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Le péché des hommes

4-1-Attitude de l'homme face aux hommes  pécheurs

      4-1-1-Premier constat

L'homme d'Israël comprend qu'il est pécheur. Mais il voit surtout les péchés des autres hommes et il voudrait bien que Dieu les punisse, très sévèrement. Pauvre homme qui ne comprend pas qu'il se condamne ainsi lui-même à des châtiments redoutables. En attendant, il s'adresse à l'Éternel, il se plaint et va jusqu'à donner des conseils à Dieu en chantant: "Prête l'oreille à mes paroles, ô Éternel! Écoute mes gémissements! Sois attentif à mes cris, mon roi et mon Dieu! C'est à toi que j'adresse ma prière. Éternel! le matin tu entends ma voix; le matin je me tourne vers toi, et je regarde. Car tu n'es point un Dieu qui prenne plaisir au mal; le méchant n'a pas sa demeure auprès de toi." (Ps 5, 1 à 5)

D'où un premier constat: "Les insensés ne subsistent pas devant tes yeux; Tu hais tous ceux qui commettent l'iniquité. Tu fais périr les menteurs; l'Éternel abhorre les hommes de sang et de fraude." (Ps 5, 6 et 7)

      4-1-2-Le pharisien et le publicain

Et voici que brusquement, nous, les hommes du XXIème siècle, nous sommes obligés de penser à la parabole de Jésus sur le publicain et le pharisien si content de lui-même. En effet, l'homme qui croit n'avoir pas péché chante: "Mais moi, par ta grande miséricorde, je vais à ta maison, je me prosterne dans ton saint temple avec crainte." En conséquence l'Éternel doit m'aider: "Éternel! conduis-moi dans ta justice, à cause de mes ennemis, aplanis ta voie sous mes pas." Car je ne suis point comme le reste des hommes: "Car il n'y a point de sincérité dans leur bouche; leur cœur est rempli de malice, leur gosier est un sépulcre ouvert, et ils ont sur la langue des paroles flatteuses. (Ps 5, 8 à 10)

D'où la terrible demande adressée au Seigneur contre les pécheurs: "Frappe-les comme des coupables, ô Dieu! Que leurs desseins amènent leur chute! Précipite-les au milieu de leurs péchés sans nombre! Car ils se révoltent contre toi."

Alors quelle joie pour celui qui se croit juste! "Alors tous ceux qui se confient en toi se réjouiront, ils auront de l'allégresse à toujours, et tu les protégeras; tu seras un sujet de joie pour ceux qui aiment ton nom. Car tu bénis le juste, ô Éternel! Tu l'entoures de ta grâce comme d'un bouclier."  (Ps 5, 11 à 13) Nous ne pouvons pas, à ce moment, ne pas penser à Jésus qui, grâce à sa parabole, rectifia cette conclusion: en vérité, c'est le publicain qui s'humilie et reconnaît sa faute, qui sera justifié et se réjouira. Incontestablement le psalmiste s'est fourvoyé.. Aussi Dieu va-t-il remettre les choses en ordre. Il convoque la terre.

4-2-Dieu convoque la terre

Dieu va parler aux Hébreux et particulièrement à Coré[1] qui voulut se dresser contre Moïse pendant la traversée du désert. Mais Dieu s'adresse aussi à tous les hommes pécheurs révoltés contre Lui. Dieu dit:

"Écoutez ceci, vous tous, peuples, prêtez l'oreille, vous tous, habitants du monde, petits et grands, riches et pauvres! Ma bouche va faire entendre des paroles sages, et mon cœur a des pensées pleines de sens."

Le peuple va écouter, mais auparavant, encore plein d'orgueil, il se vante alors qu'il devrait renoncer à ses mauvais raisonnements: "Je prête l'oreille aux sentences qui me sont inspirées, j'ouvre mon chant au son de la harpe. Pourquoi craindrais-je aux jours du malheur, lorsque l'iniquité de mes adversaires m'enveloppe? Ils ont confiance en leurs biens et se glorifient de leur grande richesse".

Car, pensent les hommes qui se croient sages, les mauvais "ne peuvent se racheter l'un l'autre, ni donner à Dieu le prix du rachat. Le rachat de leur âme est cher, et n'aura jamais lieu; ils ne vivront pas toujours, ils n'éviteront pas la vue de la fosse. Car ils la verront: les sages meurent, l'insensé et le stupide périssent également, et ils laissent à d'autres leurs biens. Ils s'imaginent que leurs maisons seront éternelles, que leurs demeures subsisteront d'âge en âge, eux dont les noms sont honorés sur la terre. Mais l'homme qui est en honneur n'a point de durée, il est semblable aux bêtes que l'on égorge. Telle est leur voie, leur folie, et ceux qui les suivent se plaisent à leurs discours." (Ps 48, 2 à 14)

Le psalmiste semble bien pessimiste sur l'avenir des hommes. Pourtant, même s'il continue son étonnant discours, il semble cependant qu'il espère pour lui, un certain salut. Mais cette espérance se confond encore avec la détresse des méchants. Ainsi, "comme un troupeau, ils sont mis dans le séjour des morts, la mort en fait sa pâture; et bientôt les hommes droits les foulent aux pieds, leur beauté s'évanouit, le séjour des morts est leur demeure."

