JÉSUS-CHRIST EST LE FILS DE DIEU
TOME IV

La vie publique de Jésus-Christ

 

par Paulette Leblanc

 

8
Quelques miracles de Jésus

 

8-1-Guérison d'un lépreux (tome 4 – Chapitre 23) 

Une grande foule suivait Jésus. Un lépreux, informé de ce qui se passait autour de Jésus, se hasarde à quitter sa retraite et se prosterne aux pieds de Jésus: "Seigneur, si vous le voulez, vous pouvez me guérir." Cet homme est plein de foi, de confiance et de l'ardent désir d'être guéri. Jésus a compassion de ce pauvre et touche le lépreux en disant: "Je le veux. Sois guéri." Et aussitôt le lépreux fut guéri. 

Et Marie-Aimée de Jésus revient vers ceux qui nient la divinité de Jésus: "Les impies fuient l'Évangile; l'Évangile les poursuit. Jésus les a désignés ... sous le nom de faux prophètes, de loups couverts de peaux de brebis... Les impies sont encore semblables à ces maisons bâties sur le sable; ils tomberont tôt ou tard..." 

Marie-Aimée contemple Jésus touchant le lépreux, et le renvoyant en lui recommandant de n'en rien dire à personne. Mais le lépreux ne put s'empêcher de parler et de publier sa guérison. Par ailleurs, le lépreux a un devoir: il doit se montrer aux prêtres et "offrir pour la guérison, ce que Moïse a ordonné, afin que cela leur serve de témoignage." Jésus, en effet, veut montrer qu'il accomplit la loi et la fait accomplir, fortifiant ainsi tous ceux qui l'entouraient. 

8-2-Guérison du fils d'un officier de Capharnaum  (tome 4 – Ch. 9) 

Jésus commençait à être très connu, même chez les autorités. Un grand de la cour ayant un fils malade, fit appel à Jésus. Jésus semble réticent: "Si vous ne voyez des prodiges et des miracles, vous ne croyez point." Cet homme n'avait certainement pas la foi suffisante pour obtenir un miracle, et Jésus lui tend une perche. L'homme la saisit et s'affole: "Seigneur venez vite avant que mon fils ne meure!" Jésus continue l'éducation de la foi de cet homme: "Allez, votre fils vit!"  L'homme eut confiance en la parole de Jésus. Quand il rentra chez lui il trouva son enfant vivant, "et il crut, lui et toute sa famille."  

Étonnant! C'est seulement par la foi et la confiance que Jésus peut réaliser ses miracles. Si la foi n'est pas suffisante, Jésus l'éduque et réalise la guérison demandée. 

8-3-La pêche miraculeuse (tome 4 – Chapitre 11) 

Jésus était monté dans la barque de Pierre pour enseigner le peuple qui se pressait autour de Lui. Marie-Aimée explique: "Le lac, est la figure du monde; la barque dans laquelle se trouve Jésus pour instruire le peuple est celle de l'Église, et celui auquel appartient légitimement la barque en sera le légitime pilote, c'est-à-dire le vicaire du Christ, fondateur et époux de l'Église. Jésus choisit la barque de Pierre auquel il dira bientôt: 'Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église...' Mais Simon-Pierre est loin de comprendre ce mystère." 

Jésus fait éloigner la barque pour que tout le monde puisse l'entendre. Et Marie-Aimée poursuit ses explications: " La barque de Pierre est éloignée de la terre parce qu'elle est infaillible, et elle est infaillible parce que Jésus-Christ est avec elle. Cependant, elle est sur le lac parce qu'elle peut-être assaillie par la tempête, mais Jésus-Christ est assis pour nous montrer que nous n'avons rien à craindre, et qu'avec lui l'Église ne peut périr... Dans la barque Jésus instruit le peuple qui représente tous les peuples... car toute l'Église est représentée ici. L'Église enseignante: le pape et les évêques... L'Église enseignée est là aussi, c'est-à-dire les fidèles; cette Église est sur le rivage, elle écoute aussi Jésus-Christ...  

