6-7-3-Jérémie et le faux prophète Hanania

          

          Le symbole du joug

Nous sommes au début du règne de Sédécias. Le temps presse: la déportation approche, mais les chefs du peuple ne s’en soucient guère. Aussi Jérémie se fait-il plus insistant: Au commencement du règne de Sédécias, fils de Josias, roi de Juda, cette parole fut adressée à Jérémie de la part de l'Éternel, en ces mots:

― Fais-toi des liens et des jougs, et mets-les sur ton cou. Envoie-les au roi d'Édom, au roi de Moab, au roi des enfants d'Ammon, au roi de Tyr et au roi de Sidon, par les envoyés qui sont venus à Jérusalem auprès de Sédécias, roi de Juda, et à qui tu donneras mes ordres pour leurs maîtres, en disant: les paroles de l'Éternel des armées, le Dieu d'Israël: “Voici ce que vous direz à vos maîtres: c'est moi qui ai fait la terre, les hommes et les animaux qui sont sur la terre, par ma grande puissance et par mon bras étendu, et je donne la terre à qui cela me plaît. Maintenant je livre tous ces pays entre les mains de Nabuchodonosor, roi de Babylone, mon serviteur; je lui donne aussi les animaux des champs, pour qu'ils lui soient assujettis. Toutes les nations lui seront soumises, à lui, à son fils, et au fils de son fils, jusqu'à ce que le tour de son pays arrive, et que des nations puissantes et de grands rois l'asservissent.”

En clair, cela signifie que le royaume des Chaldéens sera plus tard  asservi, lui aussi, à cause de ses exactions; mais le peuple devra d’abord se soumettre à Nabuchodonosor. Et l’Éternel poursuit, par la voix de son prophète :

― Si une nation, si un royaume ne se soumet pas à lui, à Nabuchodonosor, roi de Babylone, et ne livre pas son cou au joug du roi de Babylone, je châtierai cette nation par l'épée, par la famine et par la peste, dit l'Éternel, jusqu'à ce que je l'aie anéantie par sa main. Vous donc, n'écoutez pas vos prophètes, vos devins, vos augures, vos astrologues, vos magiciens et vos sorciers qui vous disent: vous ne serez point asservis au roi de Babylone !

Car ce sont des mensonges qu'ils vous prophétisent, afin que vous soyez bannis de votre pays, afin que je vous chasse et que vous périssiez. Au contraire, la nation qui pliera son cou sous le joug du roi de Babylone, et qui lui sera soumise, je la laisserai tranquille dans son pays, dit l'Éternel, pour qu'elle le cultive et qu'elle y demeure. (Jér 27, 1 à 11)

Ainsi, au début du règne de Sédécias, Jérémie avait averti le royaume de Juda en utilisant la parabole du joug: la déportation totale était inévitable.  Mais cela ne pouvait guère plaire aux faux prophètes, et Jérémie eut souvent à se battre contre eux. C’est ce qui se passa, notamment avec Hanania.

Durant la même année, au commencement du règne de Sédécias, roi de Juda, le cinquième mois de la quatrième année, Hanania, fils d'Azzur, prophète de Gabaon, vint au Temple, et, en présence des prêtres et de tout le peuple, tint les propos suivants: “Ainsi parle l'Éternel des Armées, le Dieu d'Israël: je brise le joug du roi de Babylone! Encore deux années, et je fais revenir dans ce lieu tous les ustensiles de la maison de l'Éternel, que Nabuchodonosor, roi de Babylone, a enlevés de ce lieu, et qu'il a emportés à Babylone. Et je ferai revenir dans ce lieu, dit l'Éternel, Jekonias, fils de Joïaqim, roi de Juda, et tous les captifs de Juda, qui sont allés à Babylone; car je vais rompre le joug du roi de Babylone.”

