

Troisième partie
Saint Jean Bosco - L’homme
3
Don Bosco et les autorités
La vie de don Bosco s’écoula sous
deux pontificats, celui de Pie IX et celui de Léon XIII. En janvier 1875 au
cours d’une audience qu’il avait accordée à don Bosco, le pape Pie IX lui donna
cette consigne, pour ses religieux et pour tous ses jeunes:
― Recommandez-leur, à tous,
l’obéissance et la fidélité au Vicaire du Christ.
― Comme cela tombe bien,
Saint-Père ! répliqua don Bosco. Voici justement une des dernières choses que
j’avais à vous dire, et que j’avais notée sur ce petit bout de papier. Lisez.
Et le pape lut : “À l’audience
de congé, assurer sa Sainteté de l’obéissance et de la fidélité de tous les
Salésiens et de leurs élèves.”
Une telle volonté était
incontestablement une preuve de dévouement au pape à une époque où le saint
siège, persécuté, subissait de grands bouleversements.[1] Une
des toutes dernières paroles de don Bosco, adressée au cardinal Alimonda, le 23
décembre 1887, sur son lit de mort, fut :
― Temps difficiles, Éminence!
J’ai passé des temps difficiles, mais l’autorité du pape... l’autorité du
pape... Je l’ai dit à Mgr Cagliero, ici présent, pour qu’il le répète au
Saint-Père: les Salésiens sont pour la défense de l’autorité du pape partout où
ils travaillent.
En faveur de don Bosco, Pie IX fut
riche de conseils, de faveurs, de largesses et de marques de confiance. Ainsi il
demanda à don Bosco d’ouvrir l’Association des Coopérateurs salésiens au
sexe féminin qu’il n’aimait beaucoup. Il conseillait d’occuper les novices à
enseigner le catéchisme. À plusieurs reprises Pie IX soulagea la misère
matérielle de son ami, notamment lors de l’érection de Notre-Dame Auxiliatrice.
Enfin, preuve de confiance exceptionnelle, il chargea don Bosco de missions
délicates, comme de s’assurer que le clergé paroissial de Rome distribuait
régulièrement l’instruction chrétienne, ou en lui demandant de résoudre
d’épineux problèmes comme, entre autres, l’établissement de listes pour la
nomination des évêques destinés à 108 évêchés vacants...
Puis ce fut l’ouverture, le 8
décembre 1869, du Concile Vatican 1, où, déjà, les factions rivales, nombreuses,
risquaient de tout faire échouer. Et don Bosco eut un songe étrange, dans la
nuit du 5 au 6 janvier 1870, à Turin. Voici quelques extraits du récit que don
Bosco envoya au pape: “Tu vas entrer avec tes assesseurs dans la grande
assemblée, mais l’ennemi du bien ne demeurera pas un instant tranquille... Il
sèmera la discorde parmi tes assesseurs et te suscitera des adversaires, même
parmi tes fils... Pour toi, hâte-toi: si tu ne peux résoudre les difficultés,
coupe-court... Si tu te trouves dans l’embarras, va de l’avant quand même; tiens
ferme jusqu’à ce que la tête de l’hydre de l’erreur soit tranchée. Ce coup fera
trembler la terre et l’enfer, mais il apaisera le monde et tous les gens
exulteront...
Tes jours se précipitent, les
années courent vers leur terme, mais la grande Reine demeure toujours ton
secours. Aujourd’hui comme hier elle sera magnum et singulare in Ecclesia
præsidium.”
L’amitié entre Pie IX et don Bosco
ne devait pas plaire à tout le monde : aussi ses ennemis s’efforcèrent-ils de la
ruiner. Ainsi, en décembre 1877, plusieurs courriers du pape à don Bosco et de
don Bosco au pape furent interceptés !!! Le 7 février 1878, Pie IX mourut ;
grande fut la douleur de don Bosco. Léon XIII lui succéda le 20 février 1878, et
dès le 16 mars, il recevait don Bosco. Une nouvelle amitié naissait. Léon XIII
accorda à don Bosco les privilèges dont les Salésiens avaient besoin pour se
développer, et qui leur avaient été refusés jusque-là.