Le peuple qui n'est point dans la barque de Pierre représente les infidèles. Avant notre baptême, nous étions avec ce peuple sur le rivage... " Puis, brusquement Marie-Aimée revient à ce qui lui tient tant à cœur: réfuter les erreurs de Renan. Elle écrit: "Les hérétiques et les schismatiques sortent de cette barque; or, il n'y a pas de salut pour eux, et s'ils n'y rentrent, tôt ou tard ils périront..." Puis, après avoir contemplé le bonheur de Pierre, dans la barque avec Jésus-Christ, Marie-Aimée se réjouit de son bonheur à elle, d'être dans la barque de Pierre avec Jésus-Christ. Elle ne voit pas Jésus dans la barque, mais elle sait qu'il y est, et c'est pourquoi, même durant les tempêtes, elle demeure paisiblement assise avec lui, bien qu'elle ne le voie pas. Et elle s'adresse à l'Église: "Par lui, Jésus, tu vogueras sans crainte sur les flots agités, car celui qui te conduit te fera remonter jusqu'au ciel d'où il descend lui-même et où il remontera. Église militante, Église souffrante, réjouissez-vous avec l'Église triomphante, puisque toutes les trois vous ne faîtes qu'une seule épouse, l'épouse du Fils de Dieu comme le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne font qu'un seul Dieu..." 

Quand Jésus eut achevé son enseignement il demanda à Simon "d'avancer en pleine mer et de jeter ses filets pour pécher." Ceux qui étaient avec Pierre s'exécutèrent et s'éloignèrent du rivage. Ils étaient fatigués car la nuit précédente avait été très dure: ils avaient travaillé toute la nuit sans rien prendre. Et la journée employée à écouter Jésus, fut rude, elle aussi. Ils aspiraient à un peu de repos, mais voici que Jésus leur demanda de jeter encore les filets. Sans grande conviction Pierre obéit... Et "ils prirent une si grande quantité de poissons que leurs filets se rompaient... et les barques étaient près d'enfoncer." Les disciples furent très émus et Simon se jeta aux genoux de Jésus. À travers tous ces poissons, Marie-Aimée voit "l'innombrable multitude des élus... toute l'Église: Jésus-Christ son chef, Pierre ensuite et tous ses successeurs; nous voyons en Jacques et Jean tous les évêques et les prêtres et la multitude  des fidèles dans le nombre prodigieux des poissons..." 

Marie-Aimée de Jésus voit la barque de Pierre "voguer sur la mer de ce siècle[1] jusqu'au dernier instant du monde, malgré les pirates et la tempête..." Quand les disciples présents eurent amené leurs barques à terre, ils quittèrent tout, et suivirent Jésus. Marie-Aimée conclut: "Le vaisseau de l'Église est sans cesse ballotté par les flots en fureur, l'enfer se déchaîne, les âmes fondées dans la foi restent, comme le Pontife qui leur donne l'exemple, fortes et magnanimes... Cette confiance n'empêche pas la prière. Elle n'affranchit pas de la souffrance, mais seulement du découragement dans la souffrance..."  

8-4-Jésus guérit la belle-mère de Pierre  (tome 4 – Ch. 13) 

Jésus vient de délivrer un possédé. Pour se dérober aux acclamations du peuple, il se réfugie dans la maison de Pierre et d'André. La belle-mère de Pierre étant malade, Jésus "lui prend la main, l'aide à se lever... et voici que soudain la fièvre la quitta... Elle se leva et elle les servait." La guérison est instantanée et complète. Le Fils de Dieu révèle son humanité sainte pleine de compassion. Quel exemple pour nous les hommes que cette compassion qui devrait être naturelle aux chrétiens!  

8-5-Guérison d'un paralytique  (tome 4 – Chapitre 16) 

Jésus revient à Capharnaüm. La nouvelle est vite connue, et l'on se précipite vers la maison où il se trouve. La foule est dense; Jésus fait plusieurs guérisons, mais Matthieu et Marc insistent surtout sur la guérison du paralytique porté par quatre hommes qui durent ouvrir le toit pour faire passer le malade. Voyant leur foi, Jésus dit au paralytique: "Ayez confiance, mon fils, vos péchés sont pardonnés." Mais quelques scribes présents se scandalisent, car Dieu seul peut remettre les péchés. Alors Jésus, ayant compris leurs pensées leur dit: "Afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a, sur la terre, le pouvoir de remettre les péchés il dit au paralytique: Je vous le commande, levez-vous, prenez votre lit et allez en votre maison." Le paralytique se leva aussitôt; il se leva et s'en alla. "Et tous furent frappés de stupeur." Et Marie-Aimée rappelle à ses lecteurs, la nécessité d'être doux non seulement avec ceux qui souffrent, mais aussi avec ceux qui nous font souffrir. 