Jérémie, le prophète, répondit à Hanania, le prophète, en présence des prêtres et de tout le peuple qui se tenaient dans la maison de l'Éternel :

― Amen ! que l'Éternel le veuille! Que l'Éternel accomplisse les paroles que tu as prophétisées, et qu'il fasse revenir de Babylone en ce lieu les ustensiles du Temple et tous les captifs! Cependant écoute cette parole que je prononce à tes oreilles et aux oreilles de tout le peuple: les prophètes qui ont paru avant moi et avant toi, dès les temps anciens, ont prophétisé contre des pays puissants et de grands royaumes la guerre, le malheur et la peste. Mais si un prophète prophétise la paix, c'est seulement lors de l'accomplissement de son oracle qu'on saura s’il est véritablement envoyé par le Seigneur.

Alors Hanania, le prophète, enleva le joug de dessus le cou de Jérémie, le prophète, et il le brisa en s’écriant: “Ainsi parle le Seigneur: c'est ainsi que, dans deux années, je briserai de dessus le cou de toutes les nations le joug de Nabuchodonosor, roi de Babylone.”

Là-dessus, Jérémie, le prophète, s'en alla. (Jér 28, 1 à 11)

Que se passa-t-il ensuite ?

Après que Hanania, le prophète, eut brisé le joug de dessus le cou de Jérémie, le prophète, la parole de l'Éternel fut adressée à Jérémie, en ces termes:

― Va, et dis à Hanania: Ainsi parle l'Éternel: “Tu as brisé un joug de bois, et tu auras à sa place un joug de fer.” Car ainsi parle l'Éternel des Armées, le Dieu d'Israël: “C’est un joug de fer que je mets sur le cou de toutes ces nations, pour qu'elles soient asservies à Nabuchodonosor, roi de Babylone. Elles lui seront asservies; et je lui donne tout pouvoir sur les bêtes sauvages.”

Alors Jérémie dit à Hanania, le prophète: “Écoute, Hanania! L'Éternel ne t'a point envoyé, et tu inspires à ce peuple une fausse confiance. C'est pourquoi -Parole du Seigneur- voici que je te chasse de la face de la terre. Tu mourras cette année, car tes paroles sont une révolte contre l'Éternel.”

Et Hanania, le prophète, mourut cette année-là, dans le septième mois. (Jér 28, 12 à 17)

Jérémie s’adressa ensuite à Sédécias lui-même :

J'ai dit entièrement les mêmes choses à Sédécias, roi de Juda: “Pliez votre cou sous le joug du roi de Babylone, soumettez-vous à lui et à son peuple, et vous vivrez. Pourquoi mourriez-vous, toi et ton peuple, par l'épée, par la famine et par la peste, comme l'Éternel l'a prononcé sur la nation qui ne se soumettra pas au roi de Babylone? N'écoutez pas les paroles des prophètes qui vous disent que vous ne serez point asservis au roi de Babylone! Car ce sont des mensonges qu'ils vous prophétisent. Je ne les ai point envoyés, dit l'Éternel, et ils prophétisent le mensonge en mon nom, afin que je vous chasse et que vous périssiez, vous et les prophètes qui vous prophétisent.”

Jérémie se tourna ensuite vers les prêtres et le peuple :

― Ainsi parle l'Éternel: n'écoutez pas les paroles de vos prophètes qui vous disent que les ustensiles[1] du Temple de l'Éternel reviendront bientôt de Babylone! Car c'est un mensonge qu'ils vous prophétisent. Ne les écoutez pas, soumettez-vous au roi de Babylone, et vous vivrez. Pourquoi cette ville serait-elle détruite? S'ils sont prophètes et si la parole de l'Éternel est avec eux, qu'ils intercèdent plutôt auprès de l'Éternel des armées pour que les ustensiles qui restent dans le Temple, dans la maison du roi de Juda et dans Jérusalem, ne soient point emportés à Babylone.

Car voici ce que dit l'Éternel des Armées au sujet des colonnes, de la mer, des bases, et des autres ustensiles qui sont restés dans cette ville, qui n'ont pas été enlevés par Nabuchodonosor, roi de Babylone, lorsqu'il emmena captifs de Jérusalem à Babylone, Jekonias, fils de Joïaqim, roi de Juda, et tous les grands de Juda et de Jérusalem. Ainsi parle l'Éternel des Armées, le Dieu d'Israël, au sujet des ustensiles qui restent dans la maison de l'Éternel, dans la maison du roi de Juda, et dans Jérusalem :

― Ils seront emportés à Babylone, et ils y resteront jusqu'au jour où je les chercherai, dit l'Éternel, où je les ferai remonter et revenir dans ce lieu. (Jér 27, 12 à 22)

Enfin une parole d’espoir, mais en attendant, Juda restera sourd aux paroles de son Seigneur. Et il sera déporté à babylone...