Mais voici l'espérance, rapidement suivie de la contemplation de ceux qui seront punis éternellement. Le psalmiste espère: "Mais Dieu sauvera mon âme du séjour des morts, car il me prendra sous sa protection. Ne sois pas dans la crainte parce qu'un homme s'enrichit, parce que les trésors de sa maison se multiplient; car il n'emporte rien en mourant, ses trésors ne descendent point après lui. Il aura beau s'estimer heureux pendant sa vie, on aura beau te louer des jouissances que tu te donnes, tu iras néanmoins au séjour de tes pères, qui jamais ne reverront la lumière. L'homme qui est en honneur, et qui n'a pas d'intelligence, est semblable aux bêtes que l'on égorge." (Ps 48, 15 à 21) Il ne faut donc pas être jaloux, car tous les biens du riche vont disparaître et lui ira certainement au séjour des ténèbres.

Les pensées des hommes sont bien terrestres et bien limitées; mais Dieu va poursuivre son enseignement, et le peuple s'émerveille: "L'Éternel, parle, et convoque la terre, depuis le soleil levant jusqu'au soleil couchant. De Sion, beauté parfaite, Dieu resplendit. Il vient, notre Dieu, il ne reste pas en silence; devant lui est un feu dévorant, autour de lui une violente tempête. Il crie vers les cieux en haut, et vers la terre, pour juger son peuple." (Ps 49, 1 à 4)

Dieu convoque de nouveau son peuple et lui parle: "Rassemblez-moi mes fidèles qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice! Et les cieux publieront sa justice, car c'est Dieu qui est juge. Écoute, mon peuple, et je parlerai. Israël je t'avertirai. Je suis Dieu, ton Dieu." (Ps 49, 5 à 7)

Dieu n'est pas très content: Il juge d'abord puis Il dira, ou redira, que tout lui appartient: "Ce n'est pas pour tes sacrifices que je te fais des reproches; tes holocaustes sont constamment devant moi. Je ne prendrai pas de taureau dans ta maison, ni de bouc dans tes bergeries, car tous les animaux des forêts sont à moi, toutes les bêtes des montagnes par milliers. Je connais tous les oiseaux des montagnes, et tout ce qui se meut dans les champs m'appartient. Si j'avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde est à moi et tout ce qu'il renferme. Est-ce que je mange la chair des taureaux? Est-ce que je bois le sang des boucs? Offre pour sacrifice à Dieu des actions de grâces, et accomplis tes vœux envers le Très Haut. Et invoque-moi au jour de la détresse; je te délivrerai, et tu me glorifieras." (Ps 49, 8 à 15)

Et voici que Dieu va révéler les fautes de chacun, en passant en revue ses propres commandements si souvent violés: "Et Dieu dit au méchant: Quoi donc, tu énumères mes lois, et tu as mon alliance à la bouche, toi qui hais les avis, et qui jettes mes paroles derrière toi! Si tu vois un voleur, tu te plais avec lui[2], et ta part est avec les adultères[3]. Tu livres ta bouche au mal, et ta langue est un tissu de tromperies[4]. Tu t'assieds, et tu parles contre ton frère, Tu diffames le fils de ta mère."

D'où un sévère avertissement :

"Voilà ce que tu as fait, et je me suis tu. Tu t'es imaginé que je te ressemblais; mais je vais te reprendre, et tout mettre sous tes yeux. Prenez-y donc garde, vous qui oubliez Dieu, de peur que je ne déchire, sans que personne délivre." Et un bon conseil: "celui qui offre pour sacrifice des actions de grâces me glorifie, et à celui qui veille sur sa voie Je ferai voir le salut de Dieu."   (Ps 49, 16 à 23)

Ce même thème: le rappel des fautes de chacun, la crainte d'un châtiment, la nécessité de veiller à sa conversion et à ses façons de faire déréglées sera repris par les psaumes 51 et 52

Le psaume 51 s'adresse "au chef des chantres à l'occasion du rapport que Doëg, l'Édomite, vint faire à Saül, en lui disant: David s'est rendu dans la maison d'Achimélec : pourquoi te glorifies-tu de ta méchanceté, tyran? La bonté de Dieu subsiste toujours". (Ps 51, 1 à 3)

Le psalmiste s'adresse au tyran et prononce les paroles que Dieu lui adresse. Après avoir rappelé sa méchanceté, Dieu le menace: "Ta langue n'invente que malice, comme un rasoir affilé, fourbe que tu es! Tu aimes le mal plutôt que le bien, le mensonge plutôt que la droiture. Tu aimes toutes les paroles de destruction, langue trompeuse[5]! Aussi Dieu t'abattra-il pour toujours, il te saisira et t'enlèvera de ta tente; il te déracinera de la terre des vivants."  (Ps 51, 4 à 7)