8-6-L'homme à la main desséchée (tome 4 – Chapitre 19) 

Comme tous les jours de sabbat, Jésus entre dans une synagogue. Il y a là un homme dont la main est desséchée. Les pharisiens sont là aussi, espérant prendre Jésus en défaut. Jésus va guérir le malade et donner une grande leçon aux pharisiens. À ceux qui mettent son autorité en doute Jésus dit: "Qui d'entre vous voyant une de ses brebis tomber dans une fosse, même le jour du sabbat, ne cherchera pas à l'en retirer? L'homme valant mieux qu'une brebis, il est donc permis de faire du bien le jour du sabbat." Jésus guérit l'homme puis regarde avec indignation les pharisiens aveuglés dans leur cœur et remplis de fureur. Jésus est triste: il a guéri un infirme, mais ceux qui se croyaient si zélés pour la loi, si scrupuleux, voici qu'ils vont chercher à se débarrasser de Jésus. Mais Jésus s'éloigne... 

8-7-La Guérison du fils du centurion (tome 4 – Chapitre 25) 

Un centenier[2] de Capharnaüm, ayant appris que Jésus était dans sa ville envoya quelques anciens demander à Jésus de "venir guérir son serviteur paralytique qui soufrait beaucoup." Ce centurion était digne qu'on lui fasse cette grâce en raison des services qu'il rendait aux juifs. Jésus dit:

— J'irai, et je le guérirai. 

Marie-Aimée loue Jésus, Verbe de Dieu, pour sa bonté. Jésus se dirige donc vers la maison du centenier, mais ce dernier, confus de déranger un tel Maître, envoie quelqu'un lui dire: 

— Je ne suis pas digne que vous entriez dans ma maison, mais dîtes seulement une parole, et mon serviteur sera guéri. 

Jésus admire une telle foi, "qu'Il n'a jamais trouvée en Israël...

Quand les envoyés du centurion arrivèrent à sa maison, ils trouvèrent le serviteur guéri. Marie-Aimée admire particulièrement deux qualités du centurion: l'humilité et la foi. 

8-8-Résurrection du fils de la veuve de Naïm (tome 4 – Chapitre 27) 

Jésus s'en allait vers la ville de Naïm. Il rencontra un petit cortège funèbre: une veuve accompagnait son fils unique à sa dernière demeure. Grande était la souffrance de cette femme. En la voyant Jésus fut touché de compassion; il s'approcha du cercueil, le toucha et dit: "Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi!"  Et le mort se leva. La crainte saisit toute la foule qui craignit Dieu en s'écriant: "Un grand prophète a paru parmi nous." Le bruit de ce miracle se répandit par toute la Judée. 

Jésus nous donne l'exemple: nous devons, nous aussi compatir aux douleurs du prochain. Mais nous devons aller plus loin, comme Marie-Aimée nous le demande, comparant la femme veuve à l'Église: "L'église pleure comme Rachel, sur ses enfants qui lui ont été ravis par le péché, par l'hérésie, par le schisme, ou sur ceux qui ne viennent pas encore s'abriter sous le manteau de son enseignement... Mais il y a aussi pour les âmes sincèrement dévouées à Jésus, une autre compassion... c'est la compassion aux douleurs de la Très Sainte Vierge, sa Mère. Aimer Marie, se réjouir de ses privilèges... ne suffit pas... Marie a souffert de la Passion de son Fils tout ce qu'une créature humaine... peut souffrir en voyant son Fils expirer sur la Croix..."  D'où la nécessité de compatir aux douleurs de Marie, celle que l'Église qualifie de martyre. 

8-9-La tempête apaisée (tome 4 – Chapitre 36) 

Jésus renvoie la foule, et dit à ses disciples: "Passons sur l'autre bord." Jésus et ses apôtres montèrent dans une barque avec Jésus qui, rapidement, s'endormit. Une violente tempête se leva sur le lac. Le péril était grand, Les disciples avaient peur, mais Jésus dormait toujours. N'en pouvant plus, les disciples réveillent Jésus avec des reproches: "Seigneur, sauve-nous, nous périssons!" Jésus semble s'étonner:

— "Pourquoi craignez-vous, hommes de peu de foi?

Puis, se levant, il parla avec autorité au vent et à la tempête, et tout fut apaisé." 

Jésus est parfois surprenant; comme s'il n'était pas normal que des hommes connaissant parfaitement leur lac de Tibériade et ses colères effroyables et souvent mortelles, ne se soient pas mis à craindre! Mais revenons à Marie-Aimée qui estime que "Jésus voulut montrer à ses apôtres qu'ils n'avaient rien à craindre avec lui, mais qu'au contraire ils devaient tout attendre de son amour." 

