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Quelques miracles de Jésus
8-1-Guérison d'un
lépreux (tome 4 – Chapitre 23)
Une grande foule
suivait Jésus. Un lépreux, informé de ce qui se passait autour de
Jésus, se hasarde à quitter sa retraite et se prosterne aux pieds de
Jésus: "Seigneur, si vous le voulez, vous pouvez me guérir."
Cet homme est plein de foi, de confiance et de l'ardent désir d'être
guéri. Jésus a compassion de ce pauvre et touche le lépreux en
disant: "Je le veux. Sois guéri." Et aussitôt le lépreux fut
guéri.
Et Marie-Aimée de Jésus
revient vers ceux qui nient la divinité de Jésus: "Les impies
fuient l'Évangile; l'Évangile les poursuit. Jésus les a désignés ...
sous le nom de faux prophètes, de loups couverts de peaux de
brebis... Les impies sont encore semblables à ces maisons bâties sur
le sable; ils tomberont tôt ou tard..."
Marie-Aimée contemple
Jésus touchant le lépreux, et le renvoyant en lui recommandant de
n'en rien dire à personne. Mais le lépreux ne put s'empêcher de
parler et de publier sa guérison. Par ailleurs, le lépreux a un
devoir: il doit se montrer aux prêtres et "offrir pour la
guérison, ce que Moïse a ordonné, afin que cela leur serve de
témoignage." Jésus, en effet, veut montrer qu'il accomplit la
loi et la fait accomplir, fortifiant ainsi tous ceux qui
l'entouraient.
8-2-Guérison du fils
d'un officier de Capharnaum (tome 4 – Ch. 9)
Jésus commençait à être
très connu, même chez les autorités. Un grand de la cour ayant un
fils malade, fit appel à Jésus. Jésus semble réticent: "Si vous
ne voyez des prodiges et des miracles, vous ne croyez point."
Cet homme n'avait certainement pas la foi suffisante pour obtenir un
miracle, et Jésus lui tend une perche. L'homme la saisit et
s'affole: "Seigneur venez vite avant que mon fils ne meure!"
Jésus continue l'éducation de la foi de cet homme: "Allez, votre
fils vit!" L'homme eut confiance en la parole de Jésus. Quand
il rentra chez lui il trouva son enfant vivant, "et il crut, lui
et toute sa famille."
Étonnant! C'est
seulement par la foi et la confiance que Jésus peut réaliser ses
miracles. Si la foi n'est pas suffisante, Jésus l'éduque et réalise
la guérison demandée.
8-3-La pêche
miraculeuse (tome 4 – Chapitre 11)
Jésus était monté dans
la barque de Pierre pour enseigner le peuple qui se pressait autour
de Lui. Marie-Aimée explique: "Le lac, est la figure du monde; la
barque dans laquelle se trouve Jésus pour instruire le peuple est
celle de l'Église, et celui auquel appartient légitimement la barque
en sera le légitime pilote, c'est-à-dire le vicaire du Christ,
fondateur et époux de l'Église. Jésus choisit la barque de Pierre
auquel il dira bientôt: 'Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai
mon Église...' Mais Simon-Pierre est loin de comprendre ce
mystère."
Jésus fait éloigner la
barque pour que tout le monde puisse l'entendre. Et Marie-Aimée
poursuit ses explications: " La barque de Pierre est éloignée de
la terre parce qu'elle est infaillible, et elle est infaillible
parce que Jésus-Christ est avec elle. Cependant, elle est sur le lac
parce qu'elle peut-être assaillie par la tempête, mais Jésus-Christ
est assis pour nous montrer que nous n'avons rien à craindre, et
qu'avec lui l'Église ne peut périr... Dans la barque Jésus instruit
le peuple qui représente tous les peuples... car toute l'Église est
représentée ici. L'Église enseignante: le pape et les évêques...
L'Église enseignée est là aussi, c'est-à-dire les fidèles; cette
Église est sur le rivage, elle écoute aussi Jésus-Christ...
Le peuple qui n'est
point dans la barque de Pierre représente les infidèles. Avant notre
baptême, nous étions avec ce peuple sur le rivage... " Puis,
brusquement Marie-Aimée revient à ce qui lui tient tant à cœur:
réfuter les erreurs de Renan. Elle écrit: "Les hérétiques et les
schismatiques sortent de cette barque; or, il n'y a pas de salut
pour eux, et s'ils n'y rentrent, tôt ou tard ils périront..."
