

Quatrième partie
La
spiritualité de don Bosco
La pédagogie de don Bosco, bien
connue et tellement admirée fut en réalité la pédagogie de Jésus. Les bases de
cette pédagogie, qu’il mettra en œuvre plus tard, lui furent inspirées dès l’âge
de neuf ans, au cours de son premier songe. Alors qu’il se battait contre des
enfants grossiers, pour les faire taire, un personnage vêtu de blanc lui
déclara: “Ce n’est pas avec des coups, mais par la douceur et la charité que tu
devras gagner leur amitié. Commence donc immédiatement à leur faire une
instruction sur la laideur du péché et l’excellence de la vertu.”
Quelques années plus tard, alors
que le jeune Jean Bosco rencontrait beaucoup de difficultés matérielles pour
faire ses études, un deuxième songe vint lui confirmer le premier. “Une Dame”
l’assura de son aide et de son assistance...
Don Bosco devint prêtre, et don
Cafasso, le saint prêtre qui devint son guide spirituel lui conseilla de
poursuivre ses études de théologie. Libéré des trop grands soucis matériels, le
jeune prêtre suivit don Cafasso dans les prisons. Don Bosco écrivit: “Don
Cafasso m’invita d’abord à l’accompagner dans les prisons; ainsi j’appris très
tôt à savoir à quel degré la malice et la misère de l’homme peuvent atteindre.
La vue de cette foule de jeunes gens de douze à dix-huit ans, tous sains, tous
robustes, à l’esprit éveillé, mais réduits au désœuvrement, mangés par la
vermine, privés du pain spirituel et temporel, fut pour moi quelque chose dont
je restai horrifié... Ce qui me stupéfia et me surprit le plus, ce fut de
m’apercevoir que beaucoup, sortis de prison en excellentes dispositions, décidés
à mener une vie meilleure, ne tardaient pas à revenir à ce pénitencier d’où,
quelques jours avant, ils avaient été libérés.
Je me rendis compte de ce qui
faisait que plusieurs étaient ramenés là: c’est qu’ils se trouvaient de nouveau
livrés à eux-mêmes. Qui sait, pensais-je, si ces jeunes avaient, hors d’ici, un
ami qui s’intéressât à eux, les assistât, les instruisît de la religion aux
jours fériés, qui sait s’ils ne se seraient pas tenus à l’écart de la ruine et
si le nombre des récidivistes ne diminuerait pas?”
Dès 1847 don Bosco commença à
écrire des ouvrages destinés à ses adolescents. L’ouvrage intitulé “Le garçon
instruit de la pratique de ses devoirs de piété chrétienne” connut un énorme
succès; il fut constamment réédité et complété. Ce livre, très simple comporte
trois grandes parties:
– ce qui doit être fait
pour vivre en vrais chrétiens,
– les pratiques de
dévotion en usage dans les paroisses et les maisons d’éducation,
– l’office de la Sainte
Vierge, les vêpres de l’année liturgique et l’office des défunts, des cantiques,
et un exposé des fondements de la religion catholique.
Dans “Le garçon instruit de la
pratique de ses devoirs de piété chrétienne”, don Bosco ne craint pas de
rappeler les vertus indispensables qu’un jeune doit pratiquer. Et la première
vertu mentionnée par don Bosco est l’obéissance à ses parents et/ou à ses
éducateurs. En effet: “comme un jeune arbre, même quand il est planté dans la
bonne terre d’un jardin, pousse de travers et finit mal s’il n’est pas cultivé
et en quelque sorte guidé jusqu’à ce qu’il ait atteint un certain développement,
de même vous, mes fils très chers, vous vous tournerez sûrement vers le mal si
vous ne vous laissez pas guider par ceux qui sont chargés de votre éducation.
Ces guides providentiels, vous les
trouverez dans la personne de vos parents et de ceux qui en tiennent la place,
et vous devez leur obéir avec exactitude : ‘honore ton père et ta mère, et tu
auras longue vie sur cette terre,’ dit le Seigneur...
