esprit-Saint, il a achevé son œuvre.”
L’Église a toujours affirmé
le caractère historique de l’Évangile et considère les Écritures et la
Tradition, comme “la règle suprême de sa foi, puisque inspirées par
Dieu et consignées une fois pour toutes dans ses écrits.”
2°L’Église “Lumen
Gentium”
Décret promulgué le 21
novembre 1964
“Le Christ est la
Lumière des nations,” et l’Église est le royaume du Christ.
Le mystère de l’Église
Le mystère de la sainte
Église se manifesta dès sa fondation, tandis que le Seigneur Jésus
prêchait la Bonne Nouvelle. Jésus, mort et ressuscité est le Prêtre
éternel qui répand sur ses disciples l’Esprit promis par le Père.
L’Église reçoit la mission d’annoncer et d’instaurer le Royaume de Dieu
partout sur la terre.
L’Église c’est le Corps
mystique du Christ
Par sa mort et sa
Résurrection le Christ a racheté l’homme et en a fait une créature
nouvelle. Les fidèles ont tous été baptisés dans un seul Esprit pour
former un seul Corps. Dans la fraction du pain eucharistique ils ont
réellement part au Corps du Seigneur et tous deviennent membres de ce
Corps et respectivement membres les uns des autres.
Le Christ est l’unique
médiateur entre Dieu et les hommes, et l’Église, est son Corps mystique
composé de l’Église terrestre et de l’Église déjà pourvue des biens
célestes. L’Église que “notre Sauveur, après sa résurrection, a
remise à Pierre” et à ses successeurs, est unique, une, sainte,
catholique et apostolique.
Le Peuple de Dieu
Les fidèles et les prêtres
participent de l’unique sacerdoce du Christ. Grâce aux sacrements ils
progressent dans la foi et, se nourrissant du Corps du Christ dans
l’Eucharistie, ils manifestent l’unité du Peuple de Dieu. Tous les
hommes, de toutes les nations, et de tous les siècles, sont appelés à
former le peuple de Dieu.
La hiérarchie dans
l’Église
C’est le Seigneur Lui-même
qui constitua ses Apôtres en collège à la tête duquel Il mit Pierre,
choisi parmi eux. Puis Il les envoya. Plus tard d’autres hommes éprouvés
leur succédèrent. Le Concile Vatican II rappelle cette institution et la
primauté du Pontife romain et insiste beaucoup sur le
caractère sacré des évêques, sur l’importance de leur rôle, sur le
ministère des prêtres et des diacres et sur le rôle des laïcs.
La vocation de l’Église
à la sainteté
Par la foi, nous croyons
que l’Église est sainte. En conséquence tous les membres de l’Église
sont appelés à la sainteté qui “apparaît proprement dans la pratique
des conseils que l’on appelle d’ordinaire évangéliques.”
Jésus a prêché cette
sainteté, en a donné l’exemple, et a invité ses disciples à le faire.
Les meilleurs moyens pour arriver à la sainteté sont l’amour de Dieu et
du prochain ainsi que l’observation des Conseils évangéliques. Une
mention spéciale est réservée, à ce propos, aux religieux et à ceux qui
se consacrent à Dieu seul par la virginité ou le célibat à travers les
conseils évangéliques.
L’Église est en marche.
La vocation chrétienne est eschatologique. L’Église ne trouvera son
achèvement que dans la gloire céleste. En attendant, nous sommes tous
unis en une seule Église, et ”les bienheureux affermissent davantage
dans la sainteté l’Église tout entière.”
La bienheureuse Vierge
Marie dans le Mystère du Christ et de l’Église
Le Fils de Dieu venu dans
le monde est né d’une vierge. Marie, toujours vierge, est
également la Mère de l’Église et des membres du Corps mystique du
Christ. Marie est la femme promise à nos premiers parents:“la Vierge
concevra et mettra au monde un Fils qui sera appelé l’Emmanuel.” De
même qu’une femme, Ève, avait contribué à la mort, une femme, Marie,
devait servir à redonner la vie. Préservée du péché, la Vierge Immaculée
fut, au terme de sa vie terrestre, élevée au ciel en son âme et en son
corps.
C’est Dieu Lui-même qui a
voulu l’action de la Vierge Marie sur les hommes, action qui facilite
l’union immédiate des croyants avec le Christ, car la médiation unique
du Rédempteur n’exclut pas la coopération de la Très Sainte Vierge, sa
Mère.