Puis, après avoir contemplé le bonheur de Pierre, dans la barque
avec Jésus-Christ, Marie-Aimée se réjouit de son bonheur à elle,
d'être dans la barque de Pierre avec Jésus-Christ. Elle ne voit pas
Jésus dans la barque, mais elle sait qu'il y est, et c'est pourquoi,
même durant les tempêtes, elle demeure paisiblement assise avec lui,
bien qu'elle ne le voie pas. Et elle s'adresse à l'Église: "Par
lui, Jésus, tu vogueras sans crainte sur les flots agités, car celui
qui te conduit te fera remonter jusqu'au ciel d'où il descend
lui-même et où il remontera. Église militante, Église souffrante,
réjouissez-vous avec l'Église triomphante, puisque toutes les trois
vous ne faîtes qu'une seule épouse, l'épouse du Fils de Dieu comme
le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne font qu'un seul Dieu..."
Quand Jésus eut achevé
son enseignement il demanda à Simon "d'avancer en pleine mer et
de jeter ses filets pour pécher." Ceux qui étaient avec Pierre
s'exécutèrent et s'éloignèrent du rivage. Ils étaient fatigués car
la nuit précédente avait été très dure: ils avaient travaillé toute
la nuit sans rien prendre. Et la journée employée à écouter Jésus,
fut rude, elle aussi. Ils aspiraient à un peu de repos, mais voici
que Jésus leur demanda de jeter encore les filets. Sans grande
conviction Pierre obéit... Et "ils prirent une si grande quantité
de poissons que leurs filets se rompaient... et les barques étaient
près d'enfoncer." Les disciples furent très émus et Simon se
jeta aux genoux de Jésus. À travers tous ces poissons, Marie-Aimée
voit "l'innombrable multitude des élus... toute l'Église:
Jésus-Christ son chef, Pierre ensuite et tous ses successeurs; nous
voyons en Jacques et Jean tous les évêques et les prêtres et la
multitude des fidèles dans le nombre prodigieux des poissons..."
Marie-Aimée de
Jésus voit la barque de Pierre
"voguer sur la
mer de ce siècle
jusqu'au dernier instant du monde, malgré les pirates et la
tempête..."
Quand les disciples présents eurent
amené leurs barques à terre, ils quittèrent tout, et suivirent
Jésus. Marie-Aimée conclut: "Le vaisseau de l'Église est sans
cesse ballotté par les flots en fureur, l'enfer se déchaîne, les
âmes fondées dans la foi restent, comme le Pontife qui leur donne
l'exemple, fortes et magnanimes... Cette confiance n'empêche pas la
prière. Elle n'affranchit pas de la souffrance, mais seulement du
découragement dans la souffrance..."
8-4-Jésus guérit la
belle-mère de Pierre (tome 4 – Ch. 13)
Jésus vient de délivrer
un possédé. Pour se dérober aux acclamations du peuple, il se
réfugie dans la maison de Pierre et d'André. La belle-mère de Pierre
étant malade, Jésus "lui prend la main, l'aide à se lever... et
voici que soudain la fièvre la quitta... Elle se leva et elle les
servait." La guérison est instantanée et complète. Le Fils de
Dieu révèle son humanité sainte pleine de compassion. Quel exemple
pour nous les hommes que cette compassion qui devrait être naturelle
aux chrétiens!
8-5-Guérison d'un
paralytique (tome 4 – Chapitre 16)
Jésus revient à
Capharnaüm. La nouvelle est vite connue, et l'on se précipite vers
la maison où il se trouve. La foule est dense; Jésus fait plusieurs
guérisons, mais Matthieu et Marc insistent surtout sur la guérison
du paralytique porté par quatre hommes qui durent ouvrir le toit
pour faire passer le malade. Voyant leur foi, Jésus dit au
paralytique: "Ayez confiance, mon fils, vos péchés sont
pardonnés." Mais quelques scribes présents se scandalisent, car
Dieu seul peut remettre les péchés. Alors Jésus, ayant compris leurs
pensées leur dit: "Afin que vous sachiez que le Fils de l'homme
a, sur la terre, le pouvoir de remettre les péchés il dit au
paralytique: Je vous le commande, levez-vous, prenez votre lit et
allez en votre maison." Le paralytique se leva aussitôt; il se
leva et s'en alla. "Et tous furent frappés de stupeur." Et
Marie-Aimée rappelle à ses lecteurs, la nécessité d'être doux non
seulement avec ceux qui souffrent, mais aussi avec ceux qui nous
font souffrir.