On sait que don Bosco avait été
amené à fréquenter tous les milieux politiques, sans jamais faire de politique.
“Qu’on retienne bien ceci, disait-il, que si nous voulons aller de
l’avant, il faut qu’on ne parle jamais de politique, ni pour, ni contre : que
notre programme soit de faire du bien aux enfants pauvres.” Sa grande idée,
en effet, était de “rechercher le moyen pratique de ‘donner à César ce qui
est à César’ en même temps que l’on donne à Dieu ce qui est à Dieu”, surtout
dans les périodes de grandes persécutions. Et don Bosco de conseiller: “Il
faut avoir de la patience, savoir supporter, et au lieu de remplir l’air de
lamentations et de pleurnicheries, travailler à perdre souffle pour que les
choses progressent correctement.”
Pour loger, nourrir et enseigner
ses milliers d’orphelins, don Bosco dut souvent faire appel aux hommes
politiques. Il n’hésitait pas à rencontrer tous ceux qui pouvaient lui être
utiles, quelles que soient leurs opinions politiques[2] ,
mais lui, il n’était que prêtre. Il disait, parlant de lui-même : “Prêtre à
l’autel, prêtre au confessionnal, prêtre à Turin, prêtre à Florence, prêtre dans
la mansarde du pauvre, et prêtre dans le palais du roi ou de ses ministres, je
ne veux être que prêtre.”
On a dit que don Bosco était devenu
une force politique à force de ne pas faire de politique.
Au chapitre général des Salésiens
de 1877, il déclara : ”Il me semble pouvoir dire que si on nous a laissé
travailler, c’est précisément parce que notre Congrégation est totalement
étrangère à la politique.” Don Bosco aurait voulu insérer dans les
Constitutions des Salésiens un point précisant que cette Congrégation était
totalement étrangère à la politique. Mais cela lui fut refusé à plusieurs
reprises, l’Église estimant qu’il arrivait parfois qu’on devait, en
conscience, entrer dans la politique.
Jean Bosco fut un éducateur hors
pair qui exerça sur la jeunesse une fascination prodigieuse. Là était surtout sa
force, car, de théorie, il n’en avait pas; à un directeur de séminaire qui lui
demandait quel était son secret, il répondit: “Mon système, je ne le connais
pas moi-même. Je n’ai eu qu’un mérite: aller de l’avant selon l’inspiration du
Bon Dieu et des circonstances.” Don Bosco était doué, certes, mais, surtout,
il priait beaucoup et restait en union permanente avec son Seigneur: là est le
secret de son intelligence et de son génie.
Puisque don Bosco prétendait qu’il
n’avait pas de méthode, mais qu’il se laissait guider par Dieu, il peut être
intéressant, pour nous, de contempler sa pédagogie en action. Voici quelques-uns
de ses conseils:
― Tout d’abord, il faut
gagner la confiance des jeunes, et cela d’abord par la charité.
― Il faut observer les
jeunes d’un regard attentif: “Un éducateur doit se mêler à la vie de ses
élèves.” Car à la base de toute éducation chrétienne il faut assurer une
surveillance de toutes les minutes. Il répétait: “Le Salésien doit mettre
l’enfant dans l’impossibilité matérielle de pécher en l’enveloppant de son
regard, sans doute, mais surtout de sa sollicitude attentive. Il doit sans cesse
vivre au milieu de ses élèves.”
C’est la méthode préventive
qui s’oppose à la méthode répressive. Mais avec le
système préventif qui mêle sans cesse le maître et l’élève, il n’y a qu’un moyen
pour sauver son prestige: c’est d’être un saint. C’est très exigeant pour les
maîtres, “mais les cœurs sont gagnés, et la contagion du vice s’arrête à la
porte de la maison.”