En conséquence, le Saint
Concile Vatican II “exhorte tous les fils de l’Église à pratiquer
généreusement le culte, spécialement le culte liturgique, à l’égard de
la bienheureuse Vierge.”
3°La Sainte
Liturgie“Sacrosanctum Concilium”
Décret promulgué le 4
décembre 1963
Le but du saint Concile est
de faire progresser la vie chrétienne chez les fidèles, d’où la
nécessité de veiller à la restauration et au progrès de la liturgie par
laquelle sont manifestés aux hommes les mystères du Christ. Obéissant à
la tradition de l’Église, le Saint Concile désire conserver tous les
rites légitimement reconnus par l’Église et souhaite, là où c’est
nécessaire, les réviser avec prudence, dans l’esprit d’une saine
tradition.
Nature de la liturgie et
son importance. Sa réforme
“L’œuvre de la
rédemption... le Christ Seigneur l’a accomplie par le mystère pascal de
sa bienheureuse passion, de sa résurrection du séjour des morts et de sa
glorieuse ascension.”
C’est autour du sacrifice
du Christ et des sacrements que gravite toute la vie liturgique. Le
Christ est présent dans toute célébration liturgique qui est donc une
action sacrée. La liturgie- surtout l’Eucharistie- est la principale
source de la grâce.
La liturgie comporte une
partie immuable d’institution divine et des parties sujettes au
changement. Afin que “le peuple chrétien puisse facilement saisir les
rites et y participer... le saint Concile a établi des normes générales”
dont les modifications relèvent de la seule autorité de l’Église. Le
Concile met aussi l’accent sur l’importance de la Sainte Écriture.
La langue liturgique
“L’usage de la langue
latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites
latins... Toutefois, des adaptations sont prévues, notamment en
ce qui concerne l’emploi de la langue du pays, pourvu que l’unité du
rite romain soit sauvegardée.
Le Mystère de
l’Eucharistie
Le décret consacre un long
chapitre à l’Eucharistie qui perpétue le Sacrifice de la Croix et il
insiste sur la participation nécessaire des fidèles aux mystères sacrés.
Les deux parties de la
messe (liturgie de la Parole et de l’Eucharistie)”sont si étroitement
unies entre elles qu’elles constituent un seul acte de culte. Aussi le
Saint Concile exhorte-t-il vivement les pasteurs à enseigner activement
aux fidèles, dans la catéchèse, qu’il faut participer à la messe
entière, surtout les dimanches et jours de fêtes de précepte.”
Le Concile aborde aussi
tout ce qui a trait aux sacrements et aux sacramentaux. Les uns et les
autres, institués par l’Église, sont des signes sacrés, et c’est du
Christ que tous les sacrements et sacramentaux tirent leur vertu.
Par ailleurs, ce décret demande également la restauration du
catéchuménat des adultes.
L’office divin
L’office divin a pour but
la consécration du jour et de la nuit.“Les prêtres acquitteront ces
louanges des Heures avec ferveur... car le Seigneur seul peut assurer
l’efficacité et le progrès de l’œuvre à laquelle ils travaillent.”
Le Concile recommande également aux laïcs la récitation de l’office
divin.
En ce qui concerne la
langue à employer“les clercs doivent, généralement, garder la langue
latine.”
L’année liturgique et le
jour du Seigneur
L’Église déploie tout le
mystère du Christ pendant le cycle de l’année, de l’Incarnation jusqu’à
la Pentecôte et célèbre le Mystère pascal chaque huitième jour, nommé
jour du Seigneur ou dimanche. “Aussi le jour dominical est-il le jour
de fête primordial qu’il faut proposer et inculquer à la piété des
fidèles.”
Le carême
Le Concile demande que le
double caractère du Carême: commémoration et préparation du Baptême et
pénitence, soit préservé. Pendant le Carême, on favorisera la
pratique de la pénitence. Le jeûne pascal, le vendredi de la Passion et
de la mort du Seigneur sera sacré; il devra être partout observé.
La musique et les arts
sacrés
La musique sacrée sera d’autant plus sainte qu’elle
sera en connexion plus étroite avec l’action liturgique. “Les scholæ
cantorum seront assidûment développées.”
Le chant grégorien
“L’Église reconnaît dans
le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine; c’est donc
lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d’ailleurs,
doit occuper la première place...”