Mais Dieu est juste, et ceux qui Le craignent triompheront: "Les justes le verront, et auront de la crainte, et ils feront de lui le sujet de leurs moqueries: voilà l'homme qui ne prenait point Dieu pour protecteur, mais qui se confiait en ses grandes richesses, et qui triomphait dans sa malice!" Aussi le psalmiste se réjouit-il: "Et moi, je suis dans la maison de Dieu comme un olivier verdoyant, je me confie dans la bonté de Dieu, éternellement et à jamais. Je te louerai toujours, parce que tu as agi; et je veux espérer en ton nom, parce qu'il est favorable, en présence de tes fidèles." (Ps 51, 8 à 11)

Hélas! Les hommes n'ont pas écouté les appels de Dieu. Tous, ils sont corrompus. Ont-ils donc, se dit Dieu, perdu leur intelligence? Cette fois, je ne pardonnerai plus. Dieu écoute et constate: "L'insensé dit en son cœur: il n'y a point de Dieu! Ils se sont corrompus, ils ont commis des iniquités abominables; il n'en est aucun qui fasse le bien. Dieu, du haut des cieux, regarde les fils de l'homme pour voir s'il y a quelqu'un qui soit intelligent, qui cherche Dieu." Hélas! "tous sont égarés, tous sont pervertis; il n'en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul. Ceux qui commettent l'iniquité ont-ils perdu le sens? Ils dévorent mon peuple, ils le prennent pour nourriture; ils n'invoquent point Dieu[6]." (Ps 52, 2 à 5)

Dieu s'indigne et, de nouveau, menace les hommes insensés: "Alors ils trembleront d'épouvante, sans qu'il y ait sujet d'épouvante; Dieu dispersera les os de ceux qui campent contre toi[7]; tu les confondras, car Dieu les a rejetés. Oh! qui fera partir de Sion la délivrance d'Israël?" Alors, ce sera la joie, "quand Dieu ramènera les captifs de son peuple, Jacob sera dans l'allégresse, Israël se réjouira. (Ps 52, 6 et 7)

L'homme semble avoir compris les paroles de Dieu. Mais il ne peut pas encore accepter son péché personnel. Et s'il est pécheur, ce n'est pas de sa faute: il y a un autre coupable responsable: c'est ce que veut exprimer le psaume 53 en tentant de mettre sur les lèvres de David menacé, des paroles d'excuse:"Lorsque les Ziphéens vinrent dire à Saül:David est caché parmi nous. 'Ô Dieu, sauve-moi par ton nom, et rends-moi justice par ta puissance. Ô Dieu, écoute ma prière, prête l'oreille aux paroles de ma bouche.Car des étrangers se sont levés contre moi, des hommes violents en veulent à ma vie; ils ne mettent pas Dieu devant leurs yeux'." (Ps 53, 2 à 5) Car ce sont bien les étrangers, n'est-ce pas? qui ne respectent pas Dieu!...

Mais l'espérance renaît. L'homme s'adresse à Dieu qui le délivrera: "Voici que Dieu est mon secours;le Seigneur est le soutien de mon âme. Il fera retomber le mal sur mes adversaires;dans ta vérité, anéantis-les! De tout cœur je t'offrirai des sacrifices;je louerai ton nom Yahweh car il est bon;il me délivre de toute angoisse,et mes yeux s'arrêtent avec joie sur mes ennemis." (Ps 53, 6 à 9) Nous devons remarquer que nous sommes encore loin du commandement d'amour de Jésus: "Tu aimeras tes ennemis!"

4-3-Les hommes vont-ils comprendre qu'ils sont tous pécheurs?

Les hommes sont très malheureux, mais pourquoi? Pourquoi Dieu punit-Il tous les hommes et pas seulement les pécheurs. Et voici que soudain l'homme prend conscience de ce qu'il est: lui aussi est un pécheur…  Alors il comprend que lui aussi doit être puni, et il implore: "Seigneur, corrige-moi sans colère, et reprends-moi sans fureur. Pitié, Seigneur, je dépéris! Seigneur, guéris-moi! Car je tremble de tous mes os, de toute mon âme, je tremble. (Ps 6, 2 à 4) Mais la délivrance n'arrive pas selon le désir de l'homme qui s'inquiète: Dieu l'aurait-il oublié: "Et toi, Seigneur, que fais-tu? Reviens, Seigneur, délivre-moi, sauve-moi en raison de ton amour!" (Ps 6, 4 et 5) Alors l'homme utilise un petit chantage, car il sait que Dieu veut être loué: "Personne, dans la mort, n'invoque ton nom; au séjour des morts, qui te rend grâce?" (Ps 6, 6)

Mais Dieu n'aime pas le chantage aussi continue-t-il à se taire et l'homme à gémir. Mais comment convaincre Dieu? "Je m'épuise à force de gémir; chaque nuit, je pleure sur mon lit: ma couche est trempée de mes larmes. Mes yeux sont rongés de chagrin." (Ps 6, 7) Alors l'homme revient à ses propres excuses: après tout, s'il a péché, c'est parce qu'il était très mal entouré: "j'ai vieilli parmi tant d'adversaires!" (Ps 6, 8) Et l'homme s'en prend à ceux qu'il croit être ses adversaires: "Loin de moi, vous tous, malfaisants, car le Seigneur entend mes sanglots! Le Seigneur accueille ma demande, le Seigneur entend ma prière. Qu'ils aient honte et qu'ils tremblent, tous mes ennemis, qu'ils reculent, soudain, couverts de honte!" (Ps 6, 9 à 11)

