FLEURS DE LA PASSION

PENSEES DE SAINT PAUL DE LA CROIX

LA PASSION
ET LA MORTIFICATION.

Je voudrais avoir toujours à la main un fer tranchant, afin de déraciner et de détruire totalement la mauvaise herbe qui pousse toujours dans mon jardin. Vous me comprenez : je veux dire que je tâche de dépouiller mon âme de tout ce qui n’est pas Dieu.

 

Saint Ignace disait souvent : Ignace, triomphe de toi-même ; Ignace, triomphe de toi-même. – Oh ! quel avis important ! quel point essentiel pour la perfection !

 

En même temps que le corps est occupé à son travail, l’âme peut faire le sien, en pensant à Dieu et en l’aimant. Ainsi, pendant qu’on mange, on peut faire des actes d’amour de Dieu. De cette manière on pratique la mortification, on se rend supérieur à toutes les choses du monde, et on ne risque pas de s’attacher aux jouissances créées.

 

Voulons-nous nous abstenir de boire par mortification ? Oui, pour l’amour de Jésus crucifié et tourmenté de la soif sur la croix, faisons ce sacrifice.

 

Un saint Grégoire le Grand se nourrissait d’une écuelle de légumes, comme j’ai vu dans une ancienne inscription où sainte Sylvie sa mère est représentée ; et aujourd’hui on a tant peur de s’incommoder par des pénitences même modérées ! Saint Grégoire, de famille noble, d’un tempérament délicat, et encore jeune, apprend à l’école des pieux solitaires à se contenter d’un plat de légumes que sa sainte mère lui envoyait journellement en aumône ! Une telle conduite doit nous couvrir de confusion.

   

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