L’art sacré et le matériel
du culte visent à exprimer à travers les œuvres humaines la beauté
infinie de Dieu.“On maintiendra fermement la pratique de proposer
dans les églises des images sacrées à la vénération des fidèles.”
4°La charge pastorale
des évêques “Christus Dominus”
Décret promulgué le 28
octobre 1965
Dans l’Église du
Christ, le Pontife romain, successeur de Pierre jouit du pouvoir
suprême, plénier, immédiat et universel pour la charge des âmes.“Il
possède sur toutes les églises la primauté du pouvoir ordinaire.”
Les évêques, établis par le Saint-Esprit, succèdent aux apôtres comme
pasteurs des âmes.
Rôle des évêques à
l’égard de l’Église universelle
En vertu de leur
consécration sacramentelle, les évêques qui ont reçu l’intégralité du
sacerdoce sont membres du Corps épiscopal. Leur pouvoir ne peut
s’exercer qu’avec le consentement du Pontife romain ou lors des Conciles
œcuméniques.
Les évêques ont, dans les
diocèses qui leur sont confiés, tout le pouvoir ordinaire, propre et
immédiat, requis pour l’exercice de leur charge pastorale. Les Pères du
Concile ont souhaité que quelques évêques soient admis parmi les membres
des dicastères romains.
Les évêques et les
églises particulières ou diocèses
Les évêques
diocésains sont les pasteurs de
la portion du peuple de Dieu qui leur est confiée, sous l’autorité du
Souverain Pontife. La principale charge des évêques est l’annonce de
l’Évangile et de la doctrine chrétienne, surtout par la prédication et
l’enseignement catéchétique.
Les évêques et les
pouvoirs publics
Les évêques jouissent (ou
devraient jouir) “d’une liberté et d’une indépendance qui sont de soi
pleines et parfaites à l’égard de tout pouvoir civil... Le Saint Concile
œcuménique déclare que le droit de nommer et d’instituer les évêques est
propre à l’autorité ecclésiastique compétente.”
5°Le ministère et la vie
des prêtres
“Presbyterorum ordinis”
Décret promulgué le 7
décembre 1965
Le Presbytérat dans la
mission de l’Église
Dans le Christ Jésus tous
les chrétiens deviennent un sacerdoce saint et royal, mais tous les
membres du Corps du Christ n’ont pas la même fonction. “Parmi eux,
des ministres sont investis par l’ordre du pouvoir sacré d’offrir le
Sacrifice et de remettre les péchés.” Ce sont les prêtres.
Les prêtres vivent avec les
hommes comme avec des frères... Pourtant, ils ont été mis à part au sein
du peuple de Dieu, pour l’Évangile de Dieu, pour “être totalement
consacrés à l’œuvre à laquelle le Seigneur les appelle.” Ils vivent
dans le monde sans être du monde.
Les prêtres, chefs du
Peuple de Dieu, reçoivent un pouvoir spirituel pour construire l’Église,
“selon les exigences de la doctrine, de la vie chrétienne,” et de
la sainteté.
La vie des prêtres
La vocation première des
prêtres, c’est la sainteté, essentielle pour rendre fructueux le
ministère qu’ils accomplissent. Les prêtres, ministres du Christ pour
construire son Corps, sont configurés au Christ par le sacrement de
l’Ordre. C’est pourquoi ce saint Concile leur rappelle instamment qu’ils
doivent s’efforcer de vivre une sainteté qui fera d’eux des instruments
toujours plus adaptés au service du peuple de Dieu tout entier.”
Ministres de la parole pour
l’enseigner aux autres, les prêtres doivent avoir le souci de
l’accueillir en eux-mêmes. Ministres de la liturgie, surtout dans le
Sacrifice Eucharistique,“il leur est recommandé de célébrer la messe
tous les jours.”
Le Concile énumère les
qualités indispensables au ministère des prêtres: humilité, obéissance,
chasteté et célibat, pauvreté. Parmi les moyens à mettre en œuvre pour
leur développement spirituel, signalons la célébration de l’Eucharistie,
la confession fréquente, la dévotion à la Sainte Vierge, les temps de
retraite et la direction spirituelle. Les prêtres doivent
toujours se souvenir que, vivant dans le monde, ils ne sont cependant
pas du monde.
Les prêtres trouvent une
nourriture fructueuse dans l’étude de la Bible et des Pères, Docteurs
de l’Église, et autres témoins de la Tradition.