Donc, lorsqu’ils vous commandent
quelque chose, faites-le promptement, sans vous faire prier, et surtout n’imitez
pas certains enfants qui haussent les épaules, secouent la tête, ou ce qui est
pire encore, répondent insolemment, faisant injure à leurs parents et à Dieu
même qui, par eux, commande telle ou telle chose.”
Conseils adressés à Erminio Borio,
jeune professeur salésien, le 28 janvier 1875 :
“Tu veux quelques conseils ? En
voici :
– Quand tu fais des corrections
individuelles, ne jamais corriger en présence des autres.
-Quand tu donnes des avis ou des
conseils, fais en sorte que le garçon averti s’éloigne content et restant ton
ami.?
– Remercie toujours celui qui te
donne des avis et reçois les corrections en bonne part.
– Que ta lumière brille devant les
hommes, afin qu’ils voient tes bonnes œuvres et glorifient notre Père qui est
aux cieux.”
À un professeur mécontent de ses
élèves, don Giuseppe Bertello, mais désireux de “réveiller ses élèves”, don
Bosco écrivit en 1875:
“Regarde-les comme tes frères.
Affabilité, indulgence, attentions: voilà les clés de leur cœur.
Fais-leur seulement étudier ce
qu’ils peuvent et pas plus. Fais lire et comprendre le texte du livre sans
digressions. Interroge-les très souvent, invite-les à expliquer et à lire, à
lire et à expliquer.
Toujours encourager, ne jamais
humilier: féliciter quand il y a lieu sans jamais mépriser, tout au plus
manifester ton déplaisir quand cela sert de punition.”
À plusieurs reprises don Bosco à
insisté, auprès des mères et des pères de familles ainsi qu’aux éducateurs pour
qu’ils donnent une grande importance à cet acte religieux. Il écrit dans la vie
de Dominique Savio: “Soyez persuadés qu’une première communion bien faite
constitue un solide fondement moral pour toute la vie. Il est rare de trouver
quelqu’un qui, ayant bien accompli ce devoir solennel, n’ait pas mené ensuite
une vie bonne et vertueuse. Au contraire, il y a des milliers de garçons
pervertis qui désolent leurs parents et ceux qui s’occupent d’eux. Cherchez la
racine du mal, vous verrez que le début de leur mauvaise conduite coïncide avec
une première communion peu ou aucunement préparée. Il vaut mieux la renvoyer à
plus tard ou même ne pas la faire du tout que de mal la faire.”
Selon don Bosco, le deuxième
soutien de la jeunesse est la sainte communion. “Heureux les adolescents qui
commencent de bonne heure à s’approcher de ce sacrement avec fréquence et dans
les dispositions voulues.” D’ailleurs, don Bosco n’hésite pas à écrire dans sa
biographie de François Besucco: “Notre Seigneur Jésus-Christ nous invite à
manger son Corps et à boire son Sang toutes les fois que nous nous trouvons en
quelque besoin spirituel, et, en ce monde, nous vivons un besoin continuel. Il
est allé jusqu’à dire: ‘Si vous ne mangez mon Corps et si vous ne buvez mon
Sang, vous n’aurez pas la vie en vous.’ Pour cette raison, au temps des apôtres,
les chrétiens étaient assidus à la prière et au Repas eucharistique.
Dans les premiers siècles,
quiconque allait écouter la sainte messe y faisait la sainte communion. Et celui
qui écoutait la messe chaque jour y communiait aussi chaque jour. Enfin,
l’Église catholique, parlant officiellement au Concile de Trente, recommande aux
chrétiens d’assister aussi souvent qu’il leur est possible au très Saint
Sacrifice de la messe, et use, entre autres, de ces expressions remarquables:
‘Le saint Concile désire souverainement qu’à toutes les messes les fidèles
présents fassent la communion non seulement spirituelle, mais aussi
sacramentelle, afin qu’ils retirent un fruit plus abondant de cet auguste
sacrifice.’”
À l’époque où Jean Bosco faisait
ses études on devait se confesser tous les quinze jours, mais on ne pouvait
communier que le dimanche ou à l’occasion d’une solennité.