      4-3-1-Les méchants semblent toujours triompher

Pourtant les méchants semblent toujours triompher. Comment cela se fait-il? L'homme interroge Dieu et lui fait part de son constat: "Pourquoi, Yahweh, te tiens-tu éloigné? Pourquoi te caches-tu au temps de la détresse?" (Ps 9 B, 1)[8] Oui, pourquoi laisse-t-il le méchant continuer ses mauvaises actions? L'homme s'étonne: "Quand le méchant s'enorgueillit, les malheureux sont consumés; ils sont pris dans les intrigues qu'il a conçues. Car le méchant se glorifie de sa convoitise; le ravisseur maudit, méprise Yahweh." (Ps  9 B, 2 et 3)

Et l'homme fait le portrait du méchant que peut-être Dieu ne voit pas: "Dans son arrogance, le méchant dit: 'Il ne punit pas! Il n'y a pas de Dieu': voilà toutes ses pensées. Ses voies sont prospères en tout temps! (Ps 9 B, 4) Aussi l'homme continue-t-il à accuser le méchant: "Tes jugements sont trop élevés pour qu'il s'en inquiète; tous ses adversaires, il les dissipe d'un souffle. Il dit dans son cœur: 'Je ne serai pas ébranlé, je suis pour toujours à l'abri du malheur.' Sa bouche est pleine de malédiction, de tromperie et de violence; sous sa langue est la malice et l'iniquité. Il se met en embuscade près des hameaux, dans les lieux couverts il assassine l'innocent. Ses yeux épient; il est aux aguets dans le lieu couvert, comme un lion dans son fourré; il est aux aguets pour surprendre le pauvre; il se saisit du pauvre en le tirant dans son filet. II se courbe, il se baisse, et les malheureux tombent dans ses griffes." (Ps 9 B, 5 à 10)

      4-3-2-Le doute des hommes

L'homme se met à douter. Certes il va mettre ses doutes sur le dos des méchants, mais s'agit-il vraiment de la pensée des méchants, ou de la sienne? "Le méchant dit dans son cœur: 'Dieu a oublié! Il a couvert sa face, il ne voit jamais rien.'" (Ps 9 B, 11) L'homme alors prie Dieu tout en l'accusant: "Lève-toi, Yahweh; ô Dieu, lève ta main! N'oublie pas les affligés. Pourquoi le méchant méprise-t-il Dieu? Pourquoi dit-il en son cœur: 'Tu ne punis pas'?" Mais l'homme se souvient de la bonté de Dieu:  "Tu as vu pourtant, car tu regardes la peine et la souffrance, pour prendre en main leur cause. À toi s'abandonne le malheureux, à l'orphelin ta viens en aide. Brise le bras du méchant; l'impie, si tu cherches son crime, ne le trouveras-tu pas?"  (Ps 9 B, 12 à 15)

D'où l'espoir qui renaît dans le cœur de l'homme: "Yahweh est roi à jamais et pour l'éternité, les nations seront exterminées de sa terre. Tu as entendu le désir des affligés, Yahweh; tu affermis leur cœur, tu prêtes une oreille attentive, pour rendre justice à l'orphelin et à l'opprimé, afin que l'homme, tiré de la terre, cesse d'inspirer l'effroi." (Ps 9 B,  16 à 18)

L'homme est inconstant; aussi le psalmiste reviendra-t-il souvent sur les divers sentiments dont on vient de parler: le malheur des hommes, même des justes, les apparentes réussites des méchants, le silence de Dieu, le doute de celui qui se croit juste et bon, le refus de sa propre responsabilité, et enfin l'espérance. Ainsi, le lecteur peut se rendre compte de cette réalité à la lecture de la plupart des psaumes[9].

Enfin les choses s'éclairent: Yahweh a entendu le cri du malheureux qui loue Dieu exerçant son jugement. "Je louerai Yahweh de tout mon cœur, je raconterai toutes tes merveilles. Je me réjouirai et je tressaillirai en toi, je chanterai ton nom, ô Très-Haut. Mes ennemis reculent, ils trébuchent et tombent devant ta face. Car tu as fait triompher mon droit et ma cause, tu t'es assis sur ton trône en juste juge." (Ps 9 A, 2 à 5)

      4-3-3-Encore le désir de vengeance

Mais le désir de vengeance n'est pas encore assouvi: "Tu as châtié les nations, tu as fait périr l'impie, tu as effacé leur nom pour toujours et à jamais. L'ennemi est anéanti! Des ruines pour toujours! Des villes que tu as renversées, leur souvenir a disparu!" Car Dieu juge avec droiture: "et Yahweh siège à jamais, il a dressé son trône pour le jugement. Il juge le monde avec justice, il juge les peuples avec droiture." (Ps 9 A, 6 à 9)