8-6-L'homme à la
main desséchée (tome 4 – Chapitre 19)
Comme tous les jours de
sabbat, Jésus entre dans une synagogue. Il y a là un homme dont la
main est desséchée. Les pharisiens sont là aussi, espérant prendre
Jésus en défaut. Jésus va guérir le malade et donner une grande
leçon aux pharisiens. À ceux qui mettent son autorité en doute Jésus
dit: "Qui d'entre vous voyant une de ses brebis tomber dans une
fosse, même le jour du sabbat, ne cherchera pas à l'en retirer?
L'homme valant mieux qu'une brebis, il est donc permis de faire du
bien le jour du sabbat." Jésus guérit l'homme puis regarde avec
indignation les pharisiens aveuglés dans leur cœur et remplis de
fureur. Jésus est triste: il a guéri un infirme, mais ceux qui se
croyaient si zélés pour la loi, si scrupuleux, voici qu'ils vont
chercher à se débarrasser de Jésus. Mais Jésus s'éloigne...
8-7-La Guérison du
fils du centurion (tome 4 – Chapitre 25)
Un centenier
de Capharnaüm, ayant appris que Jésus était dans sa ville envoya
quelques anciens demander à Jésus de "venir guérir son serviteur
paralytique qui soufrait beaucoup." Ce centurion était digne
qu'on lui fasse cette grâce en raison des services qu'il rendait aux
juifs. Jésus dit:
— J'irai,
et je le guérirai.
Marie-Aimée loue Jésus,
Verbe de Dieu, pour sa bonté. Jésus se dirige donc vers la maison du
centenier, mais ce dernier, confus de déranger un tel Maître, envoie
quelqu'un lui dire:
— Je
ne suis pas digne que vous entriez dans ma maison, mais dîtes
seulement une parole, et mon serviteur sera guéri.
Jésus admire une telle
foi, "qu'Il n'a jamais trouvée en Israël...
Quand les envoyés du
centurion arrivèrent à sa maison, ils trouvèrent le serviteur guéri.
Marie-Aimée admire particulièrement deux qualités du centurion:
l'humilité et la foi.
8-8-Résurrection du
fils de la veuve de Naïm (tome 4 – Chapitre 27)
Jésus s'en allait vers
la ville de Naïm. Il rencontra un petit cortège funèbre: une veuve
accompagnait son fils unique à sa dernière demeure. Grande était la
souffrance de cette femme. En la voyant Jésus fut touché de
compassion; il s'approcha du cercueil, le toucha et dit: "Jeune
homme, je te l'ordonne, lève-toi!" Et le mort se leva. La
crainte saisit toute la foule qui craignit Dieu en s'écriant: "Un
grand prophète a paru parmi nous." Le bruit de ce miracle se
répandit par toute la Judée.
Jésus nous donne
l'exemple: nous devons, nous aussi compatir aux douleurs du
prochain. Mais nous devons aller plus loin, comme Marie-Aimée nous
le demande, comparant la femme veuve à l'Église: "L'église pleure
comme Rachel, sur ses enfants qui lui ont été ravis par le péché,
par l'hérésie, par le schisme, ou sur ceux qui ne viennent pas
encore s'abriter sous le manteau de son enseignement... Mais il y a
aussi pour les âmes sincèrement dévouées à Jésus, une autre
compassion... c'est la compassion aux douleurs de la Très Sainte
Vierge, sa Mère. Aimer Marie, se réjouir de ses privilèges... ne
suffit pas... Marie a souffert de la Passion de son Fils tout ce
qu'une créature humaine... peut souffrir en voyant son Fils expirer
sur la Croix..." D'où la nécessité de compatir aux douleurs de
Marie, celle que l'Église qualifie de martyre.
8-9-La tempête
apaisée (tome 4 – Chapitre 36)
Jésus renvoie la foule,
et dit à ses disciples: "Passons sur l'autre bord." Jésus et
ses apôtres montèrent dans une barque avec Jésus qui, rapidement,
s'endormit. Une violente tempête se leva sur le lac. Le péril était
grand, Les disciples avaient peur, mais Jésus dormait toujours. N'en
pouvant plus, les disciples réveillent Jésus avec des reproches:
"Seigneur, sauve-nous, nous périssons!" Jésus semble s'étonner:
— "Pourquoi
craignez-vous, hommes de peu de foi?
Puis, se levant, il
parla avec autorité au vent et à la tempête, et tout fut apaisé."
Jésus est parfois
surprenant; comme s'il n'était pas normal que des hommes connaissant
parfaitement leur lac de Tibériade et ses colères effroyables et
souvent mortelles, ne se soient pas mis à craindre! Mais revenons à
Marie-Aimée qui estime que "Jésus voulut montrer à ses apôtres
qu'ils n'avaient rien à craindre avec lui, mais qu'au contraire ils
devaient tout attendre de son amour."