          6-7-4-Les péripéties de la guerre

Peu de temps avant la déportation, le roi Sédécias, inquiet, consulta Jérémie. À cette époque, Sédécias, fils de Josias, régnait à la place de Jekonias (Joïakin), fils de Joïakim. En effet, il avait été établi roi dans le pays de Juda par Nabuchodonosor, roi de Babylone. Mais ni lui, ni ses serviteurs, ni le peuple du pays, n'écoutaient les paroles que l'Éternel prononçait par la bouche de Jérémie, le prophète.

Pourtant, un jour, le roi Sédécias envoya Jucal, fils de Schélémia, et le prêtre Sophonie, fils de Maaséja, vers Jérémie, le prophète, pour lui dire : “Intercède en notre faveur auprès de l'Éternel, notre Dieu.” Or, à ce moment-là, Jérémie allait et venait librement parmi le peuple : on ne l'avait pas encore mis en prison.

L'armée de Pharaon était sortie d'Égypte; les Chaldéens, qui assiégeaient Jérusalem, ayant appris cette nouvelle, s'étaient retirés de Jérusalem. Alors la parole de l'Éternel, le Dieu d'Israël, fut adressée à Jérémie, le prophète, à l’attention des envoyés du roi :

― Vous[2] direz au roi de Juda, qui vous a envoyés vers moi  pour me consulter : “Voici: l'armée de Pharaon qui était en marche pour vous secourir, retourne dans son pays, en Égypte; et les Chaldéens reviendront, ils attaqueront cette ville, ils la prendront, et la brûleront par le feu. Ainsi parle l'Éternel: ne vous faites pas d'illusion, en disant: ‘les Chaldéens s'en iront loin de nous’, car ils ne s'en iront pas. Et même quand vous battriez toute l'armée des Chaldéens qui vous font la guerre, quand il ne resterait d'eux que des hommes blessés, ils se relèveraient encore de leurs tentes, et brûleraient cette ville par le feu.” (Jér 37, 1 à 10)

          6-7-5-Jérémie est de nouveau arrêté

Pendant que l'armée des Chaldéens s'était éloignée de Jérusalem, à cause de l'armée de Pharaon, Jérémie sortit de Jérusalem, pour aller dans le pays de Benjamin et s'échapper du milieu du peuple. Lorsqu'il fut à la porte de Benjamin, le commandant de la garde, nommé Jireija, fils de Schélémia, fils de Hanania, se trouvait là, et il saisit Jérémie, le prophète, en disant: “Tu passes aux Chaldéens!” Jérémie répondit: “C'est faux! je ne passe pas aux Chaldéens.” Mais Jireija ne l'écouta point; il arrêta Jérémie, et le conduisit devant les chefs.

Les chefs, irrités contre Jérémie, le frappèrent, et le mirent en prison dans la maison de Jonathan, le scribe; car ils en avaient fait une prison. Jérémie fut enfermé dans un cachot voûté, et il resta là longtemps. Le roi Sédécias l'envoya chercher, et l'interrogea secrètement dans son palais. Il dit: “Y a-t-il une parole de la part de l'Éternel?” Jérémie répondit: “Oui.” Et il ajouta: “Tu seras livré entre les mains du roi de Babylone”. Jérémie dit encore au roi Sédécias: “Quel mal ai-je commis contre toi, contre tes serviteurs, et contre ce peuple, pour que vous m'ayez mis en prison? Et où sont vos prophètes qui vous prophétisaient, en disant: ‘Le roi de Babylone ne viendra pas contre vous, ni contre ce pays ?’ Maintenant, écoute, je te prie, ô roi, mon Seigneur, et que mes supplications soient favorablement reçues devant toi! Ne me renvoie pas dans la maison de Jonathan, le scribe de peur que je n'y meure !”