Dès lors les opprimés peuvent avoir confiance car "Yahweh est un refuge pour l'opprimé, un refuge au temps de la détresse. En toi se confient tous ceux qui connaissent ton nom; car tu ne délaisses pas ceux qui te cherchent, Yahweh." (Ps 9 A, 10 et 11)

Et voici un petit rappel historique joint à la louange de Dieu: "Chantez à Yahweh, qui réside en Sion, publiez parmi les peuples ses hauts faits. Car celui qui redemande le sang versé s'en est souvenu, il n'a point oublié le cri des affligés. 'Aie pitié de moi, Yahweh, disaient-ils; vois l'affliction où m'ont réduit mes ennemis, toi qui me retires des portes de la mort, afin que je puisse raconter toutes les louanges, aux portes de la fille de Sion, tressaillir de joie à cause de ton salut.' Les nations sont tombées dans la fosse qu'elles ont creusée, leur pied s'est pris dans le lacet qu'elles ont caché. Yahweh s'est montré, il a exercé le jugement, dans l'œuvre de ses mains il a enlacé l'impie. Les impies retournent au schéol, toutes les nations qui oublient Dieu."   (Ps 9 A, 12 à 18)

D'où l'espérance, "car le malheureux n'est pas toujours oublié, l'espérance des affligés ne périt pas à jamais. Lève-toi, Yahweh, que l'homme méchant ne triomphe pas! Que les nations soient jugées devant ta face! Répands sur elles l'épouvante, Yahweh; que les peuples sachent qu'ils sont des hommes!" (Ps 9 A, 19 à 21)

      4-3-4-Vers la miséricorde de Dieu

Nous avons vu plus haut comment le psaume 17 était comme un résumé de l'histoire de l'humanité. Voyons comment le psaume 136 est une contemplation des hauts faits de Dieu envers son peuple. Oui, il faut célébrer le Seigneur: "Célébrez Yahweh, car il est bon, car sa miséricorde est éternelle. Célébrez le Dieu des dieux, car sa miséricorde est éternelle.   Célébrez le Seigneur des seigneurs, car sa miséricorde est éternelle."

Oui, la miséricorde de Dieu est grande, et tous ses hauts faits le prouvent: "À celui qui seul opère de grands prodiges, car sa miséricorde est éternelle; qui a fait les cieux avec sagesse…  qui a étendu la terre sur les eaux… qui a fait les grands luminaires, car sa miséricorde est éternelle. Le soleil pour dominer sur le jour… La lune et les étoiles pour dominer sur la nuit, car sa miséricorde est éternelle." (Ps 136, 1 à 9)

Les hauts faits de Dieu envers son peuple pécheur sont aussi très étonnants, et le psalmiste célèbre "celui qui frappa les Égyptiens dans leurs premiers-nés, car sa miséricorde est éternelle. Il fit sortir Israël du milieu d'eux... D'une main forte et d'un bras étendu…" Oui, il faut rendre hommage "à celui qui divisa en deux la mer Rouge, car sa miséricorde est éternelle, qui fit passer Israël au travers… et précipita Pharaon et son armée dans la mer Rouge…  celui qui conduisit son peuple dans le désert, car sa miséricorde est éternelle." (Ps 136, 10 à 16)

Le Seigneur "frappa aussi de grands rois, car sa miséricorde est éternelle. Il fit périr des rois puissants... Séhon, roi des Amorrhéens… et Og, roi de Basan, car sa miséricorde est éternelle. Il donna leur pays en héritage… en héritage à Israël, son serviteur… Il se souvint de nous quand nous étions humiliés, et nous délivra de nos oppresseurs, car sa miséricorde est éternelle."  (Ps 136, 17 à 24)

Oui, il faut "célébrer le Dieu des cieux…. celui qui donne à tout ce qui vit la nourriture, car sa miséricorde est éternelle." (Ps 136, 26 et 25)

Le psaume 135 dit à peu près la même chose; mais, de nouveau, il met en garde les juifs contre les idoles, le plus grand des péchés: "Car Yahweh fait droit à son peuple, et il a compassion de ses serviteurs. Les idoles des nations sont de l'argent et de l'or, ouvrage de la main des hommes. Elles ont une bouche et ne parlent pas; elles ont des yeux et ne voient pas. Elles ont des oreilles et n'entendent pas. Il n'y a pas même un souffle dans leur bouche. Qu'ils leur ressemblent ceux qui les font, quiconque se confie en elles!"   (Ps 135, 14 à 18)

Que soit donc béni le Dieu d'Israël: "Maison d'Israël, bénissez Yahweh!  Maison d'Aaron, bénissez Yahweh! Maison de Lévi, bénissez Yahweh!
Vous qui craignez Yahweh, bénissez Yahweh! Que de Sion soit béni Yahweh, qui habite Jérusalem! Alleluia! 
(Ps 135, 18 à 21)

4-4-Les hommes n'ont vraiment pas conscience de leurs propres fautes.