Pourtant, les disciples n'ont encore rien compris et, hors d'eux-mêmes, ils se demandent: "Qui est celui-ci à qui les vents et la mer obéissent?" Car les disciples n'avaient pas encore la foi en Jésus. 

Pour Marie-Aimée, Jésus veut nous donner à tous un enseignement: "La barque dans laquelle Jésus est entré est la figure de l'Église; le lac, la figure du monde; la foule laissée sur le rivage représente les infidèles. Les barques qui se joignirent à celle du Seigneur, ce sont les peuples qui embrasseraient la vraie foi; elles symbolisaient aussi les âmes, qui, pour suivre Notre Seigneur, quitteraient ce qu'elles auraient de plus cher sur la terre.... Attachons fortement notre barque à celle de Jésus, prions-le d'être notre pilote et de l'introduire avec la sienne dans le port tranquille de l'immuable éternité." Et Marie-Aimée de conclure: "L'âme qui se trouve assaillie par la tempête au dedans ou au dehors, doit demeurer calme, dans sa partie supérieure, calme jusqu'à dormir sur le cœur de son Dieu." 

8-10-Résurrection de la fille de Jaïre (tome 4 – Chapitre 38) 

Jaïre, chef de synagogue, pensait que Jésus était vraiment le Messie. Dès qu'il eut appris que Jésus arrivait, il alla se précipiter à ses pieds pour le supplier de venir guérir sa fille très malade. Mais voici que ses serviteurs arrivent lui demandant de ne pas déranger le Maître, car sa fille venait de mourir. Alors, Jésus qui venait de guérir l'hémorroïsse lui dit:

— Ne crains pas. Crois seulement. Ta fille guérira. 

Jaïre crut. Jésus arriva avec lui dans sa maison. Déjà toutes les pleureuses étaient là... Jésus monta dans la chambre de la jeune fille. Tout le monde se lamentait. Jésus dit:

— Pourquoi pleurez-vous? Cette jeune fille n'est pas morte: elle dort.

Naturellement, on se moque de lui... Jésus fait alors sortir tout le monde sauf le père et la mère et ses trois apôtres, Pierre, Jacques et Jean. Il prit la jeune fille par la main en disant très fort:

— Talitha Koumi, c'est-à-dire: jeune fille, levez-vous!

La jeune fille se leva et Jésus demanda qu'on lui donnât à manger. Puis Jésus s'en alla... 

Marie-Aimée contemplant la scène pense que Jésus voulut nous donner une leçon concernant l'Eucharistie qu'on ne doit jamais négliger, comme cela se passait à la fin du XIXe siècle. Elle écrit: L'épouse de Jésus prendra par la main les âmes faibles et craintives, et "elle suivra l'exemple de Jésus... leur montrant le chemin de la Sainte Table, elle les encouragera dans une confiance absolue en celui qui veut se faire notre viatique ici-bas et le pain sacré de la vie éternelle." 

8-11-Guérison de l'hémorroïsse (tome 4 – Chapitre 38) 

Jésus venait d'entendre la demande de Jaïre, lorsqu'une femme, "malade d'une perte de sang depuis douze ans" s'approcha discrètement de Jésus, car elle était certaine que le seul fait de toucher le vêtement de Jésus la guérirait; ce qui arriva. "Mais Jésus connut la force qui était sortie de lui, et il demanda:

— Qui a touché mes vêtements? 

Tous ceux qui étaient près de lui, à ce moment-là, touchaient le vêtement de Jésus, tant la foule était dense, et on ne manqua pas de le lui faire remarquer. Mais Jésus s'obstine. Aussi, la femme se voyant découverte, avoua-t-elle son geste. Jésus lui dit:

— Ma fille, ta foi t'a sauvée; va en paix. Sois délivrée de ta maladie. 

8-12-La multiplication des pains (tome 4 – Chapitre 46) 

Après avoir reçu un long enseignement et assisté à de nombreuses guérisons, le peuple était resté au pied de la montagne. Les apôtres s'inquiètent: ils n'ont pas de quoi manger. Jésus fait asseoir tout le monde, prend les cinq pains d'orge et les deux poissons qu'un enfant possédait; il les bénit, les rompit et les donna à ses disciples pour qu'ils les distribuent. Quand tous eurent mangé, les disciples ramassèrent douze corbeille des restes. Selon Marie-Aimée, le désert, c'est le monde, Jésus et les apôtres représentaient l'Église, le pain et les poissons, la sainte Eucharistie. Et Marie-Aimée fait remarquer que "tout se passe alors, comme plus tard dans l'Église. C'est Jésus-Christ qui multiplie les cinq pains et les deux poissons, comme il se multipliera lui-même, entre les mains de ses ministres." Suivent quelques considérations consacrées à l'Eucharistie. 