Le roi Sédécias ordonna donc qu'on gardât Jérémie dans la cour de la prison, et qu'on lui donnât chaque jour un pain de la rue des boulangers, jusqu'à ce que tout le pain de la ville fût consommé. Ainsi Jérémie demeura dans la cour de la prison. (Jér 37, 11 à 21)

        – Malheureusement les malheurs de Jérémie continuèrent et même s’accentuèrent à cause des paroles que l’Éternel mettait en sa bouche :

Schephathia, fils de Matthan, Guedalia, fils de Paschhur, Jucal, fils de Schélémia, et Paschhur, fils de Malkija, entendirent les paroles que Jérémie adressait à tout le peuple, disant:

― Ainsi parle l'Éternel: celui qui restera dans cette ville mourra par l'épée, par la famine ou par la peste; mais celui qui sortira pour se rendre aux Chaldéens, aura la vie sauve, sa vie sera son butin, et il vivra. L'Éternel disait encore: cette ville sera livrée à l'armée du roi de Babylone, qui la prendra.

Les chefs dirent alors au roi :

― Que cet homme soit mis à mort, car il décourage les hommes de guerre qui restent dans cette ville, et tout le peuple, en leur tenant de pareils discours; cet homme ne cherche pas le bien de ce peuple, il ne veut que son malheur. Le roi Sédécias répondit :

― Voici, il est entre vos mains; car le roi ne peut rien contre vous.

Alors ils prirent Jérémie, et le jetèrent dans la citerne de Malkija, fils du roi, laquelle se trouvait dans la cour de la prison; ils descendirent Jérémie avec des cordes. Il n'y avait point d'eau dans la citerne, mais il y avait de la boue, et Jérémie s’enfonça dans la boue. (Jér 38, 1 à 6)

          – Jérémie dans la citerne

Ébed Mélec, l'Éthiopien, eunuque qui était dans la maison du roi, apprit qu'on avait mis Jérémie dans la citerne. Le roi était assis à la porte de Benjamin. Ébed Mélec sortit de la maison du roi, et parla ainsi au roi: “Ô roi, mon seigneur, ces hommes ont mal agi en traitant de la sorte Jérémie, le prophète, en le jetant dans la citerne; il mourra de faim là où il est, car il n'y a plus de pain dans la ville.” Le roi donna alors cet ordre à Ébed Mélec, l'Éthiopien: “Prends ici trente[3] hommes avec toi, et tu retireras de la citerne Jérémie, le prophète, avant qu'il ne meure.”

Ébed Mélec prit avec lui les hommes, et se rendit à la maison du roi, dans un lieu au-dessous du trésor; il en sortit des morceaux de chiffons et de vieux haillons, et les descendit à Jérémie dans la citerne, avec des cordes. Ébed Mélec, l'Éthiopien, dit à Jérémie: “Mets ces lambeaux usés et ces haillons sous tes aisselles, et en-dessous, les cordes.” Et Jérémie fit ainsi. Ils tirèrent Jérémie avec les cordes, et le firent monter hors de la citerne. Jérémie resta dans la cour de la prison. (Jér 38, 7 à 13)

          6-7-6-Sédécias consulte Jérémie en cachette

Le roi Sédécias envoya chercher Jérémie, le prophète, et le fit venir auprès de lui dans la troisième entrée de la maison de l'Éternel. Le roi dit à Jérémie :

― J'ai une chose à te demander; ne me cache rien.

Jérémie répondit à Sédécias :

― Si je te dis la vérité,  tu me feras mourir? Et si je te donne un conseil, tu ne m'écouteras pas.

Le roi Sédécias jura secrètement à Jérémie :

― ssi vrai que l'Éternel est vivant, et qu’il nous  donne la vie, je ne te ferai pas mourir, et je ne te livrerai pas entre les mains de ces hommes qui en veulent à ta vie.

Jérémie dit alors à Sédécias: ainsi parle l'Éternel, le Dieu des armées, le Dieu d'Israël :

―  tu vas te rendre aux chefs du roi de Babylone, tu auras la vie sauve, et cette ville ne sera pas brûlée par le feu; tu vivras, toi et ta maison. Mais si tu ne te rends pas aux chefs du roi de Babylone, cette ville sera livrée entre les mains des Chaldéens, qui la brûleront par le feu; et toi, tu n'échapperas pas à leurs mains.