Les hommes ont avancé dans la découverte de leurs propres responsabilités, mais ils n'ont pas encore conscience de la réalité de leurs péchés. Ils s'estiment même tout à fait innocents et ils n'hésitent pas à se vanter, devant Dieu de leur innocence et de leur valeur. Ici encore, ce sont les autres, toujours les autres qui sont responsables des malheurs du monde. Aussi, le psalmiste n'hésite-t-il pas à implorer la justice de Dieu: "Rends-moi justice, Yahweh, car j'ai marché dans mon innocence; je me confie en Yahweh, je ne chancellerai pas." Et même il se vante: "Éprouve-moi, Yahweh, sonde-moi, fais passer au creuset mes reins et mon cœur: car ta miséricorde est devant mes yeux, et je marche dans ta vérité. Je ne me suis pas assis avec les hommes de mensonge, je ne vais pas avec les hommes dissimulés. Je hais l'assemblée de ceux qui font le mal, je ne siège pas avec les méchants. Je lave mes mains dans l'innocence, et j'entoure ton autel, Yahweh, pour faire entendre une voix de louange, et raconter toutes tes merveilles."  (Ps 25, 1 à 7)

Qu'est-ce que Dieu pourrait bien reprocher à cet homme si parfait? À cet homme qui aime la maison de son Seigneur, et qui l'affirme: "Yahweh, j'aime le séjour de ta maison, le lieu où ta gloire réside." D'où la supplication: "N'enlève pas mon âme avec celle des pécheurs, ma vie avec celle des hommes de sang, qui ont le crime dans les mains, et dont la droite est pleine de présents."  (Ps 25, 8 à 10)

La conclusion est sans équivoque: "Pour moi, je marche en mon innocence: délivre-moi et aie pitié de moi! Mon pied se tient sur un sol uni:  je bénirai Yahweh dans les assemblées." (Ps 25, 11 et 12)

Du psaume 16 émanent les mêmes sentiments :

"Seigneur, écoute la justice! Entends ma plainte, accueille ma prière: mes lèvres ne mentent pas. De ta face, me viendra la sentence: tes yeux verront où est le droit. Tu sondes mon cœur, tu me visites la nuit, tu m'éprouves, sans rien trouver; mes pensées n'ont pas franchi mes lèvres.  Pour me conduire selon ta parole, j'ai gardé le chemin prescrit; j'ai tenu mes pas sur tes traces: jamais mon pied n'a trébuché. Je t'appelle, toi, le Dieu qui répond: écoute-moi, entends ce que je dis. Montre les merveilles de ta grâce, toi qui libères de l'agresseur ceux qui se réfugient sous ta droite. Garde-moi comme la prunelle de l'œil; à l'ombre de tes ailes, cache-moi, loin des méchants qui m'ont ruiné, des ennemis mortels qui m'entourent." (Ps 16, 1 à 9)

Vraiment les hommes ont bien du mal à reconnaître leurs fautes, ces fautes dont seuls les méchants sont responsables: "Ils s'enferment dans leur suffisance; l'arrogance à la bouche, ils parlent. Ils sont sur mes pas: maintenant ils me cernent, l'œil sur moi, pour me jeter à terre, comme des lions prêts au carnage, de jeunes fauves tapis en embuscade."  (Ps 16, 10 à 12) Comme on est encore très loin du pardon; le cœur de celui qui se croit juste est, en fait, plein de haine et du désir de vengeance: "Lève-toi, Seigneur, affronte-les, renverse-les; par ton épée, libère-moi des méchants. Que ta main, Seigneur, les exclue d'entre les hommes, hors de l'humanité, hors de ce monde: tel soit le sort de leur vie! Réserve-leur de quoi les rassasier[10]: que leurs fils en soient saturés, qu'il en reste encore pour leurs enfants! Et moi, par ta justice, je verrai ta face: au réveil, je me rassasierai de ton visage."  (Ps 16, 13 à 15)

4-5-Pourtant, peu à peu la lumière se fait dans le cœur de l'homme qui prend conscience de son péché personnel

Peu à peu, l'esprit de l'homme s'éclaire: serait-il lui aussi, pécheur, serait-il l'un de ces méchants qu'il méprise? L'homme s'étonne vraiment: il fait tout ce qu'il peut pour ne pas être méchant, et cependant il transgresse la Loi de Dieu. Et l'homme, surpris, est très malheureux. C'est ce qui est constamment exprimé tout au long du psaume 38 qui expose le désarroi du pécheur presque involontaire:

"Je[11] disais: 'Je veillerai sur mes voies, de peur de pécher par la langue; je mettrai un frein à ma bouche, tant que le méchant sera devant moi.'" Incontestablement l'homme a du mal à s'accuser, à reconnaître qu'il est coupable; le responsable, c'est toujours l'autre. Pourtant il fait beaucoup d'efforts pour se maîtriser: "Et je suis resté muet, dans le silence; je me suis tu, quoique privé de tout bien." Mais c'est trop douloureux: "Mais ma douleur s'est irritée, mon cœur s'est embrasé au-dedans de moi; dans mes réflexions un feu s'est allumé, et la parole est venue sur ma langue." (Ps 38, 2 à 4)