Cependant, malgré cette
surveillance discrète et aimante, même don Bosco n’arrivait pas à supprimer tous
les écarts. Et parfois il devait sévir, mais en évitant toujours de fermer le
cœur de l’enfant. En conséquence, “on retardait les punitions le plus
possible; elles n’étaient ni humiliantes, ni irritantes; elle s’imprégnaient de
raison; elles relevaient autant que possible de l’ordre du cœur.” Et
surtout, jamais de punition générale dans les cas où l’on ne réussissait pas à
découvrir le coupable! “La punition n’est bienfaisante, disait-il, que
si l’enfant en comprend la raison d’être.”
― Il importe également de
respecter la liberté de l’enfant, car les âmes doivent se révéler par le libre
jeu des activités, et l’éducateur a besoin, pour avancer dans sa tâche, de
connaître le fond des âmes.
― Et puis, il faut exiger
que les leçons soient bien sues, et que les devoirs soient bien faits: don Bosco
corrigeait tous les devoirs et ne laissait passer aucune faute...
― Tout cela créait une
atmosphère de joie permanente et incomparable. Et la joie régnait partout chez
don Bosco, puis chez ses Salésiens. Toutes les activités récréatives et saines
étaient également en honneur chez don Bosco: sport, musique, théâtre,
promenades, etc.
― N’oublions pas la
connaissance de Dieu et la prière. “Tâchez de leur faire goûter Dieu, à ces
petits.”
[3] Aussi
l’instruction religieuse demeurait-elle son premier souci: des instructions
courtes, vivantes, pratiques, bien préparées. Don Bosco préconisait les petits
sermons courts, ou de courtes lectures, le soir après la prière.
― Et surtout la pratique de
la confession, que don Bosco considérait comme le plus grand moyen d’éducation.
― Surtout pas de barrière
entre élève et maître, pas de distance, pas de colère, pas de coup, pas
d’humiliation publique. “Mais la compénétration des cœurs, l’esprit de
famille, la bonté toujours attentive, toujours agissante... la miséricorde qui
sait fermer les yeux, qui ne punit pas tout, qui pardonne aisément, le souci
constant de l’enfant qui fait prendre intérêt à sa santé, à ses parents, à ses
besoins, à ses peines, à ses progrès, à ses joies... “
L’autorité de don Bosco était celle
de l’amour : “Sans affection, pas de confiance, et sans confiance, pas
d’éducation.” Et encore: ”Voulez-vous être aimé ? Aimez... mais cela ne
suffit pas... il faut que vos élèves soient non seulement aimés de vous, mais
qu’ils se sentent aimés.”
Pour l’aider dans cette tâche, don
Bosco comptait aussi beaucoup sur l’Eucharistie, première colonne du salut, et
sur la dévotion à la Sainte Vierge, la deuxième colonne. Cela, c’est un songe
mystérieux qui, une nuit de mai 1862 le lui avait révélé: une flottille
d’embarcations légères, symbolisant ses anciens élèves répandus de par le monde,
était secouée par une mer déchaînées et assaillie par des ennemis nombreux.
La flottille ne pouvait échapper au
naufrage qu’à la condition de s’amarrer derrière le vaisseau amiral portant le
pape, vaisseau à deux colonnes gigantesques surgies des flots en courroux: l’une
était surmontée d’une Hostie, l’autre de l’effigie de la Vierge Marie.
Le message était clair...
Dans les écoles de don Bosco, un
lien puissant d’amour et de confiance existait entre les maîtres et les élèves.
Devenus adultes les jeunes revenaient avec plaisir retrouver leurs anciens
professeurs et éducateurs.
Une question se pose cependant à
nous, aujourd’hui: tous les enfants élevés dans les maisons de don Bosco
devinrent-ils vertueux? Incontestablement il y eut des échecs qui navraient
l’apôtre. Deux songes étranges enseignèrent don Bosco.