Le roi Sédécias dit à Jérémie :

―  crains les Juifs qui se sont rendus aux Chaldéens; je crains qu'on ne me livre entre leurs mains, et qu'ils ne me maltraitent.

Jérémie répondit :

― On ne te livrera pas. Écoute la voix de l'Éternel dans ce que je te dis; tu t'en trouveras bien, et tu auras la vie sauve. Mais si tu refuses de sortir, voici ce que l'Éternel m'a révélé: toutes les femmes qui restent dans la maison du roi de Juda seront menées aux chefs du roi de Babylone, et elles diront: Tu as été trompé, dominé, par ceux qui t'annonçaient la paix; et quand tes pieds sont enfoncés dans la boue, ils se retirent. Toutes tes femmes et tes enfants seront menés aux Chaldéens; et toi, tu n'échapperas pas à leurs mains, tu seras saisi par la main du roi de Babylone, et cette ville sera brûlée par le feu.

Sédécias dit alors à Jérémie :

― Que personne ne sache rien de ces discours, sinon tu mourrais. Si les chefs apprennent que je t'ai parlé, et s'ils viennent te dire: rapporte-nous ce que tu as dit au roi, et ce que le roi t'a dit, ne nous cache rien, et nous ne te ferons pas mourir, tu leur répondras: j’ai supplié le roi de ne pas me renvoyer dans la maison de Jonathan, de peur que je n'y meure.

Tous les chefs vinrent auprès de Jérémie et le questionnèrent. Il leur répondit entièrement comme le roi l'avait ordonné. Ils gardèrent alors le silence et se retirèrent, car la chose ne s'était pas répandue. Jérémie resta dans la cour de la prison jusqu'au jour de la prise de Jérusalem. (Jér 38, 14 à 28)

          6-7-7-La chute de Jérusalem

Jérémie se trouvait toujours dans la cour de sa prison pendant le siège de Jérusalem. Il raconte :

Lorsque Jérusalem fut prise, la neuvième année de Sédécias, roi de Juda, le dixième mois, Nabuchodonosor, roi de Babylone, vint avec toute son armée devant Jérusalem, et en fit le siège. La onzième année de Sédécias, le neuvième jour du quatrième mois, une brèche fut ouverte dans le mur de la ville. Tous les chefs du roi de Babylone s'avancèrent, et occupèrent la porte du milieu; c’étaient Nergal Scharetser, Samgar Nebu, Sarsekim, chef des eunuques, Nergal Scharetser, chef des mages, et tous les autres chefs du roi de Babylone.

Dès que Sédécias, roi de Juda, et tous les gens de guerre les eurent vus, ils s'enfuirent, et sortirent de la ville pendant la nuit par le chemin du jardin du roi, par la porte entre les deux murs, et ils prirent le chemin de la plaine. Mais l'armée des Chaldéens les poursuivit, et elle rattrapa Sédécias dans les plaines de Jéricho. Ils le firent prisonnier et le conduisirent à Nabuchodonosor, le roi de Babylone qui se trouvait à Ribla, dans le pays de Hamath. Le roi de Babylone prononça contre lui un jugement. Il fit égorger à Ribla les fils de Sédécias en sa présence; le roi de Babylone fit aussi égorger tous les grands de Juda. Puis il fit crever les yeux à Sédécias, et le fit lier avec des chaînes d'airain, pour l'emmener à Babylone. Les Chaldéens brûlèrent par le feu la maison du roi et les maisons du peuple, et ils démolirent les murailles de Jérusalem.

Nebuzaradan, chef des gardes, emmena captifs à Babylone ceux du peuple qui étaient demeurés dans la ville, ceux qui s'étaient rendus à lui, et le reste du peuple. Mais Nebuzaradan, chef des gardes, laissa dans le pays de Juda quelques-uns des plus pauvres du peuple, ceux qui n'avaient rien, et il leur distribua des vignes et des champs. (Jér 39, 1 à 10)


[1] Ceux qui avaient déjà été emportés par le roi de Babylone

[2] Les envoyés du roi

[3] D’autres traductions disent trois hommes...

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