Don Bosco conclut le récit de la
vie de Saint Dominique Savio par ces quelques lignes sur la confession:
“N’oublions pas d’imiter Dominique Savio dans la pratique de la confession;
c’est elle qui le soutint dans son effort constant de vertu, et qui l’achemina
en toute sécurité au terme si glorieux de son existence. Au cours de la nôtre,
approchons-nous fréquemment et dans les conditions requises de ce bain
salutaire. Mais, à chaque fois, n’oublions pas de jeter un regard sur les
confessions précédentes pour nous assurer qu’elles ont été bien faites; si alors
nous en sentons le besoin, sachons remédier aux défauts qui, par aventure s’y
seraient glissés. Il me semble, à moi, que c’est là le moyen le plus sûr pour
vivre des jours heureux parmi les tristesses de cette vie et pour la terminer en
voyant, nous aussi, avec calme, s’approcher le moment de la mort...”
Don Bosco était convaincu de
l’importance de la confession comme moyen d’éducation. Dans sa biographie du
jeune François Besucco[1],
il écrit, au chapitre XIX: “Qu’on dise ce que l’on veut sur les diverses
méthodes d’éducation, quant à moi je ne trouve de base solide que dans la
fréquente confession et communion, et je pense ne pas exagérer en disant qu’en
l’absence de ces deux éléments la moralité devient impossible...
Je recommande à tous, mais plus
spécialement à la jeunesse de se décider à temps à choisir un confesseur stable,
et de ne jamais en changer, hors le cas de nécessité. On évite ainsi le défaut
de ceux qui changent de confesseur presque chaque fois qu’ils vont se
confesser, ou alors vont à un autre confesseur lorsqu’ils ont à accuser des
choses importantes, pour retourner ensuite au confesseur habituel. Certes, ceux
qui agissent ainsi ne commettent aucun péché, mais ils n’auront jamais un guide
sûr qui connaisse comme il se devrait l’état de leur conscience...
S’il arrivait que ce petit livre
fût lu par quelque personne à qui la divine Providence a confié la tâche de
l’éducation de la jeunesse, je lui recommanderais chaudement trois choses dans
le Seigneur:
– Premièrement, mettre tout son
zèle à convaincre que la confession fréquente est le soutien de la faiblesse de
cet âge, et offrir tous les moyens capables de favoriser l’assiduité à ce
sacrement.
– En second lieu, insister sur le
grand profit qu’il y a à choisir un confesseur stable, dont on ne change pas
sans nécessité, et qu’on assure la présence de nombreux confesseurs parmi
lesquels chacun puisse choisir celui qui lui semblera plus adapté au bien de son
âme.
– Enfin ne pas manquer de rappeler
aussi très souvent le grand secret de la confession. Qu’on dise explicitement
que le confesseur est tenu par un secret naturel, ecclésiastique, (de droit)
divin et civil...
– ... et qu’il ne s’étonne
nullement ni ne diminue son affection lorsqu’il entend accuser des choses même
graves, qu’il donne au contraire toute son estime au pénitent. De même que le
médecin, lorsqu’il découvre l’entière gravité du mal de son patient se réjouit
de pouvoir lui appliquer le remède qui convient, de même le confesseur, médecin
de notre âme, qui au nom de Dieu guérit par l’absolution toutes les plaies
spirituelles...”
Don Bosco avait coutume d’insister
sur l’efficacité des sacrements, d’abord pour progresser dans la vertu, puis
dans l’union à Dieu. Les sacrements, et surtout la confession et la communion
sont une grande source de force et de joie, et “les plus solides soutiens de la
jeunesse”. Il écrivit: “Donnez-moi un jeune garçon qui fréquente ces
sacrements, vous le verrez grandir, devenir homme, et s’il plaît à Dieu, devenir
très vieux, gardant une conduite exemplaire pour tous... Je souhaite que tous
ceux qui s’emploient à leur éducation le comprennent pour le leur inculquer.”
Par ailleurs, don Bosco recommandait avec insistance aux jeunes qui venaient se
confesser d’être entièrement sincères et intègres envers leur confesseur et de
se comporter avec la même confiance qu’ils auraient en lui.