Autre remarque: rien ne doit se perdre. Aussi Jésus demande-t-il à ses disciples, que les restes soient ramassés. Puis Jésus s'en va, avec ses disciples, de l'autre côté du lac. Il s'enfuit, car la foule veut le proclamer roi. Jésus ne sera jamais roi à la façon des hommes. Jésus est Dieu et homme; il s'est fait notre frère, compatissant, certes, et puissant. Il fait le bien pour le bien et non pas pour s'attirer l'estime des gens. De plus, Jésus veut nous apprendre l'humilité, la plus nécessaire, mais aussi la plus difficile et la plus rare des vertus. Marie-Aimée poursuit ce chapitre particulièrement intéressant par un véritable cours sur l'humilité, et conclut en donnant comme exemple une âme privilégiée par des révélations. Elle doit absolument rester humble. D'où le conseil: "Il faut commencer par l'humilité, continuer par l'humilité, finir par l'humilité pour assurer son salut et pour être parfait." 

8-13-Jésus marche sur les eaux, et divers miracles (tome 4 – Chapitres 39 et 47) 

En sortant de la maison d'un chef de la synagogue, Jésus rencontra deux aveugles qui imploraient sa pitié. Il demanda s'ils croyaient vraiment qu'il pouvait les guérir. Après leur réponse affirmative, Jésus toucha leurs yeux et les guérit; puis il dit:

— Prenez garde que personne ne le sache. 

Mais eux répandirent la nouvelle par tout le pays... (Ch. 39) 

Un autre jour, Jésus demanda à ses apôtres d'aller de l'autre côté du lac; il irait les rejoindre quand il aurait renvoyé les foules, après avoir prié sur la montagne. Or les vents étaient contraires et les apôtres se demandaient où était le Maître. Jésus comprenant que ses amis étaient en grande difficulté, "il vint à eux en marchant sur les eaux." En le voyant, ils crurent que c'était un fantôme, mais Jésus les rassura: "Rassurez-vous, c'est moi, ne craignez point." Pierre demanda à venir vers Jésus, en marchant sur les eaux, ce que Jésus accepta. Nous connaissons la suite: Pierre eut peur et se mit à couler. Jésus le prit par la main et le fit monter dans la barque avec lui, et le vent cessa. Les apôtres ne comprirent pas car leurs cœurs étaient toujours aveugles. Mais bientôt ils s'approchèrent de lui, et l'adorèrent. 

Marie-Aimée interrompt sa méditation pour constater: l'adoration, "c'est le mouvement de l'ange au ciel, de l'homme sur la terre, du damné dans l'enfer. L'impie seul résiste, lui seul reste debout devant la majesté du Christ, en attendant d'être écrasé sous ses pieds... Le cri des apôtres, c'est le chant de l'Église triomphante, la psalmodie de l'Église souffrante, la mélodie de l'Église militante, son glaive contre l'impie, le fléau avec lequel elle le poursuit, la verge dont elle le flagelle. Ce cri est la terreur des démons..."  Mais la barque est immédiatement arrivée sur la côte. 

Marie-Aimée fait de nouvelles réflexions destinées aux âmes timides qui prennent Jésus pour un fantôme au lieu de le recevoir humblement, avec joie. Si la paix est là, au fond du cœur, c'est Jésus qui est là, et non un fantôme. Cette âme, vraiment dévouée à ses frères pour Dieu "fait effort sur sa sensibilité pour demeurer à la hauteur de sa mission à remplir à l'égard des âmes affligées, vers lesquelles l'obéissance ou la charité les a envoyées." Tendre la main à ces âmes affligées, c'est imiter Notre Seigneur. C'est faire entrer cette âme dans la barque et la conduire à l'autre bord, la détourner de tout ce qu'elle a ressenti et de toutes les occasions de péché. Jésus apprend aux âmes tentées et à celles qui les consolent, à reprendre leurs occupations ordinaires. (Ch. 47)


[1] Le XIXe  siècle.
[2] Ou centurion.

   

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