1
La mission du deuxième Isaïe

La consolation du peuple de Dieu

1-1-Le prophète est envoyé

Le deuxième Isaïe est un prophète inconnu. Il s’efface constamment derrière la mystérieuse voix de Dieu qui l’envoie pour consoler ses frères, et cette voix crie :

”Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au coeur de Jérusalem, et criez lui que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée, que sa dette est payée, et qu’il a reçu de la main de l'Éternel, le double de tous ses péchés.” (Is XXXX, 1 et 2)

Mais le peuple doit se convertir et se préparer à recevoir son Dieu: Une voix crie : “Préparez dans le désert le chemin de l'Éternel, aplanissez les lieux arides et tracez une route pour notre Dieu. Que toute vallée soit exhaussée, que toute montagne et toute colline soient abaissées ! Que les coteaux se changent en plaines, et les défilés étroits en larges vallées ! Car la gloire de l'Éternel va être révélée, et en même temps, tous les mortels le verront.” La bouche de l'Éternel a parlé.

Le prophète raconte : Une voix m’a dit : “Crie !” Et j’ai répondu : ‘Que crierai-je ?’ “Que toute chair est comme l'herbe, et tout son éclat comme la fleur des champs. L'herbe sèche, la fleur se fane quand le vent de l'Éternel souffle dessus. Le peuple est comme l'herbe: l'herbe sèche, la fleur tombe, mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement.” (Is XXXX, 3 à 8)

“Monte sur une haute montagne, toi qui portes à Sion la bonne nouvelle. Élève avec force ta voix, pour publier la bonne nouvelle dans Jérusalem. Élève ta voix, ne crains point, dis aux villes de Juda: voici votre Dieu ! Le Seigneur, l'Éternel vient avec puissance, et de son bras il commande. Il apporte avec lui son butin, et ses récompenses le précèdent.

Comme un berger, il paîtra son troupeau, il prendra les agneaux dans ses bras et les portera dans son sein. Il conduira les brebis qui allaitent.” (Is XXXX, 9 à 11)

En effet, le Seigneur Éternel va bientôt susciter un libérateur à son peuple Israël.

1-2-Annonce de la délivrance d’Israël par un roi païen, Cyrus[1] 

1-2-1-L’éternel choisit Cyrus

Le Seigneur Éternel suscite et appelle Cyrus pour libérer Israël du joug des nations païennes. L'Éternel, ton rédempteur, celui qui t'a formé dès ta naissance, parle : “Moi, l'Éternel, j'ai fait toutes choses, seul j'ai déployé les cieux, seul j'ai étendu la terre. J'anéantis les signes des prophètes de mensonge, et je proclame insensés les devins. Je fais reculer les sages, et je tourne leur science en folie. Je confirme la parole de mon serviteur, et j'accomplis ce que prédisent mes envoyés. Je dis de Jérusalem : elle sera habitée, et des villes de Juda : elles seront rebâties, et je relèverai leurs ruines.

Je dis à l'abîme : dessèche-toi, je tarirai tes fleuves. Je dis de Cyrus: il est mon berger, et il accomplira toute ma volonté. Il dira de Jérusalem : qu'elle soit rebâtie ! Et du temple : qu'il soit fondé !” (Is XXXXIV, 24 à 28)

1-2-2-Et voici le message que Yahvé adresse à Cyrus

“Ainsi parle l'Éternel à son oint, à Cyrus qu'il tient par la main, pour terrasser les nations devant lui, et pour relâcher la ceinture des rois, pour lui ouvrir les portes, afin qu'elles ne soient plus fermées : “Je marcherai devant toi, j'aplanirai les chemins montants et escarpés, je romprai les portes d'airain, et je briserai les verrous de fer. Je te donnerai des trésors cachés, des richesses enfouies, afin que tu saches que je suis l'Éternel qui t'appelle par ton nom, le Dieu d'Israël.

Pour l'amour de mon serviteur Jacob, et d'Israël, mon élu, je t'ai appelé par ton nom, je t'ai parlé avec bienveillance, alors  que tu ne me connaissais pas. Je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autre; hors moi il n'y a point de Dieu. Je t'ai ceint, avant que tu ne me connaisses, pour que l'on sache, du soleil levant au soleil couchant, que hors moi il n'y a point de Dieu. Je suis l'Éternel, et il n'y en a point d'autre. Je forme la lumière, et je crée les ténèbres, je donne la prospérité, et je crée l'adversité. Moi, l'Éternel, je fais toutes ces choses. Que les cieux répandent d'en haut la rosée. Et que les nuées laissent couler la justice! Que la terre s'ouvre, que le salut y fructifie, et qu'il en sorte à la fois la délivrance! Moi, l'Éternel, je crée ces choses.” (Is XXXXV, 1 à 8)


[1] Cyrus fut Roi des Perses, puis des Mèdes

pour toute suggestion ou demande d'informations