Conseils aux confesseurs
Après avoir fortement recommandé à
ses jeunes la confiance dans leur confesseur, l’ami de leur âme, don Bosco
s’adresse aux confesseurs: “Accueillez avec douceur toutes les catégories de
pénitents, mais surtout les enfants. Aidez-les à ouvrir leur conscience;
insistez pour qu’ils viennent fréquemment se confesser. C’est le moyen le plus
sûr de les maintenir loin du péché. Déployez tout votre savoir-faire pour qu’ils
mettent en pratique les avis que vous leur suggérez afin de prévenir les
rechutes. Reprenez-les avec bonté, mais ne les grondez jamais: si vous les
grondez, ils ne reviendront plus vous trouver, ou bien ils tairont ce qui leur a
valu d’être par vous durement réprimandés. Quand vous aurez leur confiance,
cherchez prudemment à savoir si les confessions antérieures ont été bien
faites.”
En janvier 1874, don Bosco commente
saint Paul à ses apprentis. Il n’hésite pas à leur dire: “Mon affection pour
vous est fondée sur le désir que j’ai de sauver vos âmes qui ont toutes été
rachetées par le sang précieux de Jésus-Christ; et vous, vous m’aimez parce que
je cherche à vous conduire sur la route du salut éternel. Le bien de vos âmes:
voilà donc le fondement de notre affection.” Et don Bosco de poser la question:
“Mais, mes chers fils, chacun de vous tient-il vraiment une conduite qui tende
au salut de son âme, ou plutôt à sa perte ? Si notre divin Sauveur en ce moment
même nous appelait à son tribunal pour nous juger, nous trouverait-il tous
préparés ?...
Quoi qu’il en soit, ô mes chers
fils, prenez courage; moi je ne cesserai pas de prier pour vous, de travailler
pour vous, de me préoccuper de vous, et vous, vous me donnerez l’aide de votre
bonne volonté.”
Mais quels sont les moyens pour
mener une vie vraiment chrétienne ?
“Voici des étrennes peu banales de
don Bosco à ses enfants: “Et comme étrennes, que vous donnera Don bosco? Trois
choses très importantes: un avis, un conseil, un moyen.
Un avis. Fuyez, ô mes chers, tout
péché d’immodestie; les actes, pensées, regards, désirs, paroles, discours
contraires au sixième commandement, qu’on n’ait même pas à en parler parmi vous,
comme dit Saint Paul.
Un conseil. Conservez, avec la plus
grande jalousie, la belle, la sublime, la reine des vertus de la pureté.
Un moyen. Un moyen très efficace
pour vaincre et terrasser avec sûreté l’ennemi et vous assurer de conserver
cette vertu, c’est la communion fréquente, mais faite avec les dispositions
voulues.
Un bon conseil: “Vous êtes au
collège pour acquérir un ensemble de connaissances grâce auxquelles vous pourrez
plus tard gagner le pain de votre vie. Quelle que soit votre vocation, votre
condition, votre future situation, vous devez faire en sorte que, même si les
ressources de votre famille viennent à vous manquer, vous soyez capables de
gagner honnêtement votre subsistance. Qu’il ne soit jamais dit de nous que nous
vivons des sueurs d’autrui.”
En mai 1868, Jean Bosco fut amené à
écrire un panégyrique de saint Philippe Néri qu’il présenta comme l’apôtre des
jeunes, voué à leur salut et ne s’appuyant que sur la seule grâce de Dieu. Don
Bosco présente alors Philippe Néri comme un pauvre jeune homme désireux de
réformer les mœurs de Rome. Comment va-t-il s’y prendre? Et voici que don Bosco,
sans même s’en rendre compte, à travers le portrait de Philippe Néri, fait son
propre portrait et dévoile ses propres préoccupations et ses méthodes.