Le Concile est conscient
des difficultés dont souffrent les prêtres dans les conditions de la vie
actuelle. Que les prêtres n’oublient donc jamais qu’ils ne sont jamais
seuls dans leur action s’ils s’appuient sur la force du Dieu
tout-puissant. C’est dans la foi qu’ils doivent marcher.
6°La formation des
prêtres “Optatam totius”
Décret promulgué le 28 octobre 1965
“Le renouveau tant désiré de toute l’Église
dépend en grande partie d’un ministère sacerdotal animé par l’Esprit du
Christ.” D’où l’importance donnée par le Concile à la formation des
prêtres et à la nécessité de redoubler d’efforts en faveur des
vocations sacerdotales.
Principes de la
formation sacerdotale. Lois générales
La formation des prêtres
dans les grands séminaires
Dans les grands séminaires la formation des prêtres
doit tendre à faire d’eux de vrais pasteurs d’âmes. Les futurs prêtres
doivent être préparés au ministère de la parole, au ministère du culte
et de la sanctification, et au ministère pastoral. Leur formation
spirituelle sera soignée et essentiellement orientée vers la vie d’union
à Dieu.
Les séminaristes devront être imprégnés du mystère
de l’Église. À cause du Royaume des cieux, ils renoncent à la vie
conjugale “pour s’attacher au Seigneur par un amour sans partage...”
La discipline dans les séminaires leur permettra d’acquérir la
maîtrise de soi et la maturité personnelle indispensable.
En ce qui concerne les études ecclésiastiques, le
Concile recommande l’Écriture Sainte qui doit être comme l’âme de la
théologie tout entière. La formation doctrinale des séminaristes doit
tendre à une véritable éducation intérieure.
Enfin, le Concile rappelle la nécessité de former
les séminaristes à leur ministère futur, notamment à “la catéchèse et
à la prédication, au culte liturgique et à l’administration des
sacrements, aux œuvres de Charité, etc... Ils devront également
recevoir une formation soignée en ce qui concerne la direction
spirituelle.“
De plus, il convient que la formation sacerdotale
soit continue tout au long de la vie du prêtre.
7°La vie religieuse -
Adaptation et rénovation
“Perfectæ
Caritatis”
Décret promulgué le 28 octobre 1965
Dès l’origine de l’Église, il y eut des hommes et
des femmes qui voulurent vivre les conseils évangéliques, pour suivre et
imiter le Christ.
Les principes de la rénovation sont le retour
continu aux sources de toute vie chrétienne ainsi qu’à l’inspiration
originelle des Instituts. D’où les critères de rénovation proposés,
lesquels doivent respecter les obligations de la vie religieuse.
Toutefois, les membres de tout Institut se rappelleront qu’ils ne vivent
plus que pour Dieu seul, qu’ils ont dédié leur vie entièrement à son
service, qu’ils ont renoncé au monde et qu’ils sont morts au péché. Les
religieux doivent donc aimer Dieu avant tout.
Les obligations de la
vie religieuse
La chasteté pour le Royaume de Dieu évoque
l’union par laquelle l’Église a le Christ comme unique Époux.
La pauvreté volontaire, “en vue de suivre
le Christ... doit être pratiquée soigneusement par les religieux et
même, au besoin, s’exprimer sous des formes nouvelles... Il faut que les
religieux soient pauvres effectivement et en esprit, ayant leur trésor
dans le ciel.”
Par L’obéissance à l’exemple du Christ qui
“est venu pour faire la volonté du Père”, les religieux font
l’offrande totale de leur propre volonté comme sacrifice d’eux-mêmes à
Dieu.
Le but de la vie commune c’est de conduire
“à persévérer dans la prière et la communion d’un même esprit.“
L’habit religieux est le signe de la consécration à Dieu.
Les œuvres propres que “les Instituts
doivent conserver fidèlement et poursuivre” seront adaptées aux
nécessités des temps et des lieux. Mais “il faut absolument conserver
dans les Instituts religieux l’esprit missionnaire.”
Les vocations
religieuses
Le Concile insiste beaucoup sur la nécessité de
développer les vocations religieuses: “Les prêtres et les éducateurs
chrétiens doivent faire de sérieux efforts pour donner, à proportion des
besoins de l’Église, un nouvel accroissement des vocations religieuses
choisies avec soin et discernement...”
Le Concile tient les Instituts religieux en grande
estime et “met un ferme espoir dans la fécondité de leurs œuvres,
obscures ou connues de tous,” en union avec la Vierge Marie.
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