JÉSUS-CHRIST EST LE FILS DE DIEU
TOME IV

La vie publique de Jésus-Christ

 

par Paulette Leblanc

 

6
Les grandes paraboles

 

6-1-La parabole du semeur (tome 4 – Chapitre 32) 

Jésus allait de ville en ville. Ce jour-là Jésus, assis dans une barque, enseigne la foule considérable tassée sur le rivage. Selon son habitude il utilise une parabole, celle du semeur dont les graines tombent le long du chemin, sur le roc, dans les ronces ou sur la bonne terre. Puis, quand la foule fut partie, Il l'expliqua à ses disciples. En effet, "aux disciples, il est donné de connaître les secrets du royaume de Dieu... mais pour les autres, cette connaissance n'a pas été accordée." Pourquoi? se demande Marie-Aimée. "Parce qu'ils sont hors du royaume, et pour eux, tout se fait en paraboles, pour qu'en voyant ils ne voient pas et qu'en écoutant, ils n'entendent ni ne comprennent," car leur cœur est endurci. Mais ajoute Marie-Aimée, cette justice n'est pas sans miséricorde, car s'ils comprenaient, ils seraient encore plus coupables. Oui! Heureux ceux qui ont la foi! Jésus ajoute aussi: "Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu, et entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu." Pour Marie-Aimée, Jésus révèle ainsi clairement qu'il est "le désiré des nations"

Nous connaissons les explications que Jésus donne concernant cette parabole. Marie-Aimée alors se pose la question, à elle et à ses sœurs: "Que sommes-nous face à la parole de Dieu? le chemin, le roc, l'endroit épineux ou la bonne terre? Rapportons-nous trente, soixante ou cent?" Une fois la semence en terre, elle germe et elle croit sans que l'on sache comment. C'est "la terre qui produit d'elle-même d'abord l'herbe, ensuite l'épi, puis le grain qui remplit l'épi." Mais tout cela se fait grâce à la providence de Dieu sans laquelle le travail de l'homme serait infructueux. 

6-2-La parabole de l'ivraie et du bon grain (tome 4 – Chapitre 33) 

Jésus propose une autre parabole. Un homme sème du bon grain. Puis, dans la nuit, son ennemi sème de l'ivraie. Quand l'herbe eut poussé, l'ivraie parut aussi. Les serviteurs voulurent arracher l'ivraie, mais le maître les empêcha, car en arrachant l'ivraie, ils pourraient aussi arracher le froment. Il faut donc les laisser croître jusqu'à la moisson; alors l'ivraie sera liée en gerbes et brûlée tandis que le froment sera amassé dans le grenier. Marie-Aimée prend à son compte les explications de Jésus, en les appliquant à ceux qu'elle cherche à contredire: "Quel est ce fils de l'homme? Jésus, Fils de Dieu, quoi qu'en disent les ariens. Il s'appelle Fils de l'homme par humilité et par amour pour nous, et parce que ce fut pour semer la bonne semence qu'il s'incarna... Jésus ne peut avoir le titre de père que par rapport à nous, étant, dans la Trinité, Fils unique du Père unique. Jésus, comme Dieu, est Fils de Dieu; Jésus, comme homme, est fils de Marie et père de la famille humaine, l'ayant engendrée à la vie par la vertu de sa divinité, c'est-à-dire spirituellement, comme Adam l'avait engendrée à la mort par son péché... En s'incarnant et en mourant pour tous les hommes, il a acquis le droit de la paternité sur tous; il ne le conservera qu'à l'égard des élus." 

Après un long raisonnement, Marie-Aimée reprend les paroles de Jésus et ses explications: "Le champ, c'est le monde, la bonne semence, ce sont les enfants du royaume et l'ivraie, ce sont les enfants d'iniquité. L'ennemi qui a semé l'ivraie, c'est le démon. La moisson, c'est la fin du monde, et les moissonneurs, ce sont les anges... et les méchants seront jetés dans la fournaise de feu... et les justes resplendiront comme des soleils..." 

Mais pourquoi toujours le mélange des bons avec les méchants? C'est que les méchants sont nécessaires aux amis de Dieu. Les persécutions des impies et les pièges qu'ils tendent aux justes contribuent à enraciner ceux-ci dans la vertu. Mais la séparation se fera au temps marqué. 

6-3-La parabole du filet jeté dans la mer (tome 4 – Chapitre 33) 

Marie-Aimée de Jésus a longuement commenté la parabole du bon grain et de l'ivraie. Mais elle veut, comme l'avait fait Jésus, aller jusqu'au bout de son raisonnement. Jésus, en effet, avait complété sa parabole sur l'ivraie et le bon grain, par une autre parabole: "Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer et qui renferme toutes sortes de poissons... On réunit les bons dans un vase, et on jette les mauvais. Il en sera de même à la fin du monde, les anges sortiront et sépareront les mauvais des justes; les mauvais seront jetés dans la fournaise de feu..."  Voilà comment le royaume des cieux se forme par la lutte, sur la terre, non seulement en résistant aux tentations du dedans, mais encore aux tentations du dehors et aux entraînements du mauvais exemple. 