– C’est d’abord le “songe
de la roue”. À travers une roue: une énorme lentille, un personnage dévoile
au saint l’état des âmes de ses enfants. Certains ont la langue percée, symbole
des vilains propos qu’ils tiennent; le cœur de quelques-uns grouille de vers:
image des passions honteuses qui les dévorent. D’autres portent d’ignobles
ulcères à la nuque, d’autres sont sourds, c’est-à-dire rebelles aux
enseignements de l’Évangile. Et puis, il y a ceux dont les lèvres sont closes
par un cadenas: ce sont ceux qui, en confession, ont caché des péchés...
Le défilé de ces misères se
poursuivit pendant longtemps, au grand désespoir de don Bosco qui se prit à
penser: “alors! à quoi bon toutes mes peines?”
Mais bientôt le personnage
mystérieux désigna une foule d’enfants se divertissant dans une plaine:
― Vois-tu cette multitude ?
― Oui. Qui sont-ils ?
― Ce sont les fils que le
Seigneur te réserve pour te consoler des autres. Pour un de ceux-là, tu en
compteras cent de ceux-ci[4] .
Ce songe disait vrai: il y eut
beaucoup de saints[5]
parmi les fils de don Bosco, qui, un jour, avoua même :
― Il y a dans ces murs une âme
d’une pureté insigne, avec qui la Sainte Vierge aime s’entretenir, à qui elle
manifeste des choses étranges, cachées ou futures. Quand je désire avoir quelque
lumière sur l’avenir, je me recommande à ses prières, de façon tout de même à ne
pas éveiller sa vanité. Il en réfère à la Madone et vient m’apporter sa réponse
en toute simplicité. J’agis de même quand j’ai besoin de quelque faveur.
Don Bosco était en promenade avec
ses enfants. Ils traversaient des champs et contemplaient les paysans qui
liaient des gerbes. Don Bosco prit la parole:
― Dîtes-moi un peu, mes enfants,
si ces paysans, qui sont si contents aujourd’hui de récolter leur blé, n’avaient
pas pris soin de labourer, d’ensemencer, d’irriguer, de nettoyer leurs champs
pendant les mois d’hiver et de printemps, pourraient-ils maintenant connaître
cette joie du moissonneur? Non, n’est-ce pas, car pour récolter il faut d’abord
semer. Il en sera ainsi pour vous, mes enfants. Si vous semez maintenant, un
jour vous aurez vous aussi le plaisir de moissonner. Mais si négligez ce travail
du semeur, quand viendra le temps de la moisson, vous mourrez de faim. Et prenez
bien garde à ce dit le Bon Dieu: c’est ce que l’homme a semé qu’il récolte. Qui
sème du blé, récolte du blé; qui sème de l’orge, récolte de l’orge; et qui sème
des chardons récolte des chardons.
Voulez-vous que votre moisson
soit bonne, profitable? Jetez en terre du bon grain. Et rappelez-vous bien que
la fatigue, ressentie au temps des semailles, n’est rien comparée à la joie d’un
soir de moisson.
Encore une chose. Pour que le
grain mûrisse et monte en épi, il faut semer en son temps, le blé en automne, le
maïs au printemps, et ainsi de suite. Qui ne sème pas à temps, ne récolte rien.
Eh bien, je vous le demande, quelle est la saison pendant laquelle l’homme doit
semer? Voyons, toi, réponds-moi:
― C’est au printemps, pendant la
jeunesse.
― Parfait! Et qui ne sème pas en
cette saison-là ?
― Ne recueille rien plus tard.
― Et que faut-il semer ?
― De bonnes œuvres.
― Et qu’arrive-t-il de celui qui
sème des chardons ?
-Il récoltera des épines dans sa
vieillesse.