“Avec l’aide de la seule divine
Providence il (Philippe Néri) reprend le cours de ses études... et se consacre à
Dieu dans l’état sacerdotal. Avec l’ordination son zèle pour la gloire de Dieu
redouble... Philippe est persuadé que nul sacrifice n’est aussi agréable à Dieu
que le zèle pour le salut des âmes... Quand il put fréquenter les ateliers
publics, pénétrer dans les hôpitaux et les prisons et qu’il vit des gens de tout
âge et de toute condition se livrer aux rixes, aux blasphèmes et aux vols, et
vivre esclaves du péché, quand il eut commencé de se dire que beaucoup
outrageaient Dieu leur créateur, sans presque le connaître, qu’ils n’observaient
pas la loi divine parce qu’ils l’ignoraient, alors les plaintes d’Osée lui
revinrent à l’esprit: parce que le peuple ne connaît pas les choses du salut
éternel, les crimes les plus grands et les plus abominables ont inondé la terre.
Comme son cœur innocent fut attristé quand il s’aperçut qu’une grande partie de
ces pauvres âmes se perdaient misérablement, parce qu’elles n’étaient pas
instruites dans les vérités de la foi!...
À la vue de ces maux toujours
croissants, Philippe, à l’exemple du divin Rédempteur qui ne possédait rien au
monde... se fait tout à tous dans les rues, sur les places, dans les ateliers;
il pénètre dans les établissements publics et privés, et avec des procédés
agréables, doux et amènes que la véritable charité inspire envers le prochain,
il commence à parler de vertu et de religion à celui qui ne voulait rien savoir
ni de l’une ni de l’autre. Imaginez les propos qui se répandent sur son compte!
Qui, le dit stupide, qui, le dit ignorant. D’autres le traitèrent d’ivrogne, et
il y en eut pour le proclamer fou...
Don Bosco poursuit son panégyrique
en présentant la méthode de Philippe Néri dont les paroles accompagnées d’une
grande charité avaient pour effet de faire accourir vers lui des foules
d’enfants. Il savait s’adresser individuellement aux uns et aux autres, “se
faisant homme lettré avec l’étudiant, forgeron avec l’apprenti forgeron,
menuisier avec le menuisier... cordonnier avec le cordonnier. Se faisant ainsi
tout à tous, il les gagnait tous à Jésus-Christ”
Mais comment Philippe faisait-il?
Quel était son secret? “Il les prenait par l’amabilité... Les dépenses, les
fatigues, les ennuis, les sacrifices sont peu de chose quand ils contribuent à
gagner des âmes à Dieu... Ces dures fatigues, ces tapages et dérangements qui
nous semblent, à nous, peut-être à peine supportables pendant quelques instants,
furent le labeur et les délices de saint Philippe au long de plus de soixante
années, durant toute sa vie sacerdotale jusqu’à la vieillesse avancée, jusqu’à
ce que Dieu l’appelle à jouir de fruit de tant de longues fatigues.”
Et présentant le désir de Philippe
d’imiter Jésus, don Bosco concluait son panégyrique par ces mots: “Mettons-nous
à l’œuvre. Les âmes sont en danger, nous devons les sauver. Nous y sommes
obligés comme simples chrétiens auxquels Dieu a commandé d’avoir soin du
prochain. Nous y sommes obligés parce qu’il s’agit des âmes de nos frères, car
nous sommes tous fils du même Père céleste. Nous devons nous sentir
exceptionnellement stimulés à travailler au salut des âmes parce que c’est là la
plus sainte des entreprises.”
Don Bosco fut amené à côtoyer de
nombreux parents; souvent même il leur écrivit pour leur donner quelques
conseils concernant l’attitude qu’ils devaient avoir avec leurs enfants. Au
marquis Pallavicini de Gênes, il n’hésite pas à écrire: “Pour le moment, Dieu
attend de vous une plus grande patience dans vos occupations spécialement en
famille, plus de confiance dans la bonté du Seigneur, plus de tranquillité
d’esprit... Faites en sorte que ceux qui dépendent de vous accomplissent et
aient le temps d’accomplir leurs devoirs religieux... En famille, charité et
bienveillance envers tous; mais ne laissez jamais passer les occasions de donner
avis ou conseils qui puissent servir de règle de vie et de bon exemple...
Et de conclure: “La chose que Dieu
désire de vous spécialement est de promouvoir le plus possible la vénération
envers Jésus au Saint Sacrement et la dévotion envers la bienheureuse Vierge
Marie.”
[1] Décédé
à l’âge de 14 ans à peine

|