6-4-Le grain de sénevé (tome 4 – Chapitre 34) 

Le royaume de Dieu est semblable à un grain de sénevé qu'un homme sème dans son champ... Il deviendra un grand arbre..." Donc, le royaume de Dieu, c'est le grain, c'est-à-dire l'Église, le champ, c'est le monde; l'homme qui sème, c'est Jésus. Mais, précise aussi Marie-Aimée, le grain, l'Église, devient un grand arbre parce que l'Évangile se propage, selon l'annonce de Jésus. Marie-Aimée se retourne de nouveau contre ceux qu'elle combat: "Hérétiques, Jésus a-t-Il dit la vérité? Sa prédiction s'est-elle accomplie? L'Église n'est-elle pas la plus célèbre de toutes les institutions, le grand arbre dont les rameaux s'étendent d'une extrémité du monde à l'autre, et sous l'ombre  duquel  se réfugient les oiseaux du ciel, c'est-à-dire les âmes qui aspirent à la patrie céleste, car les infidèles, les hérétiques, les schismatiques, les impies, les mauvais chrétiens, ne peuvent pas être appelés oiseaux du ciel puisqu'ils y renoncent par leurs œuvres." 

L'Esprit-Saint, nous donne la lumière sur ces hautes vérités et excite nos âmes à la reconnaissance. Il nous éclaire sur la perfection que Jésus, le germe divin, nous demande, pour que nous parvenions à l'âge parfait. 

6-5-Le trésor caché et les perles précieuses (tome 4 – Chapitre 35) 

Lorsque Jésus veut faire comprendre les grandes vérités à son auditoire généralement peu formé, il est dans l'obligation d'utiliser des exemples, des paraboles. Ainsi, le royaume des cieux, c'est un trésor caché dans un champ ou une perle précieuse que l'on veut se procurer. Dans les deux cas, il faut d'abord vendre tout ce que l'on a, afin de pouvoir acheter ce que l'on désire si ardemment. 

Après avoir lu cette série de parabole, nous devons "nous agenouiller devant le Dieu caché sous l'humanité qu'il a voulu revêtir." Les exemples de Jésus sont tous très simples et familiers: ainsi, Lui, le Fils de l'homme, n'est que le semeur du royaume de Dieu. Sa simplicité est pourtant sublime. "Ô Jésus, fils de Dieu, Verbe, vous êtes mon Dieu! Bien que devenu mon semblable par votre humanité, je découvre en vous une puissance de parole qui ne vient pas seulement de l'homme supérieur, mais de l'Homme-Dieu... Les plus petites choses deviennent grandes en passant par vos lèvres. Ce grain si modeste, c'est la parole de Dieu... c'est l'Évangile... Une science infinie se joue avec le fini, une sagesse éternelle manie à son gré les choses temporelles et les fait passer dans un ordre spirituel, mystique et tout divin...." 

Poursuivant sa méditation, Marie-Aimée aborde des vérités dont peu de personnes osent parler; nous vous les transmettons: "On écoute le Christ, et, de gré ou de force, des pensées sérieuses se forment dans l'esprit, les craintes émeuvent, les espérances touchent et quand l'amour ne décide  pas, on reste, on reste malheureux et inquiet pour la vie. Pourquoi? Parce que quand c'est un Dieu qui parle, on est inquiet. En effet, qui s'occupe plus de religion que ceux qui en ont le moins? Qui s'occupe plus de Dieu que les athées? Qui s'occupe plus de la vérité que ceux qui sont dans l'erreur? Qui s'occupe plus de Jésus-Christ que ceux qui disent qu'il n'est qu'un homme? Pourquoi? Ils ne sont pas tranquilles, et comment le seraient-ils? Ils se mentent à eux-mêmes, ils sont en opposition avec la raison et avec la foi, ils sont contraires à ce que la race humaine a de plus grand, de plus savant, de plus illustre, de plus pur. Et comment seraient-ils heureux? Ils sacrifient leur âme, ils se préparent des supplices éternels." De nouveau Marie-Aimée contemple Jésus, Verbe incarné, en qui réside toute sagesse dont il est dit: "Il y a en elle un esprit intelligent, saint, unique, multiple, subtil, désert, agile, sans tache, clair, doux, ami du bien, pénétrant, que rien ne peut empêcher d'agir, bienfaisant, amateur des hommes, bon, stable, infaillible, calme, qui peut tout, qui voit tout, qui referme en soi tous les esprits... Je vous adore, ô âme du Christ, créée par cette sagesse infinie à laquelle, depuis qu'elle s'est incarnée, vous êtes unie pour les siècles des siècles."

   

pour toute suggestion ou demande d'informations