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Deuxième Lettre de Saint Paul aux Corinthiens
Paul
commence sa lettre en racontant les épreuves qu'il a dû
subir, et il sollicite les prières de ses Corinthiens. Il
prend Dieu à témoin que c'est pour les épargner qu'il ne
retourne pas à Corinthe... Il écrit: "Si moi-même je vous
attriste, de qui puis-je attendre de la joie ? N'est-ce pas
de celui même que j'aurais affligé ?... Je vous ai écrit
comme je l'ai fait, pour ne pas éprouver, à mon arrivée, de
la tristesse de la part de ceux qui devaient me donner
de
la joie, ayant en vous tous cette confiance, que vous faites
tous votre joie de la mienne. C'est dans une grande
affliction, dans l'angoisse de mon cœur, et avec beaucoup de
larmes, que je vous ai écrit, pour vous faire connaître
l'amour que j'ai pour vous... D'où la décision charitable...
À qui vous pardonnez, je pardonne également; car, pour moi
si j'ai pardonné... c'est afin de ne pas laisser à Satan
l'avantage sur nous; car nous n'ignorons pas ses
desseins." (2 Cor. 2, 2 à 4, 8 à 11)
Paul
rappelle que les Corinthiens "sont une lettre du Christ,
écrite par son ministère, par l'Esprit du Dieu vivant, non
sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur
vos cœurs..." car son "aptitude vient de Dieu... En
effet, si le ministère de la condamnation a été
glorieux, le ministère qui confère la justice le surpasse de
beaucoup..." (2 Cor. 3, 1 à 9, 18)
Saint
Paul ne parle que pour manifester la vérité. "Si
l'Évangile est encore voilé, c'est pour ceux qui se
perdent qu'il reste voilé, pour ces incrédules dont le
dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence, afin qu'ils ne
voient point briller la splendeur de l'Évangile, où reluit
la gloire du Christ, qui est l'image de Dieu... Car Dieu a
dit: 'Que la lumière brille du sein des ténèbres',
c'est lui qui a fait luire sa clarté dans nos cœurs, pour
que nous fassions briller la connaissance de la gloire de
Dieu, laquelle resplendit sur la face du Christ
Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin qu'il
paraisse que cette souveraine puissance de l'Évangile vient
de Dieu et non pas de nous. Nous sommes opprimés de toute
manière, mais non écrasés; dans la détresse, mais non dans
le désespoir; persécutés, mais non délaissés; abattus, mais
non perdus; portant toujours avec nous dans notre corps la
mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi
manifestée dans notre corps... C'est pourquoi nous ne
perdons pas courage... Car notre légère affliction du moment
présent produit pour nous, au delà de toute mesure, un poids
éternel de gloire, nos regards ne s'attachant point aux
choses visibles, mais aux invisibles; car les choses
visibles ne sont que pour un temps, les invisibles sont
éternelles."
(2 Cor. 4, 2 à 6, 7 à 9, 16 à 18)
"Toujours pleins d'assurance, nous savons que, aussi
longtemps que nous habitons dans ce corps, nous sommes loin
du Seigneur, car nous marchons par la foi, et non par la
vue,... C'est pour cela aussi que nous nous efforçons d'être
agréable à Dieu, soit que nous demeurions dans ce corps,
soit que nous le quittions. Car nous tous, il nous faut
comparaître devant le tribunal du Christ, afin que
chacun reçoive ce qu'il a mérité étant dans son corps, selon
ses œuvres, soit bien, soit mal... Car l'amour du
Christ nous presse, persuadés, comme nous le sommes, que si
un seul est mort pour tous, tous donc sont morts; et qu'il
est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus
pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité
pour eux... Tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés
avec lui par Jésus-Christ, et qui nous a confié le ministère
de la réconciliation. Car Dieu réconciliait le monde avec
lui-même dans le Christ, n'imputant pas aux hommes leurs
offenses, et mettant sur nos lèvres la parole de la
réconciliation... Nous vous en conjurons pour le Christ,
réconciliez-vous avec Dieu! Celui qui n'a point connu
le péché, il l'a fait péché pour nous, afin
que nous devenions en lui justice de Dieu.
(2 Cor. 5, 6 à 21)
Or
donc, étant ses coopérateurs, nous vous exhortons à ne pas
recevoir la grâce de Dieu en vain... élargissez vos cœurs...
Quel accord y a-t-il entre le Christ et Bélial? ou
quelle part a le fidèle avec l'infidèle?
(2 Cor. 6, 12 et 15) Paul parle de son œuvre et de son
combat contre les faux prophètes. Il ajoute: "Mais ce que
je fais, je le ferai encore pour ôter ce prétexte à ceux qui
en cherchent un, afin d'être reconnus semblables à nous dans
la conduite dont ils se vantent. Ces gens-là sont de faux
apôtres, des ouvriers astucieux, qui se déguisent en apôtres
du Christ. Et ne vous en étonnez pas; car Satan
lui-même se déguise en ange de lumière. Il n'est donc pas
étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de
justice. Leur fin sera conforme à leurs œuvres." (2
Cor. 11, 12 à 15)
Paul
vient de parler des grâces très exceptionnelles qu'il a
reçues de Dieu. Mais... "de crainte que l'excellence de
ces révélations ne vînt à m'enfler d'orgueil, il m'a été mis
une écharde dans ma chair, un ange de Satan pour me
souffleter... mais lorsque je suis faible, c'est alors que
je suis fort..." (2 Cor. 12, 7 et 8)
"C'est maintenant pour la troisième fois que je vais chez
vous. Je l'ai déjà dit et je le répète à l'avance;
aujourd'hui que je suis absent comme lorsque j'étais présent
pour la seconde fois, je déclare à ceux qui ont déjà
péché et à tous les autres, que, si je retourne chez
vous, je n'userai d'aucun ménagement, puisque vous cherchez
une preuve que le Christ parle en moi, lui qui n'est pas
faible à votre égard, mais reste puissant parmi vous..."
(2 Cor. 13, 1 à 3) |