L'homme constate alors sa faiblesse, mais semble la renvoyer à Dieu: "Fais-moi connaître, Yahweh, quel est le terme de ma vie; quelle est la mesure de mes jours que je sache combien je suis périssable. Tu as donné à mes jours la largeur de la main, et ma vie est comme un rien devant toi. Oui, tout homme vivant n'est qu'un souffle. Oui, l'homme passe comme une ombre; oui, c'est en vain qu'il s'agite; il amasse, et il ignore qui recueillera."  (Ps 38, 5 à 7)

Mais enfin l'espérance naît, car Dieu seul peut agir: "Maintenant, que puis-je attendre, Seigneur? Mon espérance est en toi. Délivre-moi de toutes mes transgressions; ne me rends pas l'opprobre de l'insensé. Je me tais, je n'ouvre plus la bouche, car c'est toi qui agis. Détourne de moi tes coups; sous la rigueur de ta main, je succombe! Quand tu châties l'homme, en le punissant de son iniquité, tu détruis, comme fait la teigne, ce qu'il a de plus cher. Oui, tout homme n'est qu'un souffle." (Ps 38, 8 à 12)

L'homme a enfin reconnu sa misère et il s'humilie: "Écoute ma prière, Yahweh, prête l'oreille à mes cris, ne sois pas insensible à mes larmes! Car je suis un étranger chez toi, un voyageur, comme tous mes pères. Détourne de moi le regard et laisse-moi respirer, avant que je m'en aille et que je ne sois plus!"  (Ps 38, 13 et 14)

Oui, peu à peu l'homme découvre sa misère, et il se sent démuni devant les méchants. Aussi implore-t-il Dieu qui est juste et qui le défend. Pourtant la tristesse de l'homme est toujours là: "Rends-moi justice, ô Dieu défends ma cause contre une nation infidèle; délivre-moi de l'homme de fraude et d'iniquité! Car tu es le Dieu de ma défense: pourquoi me repousses-tu? Pourquoi me faut-il marcher dans la tristesse, sous l'oppression de l'ennemi?"  (Ps 42, 1 et 2)

Oui, pourquoi? Est-ce parce que Dieu veut que l'homme marche toujours plus vers Lui avec humilité? Et qu'il développe la vertu d'espérance? "Envoie ta lumière et ta fidélité; qu'elles me guident, qu'elles me conduisent à ta montagne sainte et à tes tabernacles! J'irai à l'autel de Dieu, au Dieu qui est ma joie et mon allégresse; et je te célébrerai sur la harpe, ô Dieu, mon Dieu! Pourquoi es-tu abattue, ô mon âme, et t'agites-tu en moi? Espère en Dieu, car je le louerai encore, lui, le salut de ma face et mon Dieu!"   (Ps 42, 3 à 5)

Du psaume 12 émane la même tonalité. Nous n'insisterons pas.

4-6-Petit retour sur l'histoire d'Israël

Renoncer au péché, accueillir l'espérance, cela est bien difficile à réaliser. Les vertus que le Seigneur réclame de ses fidèles sont-elles vraiment des vertus que l'homme peut acquérir? Peu à peu, Dieu aidant, les hommes s'apaisent; mais l'amour n'est toujours pas au rendez-vous. C'est ce que met en évidence le psaume 67. Tout d'abord le psalmiste loue Dieu qui dissipe les ennemis d'Israël: "Dieu se lève et ses ennemis se dispersent, ses adversaires fuient devant sa face. Comme on dissipe une fumée, tu les dissipes; comme on voit fondre la cire en face du feu, les impies disparaissent devant la face de Dieu. Mais les justes sont en fête, ils exultent; devant la face de Dieu ils dansent de joie. Chantez pour Dieu, jouez pour son nom, frayez la route à celui qui chevauche les nuées. Son nom est Le Seigneur; dansez devant sa face. (Ps 67, 2 à 5)

Dans sa joie, le psalmiste, se souvenant de l'histoire d'Israël, énumère les bienfaits de Dieu pour son peuple: "Père des orphelins, défenseur des veuves, tel est Dieu dans sa sainte demeure. À l'isolé, Dieu accorde une maison; aux captifs, il rend la liberté; mais les rebelles vont habiter les lieux arides. Dieu, quand tu sortis en avant de ton peuple, quand tu marchas dans le désert, la terre trembla; les cieux mêmes fondirent devant la face de Dieu, le Dieu du Sinaï, devant la face de Dieu, le Dieu d'Israël." (Ps 67, 6 à 9)