Pourtant, les disciples
n'ont encore rien compris et, hors d'eux-mêmes, ils se demandent:
"Qui est celui-ci à qui les vents et la mer obéissent?" Car les
disciples n'avaient pas encore la foi en Jésus.
Pour Marie-Aimée, Jésus
veut nous donner à tous un enseignement: "La barque dans laquelle
Jésus est entré est la figure de l'Église; le lac, la figure du
monde; la foule laissée sur le rivage représente les infidèles. Les
barques qui se joignirent à celle du Seigneur, ce sont les peuples
qui embrasseraient la vraie foi; elles symbolisaient aussi les âmes,
qui, pour suivre Notre Seigneur, quitteraient ce qu'elles auraient
de plus cher sur la terre.... Attachons fortement notre barque à
celle de Jésus, prions-le d'être notre pilote et de l'introduire
avec la sienne dans le port tranquille de l'immuable éternité."
Et Marie-Aimée de conclure: "L'âme qui se trouve assaillie par la
tempête au dedans ou au dehors, doit demeurer calme, dans sa partie
supérieure, calme jusqu'à dormir sur le cœur de son Dieu."
8-10-Résurrection de
la fille de Jaïre (tome 4 – Chapitre 38)
Jaïre, chef de
synagogue, pensait que Jésus était vraiment le Messie. Dès qu'il eut
appris que Jésus arrivait, il alla se précipiter à ses pieds pour le
supplier de venir guérir sa fille très malade. Mais voici que ses
serviteurs arrivent lui demandant de ne pas déranger le Maître, car
sa fille venait de mourir. Alors, Jésus qui venait de guérir
l'hémorroïsse lui dit:
— Ne
crains pas. Crois seulement. Ta fille guérira.
Jaïre crut. Jésus
arriva avec lui dans sa maison. Déjà toutes les pleureuses étaient
là... Jésus monta dans la chambre de la jeune fille. Tout le monde
se lamentait. Jésus dit:
— Pourquoi
pleurez-vous? Cette jeune fille n'est pas morte: elle dort.
Naturellement, on se
moque de lui... Jésus fait alors sortir tout le monde sauf le père
et la mère et ses trois apôtres, Pierre, Jacques et Jean. Il prit la
jeune fille par la main en disant très fort:
— Talitha
Koumi, c'est-à-dire: jeune fille, levez-vous!
La jeune fille se leva
et Jésus demanda qu'on lui donnât à manger. Puis Jésus s'en alla...
Marie-Aimée contemplant
la scène pense que Jésus voulut nous donner une leçon concernant
l'Eucharistie qu'on ne doit jamais négliger, comme cela se passait à
la fin du XIXe
siècle. Elle écrit: L'épouse de Jésus prendra par la main les âmes
faibles et craintives, et "elle suivra l'exemple de Jésus... leur
montrant le chemin de la Sainte Table, elle les encouragera dans une
confiance absolue en celui qui veut se faire notre viatique ici-bas
et le pain sacré de la vie éternelle."
8-11-Guérison de
l'hémorroïsse (tome 4 – Chapitre 38)
Jésus venait d'entendre
la demande de Jaïre, lorsqu'une femme, "malade d'une perte de
sang depuis douze ans" s'approcha discrètement de Jésus, car
elle était certaine que le seul fait de toucher le vêtement de Jésus
la guérirait; ce qui arriva. "Mais Jésus connut la force qui
était sortie de lui, et il demanda:
— Qui
a touché mes vêtements?
Tous ceux qui étaient
près de lui, à ce moment-là, touchaient le vêtement de Jésus, tant
la foule était dense, et on ne manqua pas de le lui faire remarquer.
Mais Jésus s'obstine. Aussi, la femme se voyant découverte,
avoua-t-elle son geste. Jésus lui dit:
— Ma
fille, ta foi t'a sauvée; va en paix. Sois délivrée de ta maladie.
8-12-La
multiplication des pains (tome 4 – Chapitre 46)
Après avoir reçu un
long enseignement et assisté à de nombreuses guérisons, le peuple
était resté au pied de la montagne. Les apôtres s'inquiètent: ils
n'ont pas de quoi manger. Jésus fait asseoir tout le monde, prend
les cinq pains d'orge et les deux poissons qu'un enfant possédait;
il les bénit, les rompit et les donna à ses disciples pour qu'ils
les distribuent. Quand tous eurent mangé, les disciples ramassèrent
douze corbeille des restes. Selon Marie-Aimée, le désert, c'est le
monde, Jésus et les apôtres représentaient l'Église, le pain et les
poissons, la sainte Eucharistie. Et Marie-Aimée fait remarquer que
"tout se passe alors, comme plus tard dans l'Église. C'est
Jésus-Christ qui multiplie les cinq pains et les deux poissons,
comme il se multipliera lui-même, entre les mains de ses ministres."