― Très bien, très bien ! Alors
ne l’oublie plus, et vous tous qui m’écoutez, non plus. Enfoncez-vous bien ces
vérités dans vos têtes. Le Bon Dieu a dit aussi, mes enfants: “Celui qui sème le
vent récolte la tempête.” Le vent indique ici les passions. Qui, maintenant, se
laisse dominer par les passions, laisse entrer dans son âme autant de petites
semences qui pousseront, croîtront; et un jour, je vous le garantis, il se
déchaînera de rudes tempêtes dans vos cœurs. De grâce, ne laissez pas ces
semences prendre racine en vous, car votre vieillesse serait trop malheureuse.
Retenez bien ceci : que les
folles passions qui commandent aux hommes et leur font commettre des actions
scélérates, ne furent pas toujours aussi violentes. Il y eut un temps où elles
étaient toutes petites, toutes frêles; mais petit à petit, elles se sont
développées démesurément.
Quand un jeune homme nourrit
ainsi de petites passions, et, au lieu de les mâter, va en se répétant: “Oh! ce
n’est rien,” je tremble car je pense: c’est vrai qu’aujourd’hui ce n’est rien,
ou pas grand’chose, une herbe à peine sortie du sol; mais laissez-la croître et
vous verrez. Le petit lion inoffensif devient, avec les années, un fauve
furieux; le petit ours si gracieux quand il est jeune, devient un jour une
terrible bête; le petit tigre, qui semble presque vouloir caresser de la patte,
sera plus tard le plus féroce des animaux. Ces comparaisons vous ont fait
comprendre toute ma pensée, n’est-ce pas? Donc, bonne nuit, mes enfants.
Un bon éducateur doit savoir de
temps en temps détendre joyeusement l’atmosphère de son auditoire. Don Bosco,
lui non plus, ne dédaignait pas les éclats de rire, bien au contraire. Un jour,
juste à l’entrée du réfectoire alors qu’une grappe de gosses s’accrochait à lui,
il s’écria soudain:
― Attention ! Attention!
L’examen commence. Quel est le meilleur vin du Piémont ?
― Le barbera, le barbera crient
ensemble tous les enfants du pays d’Asti.
― Non, non, le barolo hurlent
ceux de la région d’Alba.
― Non, c’et le muscat de Canelli
ajoute un gosse de ce pays-là.
― À moins que ce soit le caluso,
rectifie Don Bosco: vous savez, ce joli vin sucré, couleur d’or, qui coule comme
un sirop.
― Oui, oui, le caluso clame
toute la bande.
― Eh bien, vous vous trompez
tous.
-Alors quel est-il ? interrogent
les enfants.
― Mais, petits nigauds, le
meilleur vin, c’est celui que j’ai dans mon verre. Que m’importent les autres si
je ne puis les avoir ?
Tout le monde rit et l’on entra
dans le réfectoire.
[1] Rappelons
que le 15 novembre 1848 le premier ministre de Pie IX, Rossi, était
poignardé et des bandes révolutionnaires tentaient l’assaut du palais
pontifical. Le secrétaire de Pie IX, Mgr Palma tombait, frappé d’une
balle en plein front. Le 23 novembre Pie IX quittait discrètement le
Quirinal et, protégé par l’ambassadeur de Bavière, se réfugiait dans le
Royaume de Naples. Cet exil fut l’occasion de la création de l’Œuvre
du Denier de Saint-Pierre.
[2] Don
Bosco rencontra plusieurs fois le ministre anticlérical notoire, Cavour,
qui, curieusement, l’estimait beaucoup.
[3] Phrase
de Fénelon souvent répétée par don Bosco.
[4] La
proportion de 90% se vérifia. Cependant il convient d’ajouter que
l’influence de don Bosco sur les rebelles fut réelle, même si elle se
révélait discrète: ils étaient devenus beaucoup moins dangereux.
[5] Le
premier des fils de don Bosco, canonisé, fut Dominique Savio.

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