Quel spectacle terrifiant, malgré quelques moments de détente. Ainsi, le psalmiste semble remercier le Seigneur: "Tu répandais sur ton héritage une pluie généreuse, et quand il défaillait, toi, tu le soutenais. Sur les lieux où campait ton troupeau, tu le soutenais, Dieu qui es bon pour le pauvre." (Ps 67, 10 à 11) Mais le peuple doit reprendre le combat:  "Le Seigneur prononce un oracle, une armée de messagères le répand: Rois en déroute, armées en déroute! On reçoit en partage les trésors du pays." Alors, "resterez-vous au repos derrière vos murs quand les ailes de la Colombe se couvrent d'argent, et son plumage, de flammes d'or, quand le Puissant, là-bas, pulvérise des rois et qu'il neige au Mont-Sombre? Mont de Basan, divine montagne, mont de Basan, fière montagne! Pourquoi jalouser, fière montagne, la montagne que Dieu s'est choisie pour demeure? Là, le Seigneur habitera jusqu'à la fin." (Ps 67, 12 à 17)

Il faut repartir, avec courage car le Seigneur est là: "Les chars de Dieu sont des milliers de myriades; au milieu, le Seigneur; au sanctuaire, le Sinaï. Tu es monté sur la hauteur, capturant des captifs, recevant un tribut, même de rebelles, pour avoir une demeure, Seigneur notre Dieu."

La victoire est assurée: "Que le Seigneur soit béni! Jour après jour, ce Dieu nous accorde la victoire. Le Dieu qui est le nôtre est le Dieu des victoires, et les portes de la mort sont à Dieu, le Seigneur."

Mais de nouveau la haine domine, et le psalmiste n'hésite pas à attribuer à Dieu ses propres sentiments de vengeance: "À qui le hait, Dieu fracasse la tête; à qui vit dans le crime, il défonce le crâne. Le Seigneur a dit: 'Je les ramène de Basan, je les ramène des abîmes de la mer, afin que tu enfonces ton pied dans leur sang, que la langue de tes chiens ait sa pâture d'ennemis'… Ton Dieu l'a commandé: 'Sois fort!' Montre ta force, Dieu, quand tu agis pour nous! De ton palais, qui domine Jérusalem, on voit des rois t'apporter leurs présents. Menace la Bête des marais, la bande de fauves, la meute des peuples: qu'ils se prosternent avec leurs pièces d'argent; désunis les peuples qui aiment la guerre." (Ps 67, 18 à 24 et 29 à 31)

Après ces expressions d'une violence incroyable, le peuple se tourne de nouveau vers Dieu, mais pour le louer et décrire des manifestations de victoire: "Dieu, on a vu ton cortège, le cortège de mon Dieu, de mon roi dans le Temple: en tête les chantres, les musiciens derrière, parmi les jeunes filles frappant le tambourin. Rassemblez-vous, bénissez Dieu; aux sources d'Israël, il y a le Seigneur! Voici Benjamin, le plus jeune, ouvrant la marche, les princes de Juda et leur suite, les princes de Zabulon, les princes de Nephtali. De l'Égypte arriveront des étoffes somptueuses; l'Éthiopie viendra vers Dieu les mains pleines." (Ps 67, 25 à 28 et 29 à 32)

Dieu peut tout, sa puissance est infinie. Voici enfin une vraie louange, désintéressée ou presque, mais où la crainte domine toujours, et où toute trace du plus petit amour est exclue: Dieu n'est que le Redoutable. Pourquoi? "Royaumes de la terre, chantez pour Dieu, jouez pour le Seigneur, celui qui chevauche au plus haut des cieux, les cieux antiques. Voici qu'il élève la voix, une voix puissante; rendez la puissance à Dieu. Sur Israël, sa splendeur! Dans la nuée, sa puissance! Redoutable est Dieu dans son temple saint, le Dieu d'Israël; c'est lui qui donne à son peuple force et puissance. Béni soit Dieu!"  (Ps 67, 33 à 36)


[1] Coré ou Koré, est un personnage biblique, chef d'une rébellion contre Moïse et Aaron, pendant la traversée du Désert (Nombres, 16). Lévite éminent de la lignée de Qehath, auquel s'allient Dathan et Abiram, princes de la tribu de Ruben, Coré mène une rébellion contre l'autorité de Moïse et d'Aaron, arguant que tout le peuple étant saint, l'autorité ne pourrait demeurer en les mains des deux frères. Moïse s'en remet au jugement divin: que chacun, Aaron et Coré apportent une offrande d'encens, afin de déterminer laquelle sera agréée. Coré et ses gens furent engloutis par la terre.
[2] 7ème commandement.
[3] 6ème et 9ème commandements.
[4] 8ème commandement.
[5] 8ème commandement.
[6] Premier commandement.
[7] le peuple de Dieu.
[8] Le psaume 9 (9 A et 9 B) dans la traduction liturgique est la réunion des psaumes 9 et 10 de l'ancienne  numérotation. 9 A contient le psaume 9. Le psaume 9 B de la liturgie était le psaume 10 de l'ancienne numérotation.
[9] Cette lecture n'est pas toujours facile, et la découverte de la progression du sentiment des hommes envers Dieu et envers lui-même est gênée par le fait que l'ordre des psaumes a souvent été modifié au cours des siècles. Par ailleurs beaucoup de psaumes ont été écrit à la suite des événements douloureux quand les esprits étaient encore très blessés ou en pleine révolte.
[10] Non pas de nourriture, mais des fruits de la vengeance des hommes et de la justice de Dieu.
[11] L'homme.

   

  

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