Suivent quelques considérations consacrées à l'Eucharistie.
Autre remarque: rien ne
doit se perdre. Aussi Jésus demande-t-il à ses disciples, que les
restes soient ramassés. Puis Jésus s'en va, avec ses disciples, de
l'autre côté du lac. Il s'enfuit, car la foule veut le proclamer
roi. Jésus ne sera jamais roi à la façon des hommes. Jésus est Dieu
et homme; il s'est fait notre frère, compatissant, certes, et
puissant. Il fait le bien pour le bien et non pas pour s'attirer
l'estime des gens. De plus, Jésus veut nous apprendre l'humilité, la
plus nécessaire, mais aussi la plus difficile et la plus rare des
vertus. Marie-Aimée poursuit ce chapitre particulièrement
intéressant par un véritable cours sur l'humilité, et conclut en
donnant comme exemple une âme privilégiée par des révélations. Elle
doit absolument rester humble. D'où le conseil: "Il faut
commencer par l'humilité, continuer par l'humilité, finir par
l'humilité pour assurer son salut et pour être parfait."
8-13-Jésus marche
sur les eaux, et divers miracles (tome 4 – Chapitres 39 et 47)
En sortant de la maison
d'un chef de la synagogue, Jésus rencontra deux aveugles qui
imploraient sa pitié. Il demanda s'ils croyaient vraiment qu'il
pouvait les guérir. Après leur réponse affirmative, Jésus toucha
leurs yeux et les guérit; puis il dit:
— Prenez
garde que personne ne le sache.
Mais eux répandirent la
nouvelle par tout le pays... (Ch. 39)
Un autre jour, Jésus
demanda à ses apôtres d'aller de l'autre côté du lac; il irait les
rejoindre quand il aurait renvoyé les foules, après avoir prié sur
la montagne. Or les vents étaient contraires et les apôtres se
demandaient où était le Maître. Jésus comprenant que ses amis
étaient en grande difficulté, "il vint à eux en marchant sur les
eaux." En le voyant, ils crurent que c'était un fantôme, mais
Jésus les rassura: "Rassurez-vous, c'est moi, ne craignez point."
Pierre demanda à venir vers Jésus, en marchant sur les eaux, ce
que Jésus accepta. Nous connaissons la suite: Pierre eut peur et se
mit à couler. Jésus le prit par la main et le fit monter dans la
barque avec lui, et le vent cessa. Les apôtres ne comprirent pas car
leurs cœurs étaient toujours aveugles. Mais bientôt ils
s'approchèrent de lui, et l'adorèrent.
Marie-Aimée interrompt
sa méditation pour constater: l'adoration, "c'est le mouvement de
l'ange au ciel, de l'homme sur la terre, du damné dans l'enfer.
L'impie seul résiste, lui seul reste debout devant la majesté du
Christ, en attendant d'être écrasé sous ses pieds... Le cri des
apôtres, c'est le chant de l'Église triomphante, la psalmodie de
l'Église souffrante, la mélodie de l'Église militante, son
glaive contre l'impie, le fléau avec lequel elle le poursuit, la
verge dont elle le flagelle. Ce cri est la terreur des démons..." Mais
la barque est immédiatement arrivée sur la côte.
Marie-Aimée fait de
nouvelles réflexions destinées aux âmes timides qui prennent Jésus
pour un fantôme au lieu de le recevoir humblement, avec joie. Si la
paix est là, au fond du cœur, c'est Jésus qui est là, et non un
fantôme. Cette âme, vraiment dévouée à ses frères pour Dieu "fait
effort sur sa sensibilité pour demeurer à la hauteur de sa mission à
remplir à l'égard des âmes affligées, vers lesquelles l'obéissance
ou la charité les a envoyées." Tendre la main à ces âmes
affligées, c'est imiter Notre Seigneur. C'est faire entrer cette âme
dans la barque et la conduire à l'autre bord, la détourner de tout
ce qu'elle a ressenti et de toutes les occasions de péché. Jésus
apprend aux âmes tentées et à celles qui les consolent, à reprendre
leurs occupations ordinaires. (Ch. 47)
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